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détruire la féchéreífe , la roideur, l'augn1entatien

variée de la partie tendineufe; accidens que contrac–

tent les corps des mufcles' par un travail pouífé

a

l'exces.

La fanté de ceux qui f<:mt attaqués du vice oppofé,

n"efi pas meilleure. Le trop grand repos engourdit

les puiífances matrices,

&

les parties qui doivenr fe

mouvoir.

La

-force mufculaire perdanr l'habitude de

fe contraéter, diminue,

~fi

étouffée; la graiífe s'a–

maífe,

&

le príncipe vitallanguit. Les articulations

dont les ligamens, faute d'etre exercés, deviennent

roides,

&

dans lefquelles la fynovie s'amaffe, ne font

plus propres aux mouvemens, les antagonifies réfif–

tent· davantage: c'efi ainfi que la négligence · qn on

apporte dans le mouvement animal, produit enfin

la paralyfie.

C'eft auffi par cette caufe que la circulation des

humeurs fouffredavan ta ge, parceque,ne dépendant

alors que des feules forces vitales,

&

étant privée

de fecours extérieurs , elle devient languiífante

d'abord dans les petits vaiífeaux,

&

enfuite dans

tout le fyfieme vafcnlaire: dela la ftagnation, l'amas,

la vifcofité des humeurs, la diminution de la chaleur

naturelle, les obfiacles aux fecrétions

&

aux excré–

tions, & les maux en grand nombre, qui en font la

fuite. De cette fource proviennent auffi l'abondance

d'humeurs, la pléthore, l'embonpoint; qui appefan–

tiífent le corps, en le furchargeant d'un poids fupé–

cieur au volume &

a

la force des parties folides. La

plénitude eíl: bientot fuivie de la cacochymie Hkhe,

glurjneufe, aqueufe, froide, répandue dans tout le

corps, qui relache les folides , les rend mols, flexi–

bles ; fait languir la force vitale, caufe la perte de

la vigueur des nerfs,

&

donne enfin lieu a Famas de

férofirés,

a

la leucophlegmatie, aux différentes hydro-

.fies' a la pareífe pour les mouvemens,

a

l'affoibliíre–

rnent' la perte meme des fens

&

a

la .ceífation de

toutes les fonél:ions.

Les partíes plus dangereufement

&

phts particnlié–

rement affeélées, font les organes de la premiere di–

gefiiqn, contenus dans le bas-ventre, fur -rout s'ils

font comprimés, le corps étant affis

&

penché,

&

fi

la quantité & la qualité des alimens que l'on

pr~nd

ne répond pasa la vie pareífeufe que l'on mene. Ces

organes n'éram pasen effet aidés de la force de la ref·

piration, du mouvement extérieur, ni ballottés, tra–

vaillent avec lenteur , digerent imparfaitement les

alimens, les pouífent trop lentement, les laiífent fe

corrompre par un trop long féjour, ne tirent pas aifez

parti des matieres utiles, ne les épurent pas aífez,

laiífent accumuler les matieres fécales: dela toutes

les efpecés de vices du ehy le, les rapports, les vents,

l~s

fpafmes, )e gonflement

&

la pareífe du ventre,

le défaut d'appétit , la foibleífe de toute la machine,

l'inerrie des menftrues, leur différente,dégénération,

l'obfiruB:ion des petits vaiíreaux du métentere,

&

,plufieurs aurres maux tres-nombreux. ·De plus , la

quantité confidérable de fucs, dom font arrofés ces•

vifceres , ne peut par leurs feules forces, & fans un

fecours étranger, etre aífez pouífée en avant, La cir–

.culation languit done. I1 arrive congeíl:ion, ftagnation

des humeurs: le fang, qui revient avee lenteur, trop

peu animé par l'air des poumons, & n'étant pas

pouífé par la force du creur, n'a aucune aél:ion, en–

gorge la veine-porte, la rate, le foie & les autresvifce–

res.

11

n'efi, en

conféquenc~,

pas étonnant q1.1e la hile

foit enfin viciée, &qu'il réfulte dela la cacochymie,

le fcorbut, la cachexie, la jauniífe, l'hydropifie,le mal

hypochondriaque,

&

d'autres maladies femblables.

La variation

&

la médiocrité, queJa nature aime ,

&

affeB:e dans la plupart de fes ouvrages, font auffi

avantageufes dans le mouvement

&

la poíition des

par.ties du corps. On peu

t re

garder comme nuifilile

tout ce qui, dans cecas,

e.ft

ou trop violent, ou de

EXE

trop longue durée,

&

fans relache;

&

on doit l'évt

ter c\l'égard 'non-feulemenr des malades, mais meme

des perfonnes en fanté, chez qui il pent devenir caufe

de maladies.

La fituation d'etre debout, trop long-tems conti

nuée, appefantit les extremités inférieures , donr les

fluides retournent avec peine vers le ceeu.r: dela les

embarras, l'redeme, les

arices, les ulceres. Les

lombes,les reins, les hanches fouffrent auffi beaucoup

dans cette fituation : les parties génitales contraétent

des maladies par l'amas des humeurs. 11 furvient des

hernies inguinales , crurales; dans les femmes des

écoulemens de la matrice; des fleurs blanches, des

fauíres-couches, des cht'uesde la matrice

&

du vagin,

fur-tout fi qnelqu'effort ayanl enfuite lieu, a aug–

menté la preffion,

&

pouífé en avant les parties en–

trainées inférieurement par leur poids. Mais le fang

remontant plus diffici lement vers le crenr

&

du creur

a

la tete' lorfqu'on fe tient debout long-tems fans fe

rertmer, il n'eíl: pas étonnant. que cette fituation

fatigue plus que tout autre

exercice;

&

qu'on tombe

prefqu'en foibleífe.

La fituation d'&tre affis trop Iong-tems,

&

fans

faire de mouvemens, quoique rnoins fatigante, n'eft

pourtant pas plus falu taire,fur-to u

t

lorfqu'on a le corps

penché en devant,

&

les genoux beaucoup fléchis.

Les extremités inférieures, les 1ombes, les reins, les

hanches éprouvent,en conféquence,lesmemes maux,

& de plus Ja courbure du dos, l'obliquité de l'épine;

l'engourdiífement des jambes, la goutte fciatique, la

claudication,

&

enfin par l'obfiacle que rencontrent

les vifceres du bas-ventre , les accidens que nous

venons de détailler ci-deífus

.

Un trop long féjour dans le lit, nuifible au cours

des urines, comprime, obíhue, enflamme les reins,

&

s'oppofe

a

la fecrétion' la filtration & l'excrérion

de l'urine : dela la mucoíité, le gravier, la pierre,

&

toutce qui s'enfuit. La fituation horizontale, remplif–

fant la tete d'humeurs, efi auffi nuifible : de

la

la cé–

phalalgie, l'ophthalmie , l'hémorragie, l'affoibliífe.–

ment des fens , le vertige,

l'aífoupiífen~ent,

&c.

· La contraél:ion fubite_, violente, long-tems conti–

nuée & fans relache des mufcles'

a

laquelle fe joint

auffi la refpiration arretée avec effort' produit fur–

tout plufieurs affeél:ions facheufes. En effi

aviolente

attraél:ion ,- la preilion, l'extenfion, le re errement,

l'aél:ion de repou.ífer agiífent

forteme~t

fur les parties;

varient de toutes forres de manieres, le rapport mu–

tuel , qu'il

y

a entre les parties contenantes

&

les

contenues; changent confidérablement le mouve–

ment & la direétion des humeurs, fur-tout lorfque

la refpiration étant auffi genée, le paífage du fang par

le poumon efi arreté : dela le déplacement avec fe–

couífes des mufcles & des tendons, le relachement ,

la rupture des capfules ' des ligamens' & meme des

tendons ; la demi-luxation, la lux.ation, l'entorfe ,

la fraél:ure des os,

&

les autres vices dépendans des

articulations ou de la fituation des partí es; les her- '

nies, les chutes des parties, la dilatation des·conduits

& des réferv0irs, l(}ur relachement, leur écartement,

leur divifion, l'anévrifme, les diffi'rentes efpeces

d'erreurs des fluides, l'hémorragie, l'émoptyíie , le

piífement de fang, les taches livides, l'emphyfeme,

les d1fférentes tumeurs,

&

les maux en grand nombre

qui en réfultent.

Si on applique ce qui vient d'etre ditaux différen·

tes parties du corps , fuivant la mobilite que donnent

a

chacune fes mufcles' ou fuivant que' par leur voifi–

nage

Oll

leur rapport qnelconque, elles. doivent etre

différemment affeél:ées, lorfque ces pmífances agif–

fent, on comprendra aifément quels maux nombreux:

doivent caufer la toux, les

ris

immo~érés,

l'éternu–

ment, le

b~illement,

l'extenfion forcée des bras,

la dédamation, les criailler'es, les

chan~s,

le jeude