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EUT

p0urquoi il

faut

qu~

le poere., a

vant

de mettre la

deroiere rnain

a;

fon ouvrage , apporte tous fes

f-oins

a

raífembler fous un feul.point de vue. toutes

les parties du plan entier. Ce n'e!l: qu'en fe familia–

rifant aveé l'enfemble au point de le voit fous fes

yeux comme on y verroit un objet fimple, .qu'on

eft capable de juger fainemerrt du rapport des par–

ties entr'elles

&

avec le 'rout,

&

d'en fentir

l'eu-

'

ryt.hmie.

Ce qu.e nous avons dit des autres arts, s'applique

' également

a

l'architeéture.

Jll

faot étudier long·tems

le plan généra1,

&

fe le rendre Dien familier, pour

juger aiíement de la belle proportion des parti_es

· ;¡vec l'eníemble.

Tout ·artifte qui deíire de cultiver fon génie,

doit s'exercer fouvent

a

embrafrer d'un coup...-d'reil

des objets compofés d'un grand nombre de patties

différentes.,

&

s'accoutumer a voir éhaque partie

dans fa combinaifon avec chaque autre réunies en

.. un feul tf>tlt'.

ll

n'y a que .des génies dLt pre.mier

ordre qui íachent íaiíir de cette

manie~e d~s

objets

d'une grande étendue ;

&

cette cGnfideration fe.ule

montre déja cambien il eft mal aifé de juget de

l'eu:ryt!zmie

d'ua poeme épique un peu vafre.

Il

ne

fuffit

pas de faiHr l'enfemble

a

la f0is ;

il

faut encare fentir quelle en efr

la

nature ,

&

quel

eft

l'effet qu'11 doit produire : deft d'apres ce fen–

timent {eul qu on pourr<Pexaminer íi chaque partí e

conrribue clans une jufte proportion

a

l'effet de

l'enfemble '

&

fi le caraaere pa.ttticulier répond au

caraaere général.

.

.

De

ce

petit nombre de téflexions, on peut

~irer

la

concluíi0n générale , que de gtands

&

vaftes ouvra-

~ges

exigent un tout autre génie

que celui

qui efrpropPe

a

produirct des

O~tvrages

mo'ins étendus. Tel cotrwo–

fiteur qni excelleroit dans le menuet 0u l'ariette,

ne

vaudr.oit rien pour C0mpofer un

~hreur

OU

-tl'ne

fymphonie. Un

poéte

·r~uffira

admirahlement Q·ans

l~ocle..,

&

{era

tres~médiocre

dans l'épopée

ou

dans

-le drame ;

&

l'architeéte qui faura tracer

a~ree

la

,plus grande intelligence le plan .d'une maifon .bour-

geoife, n'en doit pas conclure

qu~il

a les talens

reqtús pou.r diriger la confiruétion d'un palais. Dans

e

baque genre, les grands travaux f0nt

réfer~és

auoc

grands génies excluíivementt. {

Cet article

e.fl

tiri de

/~

Théorie génér..zle des Beausc-Arts de M.SULZER.)

. EUSKIRCHEN, (

Géogr.)

ville d'Allemagne ,

ídans le cerde de

W

efrphalie ,

&

dans le dtrché de

Juliers. C'efi le chef-lieu d'un bailliage d'ou ref–

{ortiffent ·quatre. feigneuries;

&

c'efi la

q~tatrieme

des villes qui ont (éance

&

voix dans

l'aifembl~e

des

états du pays.

(D. G.)

'*

§

EusTATIENS,

(<

hérétiques

qui

s~éleverent

, dans Je quatrieme fiecle ,

&

qui tirerent leur no

m

~,.

d'un ·moine -ap,¡Yellé

·Euflatius.....

Baronius croit

,~· que

c'efr: Ie

m

eme qlt'un moine d'Arménie, que

,~

S. Epiphane appelle

Eutaébus....

Socrate, Sozo-

-'>

mene

&

M. ·Fleury ont confondu cet héréfiarque

~>

avec

Eúfia-te ·év~que

de Sebafte "· Socrate, So–

zbmene

&

Fleury ne

fe ~ trompent

point; c'eft

13-aronius

qui

s'eft trompé en -diftinguant l'héráfiarque

Eufiate de l'éveque de Sebaíl:e..... .

Le concile

d~

·

·Gangres fut tenu l'an 376.

L'époque de ce concile

J

n'efi pas cert,aine; .mais

le P.

Pagi, dans fa critique

de Baronius, prétend qu'il fút tenu avant

3

)7,

puifqu Onus ·qui mQurut cette année,

y

avoit.affifié.

Lettres Jur t'Encydopédie..

*

§

EUTERPE , (

Mythól.)

celle des tnttfes qui

'Prlfidoit aux inflrumens

a

vent..... On luí attribue

flnyeÍuion de la tragédie.

1

Ün a.ttnbue plus commu–

nément cette invention

a

Melpomen~,

fuivant ce

y.ers

attribué

~

Vi:rgile :

Melpomene tragico pro,lamae maJl.a

hoaeu~

e

9

En conflquence (m a;ollte

a

fis attrÚJut.s un

ms'ij

·é

&

une

lltaJfi-Le-:

le

n'ai point vu

Eute

-pe

repréfent-.:e

avec ces attnbuts.

Lettres fur

r

EncyclopJdie.

EUTHIA, (

Mufiq. des

aac.)

Ce tetme de

la

mufique grecque íigni1ie une fuite de notes pro...

cédant

du

grave

a

l'aigu.

L'mthia

étoit une des par–

ties

de l'ancienne mélopée. (

S)

*

§

4<

EUTIM,

('Géogr:)

ville

dn

Holílein ert

>)

Allemagne

>, .....

Lifez

EUTIN

ou

EOTHIN :

car

EUTIM

ou

El:JTHIM

éto1t un fiege épifcopal de

1'

A

rabie , fous Boftra métropole , que

la notite

épifcopale de

1 2 2)

appelle

eu.timium.

_V

oyez

le

D iél. Giogr.

de la Marriniere.

Lettres fur

't

Ency~

clopédie-.

·

EX

*

§

EXARQUE......

<<

L'Exarr¡ue

faifoit

fa

réli.:

H

dence

a

Ravenne... Le patricien Boethius ·; cohnú

>>

par .fon Traité

D e

confolatione philofopkite,

fut

le

,, premier exarque;

il

fu nommé en

s68

par 1uftin

h

le jeune " · Bo·ece

n'a

jamais

é~é

exárque

de Ra–

venne. Le premier fut le patrice L<htgin. V-s>yez;

Sígómus

de regno ltalite

fou~ 1'~11

567: La Mar..o

tiniere, au mot

EXARCHAT,

&c.

Lettr.esfur

l'En-

cyclopédíe.

,

1

§

EXCENTRICITÉ,

f. f. (

Ajlr.)

Les afiro ..

nomes fe fervent fouvent de la double

excentricíté

~

e'eft-a-di-re·, de la

~iftance

qu'íl

y

a erltre t·es deux:

foyers·d'une ellipfe; mais

~1

eft néceífaire de s'ex–

pliquer quapd on prerrd

le

teirhe

d'excentriéitJ

dans

ce fens-hl.

-'

11

y

a plufi€urs moyens de déterminer par les

obfei•vations

i'excemricid

d'une planete. Ce1le

du

fol'éil

fe

détermine par

diftérence

·J~~

diametres

appa~en~;

ce

di.amet~e

efi

de

J.t

1

31

11

:.en.

é~~~ ·

&

de 3

2 1

3

6!/

en "lüv'er

~ ;¡ done

la difiance_p enhelie

efi:

a

l,a <Ffllánce aphélie d'ans le

melhe

rappon, d'ou l'on

conduroit aifément la diffétence

de

ce ínemes dif..,

fances qui eft la double

excemricité.

. -

Kepler détermina

1'

excentt~cité

de

la

tetre, o

u

fes

difrances aphélie

&

perihéli@, par Je tnoyen de la

parallaxe annuelie de mars.

Il

détetmina enfitite

!'ex ..

1

centticifé

de marsa fes aiílartces aufoleil par le tnóyen

de deux obfervations faites dáns 'deux portions de

· -terre

fort

éloignées l'une d·e)'a\ltre, mars étant dans

chacune au meme point de fon orbite. La

meme mé.a_

thode pourroit s'applíquer aux autres planetes.

Les afironomes ne détermtnent plus aujourd'hur

les

excentricités

des planetes que parle fuoyefi de

la

plus grande équation; notts avons expliqué ailleurs

la tnérhode par laquene on détermine cette équationó

Voici le réfultat de

s obfervati

ons les plus exatl-es

&

des calculs les plus

rigou

rei.lx pat lefquels

j;ai

déa

terminé les

excentricités

toutes les plartetes daos

mes nemvelles tables afrrdrtomiques

~

en fuppofant

la diftance moyenne du foleil a la terre de roooooo

Celle de la lune eft tirée des nouvelles tables de

Mayet; e1le eft en décimales de fa diftance rll?yenneÁ

Planues~

Excerttricitéfuiyant le

calcul des ajlronomes.

Mercure,

7960

..

'

Vénus,

5

IO

Le foleil,

t68o

'

Mars,

14208

f

Jupiter,

i'•

15277

SaturneJ

5J2IO

¡

La lune,

00)47

-

Ces

&x&entricieés

paroiítent

etre

coníl:ante$ :

o~