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EUD
de
l'é11éque d'Aflarie.
Apres ávoir cité
Arnattd
&
Nicole
a
la fin de cet article , il étoit peut-etre inu–
tile d'ajouter
&
La perpétuid de la foi
,
puifque cet
OH
vrage eft de Nicole feul , quoiqu'il paífe pour
etre d'Arnaud
&
de Nicole.
Leuresfur l'Encyclopédie.
E
UDES, fils de Robert le Fort,
XXIXe
roi de
France, (
Hijl. de France.)
parvint au trone par fes
vertus poliriques
&
guerrieres: fon pere qui mon–
rut les armes
a
la main, en combattant contre les
Normands, luí laiífa d'illuílres exernples
a
fuivre.
La défenfe de París affiégée par ce peuple, qui ref–
fembloit rnoins
a
une nar.ion qu'a un eífain de bri–
gands, avoic tourné vers
Eudes
tous les regards
des Franc;ois,
&
lui avoit concilié tous les cceurs:
fa
taille étoit noble
&
rnajeílueufe: fon acces facile
&
populaire, fa figure gracieufe
&
intéreírante per–
pétuoient l'enthouíiafme national, excité par fes
premiers exploits militaires. Les feigneurs de N
eu–
:firie , qui davs ce fiecle fécond en orages, fentoieAt
le befoin d'un chef qui fut combattre
&
gouver–
ner' le proclamerent roi dans un parlement tenu
a
Cornpiegne. Le peuple n'eut point de part
a
cette
éleaion, on avoit ceífé de l'appeller aux aífemblées
nationales ,
Otl
jarnais il ne joua un role bien Ínté–
reífant.
Eudes,
reconnu roi dans la
N
eufirie
&
dans
1'
A–
quitaine , ufa de la plus grande modération ,
&
c'étoit .le plus f\tr moyen de faire perdre le fouve–
nir de fon ufurpation.
Il
déclara que Leuis le Begue
l'ayant nommé tuteur de Charles le Simple, il ne
pouvoit
&
oe vouloit prendre les renes dn gouver–
nernent que pour les rernettre au jeune prince quand
fon age lui perrnettroit de les diriger. Pluíieurs chro–
nologifi:es fondés fur cette déclaration, ne l'ont point
cornpté au nombre des rois de France. Ils ne peu–
vent contefi:er qn'il n'en ait pris le titre; mais ils
prétendent que dans ce íiecle , les {eigneurs s'inti–
tuloient feigneurs des terres
&
dornaines de leurs
pupilles.
1
Eades
avoit un rival redoutable dans Arnoul le
Batard; on prétend qu'il alla le trouver
a
\Vorrns,
&
que
la
illui remit la couronne
&
les auttes mar–
ques de la dignité royalc, l'aífurant qu'il ne vouloit
les tenir que de lui : fuivant ce fentirnent, cette dé–
marche lui en fit
un
allié
&
un ami: fon pouvoir fnt
long-tems chancelant : l'héritage de Charlernagne
étoit alors difputé par cinq princes ri vaux, qui ne
' pouvant s'exclure ' mettoient leur gloire
a
le dé–
chirer. Rodolphe étendoit fa domination fur la Bour–
gogne
&
la Savoie; Arnould régnoit en Allernagne;
Louis, fils de Bofon, tenoit fous fa puiifance le Dau–
phiné
&
le Lyonnois;
Eudes
tenoit le refie de la
France, que ravageoient toujours les Normancls; ce
prince les vainquit par-tontO
ti
il
put les combattre:
ce
héros en fit fur-tout un horrible carnage dans
la foret de Montfaucon; mais fes atfaires l'ayant
forcé de tourner d'un autre coté ' ils
fe ven–
gerent cruellement de cette défaite ,
ils prirent
Meaux,
&
en réduiíirent les habitans en efclavage;
ils rnarcherent enfuite vers París, dont ils forme–
rent le íiege :
Eudes
s'avanya pour la délivrer,
la réputation de
{á
valettr jetta la crainte par–
mi ces barbares qui , quoique beaucoup fupé–
rieurs par le nombre , n'oferent hazarder le com–
bar:
ils renoncerent
a
leur entreprife pour fe répan–
dre dans la Bretagne
&
le Cotentin: tandis qu'
E
u–
des
réprimoit les courfes des Normands, les {ei–
gneurs qt
i
l'avoient élu tcmrnerent un regard de
pitié fur Charles le Simple leur roí, dont ils avoient
injufiement trahi la caufe : le monarqne qu'ils
avoient oublié jufqu'alors, fut tiré de l'obféurité
&
proclamé par leur fuffrage, plus puiífant que le
droit de 1a naiífance daos ces terns d'anarchie
&
de
dif~q¡des.
Cette révolution
~ugmenta
les calamités
EVE
pubfiques: les deux printes rivaux défendirent leur
oo.ufe par les armes: des
qu'Eudes
parut, il vainquit
fans combattre: t elle étoit l'opinion de fa val
eur
1
qu'elle
diíii
pa les partifans de Charle_s : ce
princ~
alla mendier un afyle chez le roi de Germanie, qui
feignit de prendre fa détenfe
&
qui le trahit.
E1~des
auffi
~abile
a
négocier qu'a combattre, fe
rendtt au conclle. de Worms , convoqué par Ar–
nould pour appatfer les troubles : tout ce
qni
fut
arreté Hans cette aíremblée refia fans
exécution.
Foulques , archeveque de Reims, fut plus heureux
dans fes négociations. Ce fut ce prélat qui eut la
gloire de rétablir le caln;¡_e dans le royaume,
il
en–
gagea les deux princes rivaux
a
confentir
a
un traité
de partage. Charles fut reconnu roi de France ,
Eu–
des
en poíféda cette partie ;qui efi entre la Seine
&
les Pyrénées :
il
ne fe faiíoit point de partage
qu'on ne fit en rnGrne tems un tres-grand nombre
de mécontens. De nouvelles guerres étoient pretes
cle
{e
rallumer. La mort
d'Er.tdes
arriv 'e en
896,
en {ufpendit pour quelques infians
les
ravages.
11
régnoit
dep~Iis
l'an
888.
(M-
Y.)
EUDROME, (
Mujiq. des anc.)
norn de l'air
qne jouoient les hautbois aux jeux fthéniens , infii–
tués dans Argos en l'honneur de Jupiter. Hiérax,
Argien, étoit
l'~nveflteur
de cet air.
(S)
*
§
EVECHE_, .•.
L'évéché de Lúnoges fut fondJ
par S. Martial11ers fan8o. S. Clément,pape,ent.
yoya 1/ers
l'
an
9 4'
des évéques en plujiettrs lieux' comme
a
Evreux,
a
Beauvais; il envoya
S.
Denys
a
P
aris;
&
S. Nicaife
a
Rouen.
Les plus judicieux critiques
prétendent que l'éreai0n des évechés qu'on met
ici dans le .prernier fiecle' ne doit etre placée que
dans le tr01fieme.
Le
Cardinal Matarin
,
évéque
de
Mets, pojfédoit en rnéme tems treit_e ahbayes,
&
quant
a
la plrtralité des dvéchés ' Jannus
(J
anus)
p annonius,
un
des plus habites difciples du fameux profej{eur Gua–
rini de Verone
,
étoit
a
fon déús évéqu,e de cinq 11ilfes.
Il
étoit éveque , non de
cinq Vil/es,
mais de
Cinq–
Eglifes,
ville de Hongrie.
Cillq-Eglifes
e.O: le nom
de la ville en
fran~ois :
Quinque-Ecclejile,
en latin:
Funskirclzen
,
en allemand.
Yoyez
Morer~ ,
la
Marti–
niere, Baillet dans fes
fugemens des Jayans,
&c.
Lettres.fur l'Encyclopédie.
·
·
*
§
ÉVECHÉS
ALTERNATIFS, ••
•
Jont
ceux que l'on
confere tour-a-tour
a
des catholiques
&
ades lutkériens•.
ll
y
en a en Allemagne .... L'évéché d
'Ofnabru.ckejl
du
nombre de ces évéchés alternatifs.
Y
en a-t-il plufieurs
autres?
Quand L'évéque
e.ftcatholique, fon grand-v,:–
caire efl proteflant;
&
11ice 11ersd, quand l'évéque eft
protejtant, fon grand-vicaire
efl
cacholique.
Le traité
d'Ofnabruck ne dit ríen de pareil ; cela feroit en effet
fort íingulier, on s'eft aífurément mal expliqué dans
le
Diflionnaire raif. des Sciences,
&c.
M.
de la
Mar–
tir.iere s'explique
ainii.
u
Quand
il
y
a.,
dit-il,
a
Of–
" nabruck un évequé catholique ,
les proteftans
»
n'en font point inquiétés; il y a un coníiftoire
;) luthétien auquel
il~
s'adreífent pour les affaires de
" religion ; de m&rne lorfqu'il y a un prince de la '
>)
rnaiíon de Brunfwick,
&
par conféquent protef–
,. tant, il y a des fupérieurs catholiques pour avoir
"
{o
in de ce qui regarde la religion; quelqnefois m"–
•)' me il y a un é eque avec titre
de
vicatre-apofiol,i–
" que, qui fait les ordinations, les viíites
&
autres
~)
fonaions épifcopal
s;
c'efi quelqnefois un cha-
H
no1ne meme du chapitre •),
Lettresfur l'Encyclopédie.
§
EVECTION,
{.f.
(
Ajlron.)
feconde inégalité
de la lune , produite par l'attraétion ·
clu
foleil
&
dont la quantité efi
de
1
d
20
1
34''.
Cet•te équation
·que Ptolornée appelloit
wpdQ'tlEVa:l'v ,
bal!mcement de
L'épicycle,
eft appellée dans Copetnic
pro.ftaphcerifis
fecttndi vel minoris epicyctl;
dans Tyoho,
proflaph~rej.s
exc. ruricitatis,
Oll
changem.en-t de.l'e. c
'entrici.té;
d«-ns
Bou-illaud
~ ~e"fl
ion, par.ceq\t'elle
porte
l-e