Table of Contents Table of Contents
Previous Page  913 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 913 / 960 Next Page
Page Background

ETR

1.

0 •

On a auffi

fait voir dans le mSme article, que

l'é–

leéhicité pofirive régnoit dans les régions fupéríenres

<le l'atmofphere dans un tems ferein; cette obferva–

tion, qui efi de M. Kinnersley, nous découvre la rai–

fon pour laquelle ces

étoiles

dirigent toujours leurs

courfes contre la terre; c'efr que le fe

u

·éleéhique

ahonde dans ces régions fupérieures; &il s'ouvre un

paa:ag_e au travers de l'atmofphere inférieur , pour

v~n1r

Jufqu'a la terre, qui efr éleéhifée en moins;

&

c'efr un phénomene que les autres hypothefes n'expli–

quent point. 3°. Lemouvement progreflif de ces

étoi–

Les,

qt~i

efr quelquefois lent, d'autres fois rapide, quel–

quefOis en ligne droite, d'autres fois en zig-zag, s'ac–

_corde tres-bienavec celui du fluide éleéhique, quand

11

fe propage d'un lieu

a

unautre; carl'on fait qu'en gé–

néral ce fluid e fuit toujours les meilleurs conduéteurs,

&

qu'il ne fuit pas le chemin le plus court d'un endroit

a

un autre ; de-

la

vient l'irrégularité de fon mouve–

ment;

&

s'il éprouve m ins de r 'íiíl:ance en les pé–

nétrant fuivant qu'ils fe trouvem plus ou moins par–

faits , il fe meut plus ou moins vi te; mais fa viteífe

dépehd encore de la quanti é de fluide mife en mou–

vement

a

la fois; car fi e

e

te maífe eíl: confidérable,

on apperc;:oit une vi ve lumiere , lorfque l'irruption fe

fait'

&

meme

il

anive fouvent qu'on entend. alors

quelqu'éclat, comme il arrive quand

11

paroit des

globes de feu. Enfin qnand cette maífe devient

encore plus confidérable , fa force

&

fa viteífe

a

tgmen

ent,

&

elle porte alors le nom de

foudres

e

Yoyez

Cl!

mot' Suppl.

).

Nous ajouterons encore '

que

fi

ce feu ahonde dans les hautes régions de l'at–

moíphere , pourvu qu'il ne

foit

pas réuni en unefeule

maífe,

&

que les vapeurs foient féparées par des par–

ti

es d'air pur, enforte que fon mouvement foit alors

ret2rdé , & qu'aucune quantiré confidérable ne puiífe

s'éco tler a la fois'

il

y

aura alors des irruptions con–

tinuelles,

&

l'on verra tous les

phén~menes

que l'on

a décrits

a

l'article

AURORE BORÉALE,

Diaion. raif.

des Sciences,

&c. o u plutot, il

y

aura alors une au–

rore boréale.

4°.

Nous remarquerons enfin qu'on

appen;oit quelquefois une odeur de foufre, quand

on fe tro ve dans

'endroit oi1 ces phénomenes ont

lieu: mais on ne doit pasen inférer qu'ils foient pro–

duirs- par des vapeurs fulfureufes qui s'enflamment

d'elles-memes; car nous favons que le fluide élec–

trique enflamme les fuhfrances huileufe éthérées, au

travers defquelles 'l paífe. Ainíi, ceux qui jugent de

la caufe par l'odeur qu'ils fentent, courent rifque de

prendre l'effet qui ei1 purement accidente! pour la

caufe meme

(P. B.)

ETOLEAU,

Voyez

ETOQUIAU, dans ce

Supplé–

ment.

ÉTRANGLEMENT, (

Méd. Lég.)

Voy~{

SUSPEN–

SION, (

Méd.Lég.) Supplément.

*

§

ETRIER ...

:.

"Raphael Volaterran dans fon

~>

Epítre

a Xenophon,

in re equejlri,

nofls développe

,) la maniere des écuyers des Perfes,

&

les

f~cours

,

qu'ils donnoient a leurs maitres; ils en foutenoient'

v

dit-il, les pieds avec leurs dos''·

11

y

a ici un anachron ·fme , car Xénophon étoit

mort

1

8oo ans avant qu e Volaterran vinta u monde ;

comment done Kaphael Volaterran a-t-il écrit une

épitre

a

Xénophon?

Volaterran a traduit en latín le

traité de Xénophon

De re equeftri.

Ce qu'il y a de

certain, c'eíl: q\Je

l'inv~rition

des

étriers

att~chés

aux

felles n'eíl: venue que depnis le fiecle de Théodofe.

On n'en voit jamais dan. les figures des cavaliers des

anciens tem . Preuve encore qu'il n'y avoi_t point

d'

étriers

dans ces fiecles, c'eft que ni les Grecs, ni

les Latins n'ont jamais eu de nom pour

fignifi. ~ r

un

ürier. Yoyez

Mémoires de l'académie des infcriptions,

tome

XI11,

in-

4

°.

Lettres Jur

L'

E ncyclopédie.

ETRIER,

f.

m. (

terme

de

Blafon,)

meuhle d'ar–

Tome

JI.

ETR

moiries'

íl

repréfente

l'étrier

qui fert a montera

che–

val.

L'ufage des

étriers

n'étoit point connn du tems des

anciens tournois

&

des croifades; on fe fervoit alors

de fautoirs qui étoient des cordons couverts d'une

riche étoífe.

De Noirefontaine du Buiífon, en Champagne;

de

gueules

a

trois étriers

d'

or.

(

G. D.

L.

T.

)

ÉTRUSQUES,

(Hifl. des Arts.)

Nous allons don–

ner un extrait des favantes ohfervations que M. le

comte de Caylus

a,

inférées dans les deux premiers

volumes,

in-4°.

de fes

Refueils des Antiquités égyp–

tiennes_, étrufques, grecques

&

romaines:

a

París , chez

De:ífamt ,

17 52 ,

7 11ol.

Ce judicieux

&

profond au–

teur convient qu'il efr tres- difficile de trouver des fe–

cours pour connoitre l'origine des

Etrufques

ou Tof–

can?, paree

qu'~ucun

de leurs hifroriens

n~eft

parve–

nu Jufqu'a nous;

&

quoique ce peuple fameux fe fut

r~ndu

maitre de prefque toute l'Italie avant la fonda–

tton de Rome, la jaloufie de Romains a l·aiíft' avec

peine fubfifier quelques infcriptions, que nous rie

pouvons pas toujours expliquer , paree que nous

tgnorons non-feulement le fond de leur langue, mais

encore la plupart des lettres de leur alphabet:

il

paroit

meme que les hiíl:oriens Romains o·nt aífeélé de ne

point parler des

Etrufques,

&

que

nous

ne pouvons

découvrir leur goftt

&

quelques- uns des ufages de

cet ancien peuple, que par Je moyen des peintures

&

des gravures qui ont échappé

a

la main des Romains.

Nous favons en gros par les écrirs des hifroriens

étrangers, que pendant pluíieurs fi ecles les

Etrufques

furent tres-puiíi'ans fur terre

&

fur mer: le commerce

les enriehit, dans la fui te le luxe les énerva o u les

rendit aílez foibles pour devoir etre fubju gués par les

Gaulois

&

p ar les Romains, apres avoir cependant

foutenu, pendant deux fiecles, des guerres con–

tinuelles: l'hiíl:oire démonrre, quoi qn'en difent les

fophifl:es du fi ecle , que le luxe

a

amolti &fait boule–

verfer l'empire des Egyptiens, des Perfes, des Grecs

&

des Romains.

Les

Etrufques

infpirerent

a

leurs vainqueurs leur

fuperílition extr"me

&

h.urgo{'tt pour les fpeétacles.

Les petites notions que les

E

trufques

avoient fur la

~hyfique·,

les engagerent a croire qu'ils étoient aífez

fa ans pour pénétrer dans les myfieres des caufes

premieres;en conféq tence ils s'occuperent p rpétuel–

lement

a

dkher delire dans !'avenir

&

le livre des

deflinées, en ohfervant

le

vol &

le

chant des oifeaux •

&

a

confulter la volonté des dieux en oh{; rvant les

aíl:res ou les enrrailles des viélimes. Comme -:e peu–

ple aimoit exceffivemen les jeux, la mufique

&

les

fpeétacl es , il introduifit

ces

amufemens dans les céré–

monies de la relígion,

&

le préjugé populaire les fit

enfuite conftdérer comme des parties e:ífentielles du

culte extérieur. Ce

merne

préjug~

fuhfifte encore

dans une partie de l'Italie.

Les

Etrufques

aimerent les arts, ils les cultiverent

avec fucces

:

on préfume qu'ils emprunterent des

Egyptiens la théorie

&

la pratique de leurs ufages:

par exemple, les figures allegoriques ou hiérogly–

phiques , telles que font les griffons , les fphynx, les

lions ailés, les pyramides, les infcriptions fur le íl:a–

tues ,

&

la forme roide des figures qui paroi1rent

emmaillotées. Cependant comme l'on ne tro u e chez

les

Etrufques

aucune momie ou animal embaumé,

les auteurs préfument que ce peuple n'eíl: pas une

colonie Egyptienne.

Il

paroit par les monumens que,

dans les fiecles fuivans, les

Etrufques

prirent des ufa–

ges particuliers,qui ne conferverent pr

[

qu

a~cun

trait

de la maniere ou du fryle des anc1ens

Egyptt~ns:

on

voit dans les ouvrages de leurs fe u

1

preurs ,.c1feleurs

&

peintres, le d 'veloppement

&

la gradauon

feníi~

bies du génie des

Etrufques.

Les auteurs ohfervent que les femmes furent

XX

XXX

ij