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EL 1

naot de la part de Dieu d'extermioer toute

la

mai(dn

d'Achab. Le prophete étant tombé malade, Joas roí

d:Ifr~el

le vint voir,

&

Elifée

lui

prédi~ autao~

de

VIél:o1res contre les Syriens qa'il frapper01t de fo1s la

terre de fon javelot; & comme il ne la frappa que

t~ois

fois,

il

ne re

m

porta que trois viél:oires.

Elifée

a;outa que s'il fUt aHé jufqu'a cinq ou fi.x fois , il au–

roit entiérement ruiné la Syrie. Ce prophete mourut

aSama-rie

agé

d'environ cent ans. Un homme que des

voleurs avoient rué, ayant été jetté dans fon tom–

beau,

&

ayanr touché fes os, reífufcita. (

+)

*

§

ELLEBORE ..•.

ll

faut d{fiinguer Anticyre

&

Anticyrrhe.. ..-

difrinél:ion chimérique.

H

Les écrivains

)>

en pro(

e

ont fouvent redoublé la lettre

r

que les

»

poetes ont mife :íimple' a caufe que la mefure du

»

vers demandoit que des trois premieres fyllabes

»

ils puífent faire un daB: e, la fe conde étant breve

>>

néceífairement

H.

Voye{

la Marriniere, au

motAn–

ticyre.

ll

efl bon d'indiquer ici entre trois ou qttatreAnti–

cyres ce que

c'ejl

aujourd'lzui que L'Amicyre

Ji

fameufi,

ou

t~nt

de poites a.flignent aux fous

un

logement.

Cela

feroit bon en effet; mais il fdHdroit cirer de bons ga–

rans.

Anticyre

ejl

une lle du golfe de Zeiton, entre la

Janna

&

la Livadie.

C'étoit une ville fituée aupres

du golfe Malliaque aujourd'hui de Zeiton, dans la

terre ferme aífez pres du mont Oeta. Pline a parlé

d'une ile

Anticyre;

Strabon n'en dit mot,

&

les fa–

vans ignorent o1r elle étoit fituée.

On lit dans cet article

Pratus

pour

Pret~ts.

Lettres

Ju_r

l'

Encyclopédie.

ELLINGEN

ou

GELLlNGEN, (

Géogr.)

ville

&

chateau d'Allemagne, dans le cercle de Franconnie,

&

dans les érats de l'ordre Teutonique, fur la riviere

de Rezat. C'eíl: le chef-lieu d'une commaoderie con–

fidérable'

Otl

ré.fide

a

r'ordinaire le baillif de Fran–

conie.

(D. C.)

ELLIPSE, (

Mujiq.)

La mufique

a

fes

ellipfes

auffi

bien que la grammaire, c'efr-a-illre, qn'on omet fou–

vent des notes,

&

meme des accords, daos une phrafe

harmonique; mais pour que cela fe puiífe fans trop

de dure té,

il

faut que

1'

elLipfe

foit telle qu'il n'y ait

aucun doute fur l'accord, ou

la

note quila forme.

11

y a done deux fortes

d'ellipfe

en mufique,

ellipfe

'dans L'lzarmonie;

I

0

.lorfqu'on omet un ou pluíieurs

accords.

2°.

L'ellipfe dans la mé/edie,

lorfqu'on omet une

note

daos le chant d'une partie.

L'

ellipfe

dans l'harmonie a fouvent lielil; quand elle

eft employée

a

propos' elle produit un tres- grand

effer; il eíl: prefque impoffible de donner des re-..gles

de la

manier~

de pratiquer les

ellipfes,.

paree

~u'elles

font des exceptions aux regles : ea général lorfque

l'ellipfe

n'efr que d'un accord, &

ql~e

d'ailleurs l'har,–

rnonie efi réguliere, on peut toujours la pratiquer.

'Voye{

des

ellipfes

dans l'barmonie,

planche

IX

de

Mujiq. Suppl. jig.

6.

n°.

1.

L'on voit daos

cet

exemple que l'accord de lato–

nique

uta

été fauté,

&

qu'on a pris d'abord celui de

la nouvelle dominante- tonique

re.

Cette

ellipfe

efi:

une des plus frappantes, quoiqu'une des plus ufitées,

paree que la

feptiemefa

de l'accord de dominante–

toruque fur

lefol,

au lieu de fe fauver réguliérement

monte d'un femi- ton mineur

&

devient note fen-

fible.

"

L'ellipfe

dans la mélodie arrive lorfqu'on omet une

note du chant ,

&

qu'a fa place on fait une paufe;

ordinairement la nore qui fuit la paufe ou

l'ellipfe,

efi:

diífonante,

&

la rend plus piquante.

Voye{ l'ellipfe

dans la mélodie

fig.

6.

n°.

:z..planche

IX

de Mujiqu

,

Suppl.

(

F D . C.)

§

ELLOTIDE

ou

ELLOTES, (

Mythol.) fur–

nom

d~

la Minerve de Corinth¡...

..

Les Doriens ayant

mis

le

fiu

a

cette t!ille, Ellotis ,pretre/fe dt Minerve ,fut

[.rúlle dap.s te

te¡n.ple

de cette d¿ej[e olt elle

s'étoit rifugiée.

ELO

1°.

Li(ez

Hellotide ,

comme écrit M. 1'abbé

Banier~

2°.

Le fcholiafte de Pindare, Giraldi

&

M. Banier

ne difent point

qu'Hellotis

étoit pretreffe de Minerve–

i!s difent que cette

filie

fe fauva avec fa fceur Eury:

t10n dans le temple de Minerve

Otl

elles furenr bru--

1 ,

'

ees.

3

~. Plufie~rs, écrivai~s

difent que Minerve fut:

appellee

HellottS

a caufe d

un

marais de ce nom al-1-

pres de Marathoo.

Lettresfur L'Encyclopédit:.

*

§

ELM~DEN,

(

~éogr.)

v_ille de laprovinc.e

d'

EJ–

cure

e!l

Afru¡_z¡e.

Il

y a deux villes dans

la

province

d'E{cure ou Hafcore au royaume

de

Maroc, qni ont

a-peu-pres 'ce nom; mais

1

'une s'appelle

Alm::dine

&

l'autre

Elemedin. Lettres jttr

l'

Encyclopédie.

*

§

ELMOHASCAR'

e

Géogr.)

H

ville

de

la

troi–

»

fieme provicce du royaume d'Alger en Afrique.. "·

11

y a ici une omiffion confidérable.

LiJe{

-ville

de

Barbarie, dans le royanme d' Alger,

la

troifieme de

la.

province de Beni- Araxid o

u

Beni- Razid.

ELNE,

EA

UNE

1

(

Géogr.) Elna, Elena,

ac–

cienne ville de la Gaule Narbonooife, que M. de

Marca croit erre l'Illiberis oit campa Annibal. Coo–

ftantin la releva de fes ru1nes, y batit un chatea

u,

&

lui

donna le oom de

fa

mere

Helem.

Coníl:ant

s'étaot enfui dass cette ville, y fut tué par la fac–

tion de Magnence. Les rois Goths luí procurerent

l'honneur d'un fiege épifcopal. L' 'veque

d'ELne

affifra

a

deux conciles

tem.lS

a

Narbonne en

~89

&

en

627·

J

u

les

li,

en

1

5

r

1,

exem pta

Elne

de la dépendance

de Narbonne

&

la fonmit au faint fiege; mais le car–

dinal de Ferrare, archeveque de :Narbonoe,s'y eppofa

& obtint de Leon

X ,

en

1

5

17 ,

un bulle qui caífoit

celle de Jules

11.

L'éveché

d'Elne

fut transféré

a

Per–

pignan par Clément VHI, en

1604,

la ville ayant:

été ruinée, fous Louis

XI,

en

1474

&

en

1641,

par

le prioce de Condé. Elle efi a deux lieues de Perpi-–

gnan dans le Rouffillon fur le Tec.

Marca,

Hifpan~

pag.

22,

Not. Gal.

Val. la Martiniere.

(C.)

ÉLOQUENCE

POÉTIQUE,

(Be/les Üttres.)

QuÍ

ne connoit pas le plai:íir que nous avons ainfpirer nos

fentimens'

a

perfu'ader nos opinions'

a

répandre nos

lumieres,

a

multiplier ainfi notre ame? C'efi

tm

at–

trait qui' dans le moral' peut fe comparer

a

celui

de la reproduél:ion phyfique'

&

peut- etre l'un des

premiers befoins de l'homme en fociété. La poéfie?

dont c'efr la l'objet,

a

done

f.a

fource dans la nature.

Quant aux moyens d'infrruire

&

de per-fuader,

il~

font les memes en philofophie, en

éLoquence,

en poéd

fie; & ce n'eft pas ici le lieu de les exarniner.

,

Il

y a cependant nn procédé que la philofophie oe

conno1t pas, que

l'éloquence

ne devroit pas conno1tre,

&

daos lequella poéfie excelle: c'eill'art de la féduc–

tion' l'art de trapper l'ame du coté fenfible' de l'in–

téreífer

a

croire ce qn'onveut lui perfqader' &de luí

infpirer pour le fentiment ou l'opiruon qu'oo lui

propofe' un pcnchant qui donne

a

la vraifemblance

tout le poids de la vérité. On fent combjen

cett~

éloquence

infinuaote ou paffionnée efr eífentielle

a

la

poéfie qui n'efr que feínte

&

illufion. C'efr peu

d~

fe répandre dans le fiyle poétique comme un feu

élémentaire ; elle s'y raífemble quelquefois en un ·

foy-er luminenx & brúlant, dont elle écarte, comme

autant de nuages, les ornemens qui l'obfcurciroient;

puiífante de fa chaleur

&

brillante de fa lumiere.

Alors

la poéüe n'efi que

l'éloquence

meme dans toute fa

force

&

a vee tous fes artífices. Voyez dans

l'Iliade

la harangue de Pr.iam aux pieds d'

A

chille; dansOvide,.

celles d'Ajax & d'Ulyífe; celles des démons, dan$.

les poemes clu Taífe

&

de Milton fonimitateur;

dan~

Corneille, les fcenes d'Augufie

&

de Cinoa; dans

Racine,. les difcours de Burrhus & de Narciífe att

jeune Néron; daos la

Henriade,

la harangue de Potier

aux états; celle de Brutus au fénar, dans la tragéille

de 'e nom; daos la

nwrt

de Céfar,

'elle d'Antoine au