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EMA
au
feu qui doit l'entourer" aille fe réunir; car.il faut
({U'
elle foit échauffée de
tOUS
les COtés; c'eft pour par–
v enir
a
ce but' que l'on forme dans le fourneau une
perite chambre de la grandeur feulement requife,pour
pouvoir
y
placer commodément la piece que l'on
veur paífer au feu
~
&
que cette chambre efi entourée
de charbon de tous les cotés'
a
l'exception feulement
de l'ouverture pour le paifage de la piece.
Pour former cette chambre, on fe fert d'une piece
de terre de creufer, pliée en ceintre
&
formant une
volite; on appelle cette piece ceintrée une
mouffle:
on a des mouffles de différentes grandeurs .,_ felon
celles despieces que l'on doit paífer au feu.
_
Avant de pofer la mouffie dans le fournean, on
commence d'abord par former le fol, ou atre, avee
plufieurs lits de batons de charbon, faits de bois de
h etre:
l'~ltre
doit etre f'ait avec ttois rangées
Oll
lits
de charbon: l'atre étant fait, on pofera la mouflle
deífus,
&
on en dirigera l'ouverture fur eelle du four–
:rieau; on garnira le derriere ou fond de la mouffie
avec du charbon mis en tra vers , pour bouchet ce
coté du ceintre: le charbon doir erre arrangé
avec
beaucoup d'art., afin qu'a mefure qu'il fe confi.1me, il
ne faífe pas déranger la chambre formée par la mouf
..
fle; on garnira de meme les cotés
&
le deífus de la
mouffie avec des batons de charbon de herre bien
a rrangés ,
&
o rem.plira ainfi de charbon tour le vui–
de du fourneau qui doit etre tel que le charbon qui
entoure la mouffle forme une épaiífeur de trois
a
<fUatre pouces au moirls : alors on mettra le feu au
charbon, on formera le devant du fourneau avee les
plaoches de rerre dont nous avons parlé,
&
on laif–
fera
le
charbon s'allumer tout feul,
&
par la feule
aélior~
de l'air
a
travers les feotes des pieces de terre
du devant du fourneau'
&
de l'ouverture meme pra–
tiquée a u fourneau pour le paífage despieces qu'on
doit
paíl~~r
ali feu.
·
Lorfqu.e le charbon eft bien allumé,
&
que le feu
a acquis fa plus grande aB:ion, c'efr l'infiant de pa:ífer
le cadran atl
fet~.
On
e~
juge,
&
par la viva cité du
feu'
&
par 1a conleur .de la mouffie qui doit etre d'un
rouge-blanc: alors on prend un grand fouffiet,
&
on
fouffie vivement vers l'inférieur de la chambre, pour
en faire fortir les cendres ou autres parties qui pour–
roient s'en détache.r
&
tomber fur
l'émail;
&
on
fouffiera le charbon pour l'animer encore.
Pour paífer le cádran .au feu .' on le. pofe fur
~me
viro
le de fer, dont le bord eft b1en drolt. Cette
VIrO·
le efi foudée
a
chaud' c'ei1-a-dire ' par le fer meme
mis en fufion;
&
pour que, Iorfque le contr'émail fe
fond,
i~
ne s'attache pas
a
ce cercle, on en recouvre
1
e bord a
vec
du blanc d'Efpagne; ce cercle qui s'a p–
pelle la
batte,
doit fe pofer fur une plaque de tole qui
fert
a
porter la batte & le CC\dran au feu, avec de lon–
gues pincettes, appellées
releye..mou.jlache,
aífez fortes
pour ne pas fléchir.
Pour paífer le cadran au feu,
i1
faut qu'il foit bien
féché'
&
il faut le préfenter doucement
a
l'ouver–
ture du fourneau, afin de l'échauffer par dégrés in–
feníibles, enforte que s'il refie eneore des parties hu–
mides ,,elles fe deífechent fans bouillonner.
Cela
fait,
on pofe la plaque de tole fur
l'atr~,
&
contre le fond
de la chambre formée par la:p1ouffie ;
&
on le laiífe
en repos, jufqu'a ce qu'on voie que
l'émail
com–
mence a fe mettre en fufion; alors on fait tourner la
tole tout doucement, afio que la chaleur,
fi
elle eft
inégale frappe également tout€S lef'parties de la fur–
face du 'cadran: quand on voit que
l'émail
efr fondu,
ce qui fe remarq\1le aifément par
1'
émail
qu'on vo}t s'é–
tendre,
&
par l'uni que prend fa furface, on le retire
du feu avec précaution; on ne l'expofe pas tont de
fuite au grand air, mais on le tient un moment
a
l'ou–
verture du fourrtea_u, afin qu'il perde fa chaleur par
dégrés infenfibles; car
fi
l'air froid vient
a
frapper
Tome.
/1.
E M A
79>
fubiterñent &
inégalement fa furface alors
l'émailfe
fend
&
s'éclate.
'
·
Lorfqu'on
.a
ainíi pa ífé le cadran
a
ce ptemier feu
ón le met dans l'eau feconde pour le dérocher
d~
no uvea.u,
~
vant que de le charge r du fecond
émail:
on le
fa~t deroch~r cette_feco~d e
fois , pour nettoyet .
les
parttes du cut vre qUI excedent
1'
émail .,
vers les
bords
&
les trous: s'il
y
a des endroits en-deífous dtt
ca.dran, qui ne foient pas contr'émaillés,
&
ot
1
l'on
voie le cuivte, on en remettra
a
ces endroits feule–
men~;
car on ne met qu'une couche de contr'émail
t
enfune _on prend de
l'émail
pilé plus fin que celui de
la premtere couche'
&
préparé de la meme maniere .
on ote l'eau qui fur nage dans le vafe'
&
on l'étend
avec la fpatule,
&
bien également fur toute la fur–
f~ce
convexe du cadran; on en pompe l'eau avec un
l!?ge _;
&
on frappe de
.m
~mel:aléfoir pour ébranler
1
ematl?
&f
en
fa~re
forttr
1 e.auJufqu'a ce que fa fur–
face folt fort ume: on le fait fécher de la meme ma–
niere que la premiere fois; on prépare un fecond feu
ave e les memes foins,
&
on paífe le cadran au fe u
a~
m<;>n;ent que le. charbon a ac9uis Ia plus
grand~
Vlv~cite;
on le ret1re avec les memes précautions
lorfqu'on a vu
1'
émail
entiérement patfondu
&
r:
furface unie
&
glacé~.
'
Pour que
l'émail
foit
hea\t
&
Iaurfáce du cadran
parfaitement unie ' il
efr
a-propos de le charger d'é.–
une troi.íieme fois ,
&
de le paífer encore all
feu par la m.eme méthode'
&
avec les memes atten.-.
tions. On
obfer~era que~
fe
cadra~
avoit quelques
bourfoufflur€8,
1L
faudr01t les ouvnr
&
les
étendr~
avec un burin,
&
les remplir
d'émait
pilé fin, bien
battu'
&
qu'eq ces endroits il doit etre un peu plus
é!evé que
1~
couche, afio qu'étant fondu, il r€–
Vtenne au ruveaü.
Le cadran ainíi émaillé , il teílera
a
peindre les
chiffres avec du noir d'écaille, qui eft un
émailtendre
préparé. Mais avant de peindre le cadran , il faut le
divifer: pour cet effet, ón commencera par tracer
des traits fins avec le compas dontla t&te foid. Gham•
pignon ,
&
un crayon de mine de plomb, en place
d'une des pointes: on formera d'abord un trait, qui
termine le borda la grandeur de la lunette; un fecond
trait en-dedans, pour terminer les diviíions des mi•
nutes,
&
laiífant entre le premier un intervalle fuf–
fifant pour les chiffres des minutes, on tracera un
troifieme trait pour régler la longueur des clivifions
des minutes ;
&
enfin un quatrieme cercle pour ré•
gler la longueur des chiffres des heures.
Pour tracer les divifions du cadran, on pourra
le
faire fur une machine
a
fendre , íi on en a une, finon
on aura une plare-forrrle ou divifeur, fait avec une
plaque de cuivre qui ait
J
2
a
1)
pouce-s de diame–
rre,
&
dont un cercle concentrique au trou du cen–
tre de la plaque foit divifé en 6o parties : on pofe le
cadran fur cette
plaqu~,
que l'on perce de trous pro•
pres
a
laiífer paífer librement les pieds du cadran
>
&
de maniere
a
centrer le cadran fur la plaque.
Pour placer le cadran concentriquement
avec
le
divifeur' celui-ci porte fixement
a
fon centre un aró
bre dont la rige efi: taraudée,
&
fur laque!le 0n fait
entrer une virole conique, que l'o
n fait pofer fur le
trou du cadran,
&
qui l'am1we au
cent.rede la pla–
que, au moyen de la preffion de l'écrou qui appuie
fur la virol e conique; ce qui fixe en meme tems lé
cadran,
&
l'empeche de tourner. On fuppofe ici-qu e
cet arbre du divifeur doit etre tourné tot1d,
&
Sé–
lever perpendiculairement au plan dLt divifeur ,
&.
etre concentrique avec lui.
Pour divifer le cadran felon les diviíions de la pia..
te-forme, on fe fert d'une alidade faite avec une
lame de reífort mit1ce; un bout de cette lame entre
fur le bout de la tige de la plate-fonne,
&
l'autre va
pofer fur le cercle d€ divifion; ainfi en arret;¡nt
.
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