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EMB

juger avec quelque certitude, que ces fretus

ayaht

perdu la vie par quelque accidenr, ou par quelque

maladie , l'reuf a continué d'etre nourri par les hu–

tneurs que la mere a fournies au chorion& au pla–

centa naiífant; mais que le fretus eft refré tel qu'il

étoir au moment de fa mort. En effet, il n'y a au–

cune proportion d'un fretus de trois grains au tems

-de dix femaines écoulé depuis fa conception: ni du

poids de quatre grains qu'av0it le fretus,

a

quinze:&

a

dix-huit dragmes que pefoient l'eau de !'amnios

&

les enveloppes. On a vu encore un fretus de trois

rnois, qui ne pefoit pas un grain d'orge,

&

un autre

GUÍ

n'en pefoit pas trois.

. D'un autre coté, il eíl: arrivé par quelque raifort

que nous ne connoiífons pas au juíl:e , que le plus

grand nombre d'auteurs ont donné a leurs fretus un

accroiífement

&

une proportion qui ne quadre pas

avec l'époque de leur conception

~

c'efr fur-tout le

<léfaut de Kerkring. Mauriceau a fait graver des

-amfs humains d'un jour, de deux jours,

&c.

qui cer–

tainement ne font pas des reufs,

&

qui ne peuvent

erre que des hydatides, ou des reftes d'un placenta

veficulaire. On efr aífez d'accord que les veficules

de Graaf ne fonr pas de véritables reufs comparables

aux reufs des oifeaux. Leur diametre efr proponionné

a

celui des trompes: ils font trop attachés auparen–

cbyme des ovaires pour s'en détacher fans fe rom–

pre,

&

M. de Haller a fait ,voir., qu'apres la concep–

rion la veficule refre dans 1ovaue des quadrupedes;

qu'e le

y

paro1t déchirée; qu'on y trouve un peu de

fang r.épandu par cette déchirure; qu'elle s'y rem–

plit d 'un parenchyme'

&

devient

a

la fin ce corps

jaune, qu'on a cru précéder la conception. Les

~ufs

de Mauriceau font calqués évidemment fur ces vefi–

cules qui ne font pas des amfs.

D'ailleurs les quadrupedes, plus foumis aux loix

-exafresdela nature,

&

qui

con~oivent

le plus fouvent

par le premier male qui a fu faifir le moment favo–

rable , prouvent évidemment que l'accroiffement

&

le perfeélionnement de

l'emhryon

eft beaucoup plus

tardif, que ne

~'ont

fuppofé les au.teurs

~ont

J?Ous

différons. A peme tronve-t-on au d1x-fept1eme JOUr

dans la brebis les premieres apparences d'un em–

bryon: fans le fecours de l'efprit-de-vin, on ne croi–

roit voir qu'une mucofité, Iorfqu'on y

apper~oit

le

ch<;>rion

&

l'allanto1de. Dans la femme ces apparen–

ces ne doivent pas etre plus précoces:

fi

l'homme

pefe trois fois autantque le mouton,,,Ia groífeífe

~h:~r~

une fois plus dans la femme, que 1 etat de grav1d1te

dans la brebis.

L'reuf d'Hippocrate, ou

d~ l:auteu~· d~

la nature de

.l'

enfant,

n'a cerrainement pasete le frmt d une concep–

f

on qui fe feroit faite fix jours anparavant;

~a

danfeufe

avoit joui long tems auparavant des pla1firs, dont

cet reuf ' toit le fruit. Martian a déja remarqué qu'un

avorron de trente jours n'avoit, ni plus de grcndeur,

ni plus de perfeétion. que,. cet reuf de ftx

jo~us,

&

Harvée nous a avertl qu

1!

ne faut pas efperer .de

déc-ouvrir

rembryon

humam avant la fin du premier

mois de fon exifi:ence.

L'homme,

&

fur-tout le phyficien

mo~~rne, ~ou'tlroit trouver les mefures jufi:es,

&

les ch1fres qu1les

expriment.

l

ous n'efl?érons cependa?t pas

q~t'on

puiífe jamais fixer les JOurs- des prem1ers accroiÍfe–

mens de

l'emb1yon

de l'homme.

Le

feul moyen d'en

approcher, ce feroit d'ouvrir fréquemment, & de

diífequer exaétement. des

quadrupe~es,

dont le.terme

de la délivrance ferOit a-peu-pres egal a cehn de la

femme : on ouvriroit des vaches , par exemple,

quoique leur. terme foit un

pe~t pl~ts.

long; en les

prenant

a

un

JOUC,

a

deLIX,

a

tr01.S, a q

Uatr~

de leur

eonception,

&

jufqu'au quaranu;me,

.arr.es

l~quel

le fretus eíl: trop avancé pour qu 1l y a

tt heu

a des

doures. On a , prendroit par (;ette recher,he le JOUr

TQme JI.

EME

So ·

auqu·el l'reufcon:mence

a

paroitre' le jout ou le fre–

tus efi devenu v1fibte , le jour o1t le creur

&

les att–

tres

vifce~es

fe laiífent appercevoir , le jour otl le

fang, la b1le, les yeux ,

1~

foie ont acquis leur cou–

leur naturelle; on pourroit fixer les mefures de

l'em–

hryon

nouvellement devenu vifible

les accroiífe–

mens de

l'

emhryon

entier

&

de

chac~n

de fes mem–

bres.

M. de Haller a fait un cours d'exp ériences daos les

memes vues, mais le mouton eft plus petit que la

va:he, .& peut-etre des recherches multipliées dé–

voileroient-t-elles une plus grande portion du tra–

vail de la nature.

Pour ne pas renvoyer cependant le leéteur

a

une

époque qui peut-ette n'arrivera jamais, nous allons

rapporter ce qui nous paroit mériter de la con–

fiance.

La premiere apparence de l'embtyon des qua–

drupedes eft une glu tranfparente , une efpece de

gomme dans fa tenuité naturelle ' lo rfqu'elle eíl: me–

lée dans l'eau fans etre en folution. Le premier jour

qu'on a pu découvrir

l'emhryon

d'un quadrupede, a

été le quatorzieme dans une chatte,

&

le dix-feptie–

me dans une brebis. On avoit découvert la gelLe ani–

male avec des enveloppes encore pulpeufes dans la

brebis, des le quinzieme jour.

Dans la truie , dont la gravidité eíl: moins longue

t

Coiter a vu

l'emhryon

des le deuxieme jour. N ous

avons été moins heureux.

Le dix-rteuvieme jour,

l'embryon

de la brebis étoit

perfeétionné, les membranes étoient cy lindriques ,

l'amnios long

&

grele, 1'

emhryon

repli~

fur lu ·-meme,

des taches marquoient la place des yeux, le foie étoit

vifible, mais fans couleur encore.

Le vingt-unieme la bou che étoit ouverte, des li–

gnes

tranf~erfales

marquoient la place des cotes' les

vifceres étoient recouverts par des chairs; on apper–

cevoit les commencemens des extremités, le creur

étoit rouge

&

pointu , le foie apparent. Le vingt–

deuxieme on

apper~ut

les deux arteres

ombilicales~

la veine

&

l'ouraque.

Harvée

-a

donné le nom de

vali~

ou de

porte-man–

teau

a

l'reuf des quadrupedes' il a parlé d'apres la

nature; cet reuf efi: long

&

cylindrique,

&

t<\Ut ob–

fervateur qui parle d'un reuf quadrupede ovale,

a

vu quelqu'autre objer.

Dans la femme, Ruyích a vu un

embryon

fans

forme' blanc

&

muquenx' qui s'efi évaporé a l'air

:1J

fans prefqne laiífer de refie.

L'reuf de la femme eft confiamment velu. Santo

4

rini a vu un reufhumain de dix jours, Heiíl:er un de

vingt-huit jours qui n,étoit pas plus gros qu'une noi–

fette. L'reuf d'un mois, dont parle Riolan, étoit de

la grandeur d'une noix;

&

le fretus

~

de celle d'une

fourmi. L'

emhryon

d'un mois de mellie , ne paífoit

pas le volume d'un grain de froment.

A

quarante jours l'reuf atteinr la grandeur de ce•

lui d'un pigeon, illa paífe meme. Le poids du fretus

étoit d'environ cent grains, mais il étoit formé,

il

a voit memela marque du fexe.

A quarante-cinq jours l'reuf a été de la grandeur

de celui d'une poule, le fretus formé

&

les doigts fé..

parés.

Au-dela de ce terme, le fretus n'eft plus appellé

embryon. (H. D.G.)

EMERUS , impropt<ement

fené hatard,

(

Bota–

nique.

)

fecuridaca

,

des jardiniers ; en Anglois,

fcorpion {ena;

dans Linmeus,

coronille,

de la claife

des diandria decandria.

Carallere glnérique.

Les fleurs papilionacées de

J'

émerus

font raifem..

blées n perites grappes, elles fonr compofées d'un

,al~e

ou godet d 'coupé en quatre parties inégales

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ii

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