EMM
fut
re<;ue
ave e un applaudiífement général: 1ous de–
mandenr qu'on les mene
a
l'ennemi' & la fortune fe–
conde leur courage. Les Scythes.s'éloignent des fron–
tieres
Otl
!J
fureté fu( rétablie.
Emilien
rentra uiom–
pha!'lt dans la Méfie,
Otl
fon armée
n~connoiífanre
de
l'exécution de fa promeífe, le proclama empereur.
Gallns inftruit de cette rebeIlion, s'avan<;a daos cetre
province pour la faire rentrer fous l'obéiífance. Une
défaite qu'il eifuya le fit tomber dans le rnépris de
{es
!oldars, qui le maífacrerent avec fon fils.
EmiLien
viétorieux écrivit au fénat pour Je prier de confir–
rner fon éleétion , promettant de chaífer les Barbares
<le
1'
Arménie
&
de la Méfopotamie. Une promeífe
fi
éblouiífanre luí mérita rous les fuffrages :. il faifoit de
·graods préparatifs pourremplir fon engagement, lorf-
qu~il
apprit que les Iégioos de la Rhétie avoient élevé
a
l'empire Valérieo, doot l'illuíl:re naiífaoce
&
les
- grands talens avoient fubjugué Fe11ime publique. Les
{oldats
d'Emilien,
honteux d'etre fous les ordres d'un
chef
n~
pour vieillir dans les derniers grades, le maf–
facrerenr pour prévenir les horreurs d'une guerre ci–
vile qui les eüt obligés de tourner leurs armes contre
leurs parens
&
leurs conciroyens.
u
n'étoit agé que
de quarante ans lorfqu'il fut aífaffiné en
2
54:
fon
regne ne fut que de trois rnois. Perfonne ne lui con–
tefia les.talens d'un homme de guerre, mais il étoit
fans capacité pour les affaires. (
T-
N)
*
§
EMITHÉE, (
lvfythol;) divinité de Caflabé..•
Lifez
de Oajlabara.
..
village de Carie ...
Lifez
ville de
Car ·e. Emit!u!e
&
fes freurs étoient des fe mmes illuf–
tres -auxquelles <?n rendit des honneurs divins apres
leur rnorr.
Emithée
étaot un mot grec qui fignifie
de–
mi-déejfe,
il femble qu'on devroit écrire
Hémithée,
comme
Hémifplzere.
*
EMMANCHURE,
f.
f. (
terme de Tailleur
&
de
Couwriere.)
c'efi l'ouverture d'un habit, d'un corps
1
d'une robe ménagée de chaque coté pour recevoir la
manche. Attacher une manche
a
fon
emmanclwre.
On
donne eocore le nom
d'emmanchure
a
la partie échan–
crée du haut du derriere d'uoe robe, d'un corps
&
d'un habit'
a
laquelle l'épaulette doir etre attachée.
Yoyez
T
AILLEUR
&
COUTURIERE
dans ce Sup–
plément.
EMMELE, adj. (
Mujiq. des anc.)
Les foos
emmeles
étoient chez les Grecs ceux de la voix difiinéte chan–
tante & appréciable, qui peuvent donner une mé–
lodie.
(S)
*
§
EMMÉLIE ,
e
Hift. anc. art de la Danfi:.
) 11
efi certain que
l'emméli.e
étoit une
H
danfe tragtque,
)} &
c'étoit la feule parmi les danfes pacifiques'
a
,>
laquelle Platon accordat fon fuffrage
H.
Mémoires
de
l'
académie des lnfcriptions, tom.
l.
Lettres fur
l'Encyclopédie.
§
EMMEL.IE'e
Mujiq. des anc.) Poye{
EMMELIE.
(
Mujiq.) Dia. raif. des Sciences,
&c. Meuríius dit
pofitivemeot dans fon traité
De la Danfe,
cLne ce mot
étoit, non-fettlement le nom d'une danfe, mais en–
core celui de l'air;
&
il prouve cette aírertion par
\In paífage d'.Euítathius. Pollux,
Onomajl. cap.
7,
§.
t
,
de poetis,
met
l'emmélie
au nombre des chélnts
ou airs, enforte que l'iocertitude qui eíl: dans l'ar–
ticle du
Dia. raif. desSciences,
&c. me femble otée.
(F. D. C.
)
.
·
·
EMMEN·,
e
Géogr.)
deux ·rivieres ou plutót deux
torrens tres-coníidérables en Suiífe.
La
g~aode
Emmen
fort de I'Eotlibuch, caoton de
Lu.cerne, entre les mootagnes de
Rotho.rn,Schlat–
ten
&
Neifetfiock ; mais elle re
<;oit beaucoup de
nliífeaux daos le canton de Berne. Elle parcourt une
partíe des bailtiages de Signau, Tra.chfelwald, Brao–
dis , Benhoud & Laodshut,
&
fe jette enfin daos
l'Aare
a
Biberifch dans le canton de Soleure. Cette
rivíere eíl: tres- remarquable '· taot par la íingularité
de fa courfe, que par fes produt!ions. Elle charie de
Tome 11.
EMP
l'or, fur tout des que le Goldbach s'y jette;
&
on a
beaucoup de monnoies frappées de l'or qu'on a trou–
vé daos fes eaux. On y trouve auffi des morceaux de
rparbre
&
de jafpe de la plus grande beauté, fur–
tour l'efpece de marbre nommé
vudeLLo
ou
verd an–
tique.
Oo y trouve aufli
le
variolites, efpece de mar·
bre verd,
&
des dendrites de la plus grande fineífe.
Ce rorrent fait fouveot des ravages affreux.
Poye{
le
Diaionn. univetf.
d~s
fof!iles.
La perite
Emmen
ou la
Wald-Emmen,
n'arrofe que
le canton de Lucerne feul, elle fort d'un petit la
e
fur
une montagoe du canron d'Uoterwalden,
&
rec;oit
dans celui de Lucerne pluíieurs autres ruiífeaux, fur–
tont la
Weifs-Emmea
pres de Clnfialden & des ruines
du
chateau de Stollberg; elle fe perd daos Ia Rufs. Elle
efi
tr~s -poiffonneufe,
ce que la grande
Emmen.
n'eíl:
pas;
&
eile charie pareillement de l'or, duque!, aínfi
que de
ce
luí qui fe tire du torrent qui coule
a
Luthern,
le canton de Lucerne fait frapper tous les ans quel–
ques médaiUes.
eH)
EMMENDINGEN,
e
Géogr.)
perite ville d'Alie–
m
e, dans le cercleo de Suabe,
&
daos le
marq~li
íar de Hocberg, furIa riviere
d'Elz. Elle
eíl: connue
par le bon vin que produit fon territoire ,
&
par. les
cooféreoces que
les
catholiques tinreot dans fes murs
avec les luthériens, l'ao
r
590,
mais qui rae produiíi–
rent aucuo fruit.
e
D. G.)
EMMENTHAL, (
Géogr.)
province du canton de
Beroe, fur les frontieres de celui de Lucerne. Elle
prend fon nom de l'Emme qui la parcourt. Elle efl:
partagée en quatre bailliages, Signau, Trachfelwald,
Sumifwald
&
Brandis,
&
s'étend jufqu'aux portes de
Ia ville de Berthoud. Tout fauvage que paroiife cet
amas de vallons, il eíl: cependant tres-bien cultivé.
Le bétail, le lairage, les vergers, les chevaux, les
toiles qu'on y -fabrique, forment des branches de
commerce tres·cooíid 'rabies pour ce pays. Auffi le
payfan
y
efi-il généralement dans un étatu'aífance peu
commuo. On trouve fréquemment des payfans
.qui
ont 4oooo
li
v.
de bien, &
il
y
en
a qni
ont
ju
fqu'a )
a
6ooooo liv. Mais le luxe, la molleífe, le líberti–
nage qui s'y iotroduifent avec la chicane, paroiífent
préparer la ruine de ce peuple' qui pourroit etre
fi
heureux, s'il ef1t toujours éré fage. On
y
voit d'un
meme coup-d'reilles effets ele la liberté
&
ceux du
libertinage.
(H)
EMOUSSÉ,
ÉE,
adj. (
terme de Blafon.)
fe dit
d'un fer de lance, d'uoe fleche, d'une baionoette
qui n'a poior de pointe.
Bauvaulier des Malardieres, eLe Marigny en Tou–
raine ;
de gueules
a
deux firs de lances émouf!és L'urz
fur
l'
autre en pal, le premier renveifé.
(
G. D.
L.
T.)
E~ETRUM,
e
Bot.)
ce mot vient de deux rnots
grecs
~~~
dans
&
de
7n:rpct.
pierre , paree qu'il croit dans
des eodroits pierreux; en Franc;ois
grande bruyere;
en
Anglais,
black berried heath;
en Allemand,
heid mis
fchwart{_en beeren.
Caraélere générique.
L'
empetrum
porte des fleurs males
&
des fleurs fe..:
melles fur différens iodividus: les premiers oot un
calice divifé en trois parties aigues, trois p 'tales
étroits
a
leur bafe'
&
trois étamines lorigues
&
pen·
dan tes.
Les fleurs femelles ne different des males qu'en ce
qu'au líen d'étamines elles onr
a
leur centre un em–
bryon applati, accompagné de neuf íligmares.
L'embryon devient enfuite une baie ronde un peu
applatie; cette baie n'a qu'une cellule ott foot renfer·
rñées neuf {emences placées circulairement.
E{peces.
l.
EmpettUm
~de
mootagne
a
fi·uit noír ' ou grande
bruyere qui porte des baies noires.
. . . ..
111 11
lJ
/