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"'8o6
ENG
Le prince des fots donna .la permiffion anx cl ercs
de la Bazocbe de jouer des
foties ou fouifes,
& e n
échange il res:ut des derniers celie de repréfenter
des
.fa'rces
&
moralités;
arrangement qui en fit faire un
antre avec les
confreres de la pa/Jion,
qui_, pour fou–
tenir leurs fpeétacles do•nt le public commens:oit
a
fe
laífer' aíiocie-rent
a
leurs jeux le prince des fots
&
'fes fujets .
Leur
chef avoit une loge difringaée a tho-
1:el de Bourgogne, pour
y
affifier aux repréfentations
des pieces de
thé ~hre
qui étoient données par les
4Confreres de Ja paffion , acqnéreurs de l'hotel de
"43ourgogne. Des comédiens étrangers voulant don–
-ner de la vogue
a
leurs jeux' s'aífocierent auffi les
<enfans f ans fouci.
Ils ne prirent le nom de
comédiens
_·_que par la fui te,
&
lorfqu'íls furent en .poífeffion de
~l'horel
de Bourg-ogne.
Poyez
CoMÉDIE,
&
le nou–
-vel ouvrage de
M.
de Cailhava.
Les pieces des
en/ans fa'ns fouci
étoient pubH.ées
·::par .une efpece de
cri
ou annonce en vers que faifoit
publiquement 1a
mere-fotte,
feconde perfonne
de.laprincipauté de a fottife. Celui qui ·rempliífoit cet
-emploi étoit chargé du détail des jeux.repréfentés
-par les
enf.msfa.n..s.-{ouci,
&
de l'entrée que le pri.nce
·des fots faifoit tous les ansa París. On peut voir dans
l'Hifloíre du Thédtre Fran90is,
un de ces cris ou an–
nonces' avec l'extrait d'une
fottife
a
huit perfonna–
.ges aífez ingénieufe pour le tems
e
I) I
!.).
Les
en(ans
-
fans fou ci
profitoieat de la proteétion que le bon roí
Lqui XU
accorda aux thé&tres, en leur permettant
-de
reprendre librement les défauts de tour le monde,
fans vou'io:ir étre excepté ; on y.trouve un trait de
:f¡:Ityre contre ce prince qui
lui
fait beaucoup d'hon–
·n eur, puifqu'on
y
traite d'avarice la juí1:e écono–
mie avec Iaquelle
il
ménageoit les finances de fon
-Toyaume ;
&
que les meilleurs princes , comme
H enri
IV,
ont tonjours préfé rée aux prodigalités
&
'-éltl~
dépenfes fuperf.lues .
e
M.
BEGVJLLET.)
ENFLAMMÉ ,
adj. (
terme de Blafon.)
fe dit d'un
·t ceur
dont il fort une flamme: il eille fymbole de
l'ardeur, du courage,
du
defir de fervir fon prince
&
fétat.
·
De Saint-Hillaire, en Languedoc;
d'aturau 'aur
d'
or
_,
enjlammé de gueules.
De Curfay de Saint- Maixent, en Saintonge;
d'ar–
g ent au ca;ur enjlammé de gueules, accompagné en pointe
-.d.'un croijf;uu de méme.
e
C. D. L. T.)
EN-FORME,
etermedeBLafon.)
fe dit du lievre
qui
:paroir arrété
&
en repos, comme lorfqu'il eil en fon
gite dans le creux d'un íillon. Ce mot vient de la
prépoíition
en
&
du mot latín
forma;
paree que
le
:Iievre ainíi placé
{e
trouve daos un efpace creux qui
1"epréfente fa forme, fa capacité, fon étendue.
De Perrin'
a
Paris;
d'a{UT
a
un arbre
azt
natu–
rel,
au
li.evre d' argent en -forme au pied de l'arbre.
{
G.D.L. T.)
§
ENGASTRIMYTHE,
Voyez
VENTRILOQUE,
dans ce Suppl.
ENGER AGARIA, (
Géogr. )
petite ville d'Alle–
magne.,
d~ ns
le cercle de Wefiphalie,
&
dans le
-comté de Ravensberg, qu1 appartient au roi de Pruífe.
.Elle efl fort ancienne, & Ia tradition porte que
Wittikind le grand y faifoit fa réíidence ordinaire.
L'on prétend au.fli favoir que Matthiille , douai–
:riere de Henri 1'0ifde-ur, en aimoit le ..féjour. 'Ce
·qu'~l
ya de vrai, c'eft que ·dans fon églife paroiffiale,
{e
voit un monument élevé par l'empereur Chafle$
-IV,
l'an
1377,
a
la mémoire de Wittikind, do11t les
os
d'ailleurs font dépofés dans l'églife de
S~
Jean
d'Herf0rd,
&
que faifant partie daos le
XIIe
íiecle
·des dépouilles de Henri le Lion, mis a
u
ban de l'em–
pire,
elle a paífé des-lors en diverfes mains quil'ont
·afiez
rna1traitée, n'ayant plm; aHjourd'hui le chatea
u,
J.esmurs
&
les
foífés
qn'elle
avoit
autrefols,
Elle eft
ENN
c.ependant encore le
ch.ef-lieu d'un aífez grand bail–
liage.
(D.G.)
§
ENGRELÉ,
ÉE,
(t.ermedeBlafon.)fedit
du chef,
du pal, de la bande, de la croix, du fautoir
&c.
bor–
de perites dents
a
intervaUes creux
&
arro~dis .
Ce terme vient du
latingracilis,
délié mince dé–
licat, les pointes étant tres- petites en
~ompar;ifon
de celles du denché.
De Montjouvent, en Bre!fe ;
de gueules au Jautoir
.engrélé d'argent-.
•
De la Queille, en· Anjou;
de Jable
a
La croix en–
grélée d'or.
Ramade de Tranfet, en Auvergne;
de Jinople
a
la
{afee engrélée d'or.
Poyez
dans le
Dia. raif.
des
Sciences,
la
pl. IV
7
'
fig.
'7'
&
!72
de Blafon.
e
G. D. L. T.)
ENGRELURE,f.f.
etermedeB!afon.)
petirliíl:el
de filet
engd~ Ié
qui fe pofe au long du bord fupérieur
ou l'écu.
Voye{
dans le
Diaion. raif. des Sciences,
la
pl.
III,jig.
127
deBLaf.
De Saint- Chamans
du
Pecher, en Limoíin;
de
flnople
a
trois fq.fces d'argent; en chef mze engdlure
de
méme.
Henri de Saint-Chamans, gouverneur de
Th~rouene
~
de Verdun
&
de Mariembourg, lieutenant:
de roi en Limofin, a porté le premier, au haut de
l'écu de fes armes cette
engrelure'
qu'il demanda
a
Henri
Ir,
pour marque d'honneur, apres avoir dé–
fendn vaillamment cette place en
1
·55
3,
contre
une
armée formidable qui fut obligée de fe retirer.
Ses defcendans ont depuis porté cette
engrélure;
comme
un
trophée de la valeur martiale de leur an-
cetre. e
G. D. L.
T.)
'
EN HARMONIE, (
Muflq.
)
ces deux rnots fe
trou vent dans les pieces d'un nommé..Ronífeau, pour
tutti,
ou tous, comme
en mélodie pour·folo
,
ou feul.
(F.D.C.)
.
.
ENIF,
e
Aflron.)
étoile de
la
troiíieme grancleur;
fituée a la bouche de Pégaze, que l'on appelle
at~ffi.
Enf& A.fpkeras.
Elle efi déíignée par la lettre
~daos
nos catalogues; fon afceníion droite, en
1750,
étoit
3
22d 58'
17'',
&
fa déclinaifon
8d
44'
31"
boréa1.
e
M .
DE LA
LANDE.)
ENJOUEMENT,
(.
m.
(Moral.)
c'efi la gaieté de
l'efprit.
11
na1t d'une imagination r.iante, qui badine
&
plaifante fur les objets qui l'exercent. Cette qua–
lité annonce ordinairement un homme qui a beaucoup
de connoiífance,
&
qui efi maitre de fa matiere. Les
hommes d'un eíprit enjoué font de bonne compa–
gnie,
&
font deíirés dans toutes les fociétés. Les per–
fonnes de ce caraétere ont rarement des chagrins
~
é'efi-
a-
dire' qne c,e qu.i eft un fujet d'affiiélion pqur
les autres, les affeéte fort peu, ou du moins paslong–
tems.e+)
ENKELEUSTIQUE, e
Mujiq . des ánc. )
Maxime
de Tyr rapporte qu'il y avoit un mgde
enlolleufHque
propre
á
ceux qui pourfuivoient l'ennemi.
(F. D. C.)
ENKIOPING , ENECOPIA, (
Géogr.
)
ville
du
royaum ... de Snede , dans l'UplaAd,
&
daos la capi'""
tainerie d'Upfal, fur un terrein fertile. Elle ·
efi
forc
ancienne, ayant été fous le paganiúne, le fiege ordi–
naire des rois de Fierdhundra , tributaires du fouve–
rain général du pays , qui réíidoit dans U pfa1. Di
ver~
défaítres, tels qu'incendies, invaíions d'ennemis,
lul
ont fait perdre béaucoup de
la
fplendeur qu'elle pen t
avoir. eue: elle éroit encore fous la papauté, ornée
cl'églifes
&
de fondations, 4ont·elle n'étale plus au–
jourd'hui que les ruines. Sa place
a
la
diete
efr la qua–
r ante-neuvieme daos l'ordre des villes.
Long.
34· 5.
lat.
5!) .
.)o.
(D. G. )
EN
M.ELODIE,
e
Mujiq. )
Yoyez
EN
HARMONIE,
(
Mujiq .)
Suppl.
(F. D. C.)
.
ENNEACHORDE, (
Mujiq.
des nnc.)
mfirument
·qui
avoit
neuf cordes.
e
F. D. C.)