E C L'
J'immedion , l'émedion
&
le milieu de
l'Jclipfl,
comme nous venons de faire pour
1'
1
toile.
Les
éclipfes
des planetes par
la
Iune font aífez
fréqu entes ; mercure eíl: la feule planete que l'on
puiíre rarement obferver, quand elle eíl:
caché~
par
la lune; je n'en connois qu'une feu le oh!ervanon,
faite au Bréfil par Margraf dans le
d~ rmer.
fiecle:
ces
éclipfes
feroi ent tres-ut1les pour determmer les
longitudes des villes o1t on les obferve.
. .
Acttres éclipfes.
Les planetes font gu elquefots aífez
proches l'u ne de l'antre pour s'éclipfer mutu elle–
rnent; mars parut éclipfer jupiter le 9 janvier
1
59
I;
il
fu t éclipfé par vénus le .3 oéfobre 1590, Kepler
Aflron. pars optfca, p.
j05..
Mercure fut
C
0
aché par
v énllS le I7ID311737,
Phzlof Tranfaél.4
· 4.50 .
On trouve auffi dans les ouvrages des aíl:ronomes
plufieurs exemples des occulta tions des étoil es par
les planetes. Saturne couvrit
1'
ltoile
o
a
la corne
aufirale du t aureau, le 7 jan vier 1679, fui va nt
M.
Kirch ,
Mifcell. Berolin. p.
2o.5; jupiter , l'éto1le
du cancer , appellée
1'
áne aujlral,
le
4
feprembre
2.41
ans avdnt
J.
C. M. Pound obferva en
1716
l'occultation de l'étoile
a.
des gemeaux,
Philof.
tranf.
n°.
3
5o.
Le 18 janvier 272 ans avanr
J.
C.
mars couvrir l'étoile boréale au front du fcorpion;
&
Gaífendi luí a vu couvrir l'étoile qui efi
a
l'extre–
mité de l'aile de la
ierge: en 1672, il couvrit
enco re une éroi le du verfeau.
V
énus dm auffi ca–
cher la belle étoile a
u
creur dulion, le
16
feptembre
1574,
fuivant Mrefihelinus,
&
le
2)
feptembre
1598,
fuivant Kepler,
Ajlron.pars opt. p.
jo.5.
Riccio li,
A lm.
l.
721.
Les cometes convrent auffi quelquefois des étoiles
fixes. Le
,12
janvier 1764, je vis la comete q ui pa–
roifioit a ors, {orrant d deífus une étoile de
7e
gran·
deur
a
l queue du cygne. Ces forres d'obfe rva–
tions feroient tres-curieu(es pour la théorie. des co–
metes , ú 1'on connoiífoit parfaitement les pofirions
des petites éro iles.
On obferve avec foin les
lclipfes
des fatellites de
jupiter, lorfqu'ils entrent dans l'ombre de cette
planete.
Voye{
SATELLITES,
dans
ce
Supplément .
On peut regarder comme une autre forre
d'éclipfes
les paífages de
mercur~
&
d.e
vén.usf~r
le difgue du
fol eit, dans leurs conJonth
ons mfeneures.
Voye{
PASSAGES ,
D iél. raif des Sciences ,
&c.
l /fage
d~s
éclipfes.
Le principal ufage des
éclipfes
de foleil
OU
d'étoiles conflfre
a
t rou ver 1
S
longi–
tudes des lieux oit elles ont été obfe rvées '
&
a
corrige r les tables aíl:ronomiques; dan s ces deux cas
il faut trouver d'abord l'heure de la conjonétion.
Soit
S,
fig.
3',
le fol eil ou l'éroile qui efi éclipfé;
L
la fituati on apparente du centre de la lune, par
rapport au foleil an commencement de
l'éclipfe ;
F
le lieu apparent du centre de la lune au commen–
cement de l'émerfion;
L F
le monvement apparent
de la lune, par rapport au fol il dans l'intervalle de
la durée de
l'éclipfe ; G H 1
un are de l'écliptique,
D
S
E
un parallele
a
l'écliptique paífant par le centre
d u foleil ou de l'éroile ;
fi
FA
efi parallele
a.,_D E,
l'on aura
A L
pour le mouvement apparent en la–
titude,
&
FA
pour le mouvement relatif apparent
en longitude fur un are de grand cercle : cet are fe
confond feníiblement avec le parallele
a
l'écliptique,
mais il efr plus petit de que lques fecondes qu e l'arc
G 1
de l'écliptique ;
&
c'eft la premiere chofe qu'il
s'agit de trouver.
On connoir par les tables l'heure de la conjonc–
tion vraie, ca\cul ée de m'eme que les longitudes
&
les latitudes vraies de la lune'
&
de l'afire éclipfé
a u commencemenr
&
a
la fin de
l'écli.pfe:
on calcule
pour les memes iníl:an
la différence des parall axes
en longitude
&
en latitude; on ajoute chaque pa–
rallaxe
a
ia longitude vraie ) ou bien on la retranche
E C L
fuivant les cas ,
&
l'on a des longitudes apparentes
ou affeélées de la parallaxe, dont la diffi ' rence cfi:
le mouvement apparent de la l une fur l'écliptique ;
on en retranche le mouvement du foleil, ou de l'aihe
éclipfé; s'il efl: rétrograde, on les ajo
u
te ,
&
1
on
a
la valeur de
G 1,
mouvement relatif apparent fur
l'
1
cliptique.
On applique de m"me la
diffi'
rence des parallaxes
en latÍtude pour chacun des d
llX
infrans,
a
la latÍ–
tucJe vraie
de lct
lune calcul' e par les tabl
S, OU
a
fa difiance a u pele bor
1
al de l'écliptigue,
tx.
l'on
a
les latitudes apparentes
1L, G F,
a
u
commencement
&
a
la fin de
l'ülipfe:
la différence de ces latitudes
apparentes ou leur fomme,
G
l'une étoit auílrale
&
1
m.ttre boréale, eíl: le mouvement apparent de
la
lune en latitude; on en ote le mouvem nt en lati–
tude de l'altre éclipfé ,
fi
fa latitude change dans le
meme fens que celle de la lune'
&
l'on a
la
valeur
de
A L;
on multiplie
la
différen ce des longiwdes
apparenres, c'efi-a-dire,
G 1,
par le cofinus de
la
latitude apparente qui tiem le milieu entre les la–
titu des
1 L
&
G F,
&
l'on
a
la valeur du inouve–
ment
FA
efuré dans la région de
I'é.:lip~;
il efi:
plus petit que le mouvement fur
l'~clip tique,
d'une
quant ité dont j'ai donné la table dansJa
Connoifj(zn"
des mouvemws célejles pour
1764.
pag.
118.
D ans le triangle
FA L
reétangle
n
A
1
on con–
noit les deux corés
FA
&
A L,
on trouvera l'angle
L
FA
qui efi l'inclinaifon de l'orbite apparente,
&
l'hypothenufe
F L,
mouvement apparenr de la lune
fur l'orbite apparente, relativement au po int
S
qui
eH toujours fuppofé immobi e pen·daot la durée de
l'é
lipfe.
Dans le triangle
L S F
on connoit trois cotés ,
le
mouvement apparent
F L
en ligne droite, la fomme
d es demi-diametres de la lnne
&
de l'aíhe
écbpfé~
celui de la ]une étan t augmenté
a
raiíon de fa hauteur
fur l'horizon ,
&
la fomme étant d1minuée de 4"
-i:
a
caufe de l'inflexion des rayons; la fomme des
demi-diametres pour le commencemenr efi
S L,
&
pour la fin c'eíl:
S F.
On cherchera les angles
S L F
&
S F L,
en difant : Le grand cot
1
efr
a
la fomme
des deux autres' comme leur différence efr
a
la diffé–
r ence des fegmens
B L
&
B F,
formés par la per–
pendiculaire
S B;
la moitié de cette différence trou–
vée, étant ajoutée avec la moitié du mouvement
F L,
donnera le plus grand des deux fegmens; cette
demi-diff¿re nce retran h ' e donnera le plus ·petit
fegment.
L'on prend le fegment qui efr du coté de la plus
grande latitude apparente' íoit qu'elle foit de meme
d énomin ation, ou de denomination contraire; c'efi–
a-dire' que fi dans la premiere obfervation la la–
titnde apparente ca lculée
1 L
efi plus petite.gue dans
la feconde , on fe fervira du rayon de la lune
&
du fegment qui répondent
a
la feconde .obfervation;
mai íi la latitude efi plus grande au commencement
de
l'éclipfe ,
on choifira le fegment qui répond all
commencement; avec ce fegm nt on fera la pro•
portion fuivante
~
la fomme des demi-diametres ap–
parens qui répond
a
ce fegment' efi au rayon des
tables comme le fegment correfpondant efr au co–
finus de l'angle adjacent
B L S
ou
B F S;
cet angle
ajouté avec celni de l'inclinaifon apparenre
L
FA,
donnera le complément de l'angle
d~
conjonétion
apparente, c'e íl:- a-dire , l'angle
D S F
qui répond
a
la plus grande latitude.
Le rayon eíl:
a
la fomme des demi'-diametres ap–
parens
S F,
qni répond
a
la plus grande laritude,
diminué de
4"
i-
a
cau fe de l'inflexion' comme le
coúnus de l'angle
D S F
fr
a.
S D :
cette quantiré
divifée par le coGn us de la latltude
H S
de l'afire
S~
fi
ce n'eíl: pas le foleil, donnera la diftance
H
G
a