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DEC

foup~onner

qne t'eft

la

que fon temple étoit place;

il eíl: apparent que c'étoit

V'

nus.

(H.

)

DEAL, (

Gr.ogt.)

jolie v11le d'AngÍetetre fur la

cote orien rale de

la

province de Kenr entre Douvres

&

andw1ch

&

vis -

a-

is des fables de Gooclwin.

He a une

églife,

tlne chapelle ,

&

denx chateau ba–

r;

pour fa défenle par

Henri

HI.

L'on croit que

D

'al

efr

la

Dola.

de

J

ules Céfar. Elle n'a ni fabriques

ni

manufaB:ures,

n~

foires ni marchés; mais

a

porté

e

des Dunes o

a

ílat1onnent pour

1

ordinair

tant de

vaiífeaux, l'on peut dire

~

que c'eH un des endtoits

de l'Angleterre les plus fr

1

guentés

&

les mieux pour–

vus de denrées

&l.

de vitl:uailles. Tant de marins y

abordent, qu'aucun commerce de d ' tails n'y languit.

Long. '9· 3.lzt.

j,,

16.

(D.G.)

DEA~,

(

Géogr.)

perite ville d'Angleterre, daos

la provmce de Glocefier: elle tient foires

&

mat–

hés,

&

tire fon nom d'une forct jadi

fi

étcndlte,

u'au-

dela de vingt

1

aroiífes fe trouvent aujour–

d'hui daos fon enceinte.

(D.G.)

EBRECZEN, (

Géogr.)

ille libre

&

royale de

la

han te Hongrie, dan le comt' de Bihar, a

u

milieu

d'une plaine imm nfe, ottl'on ne trouve ancun bois:

elle efr grande

&

peuplée, mais laide, fans murailles

&

fans portes ;

&

tout fon trafic efr de b 'taiL Les

réformés

y

jouiffi nt d\m college, auffi bien que les

peres des écoles pies. Elle a eu le malheur de foufliir

d'aífez fréquen incendies.

(D.G.)

*

DE

CAN, (

Géogr.) royawne des

1

ndes:

ce n'efr

plús qu'une pto ince de l'empire du Mogol:

Hame–

nadagor en ejlla capita/e:

lifez

Hamenadager. L eures

ji1r

t'Encyclopédie.

*

§

DECAPOLfS, (

GJogr. )petiteptovince de

Ci -

lifyrie..•.. On prétend que le pays de D écapolis étoit

jitué

a

foriem du lourdain:

la prétention eH bonne;

mais

Scytopolis,

quien éroit la capitale, étoit pour–

tant

a

l'occident dn Jourdain.

Lettres

fur

l'Encyclo–

pédie.

DÉCENCE, (

Rhltor.)

c'efi l'accord de la contc·

J1ance eles geftes

&

de la voix de l'orat.eur

avec

la

nature de fon difcours, dans le genre temp

1

ré ; ce

n'ell que dans

ce

genre qu'il efi queilion d'un

tel

ac·

cord: car dans le pathétique , la véhémence des paf–

fions anime l'orat

eur, & l'a

ccord le plus párfait n'efi

pas

décmce,

c'efi

impulíi.on

naturelle.

Dans un difco

urs férieux

la

décence

con!ifre en

Ufl

maintien grave

&

pofé, des gefres mefu tés, une voix

male' une prononciation un peu lente; la tete eíl:

tlroite

&

les fourcils légérement abailfés:

fi

le fujet

du difcours ell agréable

&

d'une gaieté rnodérée , la

contenance eit plus ríante , les monvemens plus gra–

cieux

&

plus

ai(J

s , la tete un pe u plus relevée, le re–

gard plus gai

&

plus ouvert,

&

la voix plus claire;

en général, un maintien modefre, eles mouvernens

modérés

&

une voix mefurée , fonr les parties eífen–

tielles de la

décence

oratoire ; tout ce qui efi olttré

ou véhément lui répugne;

c'efi:

une grandeur trán–

quiUe qui, fans diíl:raire ni troubler l'auditeur , fixe

toute fon attention fur le fujet principal

ch1

difcours.

L'aífurance e

O:

un des principauxmoyensqui donne

a

l'oratenr cette dignité décente dont le ponvoir efr

ii

efficace fllr l'efprit de l'auditoire. L'orateur qui

fait qu'il a bien médité fa matiere,

&

que fon dif–

cours eft compofé ave e tout le, foin poffible, parle

avec plus de confiance, il ne fait point d'efforts péni–

bles; Ia férénité regne dans fon ame,

&

la

décence

en

r ' fulte. Mais quand l'orateur fe d 'fie de la force de

fes argumens, il tache d'y fuppl 'er par la maniere de

les propofer; c'efi de la voix

&

du geíl:e q1.1'il attend

le plus grand effet'

&

pour l'obtenir il manque

a

la

décence.

Que l'orateur fe perfuade bien que l'eífentiel d'un

difconrs conftíl:e dans les chofes,

&

que la maniere –

de les p-ropofer peut !implement leur donner un

DEC

h~tiveau

d

J

~r~

?e force

' mais jamais fuppléer

a

leur

d faut.

Qu1l

parg.ne

done des eftorts inutiles pour

donner '·

p~r

fa

d Cl~m

atÍon,

de !'énergie

a

d

pa–

roles gm

n

en ont pomt; cette reífource convient

¡\

la

antomime quin en a pas d'amres; chez l'orateur

elle ne doit

íi

rvir qu'a appu yer la force r 'elle dtl

difcours.

L'orateur

e

1

cent ne eherehe point

a

paroitre, ni

a

fe faire adrnirer: il

eur que l auditc:>ire s'occupe de

fon diícours,

&

non de fa perfonne. Mod fie fans

timidir

~ ,

il fe permet une honn "re confiance, il con–

lidere fes auditeurs, non comme des juges inexo-–

rables, qui le condamneront fans l'enrendre , maig

comme

un

aífemblée refpeBable de perfonnes éclai·

r

' es.

(

C

t

article

:fl

tiré

de La Théorie glnéral des

B

eaux–

.Arts

de

i\1,

VLZER .)

DE IU

ou

DECE, (

Hifl.

des empereurs.)

Cneus

A1etius Quintus

Trajanus Decius,

Pannonien de naif..

fancc, .,,

~ le"~:a

des p

U<J

bas emplois au premier grade

de_la

~1ili ce

Romaine: l'empereur Philippe qui con–

nor!fort

f~:s

talens ponr la guen·e , le choiút pom•

appaifer la rebcllion de Mrefie, mais

a

peine fut- il

entré dans cette province que les

l

'gions, d'un confen•

tement unanime, le proclamerent empereur; il fallut

en venir aux mains contre fon bienfaiteur, qui apr ' s

l'avoit vaincu, fut afraffiné par fes propres foldats.

S

a mort le rendit pai.Gble poíreífeur de

1'

m

pite,

mais

il ne oulut point entrer daos Rome qn'il n'eftt étouffé

la révolte des Gaules.

H

marcha enCuite contre les

Scythes quiravagbient

la

Thrace

&

la Mrefie. Apres

plufteurs viB:oires, fes troupes furent mi fes en fuire:

il futentra iné dans la d 'route avecfon fils;

&

ayant

pültífé fon cheval dans un marais profond,

il

fut en–

glouti fous l'eau

&

dans la boue fans qu on put jamais

retrouverfon corps.

Il

mOt:lrnt

a

l'age de cinquante ans

dont

il

en avoit régné deux. Les écrivains profanes

lui donnent une place parmi les bons ernpereurs. Les

chrétiens l'ont peint comme un monílre de cruauté,

a

caufe des cruelles perfécutions qu'il exerc;a con·

tr'eux. On ne peut donner une idée affez atfreufe

des hommes

qui

puniífent les opinions contraires.

aux leurs' a

ve

e

la meme févériré que les vices

&

les crimes. (

T

-N.

)

DEctús Mus, (

Hijl.

Rom.)

d.ans les tems ver·

tueux de la république romaine, fut également célé–

bre par fon courage

&

par fon amour pour la patrie.

11 fe difiingua dans fa jeuneífe centre les Samnites;

&

quoiqn'il n'eut que le titre de tribun, on luí attribua

la principale gloire ele cette gtterre. Le conful Cor–

oélius s'étant embarraífé dans une pofttion défavanta·

geufe, en fnt tiré par l'intrépidité de

Decius

qui lui

aida

a

remporter une viB:oire éclatante contre le>

Samnites: la gloire qu'íl s!étoit acquife dans certe ex–

p€dition, lui mérita la dignité de conful, ce fut en

éette qua lité qu'il pourfuivit la guerre contre les La–

tins, qui lui livrerent un combar o\1, voyant les fiens

plier, il prit la réfolution

d~

fe _dévouer aux _dieux

infernatl pour arracher la v18:orre aux ennemrs. Ce

facrifice magnanime televa le courage des Romains

qui refie1·ent

vi~orieu,

'. So_n

~ls

J?ecius Mus

fut!

h:·

ritiér de ce fanaufme r pubhcam:

JI

xer~a

quatre

f01s

le confulat,

&

quand il pouvoit jouir de

(a

gloire il

n'ambitionnoit que l'honneur de fe dévouer pour fon

pays

&

c'ell ce qu'il exécuta

qu~~que

tems

a~r~s

e?–

fe précipitant fans armes au mrhet-r de la mel e :

1l

laiífa un fils qui imita l'exemple de fon pere

&

de fon

a!eul dans la guerre contre Pirrhus. Ce prince qui

avoit en hotteu r

cet

enthoufiafrne furieux, lui fit di re

que s'il ouloit fe dévouer' il ordonneroit

a

fes fol·

dats de le ménager

&

de le prenelre vivant pour le

faire punir du derniet}uppl}ce.

~ette_

menace ne_le

fit point changer de refolunon; tl fe Jetta fur 1 Ja·

velot

&

les piques des Epirores,

&

il rro uva la mort

qu'il fembloit invoquer. La manie dei dév uemen