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DA P

-que ceux du méz 'réon: les fegmens de leur par

ti

e

fupérieure font élevés, au lieu que daos ceux

-la

ils

font rabattus.

Cette plante eíl vraiment digne de porter le nom

de la belle nymphe du

Péné ~;

auffi elle auire les

regards des infpirés d'

Apoll~n

?ans

len~s

pr.om

~na­

des foliraires; fon parfum evetlle leur I

magmat

wn,

&

la tranfporte anx r ' gions du beau idéa l. C'eíl un

ornement précieux pour les bofquets,

&

il

n'eíl pas

1i

difficile que le pen(e

Miller

de ravir cette couronne

a

la montagne

&

d'en décorer nos jardins: en oao–

bre o u en D'v rier enlevez ces arbuíles par touffes

avec une bonne motte de

terre,

&

les plantez fur

un tertre préparé expres; vous y ferez des rrous au

fond defquels vous plaquet: z un e pierre plate: en–

{uite vous jerterez fur certe pierre environ trois pou–

ces d'un terrea u confommé m"lé de bois pourri at–

tenu é ; alors vous y placerez vos mottes

&

vous

acheverez de combler avec

le

m"me terrean melé

avec de la terre locale : entourez le pied de vos ar–

bufres de mouífe comprimée , couvrez-les d't'lne pe–

tite arcade de rameaux de bruyere jufqu'a parfaite

r eprife ,

&

arrofez

l~g

'remenr de tems

a

atJtre; avec

ces foins ils réuffiront

a

merveille' fur-tout

íi

vous

]es avez placés

a

l'expoíition du nord ou du nord·efi;

non feul ment ils fleuriront parfaitement , mais ils

pourront meme fruaifier daos les années feches . .

Leurs baies font d'une forme cylindrique

&

d'une

couleur blanch tltre; elles ne font pas fort apparen–

tes ,

arce qu'elles demeurenr enveloppées dans les

tu

be deíTéchés des fleurs; des qu'elles font mures

vous pouvez les femer daos de perites caiíres que

vous emplirez de terre légere, melée par moiti , d'ex–

cellent terrean confommé ; comme elles font tres–

menues,

11

ne faut les recouvrir que d'environ un

quart

de

pouce de terrean melé de bois pourri at:té–

nu é

&

tamifé: vous enterrerez ces caiífes rez-terre

au levant, jufqu'aux premiers jours froids: alors

vous les placerez fóus une caiífe

a

vitrage pour y

paíft!r l'hiver, de crainte que l'aaion de la gelée ne

fouleve la terre de

la

fuperficie

&

ne bouleverfe les

graines. Au commencement d'avril, vous mettrez

ces caiífes

fur

une couche tempérée,

&

vous trai- -

terez ce femis portatif felon la méthode indiquée

aux

articles

CYPRt:s&

ARBOUSIER,Suppl.

Jlconvient

de lui faire paífer eneo re les denx hivers fuivans fous

des caiífes vitr¿es, enCuite vous pourrez en tirer

les

perites

daphnés

a

u

commencement d'avril, pour

les planter ou vous voulez les fixe r.

L'efpece

n°.

8.

croit

naturellem~nt

daos les en–

virons de Montpellier: elle s'éleve

a

environ deux

pieds de haut fur une rige ligneufe

&

droire converte

d\tne écorce polie de couleur grife; cette rige fe

fubdivife en un petit nombre de rameaux conver–

-gens: les feuilles font étroires' femblables

a

celles

rtu

lin

&

terminées en pointes aigues; elles naiífent

pres les unes des a

u

tres dan une pofition alterne,

{ur une ligne fpirale: du bout des verges for-tent en

pannicul es des fl eurs qui {onr beaucoup plus petites

que celles des mézéréons, dont elles different en-–

core en ce que leurs tubes font enflés par le milieu,

&

reíferr ' s vers le bout extérieur: cette

daplzné [e

multiplie par fes baies

&

fe c_ultive comme les efpe–

ces

4,

5

&

6;

elle a pour raeine un feul pivot ou

nave r qui ne fouffr pas d'-err:e :difcontinué, ni m"me

d '" tre d 'garni de terre; ainfi la précaution d'en plan–

ter la baie ou daos des pors ou daos les lieux oh l'on

veut ñxer l'arbufie' efi abfolnment néceffaire

a

l'é–

gard de cette eípece. C'efi par ce moyen que nous

l'avons érablie

a

Colombé'

Oll

elle commence

a

s'ac–

climater; fon ufage en médecine doit encourager fa

culture. Nous allons rendre compre en peu de mots

des propriétés de cette plante.

¡.¡

feroit diffi.ctle da fui re l'auteur de

l'EJ!ai fur

·

Tome Il.

DA P

l'ufage

&

les eff;cs . da garou

(

M.

le Roi) ,

a

tra-

ers tous les deta1ls daos lefquels

ii

a cru devoir

entrer pour

é~lairer

les praticiens,

&

rnettre daos

le pl us grand

JOUr

les avantages du

remed~

dont

on

luí doit la connoifiance ;

il

nous fuffit de préfenter

{~s

principaux réful tats.

Une des premieres obfer ations qu'on ait faites

efi que le corps animal fe délivre fou ent d'une

hu~

meur vicieufe par quelque ' coulement fpontané qui

épure la maífe clu fang

&

r ' rabli t l'équilibre entre

les liquides

&

les folid es: il étoit fimple qu'on cher–

char

a

fuppléer ce procédé de la nature' en procu–

rant aux malades ces écoulemens falutaires, dont le

vieillard de Cos recommande únguliérement l'ufage

daos nombre de cas.

Mai

il

eíl pluG.eurs moyens de les pratiquer,

&

ces moyens font différens par la maniere dont ils

agiífent : les cauteres forment une folution de conti–

nuitéqui érablit l'irritation, l'engorgement

&

enfuite

la fuppnration que le poids qu'on

y

introduit, peut,

en fe gonflant '· augmenter par la preffion; mais

au

bout d'un certam temsles chairs des parois intérieures

devenant fongueufes, ne font plus guere fufceptibles

de communiquer au loin le rnouvement qu'elles ont

res:

u:

les cauteres agiírent done a

vec

beaucoup de

lenrenr;

il

eíl difficile d'imaginer que leur fuppnra–

tion ne foir pas íimplemenr locale,

&

leur incommo–

dité eH tres-grande;

a

l'égard des mouches canthari–

des, il efi prouvé que leurs parries inrégrantes extre–

mem

nt

attenuées , paffent dans la maife du fang

oit

trop fouvent elles fonr

du

ra vage ; q1..telquefois elles

affeaent la veffie

&

caufenr des rérentions d'urine:

l'écorce du garou produir de meilleurs effers

&

eíl:

exempte de tous ces inconvéniens; fa maniere d'a–

gir efi de dépou1ller les

h~meurs

vicieufes

&

de dé..

barraífer des humeurs furabondantes; c'efi ce que

notre auteur exprime par le nouvean verbe

exuter.

Cet exutoire na pas un appareil auffi défagréable

que les cauteres

&

les efcarrotiques : apres avoir

fait macérer l'écorce dtt garou daos le vinajgre ,

ce

qui ne fe pratiqne que' pour les deux premieres fois,

on en détache un morceau large de íix

a

huit Iignes

&

long d'un pouce; ort le place fur

la

partie exté–

rieure du bras au-bas du mnfcle delto!de ou fur

la

jambe,

a

la partie fupérieure interne; on le rccouvre

d'une feuille de líene,

&

on met par-deífus une com-·

preífe qu'on aífujettit par une bande.

Daos les premiers rems , on renouvelle l'écorce

foir

&

matin;

mais

quand l'e. urion efi établie, on ne

la change plus qu'une fois en vingt-quatre heures,

daos

la

fuite on fe contente d'en mettre d'un jour

a

1

'autre '

&

on laiíf€ meme qnelquefois de plus grands·

intervalles: ces exuroires ne forment ni plaies ni ex–

cavations' pourvu qu'on les promene d'un endroit

a

un

autre: on n'apperc;oit qu'une rougeur circonfc.rite,

proportionnée

a

l'étendue de la feuille de lierre

qm

recouvre l'écorce; on peut dire en général qu'íls

font néceífaires daos tous les cas ott les caureres

potentiels font indiqués, ainfi que les fétons, les

ventoufes fcarifi écs , les v ficatoires

&

daos ceux ou

il convient de procurer nne métafiafe faluraire,

0\.1

d'en éviter une dangereufe.

Il

a paru daos la pratique qu'il n'efi pas auffi dan–

gereux de quitter le garon, une fois qu'on croit

pouvoir s'en pa{fer, qu'ill'efi de fermer toute autre

voie artificielle d'écoulement humoral ; toutefois

lorfqu on a fupprimé celle-ci, il ne faut pas négliger

les purgatifs réirérés

&

une diminution coniidérable

daos la quantité des alimens, jufqu'a ce qu'il fe foit

érabli un nouvel ordre daos la difiribution des li–

quides.

La

daphné n°.

9

croit naturellement au cap de

Bonne-E(p ' rance; ainG elle ne peut fubfill er en pleine

terre dans les

pays

occid~ntaux

&

feptentrional.lx

R

R r r ij