![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0627.jpg)
COR
le faur, pour dépofer dans les vaiífeaux prop res ce
qu'ils contiennent encore de nourriture: apres
il
s'é–
tend
vers
l'os facrum Oll
il
s'étrécít,
&
otl l'on peut
remarquer le commen.cement d e la derniere portien
a
laquelle on a donné le nom de
rellum
&
de
hoyau
droit,
paree que de-la elle va direB:ement aboutir
au
fi ege qu'on nomme l'
anus,
& qui n'efr autre chofe
que l'extrémité de ce boyau environné d'un mufcle
circulaire qui fert
a
l'ouvrir
&
a
le fermer dans le
befoin.
Dumé(entere.
Excepté ces deuxdetnieres portions
~
qui ont des attaches particulieres' pour etre retenues
dans la fituation que j'ai marquée, tout le refte des
hoyanx eíl: attaché
a
une efpece de fraife qui eíl: ap–
p ellée
mé{mtere
&
qu'on croit formée des replis de
la membrane interne
clu
péritoine:
Sa
duplicatqre eft
toute farcie de perites glandes,
&
vers l'endroit
oi1
elle eíl: attachée aux vertebres du dos, il
y
en a une
fort groffe qu'on appelle
pancreas,
&
qu'on croit
ai!'lfi placée pour fervir de couffin_au ventricule, ou
pdur affurer les rameaux de la
v~ine-porte,
qui com-
mencent a fe divifer dans. cet endroit.
-
Des v.eine.s laélées, du r/fetYoir du clzyle
&
des ca–
naux thoraclziques.
Dans la meme duplicature du
m '–
{entere on y voit encore une infinité de vaiífeaux qui
aboutiffent tous aux boyaux , entre lefquels ceux
qu'on appelle
veines laélées,
re<;óivent ce qu'il y a de
plus pur dans le chyle, apTes que de l'eftomac,
oi1
il
fe fait, il a été verfé dans les boyaux., d'o-l1 par ces
veines il eft conduit dans de certains réfervoirs cou..
chés vers les lornbes; c'eíl: de -la qu'il eíl: puifé par
deux canaux fitués le long des vertebres,
&
nommés
thorachiques
p-aree qu'ils traverfedt la poitrine_,
&
qu'apres il
eft
porté jufques dans le creur pour fervir
de matiere au fang.
.
·
Des matieres féc.ales.
La partie groffiere du cñyle
paffant enfuite des menus boyaux dans les gros, de–
vient ce qu'on appelle
matiere flcale.
Elle prend ordi–
na.irement fa couleur de la bile qui, de fa véficule, eíl:
jrettée dans le duodenum par un petit canal , noinni.é
pour cette raifon
méat cholidoque;
c'eft auffi par ce
melange que ces matieres font rendues piquantes
pour en exciter la
dé~harge.
De l'épiploon.
Remarquez qu'outre le péritoine,
les boyaux font encore recouverts d'une membrane
double
&
graiífeufe qui, n'étant point attac
hée paren-has, eft comme nageante par•deífus leurs ciré.on–
volutions, quoiqu'elle ne defcende néanmoins pour
l'ordinaire guere au-deífous dt\. nombril.
Oñ
la
nomme
épiploon, tirbus, omentum
ou
coiffe,
& l'on
penfe que fon principal ufage efi de conferver la
chaleur du ventricule.
Du foie
&
de la véjicu,le du fiel.
Les boyaux flottans
dans le ventre en couvrent prefque toutes les autres
parties, dont les plus confidéra bies paroiífent d'abord
qu'ils font oté,s. On voit
1°.
le foie qui eft encore
appellé
parenchime,
paree que ce dernier nom eíl:
commun a tontes les parties qui ont une chair diffé–
rente de celle des mufcles,
&
que celle-ci en a une
a-peu-pres femblable au fang caillé. Ce parenchime
s'étend depuis le cartílage xipho1de
Oti
il eíl: attaché
par un ligament membraneux, jufqu'an·has de l'hi–
pocondre droit qu'it occupe prefqu'entiérement. La
partie du foie qui touche les flanes eíl: convexe, fur
laquelle eíl: couchée une fort groífe branehe de la
veine qui
re~oit
le nom de
cave,
mais qui, comme
l'on croir , n'y a pas fes racines; celle qui regarde
le dedans du ventre eíl: concave,
&
on en voit: fortir
un tronc de veine aífez gros qui re<;oit le nom de
veine-porte.
On
y
remarque encore la véficule qui
ret;oit la bile que le foie fépare de la maífe du fang,
fuivant les novateurs.
1
De
la groffi art.ere, de la yeine eaye
,
des arteres
&
COR
de~
veines émulgenus.
Les deux plus
éonfidérabi~s
vadfeaux du bas-ventre font la groíle artere, qu on
nomme encore
aorte,
& le tronc de la veine cavee.
Ils viennent tous deu...-x
immédiatement du creur ;
l'artere pour porter
la
nourriture aux parties
d'en~
has,
&
la veine pour rapporter le r ' fidu. Ces vaif..:.
feaux a.pres avoir tra erfé_le diaphragme, fe portent
le
lo~g
&
deífus les os
qm
forment l' ' pine du dos ;
&
qlll
font nomm ' s
vertebres~
d'ou enviren le miliett
du ventre , ils donnent un rameau
a
droite
&
un autre
a
gauch.e qui
VOO[
droit aboutÍr aux reins,
&
qui
font nommés
veines
&
arteres émulgemes.
Des reins
Ó'
des vertebres.
On nornme
reins
deux::
corps charnus, chacun de la groífenr du poing
&
de
la figHre d'une feve. Celui du coté droit eft prefque
éaché fous la partie inférieure du foie ,
&
fitué un
peu plus bas que celui du coté gauche qui efi comme
vis-a-vis de lui, mais plus haut; foit paree qu'ils ne
doivent pas etre en éq Li}ibre, foit paree C[Ue
~~
foie
GCCtlpe un plus grand Jieu que la rate. Si on ouvre
les reins dans leur milieu, on
y
trouve t1n certain
efpaGe qu'on appelle
Le ba.lfinet;
mais on peut encore
l'emarquer dans leur fubfrance que les veines
&.
les
arte res émulgenres s,.y divlÍent en beaucoup de bran–
ches, par les pores o
u
par les extremités defquelles
on cro it qne le fang eft purgé des férofit és fuperflues
qui rombent dans ce baffinet,
&
d'oú elles coulent
' a
la veffie par les ureteres qui font deux canaux qui
y
aboutiífent.
De la vejji-e
&
des vaij{eaux omhilicaux.
La veffie
qui eíl: le réfervoir de l'ttrine, eft fituée au-bas de'
l'hipogaitre en fac;on d'une bouteille renverfée;
el1~
eíl: compo(ée de deux metnbranes ou de trois ,
fi
l'on compre le tedoublement du péritoine dont elle
eff envelop
pée ; lemilieu de foil fr.ont eíl: fufpendu
a
u
nombril
par.unligament nommé
ouraque,
&
fes
cotés par deux vaiffeaux qui dans le fcetus s'étendent
jufqu'_a l'arriere-faix, oü ils y puifent le fang dont il
doit etre nourd ,
&
qui dans Fhomme
ne
fervent
que
de
ligarriens, non
plus
que la veine
qui
fufpend
le foie aü nombti[
~
&
qui avec eux eíl: ce qu'on ap–
pelle
lis vaij[eaux omhilicaux.
Au refie,
je
neme fuis point exp1iqué fur l'ufage
de la rate qui occupe l'hipocondre gauche , pal"',
cette raifon que tous
l~s
anatomiftes ne c.onviennent
pas avec moi qu'elle fert
a
extraire le Ie,·ain digefiif
dont on ignore la propre nature.
Des parties gbútalcs de l'homme en géntral.
Dans
les btommes' les parties qui fervent
a
la génération,.
font o u eelles- qui portent la maticre dont la femence
eft formée, ou celles dans lefquelles elle fe Jait,.
on €elles quila gardent, on enfin celles quila jettenÉ
dans la matrice.
Des
vaijfeu.uxpréparans
&
de l'épidydime.
Les pre...:
miers font les vaiífeaux préparans , ainfi nommés
paree qn'on croit que le fang qui les traverfe, rec;oit:
en paffant quelque €Ommencement d'altération; les
vaiffeaux préparans font au nombre de quatre
=
une
veu)e
&
uneartere de
cha~le
coté, les arteres fortent
toute'? deux·du tronc
déi
ao;te ,-&la veine droite de
celui de la cave ;
mai~ ~a
gauche vient de l'émul–
gent~.
La veine'
&
l'arten~
ajnfi accompagnées, s'a–
longent de chaque coté hors du ventre
&
jufqu'aux
tefiicules,
Otl
elles fe joignent pour former au-deífus
d'elles un petit corps nomtné
épidydime,
dans lequel
on croit que la femence ret;oit Ja premiere forme.
Des tejlicules
&
du fcrotum.
Quoi qu'il
~
foit, il
e.ftcertain qu'elle rec;oit feulementfa perfeébon dans 1es
tefticules. Ce font deux corps glanduleux enviren de
la groífeur
&
de la figure d'un ceufde pigeon,
&
recou~
verts chacun en particnlier
1
o.
d 'une petite mernbrane
nerveufe , aupres de l'alongement de la membrane
externe du
pé.1~itoine
qui, pour ce fujet, paffe par le9