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COR

de Vi'enne

ay

envoyer une plus forte armée. Les

Cor–

fes

fe preterent alors

a

un accommodement' dont

l'empereur fut le garant,

&

qui fut figné en r

73 3.

Des l'année fuivante les

Corfes

reprirent les armes,

foutenant que les Génois avoient violé le traité. Ce

furent des combats continuels jufqu'a l'apparition

du baron Théodore de Neuhoff, du comté de la

Marck en Weftphalie, qui fut proclamé roí de

Cor.fe

en

1739.

11

ne finit pas l'année fur fon treme,

&

f

u–

gitif de lieu en lieu, arreté

a

Londres pour dettes,

il

dut fa liberté a la générofité d'un feignenr Anglois

qui les paya.

Il

mourut

a

Londres en

1756.

Cependant Genes ne pouvant réduire les rébellei

eut recours

a

la

France, qui envoya, en

1738,

des

troup~s

pour fontenir fa médiation

&

pour combat–

tre

les Corfes.

Apres pluíieurs combats

&

beaucoup

cPexécutions féveres, les

Corfes

fnrent contraints de

rendre les armes

a

la fin de

1739'

&

en

1740,

toute

l'ile fut foumife

a

la France;

a

la fin de

1741,

les

troupes FrarH,;:oifes remirent Pile aux Génois

&

fe

retirerent.

A

peine fnrent-ils partís, que les troubles recom–

mencerent. Dans)a fuite

1'

Angle~erre

& le roi de

Sardaigne parurent favorifer les

Codes;

mais ils les

abandonne.rent apres la paix d' Aix-la-Chapelle.

La guerre depuis

1748

continua fous différens

chefs, jufqu'e_n

17

55 ,

qne Pafcal Paoli, fils d'Hya–

cinthe Paoli, un des chefs des mécontens, en

173

5,

fut él

général de l'ile, par le confeil général du

royaun'le.

Il

chaífa les Génois de plufieurs villes de

l'intérieur du pays: il s'appliqua avec autant de fa–

gefle

a

rétablir l'ordre

&

la fureté par-tout.

11

feroit

peut-etre parvenu

a

Jaífer enfin les Génois, fi, en

1764,

la France n'avoit faít un nouveau traité ave e

cette républiqne, p0ur envoyer des troupes qui ne

devoient agir qúe pour la défenfe. Ce traité devoit

durer quatre ans. Au bout de ce terme, la républi–

que de Genes fatiguée de commander a des fujets

toujours mécontens, les a remisa la France en

1768,

par un traité qui eut fon effet par les armes viél:o–

rieufes des Fran<;ois. La

Corfe

fut prefque toute

conquife l'année fuivante par les armes de cette na–

tion , fous les ordres du comte de Vaux. Cependant

Paoli

&

fes compatriotes fe défendirent avec un

C0\1-

!l'age incroyable; fouvent ils rernporterent des avan–

tages fignalés fur les Fran<;ois : enfin, ils furent obli–

gés de céder

a

la force. Paoli ne pouvant fauver fa

patrie, prit le pélftÍ de la quitter.

S

a retraite acheva

la réduétion totale de l'ile. Les

Coifes

font vaincus

&

non (oumis: fouvent les montagnards viennent

inquiéter leurs vainqueurs. Heureux ces peuples,

s'ils peúvent trouver enfin dans une adminifiration

fage, le re pos, la fftreté

&

le contentement, dont

ils n'ont pu jouir depuis tant Je fi.ecles! La nation

a

fondé, en

1764,

une univerfité dans la cité de Corte.

11

faut efpérer que les fciences & les arrs, miéux cul–

'tivés dans ce pays, encore agrefre, adouciront le

l:araétere .de ces :fiers infulaires, & leur apprendront

a

tirer plus d'avantage de leur fol

&

de fes produc–

'tions.

....Muratori a publjé un ouvrage de

Petrus Cymceus,

·-ou de

Corfe

don't le nom

é.toi~

F ilice

,

de rehus Corji–

~is

lihri 1P

rerum

!tal. fcript:

vol.

XXJV.

Voyez

Etat

de la

Corfe,

par

M.

James Bofwel,

&c. (B. C.)

§

CORTICALE, (

Anat

omie. P

hyfiologie.

)

La

panie

cotticale

du" cerveau

par:oi.t

auffi eífenrieUe

aux fonétions du cerveau , que la médullaire ; ou ,

pour nous e!'pliquer plus précif ment,

il

paroit que

fans la partie

conicale

la médullaire ne fauroit rec,e,

vóir

la liqueur'vitale, que le creur feul fournit,

~

dont l'accroiífement &le bon état de la moeUe dé–

pend

~

confotmément aux loix ge"nérales de la v1e

animale. On trouv'e la partie

cortícale

dans tous

l~s

animaux' &

mem.e

dans les infeCtes.

Tome

JI.

COR

S

a place n'a rien d'affeél:é; elle efi extérieure dans

le cerveau

&

dans le cervelet, intéri eure dans les

corp: cannelés, laté rale

da~ s

la gLande pituitaire.

e

eft de toutes les partles du corps humain

la

plus molle & la plus délicate.

'

11

eft aifé de voir qu'elle n'efr pas compo(ée de

glandes. Quand l'art n'y

a

rien changé, on d !cou–

vre des filets qui fortent de la pie-mere,

&

qui

(e

rendent dans la fubftance

corticale.

Quand on injeét:e

de l'hnile de térébenrhine colorée dans les arteres du

ce~veau

,

ces

filets deviennent rouges & o

n recon–

noit leurs branches. La fubftance

corticale

efi.com–

pofée alors d'une fubfiance griHhre

&

de fes vaif–

feaux. Quand l'injeétion eft faite avec beaucoup de

foin, &

qt~'elle

a bie!1 réuíli, la pul pe grife diminue,

&

la part1e vafculatre augmente. Mieux on réuffit

dans l'injeél:ión,

&

plus la portien vaículaire efr con–

fi.déra?le, & moins il

refi~

de pnlpe grife.

Qn on fe rappelle enfutte que la fubftance

cor~

ticale

efr uniforme'

&

qu'elle a par-tout la meme

apparence dans un cerveau , auquel on n'a pas

touché : que cette pulpe devienr en partie vafcu–

laire par l'injeél:ion ,

&

que le reíidu , qui ne re<;oÍt

pas la liquewr colorante' retiemble parfaitement

a

la pulpe qui faifoit l'apparence générale de la

ú b–

france

corticale;

&'que l'injeétion a diminuée: que

cette meme pulpe devient vafculaire de plus en plus

a mefure qu'on a mieux réuffi dans l'injeétion :

&

que c'eíl toujours une partie de la pulpe uniforme

qui fe change en vaiífeaux,

&

l'on trouvera la con-.

je<ll:ure tres-probable, qui attribue

a

u refie de

la

pulpe

la

meme frruél:ure que celle dont

eft

née la portien vafculaire. Trois dixiemes de la

pulpe font fucceffivement devenus des vaiífeaux;

pourquoi les autres fept dixiemes feroient-ils d'une

aurre ftruél:ure, puifqu'ils ont la meme couleur, la

meme molleífe , la

~eme

difpofition

devenir vaf–

culaires par une injeél:ion plus fine

?

Si la frruél:ure

de ces fept dixiemes n'étoit pas vafculaire, n'au–

roit-elle pas une autre confiíl:ance , une autre cou–

leur que la pulpe qui devient vafcHlaire

Rar

l'in-

jeétion?

1

11

paroit done tres-probable que toute

la

fubf–

tance

corticale

efr compofée de vaiífeaux fucceili–

vernent plus fins,

&

d'une cellulofité fine qui n'ad–

met jamais de la graiífe.

Pour des glandes , il n'y a aífurément pas

la

moindre apparence qu'il puiífe

y

en avoir. En gé–

néral' la firuél:.ure meme d'une glande diminue ex–

tremement la vélocité de toute liqueur qui s'y

épancheroit, & l'épaiffit

a

proportion. Car tou te

glande eíl une efpece de fac, un réfervoir tres–

ample en comparaifon des petits vaiífeaux qui

y

apportent leur liqueur:

&

la viteífe dans une glande

doit etre

a

la viteífe des vaiífeaux comme l'aire de

la glande a la lumiere des vaiífeaux; elle doit done

etre a-peu-pres nulle. D'ailleurs, toute glande a des

veines abforbantes : la partie la plus aqueufe de

la

iqueur épanchée dans la glande en eft tepompée

par ces vaiífeaux, & lerefte s'y épaiffit a propor–

tion. Auffi toutes les glandes véritables

donnen~-e1les

des liqueurs muqueufes ou fébacées.

Dans le cerveau on ne peut pas avoir le moindre

penchant

a

admettre une liqueur vifqueufe' ni une

liqueu:r dont la' vélocité foit petite. La viteífe pro–

digieufe avec laquelle s'exécutent les mouvemens

des nerfs ,

la force immenfe qu'ils engendrent

dans les.mufFles, exigent une liqueur dans le fyf–

teme

m~,dullaire

difpofée

a

couler avec

la

viteífe

la plus momentanée , puifqu'il n'y a que la viteífe

gui , avec une tres-petire ,maíle , puiífe produjre

des

mduv~mens

auffi violens que ceux des conv ul–

úons.

(!l.

D.G.)

§

COR

Vf:~,

(

Jurifpr.)

U

y

a quelqnes année$.

~

11

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