![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0401.jpg)
CHE
lorfqu'il s'attendoit
a
voir fon obfervation fe
réi~
térer.
J'aí attendu
a
vec impatience ce que produiroient
quelgues-unes des belles
chenilles
a
brotfes jaunatres
&
raies orangées ' que je voyois
a
leur grandeur
devoir toutes donner des papillons femelles;
.it
me
paroiífoit que fi un papillon au monde pouvOit etre
hermaphrodite ' ce devoit etre cette lourde maífe
privée d'ailes'
&
incapable meme'
a
caufe de fa plé–
nitude, de faire quelques pas. Je fus done fort atten–
tif
a
obferver ceux qui naquirent de mes
chenilles'
mais tout ce queje vis, c'eft qu'apres s'etre défen–
du,
ponr ainfi dire , pendant quelques jours de pon–
¿re, illeur échappa peu-a- peu quelques reufs,
&
qu'a la fin comme ne pouvant plus les retenir , ils
laiíferent partir la plus grande partie de leurs reufs
a
la fois,
&
moururent en en gardant néanmoins cha–
con une quantité plus
o
u moins grande dans le torps;
quant aux reufs meme ils fe font tous deíféchés.
Le meme papillon cependant m,a fourni un
fait des plus fatisfaifans que j'ai eu, en revanche ,
le plaifir de trouver dans les ouvrages d'hiíloire na–
turelle.
M.
de Réaumur, dans le feptieme Mémoire
de fon fecond volume,
page
320 ,
édit. in-4°
,
cite
Goedart comme ayantvuéclorre des
chenilles
d'reufs
pondus par un de ces papillons gui ne s'étoit point
accouplé.
11
eíl vrai que
MM.
de Réaumur
&
Swam–
merdam r.évoquent ce fait en doute ; qu'ils fe mo–
quent de Goedart
&
de Lifier qui l'ont rapporté
comme un prodige
&
comme ayant eu lieu réelle–
ment; qu'j}s tachent d'expliquer l'illuúon?
M.
Roe–
fe!, dans fon beau
Rectteil d'infléles, in-4°,
imprimé
en Allemand,
a
Nuremberg,
&
enrichi de
fi
belles
planches enluminées, paroit également convaincu
de l'impoffibilité de la monogénéfie dont il eíl quef–
tion.
V
oici pourtant encere deux obfervations qui me
femblent décider, au contraire, abfolument en fa
faveur; c'efi:
M.
Pallas, aétuellement profeífeur
&
rnembre de l'académie impériale des Sciences de Pé–
tersbourg,quilesrapporte dansles
Nova afta Phyjico–
medicaacademice naturce curioforum,
an.
1767,
n°.
87;
·¡1
décrit deux efpeces de teignes, dont il a vu fré–
quemm€nt les papillons femelles pondre des reufs
féconds fans s'etre accouplés:
il
eíl
a
remarquer que
le papillon de la premiere efpece reífemble beau–
coup
a
celui de la
chenille
a
broífes' tenant feule–
ment encere plus de la figure du reptile ; qu'il ne
paroit pareillement fe délivrer de fes reufs que mal–
gré lui,
&
qu'il meurt fouvent en les gardant tous
dans le corps. Chez la feconde efpece ce phénomene
arrive, fuivant
M.
Pallas, beaucoup plus súrement;
&
M .
de Réaumur l'a o fervé pareillement,
&
en a
parlé
a
la
page
¡.)
1
de fon
troifieme Volume.
Il
eft fur–
prenant apres cela que
M.
de Réaumur n'ait pas
ajouté plus de foi
a
1'obfervation de Goedart ,
d'au~
tant qu'il confeille beaucoup dans un autre endroit,
de répéter
&
de retourner en tomes fa<¡ons les expé–
riences de Malpighi, fur la manie re dont fe fait la
fécondation des reufs des papillons : il eíl furpre–
nant auffi qu'on ne trouve pas
a
lire un plus grand
nombre d'exemples d'obfervations femblables; il
efi: probable qu'il faut
un
conconrs particulier de
circonfiances pour les produire ;
&
peut-etre, c'eft
une conjeéture que je crois avoir déja été avancée ,
peut-etre qu'une meme fécondation fert pour deux
ou trois générations, ou pour un plus grand nom–
bre; quoi qu'il en foit,
il
me femble que la matiere
mérite qu'on l'approfondiífe,
&
qu'on ne r egrette
pas la perre des couleurs du papillon ; autre caufe
qui
peur av.oir mis obfiacle
a
des obfervations plus
fréquentes
du
phénomene dont il s'agit : les eífais
qu'on fera ne feront peut-etre infruétueux qu'avec
!es papillons diurnes;
cara
l'égard
de
ceux-ci
je
ne
CHE
fache pas d'exemp e feulement qu'ils aient pol'!du
des reufs fans avoir eu commerce avec un male.
A
u
refle, quelqu'un de ma connoiífance qui n'a
pas voulu croire qu'un papillon puiífe produire des
ceufs féconds fans accouplement, a convenu du
moins qu'il y en a d'hermaphrodites pour les cou–
leurs; autre point qui invite
a
des recherches ulté–
rieures : il a vu un papillon de la
chenille
a
oreilles
qui avoit d'un coté les ailes comme les males'
&
de
l'autre c.omme les femelles;
&
il m'a dit avoir en–
tendu parler d'autres exemples de pareils jeux de
la
nature.
(J. B.)
CHENILLE,
f.
m. (
Hift.nat. Conchyliologie.)
le
coquillage gravé fous ce nom tres-impropre , au
vol.
XXIII,planche LXV,n°.
I5,n'efi point une efpece de
buccin, comme il a été indiqué: nous en renvoyons
la defcription
a
1'
article
POPEL' qui efr le vrai nom
de ce coquillage, chez les Negres, habitans du Se–
négal, o1t nous l'avons obfetvé
&
deffiné avec foa
animal.
(M. A
DANSON.)
CHEOPS
ou
CHEMNIS, (
Hijl. des Egyptiens.
)
fut le premier roí de la vingt-tmieme dynaftie; ce
prince fans frein dans fes defirs,
&
fans pudeur dans
fes aétions, fut également l'ennemi des dieux
&
des
hommes. Tyran des peuples, il fe rendir encere plus
odieux par fes impiétés que par fes vexations.
Il
ne
vit dans fes fujets profi:ernés
&
tremblans que les–
vils infirumens de fes caprices
&
de fes extravagan–
ces;
il
leur fut défendu de travailler pour d'autres
que pour lui : illes employoit dans les carrieres de
1'
Arabie pour en tirer les pierres qui fervirent
<\
batir une des pyramides, dont on voit encere les
débris dans le déferr d'Afrique fur la pointe d'u11
rocher. Son élév.ation étoit enviren de cent pieds
au-deífus
du
niveau de la plaine: les Egyptiens
fu–
rent moins offenfés des travaux auxquels
ils
furent
aífujettis, que des outrages faits
a
leurs dieux.
Cheops
ordonna de fermer leurs temples,
&
tous les facri–
íices furent abolís : ce fcandale auroit du foulever
un peuple fuperfi:itieux , mais les Egyptiens étoient
trop avilis pour punir l'auteur de leur dégradation;
ce·prince facrilege, apres avoir vécu abhorré, mo
u.
rut tranquillement fur le trone dont
il
avoit fouillé
. la majefié. (
T
-N.
)
*
§
CHERNIPS , (
Mythol.
) "
eau lufirale dans
»
laquelle on avoit éteínt ce qm reftoit des charbons
;; d\m facrifice fait par le fe u,
&
qui fervoit enfuite
" a
abluer ceux qui fe propofoient d'approcher des
;; autels
&
du facriíice "· Ce mot
chemips
efi: pure–
ment grec ; tous les diétionnaires grecs marquent
.qu'il fignifie en général:
Aqua quá abluzmtur manus
ante cibum; fumitur
&
pro lavacro
&
ipfá manuum
ablutione apud Tlwcyd.
&
pro ipfo vafe apud Athen.
Yoyez
Henri Erienne, Scapula, Suicer,
&c. L ett¡es
fur
L'
Encyclopédic.
*
CHÉRONÉE , (
Géogr.)
ville de Grece, dans
la Béo rie' la meme qui efi: appellée CHÉRONDEdans
le
Dia.
raif.
d~s
Sciences,
&c. par une erreur typo·
graphique.
CHERU, f. m. (
Hifl.
nat. Botaniq.)
arbre
dLl
Malabar, tres-bien grave , avec la pluparr de fes dé–
tails, par Van-Rheede, dans fon
Horws Malabari–
cus
,
volume 1V, page
'9
,
planche 1X ,
fous ce nom
&
fous celui de
katou tsjeroe,
&
cattu tsjem.
L~s
Br"i–
mes l'appellent
rana bibo
,
les Portugais
uvas d'infir–
no,
&
les Hollandois
dulla pruymen.
Cet arbre s'éleve a
la
hauteur de
70
pieds
el
8o pieds , ayant un tronc cylindrique de trois
pieds enviren de diametre fur
1
5
a
20
pieds de hau–
teur , conronné par une cime o vo!de tres-agréable
a
voir ' formée par nombre de branches cylindri–
ques épaiífes , longues, écartées d'abord fous
un
angle de
3
o dégrés' puis de
4
5
dégrés'
a
bois blanc
denfe
~
recouvert
d'un~
écon;e verte
d'abord ,