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tHE

brUler,

&

l'on perdroit une partie confidérabie xle

'

la chaleur.

J~jfqu'ici

nous n'avons parlé que d'écbanffer une

{eule chambre ; mais

il

eft évident que fi l'on a plu–

íieur

cheminées

les

~nes

au-deffus des autres , ou

adoífées les une.s aux

autre~,

6n peut y pratiquer

des tuyaux, qm, comrnumquant avec ceux de la

premiere,

rec~vront

d'elle un dégré de chaleur pref–

qu'égale'

&

que memeces cómmunicarións peuvent

erre ouvertes latéralement ; de forre qu'un merne

feu peut échauffer

a

gauche,

a

d'roite, deífus

Oll

deífous ; il fera · feulement neceffaire dans ce cas

qu'il

í~it

plus grand; d'ort

il

fuít qteen difpofdnt artif–

tement les tuyaux de

cheminée

d'une maifon qu'on

batit ' on pourroit

a

la lettre en échauffer toutes les

chambres par un ou deux feux all-u,més au rez-de–

chauffée ,

&

dont les locataires paieroient- en com–

mun la dépenfe qui f€roit meme en cecas. affez mé–

diocre.

Toutes ces communicarions pourroient etre in–

terrompues

a

volonté par des foupapes placées dans

les tuyaux aux endroits convenables ; mais une at–

tention que l'on

doit

avoir, c'efr que ces foupapes

• joignent exaél:ement, pour ne pas laiífer ¡:Jerdre une

parrie de la chaleur.

On pourroit craindre qüe la fumée , retenue dans

tous ces dédales, n'y produisit une grande quantité

de ,íuie' qui d'un coté en diminueroit la capacité'

&

de 1'antre feroit dangereufe fi ellevenoit a-s'allumer;

mais on n'a rien

a

eraindre de ce cotaé,la.

M.

de

Montalembert s'efi aífuré, en pratiquant des ouver–

tures par oü il pouvoit voir daos ces tuyaux, que la

fumée y couroit avec une rapidité fi finguliere, que

l'on ne doit craindre aucun dépot de fa part , du

moins pendant un fort long-tems,

&

il

feroit aifé

d'y ménager des ouyertures

ferm~es

d'une pierre

ou d'un volet de fer, par lefquelles on pourroit, en

cas de befoiq, les nettoyer ;

il

fera feulement né–

~eífaire

quy

le feu foit aífez vif p<:>ur que la fumée

'ne

f-e

t"efroidiífe pas aux extrémités dn tuya!! ' juf–

qu'a fe réfoudre en eau,

par~e

qu'en ce cas , non–

feulement elle n'échaufferoit plus,

mais

encore elle

gateroit en tres-peu de tems toute la

ma~onnerie.

La

figure

t.

repréfente

1'

élévation d'une

clz.eminée

,

,vue en

f¡ce,

dans laquelle on a .pratiqué

un

poele

en y confervant une

c.lzeminée

A,

qu'on peut fermer

par le moyen de deux battans

D

&

E,

dont l'un eft

repréfenté ouvert, &l'autre fermé. Lorfque les deux

portes font ouvertes , c'efr une

cheminé~ ordi~aire

qui devient poele lorfqu'on les ferme. On en VOit en

parrie la firuél:ure intérieure, a

u m

oyen de la bri–

.:fure

FG.

La

fig.

2

eíl: une coupe de la

m~me

clzeminée

fur la

ligne

EF

du plan

fig.

3.

On y voit l'atre o u foyer

'RR,

élevé fur le petit maffif

GH,

brifé en

T,

&

exprimé par les memes lettres dans le plan ; cette

cheminie

ayant quatre pieds clans reuvre, on en prend

vingt-deux pouces pour la largeur de la petite

che–

minée

a

c~nfiruire

dans la grande. On éleve fur le

fond

RR

les deux cotés

LL

en briques de quatre

pouces d'épaiífeur,

&

l'on forme la voute

Ivf.,

dont

la na1ífance efi a douze ou quinze pouces du has det

foyer· l'on y pratique dans le fond une ou verture

M

pot;r le paífage de la fumée , d'un

p~ed

de large

iur enviran neuf ¡ronces ; fur les deux · Jarnbages de

cette voftte, on éleve

~mffi

les deux langue n es

N,

no.

1,

N,

n°.

2,

la languette

N

2

montant juíqu'au

.cliaphragme

PP

,

qui traverfe

&

ferme

total emen~

la

cheminée.

Le détail de ce diaphragme efi exprimé

fig. 4·

On y voit les foup apes , n° . '

&

2,

re.pré–

{entées,

fig.

2,

fm

les memes numéros. La languette

~N

t

doit fe terminer

a

un pied enviran au-deífous du

diaphragme

p

' pour laiífer un libre paffage a la fu–

lllée

lorfqu~_ ~!

fou

paf..e

double

n°'

~ ~fi

fe.rmée ;

'et~~

/<

C HE

383.

foupa'pe efl:

1

c?mpofée de deux plateaux

h

&

q;

le

plateau fupeneur

h

eft: defiiné

a

fermer l'ouverture

a'

l'inférieur

q

a

fermer: l'ouverture

d

.

ces deux ou..

.

.

""

,

vermres ne peuvent Jamais etre fermées enfemble

p~ifque

la foupape_ double efi d'une feule piece

mo~

b1le fur fon axe

k

z

fig. 4

,

&

lorfque la partie

h

elt

abattue

~polll:

fermer

l'?uvertur~

a

,

cette foupape

per~

la tltuatwn

ponél:ue~

f,

&

la1ífe par conféquent

un hbr e paífage a la fumee par l'ouverture

d; la

mé–

rite de la confiruétion de cette foupape confifte

a

c~nferver

la cbaleur dans les tuyaux latéraux

~

tan...

dts que celui dn miEen efi ouvert : il faut avoir at--

. tention de faire faire la partie

!J.

plus pefante que

'

c~lle

q,

afin qn

la premiere puiffe entralner la

der–

me~e pa~

fon propre poids, lorfqu'on lui aura laiffé

la liberte de retomb er. La foupape n°.

2.

érant fim–

ple , ne d:mande

au~une

explication. Quant

a

Ia

fa<;on de fa1re

mo-t~vo1r

ces foupapes, on fent qu'en

fuppofant qu'on al[ adapté a l'extrémité de cbacun

de leur axe, un levier plus o

u

moins grand , felon

la peíanteur de la foupape, tel q_u'on les voit en

r

&

s?

fig..

.5,

&

pla<;ant un double lev1er

tu

pour renvoi au

com du tuyau de la

ckeminée,

on pourra ouvrir

&

fermer ces foupapes avec les cordons

x x

y y

&

ces différens mouvemens étant, s'il étoit

né~eí

faire

encafirés dans l'épaiffeur de la languette de la

che.mi

:

nie,

n~auroient

au

cune faillie,

&

ne s'oppoferoient·

en aucune fac;oa aux ornemens: il faut avoir atten..

tion de placer un obfiacle Derriere

la

foupape

n°.

2.

.;

qui ne lui permette pas de s'ouvrir jufqu'a la ljgne

vertica~e,

afin qu'elle puiífe retomber par fon pro ...

pre po1ds en lachant le cordon

y y

,

qui doit reítet

accroché , ainfi que celui

x x,

tout le tems qu'on

voudra tenir les foupapes ouvertes.

Lajig. 3

efil

e plan de

la

cheminée ; GH

&

IK

font

deux maffifs de

briqu.es

de quatre poucés , iaiífant

fept p.ouces d'i

ntervalle

dans l'objet de foutenir des

briques de huit pouces de longueur, plac és de fas:on

a laiífer en deffous deux pafiages

a

la fumée. Lorf–

qn'on en veut faire

la

dépenfe'

&

qu'on efi

a

portée

d'avoir des plaques de fonte de rer' on en place une

de toute la largeur

LM,

&

l'on fupprime les deux

petits maffifs de brique

GH

&

IK.

Il

efi m me indif:.

penfable de fe fe rvir de ces plaques toutes les fois

qn'on veut que l'atre de la

cheminée

foit au niveau du

plancher,

&

qu'il a peu d'épaiifeur; alors on

y

re–

médie en plac;ant des plaques

~eífus

&

deffous.

La

fi'g

4

repréfente

~e

chaflis de fer

ooo6,

qui doit

etr

e la longueur

&

de la largeur du tuyall de

la

clzeminie

,

fcellé

par

fes quatre extrémités

oooo,

&

foutenu dans fa grande dimenfion par pluíieurs par–

tes de. fer fcel!ées dans le mur

&

dans le pareJlient

de la

chemini e.

La partie

m

doit etre couverte

a

de~

meure

&

exaél:ement fermée avec des tuiles , bri–

ques ou pierres de taille ' ou meme avec une double

tole, comme les foup apes-. Les axes

k

i,

f g

de ces

íoupapes doivent traverfer le parement de la

chemi–

n ée

pour recevoir a leur extrémiré les mouvetnens

de renvo i répondans aux cordons.

La

fig. .5

eíl une v ue en fa ce de différens mouve–

mens néceíraires au jeu des foupap es; l'on

y

voit

qu'au moyen du mouvement de renvoi de la double

fo upage n°.

1 '

elle peut fe mouvoir ave c la meme

facilité que la foupape fimple

n°.

2;

il fu ffira' pour

le~

faire mouvóir, de deux cordons tels qu'on eft en

ufage d,en avoir pour les fonnettes.

Lafig. 6

repréfent<:;> l'élévation d'une

che.miné.e-poiile,

dont les portes

A

&

B

s'ouvrent en couliífes , paffent

derriere chaque jambage,

&

vont jufqu'é\ 1'extrémité

des deux parties

e

&

D,

pratiquées en faillie ,1 <.:oté

de la

chÚJZinée.

Ces parties faillantes

e

&

D

font le

plus

or~inairement

du meme marbre du chambranle,

mais elles peuvent etre auffi de menuiferie ; alors

~

da?s cette

~on.ít:

uaion

P

la,

r;h.~minl~ reft~ ouv~rte

de

\

,