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CHE

monts

de

Mendip, fertiles en pftturages excellens :

il

efi: remarquable par la groffeur

&

la bonté des

pieces de fromage que l'on y fait,

&

que l'on

y

dé–

bite

avec

un Cueces foutenu depuis long-tems. L'on

efiime auffi d'une

fa~on

particnliere le cidre. qui s'y

prépare ;

&

les curieux

ont toujours vo1r avec

empreífement dans fon voiíinage, un fente de ro–

chers, haute de quelques cens pieds,

&

de laquelle

fort une eau íi abondante

~ qu~elle

fait mouvoir les

rouages de plufieurs moulins.

(D. G.)

.

§

CHEF, f. m.

fcuti capttt,

(

terme de Blaf)

p1ece

honorable dont la hauteur efi de deux feptiemes de

la Iargeur de

1

'cu,

&

qui occupe fa partie fupé–

rieure.

I1

repréfente le cafque de rhomme de guerre

ou de

1

ancien chevalier.

V()ye{pL.

l.fig.

:2.

de BLafon,

dans ce

SuppL.

11

y a des

chifs

unis, d'autres chargés de di verfes

pieces.

Chefahaif!é,

eft celui qui fe trouve fous un autre

'hif.

Chef bandé,

celui qui efi divifé en

úx

parries par

cinq lignes diagonales, dans le fens des bandes de

deux émaux alternativement.

Chef chargé,

celui fur lequel on voit un ou plu–

:úeurs meubles.

Chefcoufu,

celu.i qui efi de métal ou de couleur,

lorfque le champ efi pareillement de métal ou de

couleur.

Chefde!Zché,

celui qui a a

u

long du bord inférieur

des dents en maniere d'une fcie.

Cheféchiqueté ,

celui qui efr divifé en deux ou trois

rangs ou tires de carreaux.

Chef émanclzé,

celui qui fe termine en fa parrie in–

férieure en plufieurs pointes triangulaires

a

la ma–

niere des manches des anciens.

Chefengrélé,

celui qui a des dents, mais dont les

cavités font arrondies.

Cheflofangé,

celui

qui

efr divifé en lofanges.

Chif retrait,

celui qui n'a en hauteur que la moi–

tié

de fa proportion ordinaire.

Cheffoutenu,

celui qui n'ayant que les deux tiers

<le fa proportion, l'autre tiers efi occupé par une

divife pofée deífous qui femble le foutenir.

Ce terme vient du mor

chef,

qui, en vieux Gau–

lois, a fignifié la tete de l'homme ,

&

efi dérivé du

Latin

caput,

en la meme fignification, tiré, felori Ni–

cot,

du Grec

Y.ftp ,

ceph.

Agrain .des Ubas, d'Elze, en Languedoc;

d'atur

au

chef d'er.

De Quelenec én Bretagne;

d'hermine au chefde

gueules, chargé de trois jleurs de lys d'or.

Bocfofel de la Maifon-forte de Montgontier en

Dauphiné;

d'or au chef échü¡ueté d'argent

&

de gueu–

les de deux tires.

De Fougeres

in

en Berry;

d'atur au chef Lo-

fangé d'or

&

de g

les.

(

G.D.

L. T.)

*

§

CHELMINAR...• Dans cet

article

du

Di

él.

raifonné des Sciences,

&c.

au lieu de

Gratias de Syl–

'Jia, Figroa,

liíi

z

Garcias de Syl-va Figueroa;

&

an

lieu de

Lebrun,_lifez Le Bruyn.

" CHEMlNEE-POELE, (

Phyjique.

)

Nous de–

vons

a

M. de Montalembert l'mgenieufe invention

rle pouvoir convertir

a

volonré une

cheminée

en

po ..le ,

&

par ce moyen, naturalifer en France les

poeles d'Allemagne

&

de Ruffie, fans

o

ter

a

nos ap–

partemens l'ufage

&

la décoration de nos

cheminées.

Les avantages des

clzeminées-poeLes

dont nous allons

donner la confirutlion d'apr s l'inventeur, font d'a–

bord une grande économie fur le bois , une chaleur

plus égale

-~

plus commode quand on s'en fert com–

me de po le' la

ilit ' d'a oír

a

volonté ou une

cheminée

ou un p

e; puis 1•avantage d'échauffer

pluíieurs appartemens-, foit de plein-pied ' foit

a

.différens érages;

&

la commodité de faire paífer la

CHE

chaleur

fo.us

les planchers d'un ou de plnfieurs ap–

parremens, de

fa~on

qu'on

ir les pieds fur un poele,

fans avoir ríen

a

craindre pour le feu.

Pour faire un poele d'une

eh minée,

on partage

la

longueur de celle-ci en trois parties par des languet–

tes qui monrent jufqu'au haut du plafond de la cham•

bre,

&

qui forment trois tuyaux fépar és;

e

lui du

milieu s'élargit un peu vers le bas pour former le

foyer de

la

cheminée'

qui efi ouvert

a

l'orclinaire'

&

occupe le milieu du chambranle ; les deux autres

tuyaux font fermés jufqu'en bas,

&

communiquent

entr'eux par une ouverture pratiquée fous le foyer:

la parrie de l'ouverture du chambranle, qui efi: fer–

mée par les deux tuyaux, efi décorée par des orne–

mens qui cadrent avec ceux des portes,

&

ces por–

tes ferment, quand on veut, le foyer. Seulemenr on

pratique au bas des portes une petite ouverture pour

fervir d'oeil au poele quand

la

cheminée

en fait la

foné1ion.

Voy.

la

planche

111.

de nos

planches de

P

hy-

jique,

dans ce

SuppLément.

Des trois tuyaux qui partagent la longueur de la

cheminée,

un des collaréraux efi fermé par-deífus en

ma~onnerie,

mais il communique avee celuí du mi–

lieu, paree que la languette qui l'en

íi'

pare, ne va

pas jufqu'en-haut : cette ouverture efi ferm 'e par

une foupape ou volet de tole

qu

'on ouvre ou ferme

a

volonté du dedans de la chambre ' paree que fon

axe traverfe le devant de la

cheminée,

&

re~oit

en

dehors une dent un peu alongée qui le fair tourner

en tiram un cordon; mais cette foupape

efr

double;

&

lorfqu'une de fes parties ferme la communication

ave

e

le tuyau latéral , celui du milieu fe trouve ou–

vert : l'autre tuyau latéral efi fermé en-deífus par

une foupape fimple qui le recouvre comme une

trape,

&

qu'on peut ouvrir, comme l'autre, du de–

dans de la chambre avec un cordon: alors la

chemi–

née

efi purement

cheminée,

&

on peut y faire du feu

dont la fumée montera diretlement; elle ne differe

en cet érat d'une autre

cheminée,

qu'en ce qu'elle eíl:

environ de moiti'

plus pe

tite.

Mais des qu'on

voud.ra

faire de cette

cheminée

un

poele, on ouvrira la communication entre le ruyau

du milieu

&

le collaréral, ce qui ne fe peut faire

fans fermer par-delfus celui du milieu, ces

fermetu~

res étant les deux moitiés de la meme foupape' dont

l'une ne peut fe hauffer, fans que l'autre s'abaiífe •

~

'

1

,

ces enets s opereront en tirant fimplement le cor-

don : un femblable mouvement de l'autre cordon

fera lever

la

foupape de l'autre tuyau collatéral

qui

fe trouvera, par ce moyen, le fenl ouvert,

&

on fermera les portes de la

cheminée.

Alors la fumée

&

la vapeur chancle ne trouvant plus d'iífue par le

haut du ruyau du milieu, entreront dans le tuyau la–

téral qui communique avee lui;

&

comme ce tuya

u

efi fermé par le haut, elles defcendront par ce tuyau,

paíferont par-deífous

le

foyer;

&

étant entrées dans

l'autre tuyau latéral, elles remonteront pour s'é–

chapper par le haut de ce dernier,

&

pour lors elles

échaufferont coníidérablement les parois de ces

tuyaux, qui répandront dans la chambre une chaleur

douce

&

agréable , qu'on entretiendra en fermant

la foupape du dernier tuya u latéral, des que le

bois

fera converti en braife , pour obliger les vapeurs

chaudes a pénétrer ces memes parois.

Les poeles de cette efpece n'ont pas befoin d'etre

entretenus toute la journée comme les poeles ordi–

naires; qu'ils foient échauffés au plus deux fois le

jour, la chambre fera emrerenue dans une tempéra–

ture convenable : on doit pour cela employer du

bois fe e , caífé aífez menu pour faire un feu

clair;

les

mor~eaux

feront a-peu-pres égaux pour fe ré–

duire en meme tems en charbon; autrement le

COU·

rant d'air confumeroit la premiere brai(e , tandis

que les morceaux les

plus~

gros acheveroient de fe