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CHA

Derríere ce couvent efi une maifon des

freres -de

la

Charité

fondée en

1642

par

M.

le Blanc , contro–

leur des

g~erres

; il

y

a douze lits. o.n y admire. la

voC

1

te des [caves qm peuvent contemr

I

500 mmds ·

de vin , elles ont été confrruites en

I

764- Le roi

a

fait élever fur le bord de la Marne un chemin pu–

blic;

les ducs de Bourgogne avoient-la un chatea

u

fort vafie, appellé le

féjour de Bourgogne.

Le comte

de Charolois s'y défendit pendant plus d'un mois

2

vec

une forte artillerie, en

146

5,

pendant la guerre

du

bien public. Le roi a"oit auffi fon hotel pres du

pont ; ce lieu porte encore le nom de

féjour du roí.

Louis

XI

en fit don

a

Gillette Hennequin. Jeanne,

reine de Navarre, mere de Charles le mauvais, y

mourut en

1341.

Les Carmes font établis a

Charen.–

torz

depuis

I

6 17 ; dans leur enclos étoit un fameux

écho qui répétoit dix-fept fyllabes ; un feul infrru–

ment, touché avec art , imitoit l'harmonie d'un

concert , par les modulations multipliées de l'air

que le batiment réfléchiífoit.

André le Suay de Prémonval, né

a

Clzarenton

en

I

7

I

6 ' mort a Berlín en

I

767 ' s'adonna aux mathé–

matiques, & contribua

~

les répandre, en les pro–

fe ífant gratuitement en 1740 :

ilJ

a fait de bons éle–

ves' & a publié plufieurs difcours relatifs

a

fon

objet. Sa femme donna en 1750, le

Mécanijle philo·

fophe ;

ce font des mémoires fur la vie de J. Pigeon,

fon pere.

Voye7._ le N écrologe

de

'7JO.

(C.)

CHARGE, (

Mujique.

) air militaire des trom–

pette.s,

t~mbours,

tymbales ,

&c.

qu'on exécute

quand l'armée efr prete a charger l'ennemi' d'otllui

.efr probablement venu le nom de

charge.

On dit

fon–

ner La charge

pour les

trompettes;battre la charge

pour

les tambours.

Comme dans les opéra on repréfente quelquefois

le

choc de deux armées, le muficien doit Ütvoir com–

pofer des

cha,rges,

& leur donner un air miliraire.

(F.D.C.)

. §

CHARGÉ, adj. (

Bla(on.) croix chargée. Voyez

.dé!nS le

Diél. raif. des Sciences,

planches de l'art Hé–

raldique

,planche

111

,jig.

163.

CHARIQT,

pour apptanir

&

entretenir les clzemins.

(

Voyezpl.

IV .

d'

Agricult. Econom. ruflique.fig.

2

&

3

áans ce Suppl.)

Ce

chariot

porte fur deux rouleaux,

pofés de front ' & parallelement l'un

a

l'autre ' qui

tournent fur deux pivots, comme la roue d'une

brouette. Ces rouleaux font de fer fondu,

&

ont

.c:leux pieds

&

feize pouces de diametre ; ils font

.creux

&

garnis par dedans de fortes planches; ils

Íont traverfés par un fufeau de fer, fur l'extrémité

.duquel portent les quatre planches qui foutiennent

le corps de la charrette; & quoiqu'elles n'aient que

<leux pouces d'épaiffeur, elles font fi bien emboi–

tées, qu'on peut mettre deífus tel fardeau qu'on

veut. Les bouts des pivots tournent dans une cra–

paudine quarrée , .de maniere qu'on peut les grailfer

aifément; mais il faut le faire fouvent' fur-tout

a

l'égJrd des pivots intérieurs qui

fo~t

ceux qui tra–

vaillent le plus. Ces rouleaux facilitent le mouve–

m ent de la charrette lorfque le terr-ein efi ferme

&

uni ,

&

applaniífent

&

affermiffent les chemins par

lefquels' ils paífent' de meme que les ornieres. Il efi

vrai qu e ces rouleaux font bas, mais la petiteífe des

pivots diminue le frottemcnt, ce qui efi un avantage

.confidérable.

·

ll

y

a derriere chaque rouleau

uh

coutre dont

l'ufage efi d'en détacher l'argille qui peut s'y etre

attachée.

Le corps de la charrette n'étant élevé que de deux

p~eds

frx pouces au-deífus de terre , en devient plus

~ufé

a

charger '

&

d'ailleurs il tient moins de place

dans les rues.

Les rouleaux, en

y

comprenant les pivots , ne

p efent

gner~

plus de la rnoitié

des

rou~s o~d¡naires

j

Tome

/1,

...

C

f-I A

c'éíl: pour s'en fervir avec un feul timon

&

les em–

p loyer a diff¿rens ufages' en faifant quelque léger

changement au corps de

la

charrette.

Article traduit

d'un joumal Anglois.

(V. )

*

§

CHARISTICAIRE, ..

A

la fin de cet arricle

~

au lieu de

ecclej~

Grcec. monum. Cont.

lifez

ecclef. Grcec:

monum. Cot.

Ce dernier mot efi le nom abrégé de

Cotelier , auteur des monumens de l'églife Grecque.

L ettres fur

l'

Encyclopédie.

*

§

CHARISTIES, (

Hijl. anc.) fttes que les Ro–

mains célébroient le

19

flvrier.

..

on f e

11

ijitoit pendant

ces /étes

,

on fe donnoit des repas

,

on

fe

Jaifoit des pré.–

fens; les amis divifésfe réconcilioient : une patticula–

rid

de ces repas

,

e'efl

qu'on

n

y

admettoit aucun étranger

.'

1°.

Les

charifiies

fe célébroient le

22

février ,

&

non pas le

19,

comme il efr évident par le calendrier,

de Conl1:antin.

2

°.

Il

n'y avoit qu'une feule fe te & qu'un feul

repas.

·

3

°.

Les amis ne fe réconcilioient point dans ce

rep~s,

car ils n'y étoient point admis. Ce repas étoít

defimé aux feuls pareos, un ami eut été un étranger.

HNos ancetres avoient coutume de faire tous les

H

ans un fefrin folemnel, oit il n'y avoit que les pa–

H

rens

&

les alliés qui fuífent admis }) , dit

Valere~

Maxime,

liv.

11,

chap. premier.

O vide aífure la me"'.

me chofe , au

liv.

11

des fafles, vers

6'17,

&c.

Ptoxima cqgnati dixire charijlia cari,

Et venit

ad

focias turba propinqua dapes;

L ettres fur

L'

Encyclopédie.

§

CHARITE

CHRÉTIENNE ( L'ORDRE DE LA);

établi par Henri III, roi de France & de Navarre,

pour les foldatsvefiropiés a la guerre.

Il avoient une maifon, fauxbourg faint Marceau;

a Paris; ...le.s re venus 4e leur en.tretien étoient pris

fur les hopttaux & maladreries du royaume.

Les foldats portoient une croix ele fatin blanc ;

bordée de foie bleue; au centre étoit une lofange

auffi de fatin bleu, chargée d'une fleur-de-lys d'or en

broderie.

La devife ;

pour avoir hien fervi.

La mort

fune~

de Henri III, arrivée le premier

aout

1

589, interrompit cet établiffement.

V

oye{ La

planche

XXVI,

fig.

ÓJ ,

de BLafon, Ditl. raif. de$

Sciences, Arts

Métiers.

e

G.

D. L. T.)

§

CHARIVARI

ou

CHARBARIS'

e

Hijl.

mod.)

ce mot paroit formé d'un aufre de la baífe latinité,.

chalybarium,

bruit fait

avec

des chauderons

&

des

podes,

&c.

de

chalybs

, qui fignifie du fer

&

de

l'acier.

((La canaille

&

les gens de peu d'importance, dit

)) M. Thiers, daos fon

Traité des jeux

&

divertij{e–

»

mens

:~

page

:1.88,

fe folilt quelquefois un grand

)) divertiífement de ce qu'ils appellent

c!zarivari,

afin

»

de tirer quelqu'argent des nouveaux mariés o u de

'' les charger de confuíion. 11

y

a des lieux

oi1

cela.

" ne fe fait guere

qu'~

de fecondes

naces'

difpro–

»

portionnées en effet ou en apparence; mais il

y

~'

en a d'autres ott il fe fait prefqu'a toutes les

no

ceso

•>

J'apprencls de M. Neuré , qu'a Aix en Provence

~

))

le princt: des amoureux ou L'q.bbé des matc!zands

&

~'

artifans

:~

ces deux ridicules perfonmtges, qui tien–

>)

nent un grand rang

a

la proG:effion de la Fete..–

H

Dieu, tirent nn tribut. des nouveaux mariés, ott

>)

qu'atltt'ement ils aífemblent tous leurs officiers

&

" toute leur fequeUe, le lendemain des no

ces,

vers

»

le foir, & font le

clzarivari

pendant la nuit par tou-–

" tes les rues de la ville, ce qu'ils continuent enCuite

)) avec tant de violence, & un fi épouvantable tin..

, tamarre , que

fi

on ne lenr donne ce qn'ils ciernan·

" dent ' ils menacent de mettre le fe u

a

la

maif~ll. "

" &

ils mu rent la porte, fans que perfonne pw.fft:

~'

fortir? jufqu'a ce

qu'ils

fo.ient payés

J>.

. .

T

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