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22
BOS
ttn angle de 4) dégrés'
&
meme horizontalement.
De
ces
douzes paires,
il
n'y
a
que les quatre a cinq
inf' rieures qui foient fubclivifées ou ailées une fe- ,
conde fois de douze a vingt paires de folioles alter–
nes
&
fe.ffiles. Chaque foliole efi triangulaire, longue
de deux: pouces , trois fois moins large, relevée en–
de[ous d'une cote longitudinale ramifiée en vingt
paires de nervures alternes, aux:quelles répondent
de chaque coté de fes bords autant de crénelures.
Ses
f1
urs conúfrent en vingt paires de paquets
bruns elliptiques, oblongs, qm font appliqués fous
les vingt paires de nervures de chaque foliole. Cha–
que paquet efi nud , fans enveloppe,
&
compofé
d'un nombre infini de globules environnés d'un an–
neau élafiique,
&
pleins de graines ovoides, brunes,
fort petites' femblables
a
une pouffiere.
Culture.
La
bofaya
croit au Malabar, quelquefois
fur la terre, mais plus communément fur les troncs
d'arbres vieux
&
terreux , fur lefquels germent fes
graines portées par les vents. Elle ne vit pas autant
que beaucoup d'autres efpeces de fougeres. Sara–
cine, c'efr·a-dire, fon bourgeon trac;ant, meurt tous
les deux ans, ou tout au plus tard tous les trois ans,
& fe feche tres-facilement.
Qualités.
Toute la plante a une faveur légérement
amere, aíl:ringente,
&
une odeur forre de mouífe,
plus fenfible dans fon bourgeon ou fes racines que
dans fes feuilles.
Ufages.
Les Malabares emploient fa décotl:ion
pour
Hkher
le ventre, appaifer la toux,
gu~rir
les
fievres intermittentes,
&
dans toutes les maladies
endémiques. Le fue qu'on en tire par expreffion s'ap-
, plique avec le fang de poule fur les bríHures de
l'huile bouillante ou de la poudre
a
canon.
Remarques.
Cette plante n'a encore été rapportée
a
fon_genre par aucun auteur. En fuivant le fyfieme
de M. Linné, elle entreroitdans le genre du cétérac,
qu'il ap.pelle
afplenium.
En fuivant ma méthode, qui
d ivife davantage, elle formeroit, fous 1€ nom de
bofaya,
un nouveau genre, aífez éloigné dn cétérac,
&
voiún du polypode, mais tres-différent de l'un
&
de l'autre; car les paquets de fleürs du cétérac,
quoiqu'ovales comme ceux de la
bofaya,
font recou–
verts fous une enveloppe univalve en auvent;
&
ceux du poi
y
pode, quoique nuds
&
fans auvent,
comme ceux de la
bofaya,
font ronds ou hémifphé–
riques; d'ailleurs les globules de l'aífemblage , des
qu'ils font formés, n'ont pas d'anneaux élafiiques
a
leur circonférence. Le
bofaya
mérite done de for–
mer dans la premiere fettion de la famille des fou–
geres un genre qui n'a pas encore été établi, non
plus que beaucoup d'autres que nous indiquerons
a
leur place.
Voye{
nos
Familles des plantes, volume
JI.
page
.2.0.
(M.
ADANSON.)
BOSON,
f.
m. (
Hift. nat. Conchyliologie.)
coquil–
Iage du gen re de la toupie,
trochus,
tres-commun au
Sénégal,
&
dont nous avons fait graver deux figures
en 1757 , dans notre
Hiftoire naturelle des coquillages
du Sénégal ,page
171,
planche XII, n°•
.2.
Sa coquille
avoit été gravée par pluúeurs auteurs avant moi; en
168
5, par Lifier, dans fon
Hiftoria conchyliorum
en
deux endroits , d'abord a la
planche XXX. jig. z8.
fous le nom de
huccinumfublividum, J!riis nodofzs
&
interdi't.m muricatis exafperatum;
enfuite
a
la
plan–
che DLXXXIV. fig.
41.
fous celui de
cochlea rufef–
censflriisnodofzs efafperata, lamaicenfis;
~n
1709,
par Petiver, dans fon
Ga{ophylacium natura
&
artis,
-,•olume 1l. catalog. 564· planche LXX. jig.
11.
fous
le nom de
coclzlea
J
amaicenfzs verneculata ;
&
en 1742,
par Gualtieri, dans deux: endroits de fon
lndex tef–
t..zrum conchyliorum,
d'abord
a
la
page &plancheXLV.
fig.
E .
fous la dénomination de
buccinum parvum in–
u.grurn ore obLiquo , muérone gradatim acuminato umbi–
/i¡;,;z.tum , denje granutatum , ex fubatbido
&
/iyido co-
BOS
!ore depiaum ;
&
enfuite
a
la
page
&
planche LIP.
lettre
H,
fous celle de
cochlea marina terrejlriformis,
J!riis nodofzs eügamijfime ex_afperata, pallide rufeftens.
Klein l'a auffi. déúgnée fans figure daos deux endroits
ele fon
T emamen methodi oflracologicce,
imprimé en
1753,
d'abordpage
43 ·
fpec. ll.p.
4·
fous le nom
de
Jaccus ore integro, rufefcensflriata nodofa granulata,
Lifleri;
enfuite,page
43·fpec.lll. n°.
2.
fous celui
de
Jaccus ore circum circa fimbriato, Jublivida, terref
tris, flriis nodojis
&
interdz'tm muricatis , Lijler;.
Coquille.
La coquille du
bofon
a
dix lignes de lon–
gueur, deux tiers moins de largeur,
&
huit fpires
aífez renflées, arrondies ,
&
dont la grandeur
dimi~
nue proportionnellernent ; elles font groffiérement
chagrinées par de petits boutons égaux,
&
rangées
fur pluúeurs lignes qui tournent avec elles. On en
compre dix rangs fur la premiere fpire, cinq íur la
feconde, quatre fur la troiíieme,
&
beaucoup moins
fur les autres.
La longueur du fommet furpaífe un peu celle
de
la premiere fpire.
La Ievre droite de l'ouverture efi un peu ondée
fur les bords; la gauche efi étroite , un peu
arron~
die'
&
laiífe un petit ombilic
a
coté d'elle.
Couleur.
Cette coquille eíl: grife ou plombée; fes
boutons font ordinairement blancs , auffi bien que
le contour de l'ouverture , dom le fond tire fur
1~
roux.
M~urs.
Le
bofon
fe voit autour de l'iíle de Gorée;
mais il y efi beaucoup plus rare
qu'~
la Jamaique,
&
fous les cotes de 1'Amérique , placées fous les
tropiques.
R emarque.
Klein n'auroit point dit que ce coquil–
lage efi terrefire , s'il eftt plus étudié dans la nature
que dans les livre·s.
(M.
ADANSON.)
§
B O S
Q
U E T. (
lardinage d'agrément•. )
Si mon vai./feau long·tems égaré loin du bord
N e
fe
hatoit enjin de regagner le pórt;
Peut-étre je peindrois Les lieux chéris de Flore.
Pirg. Géorg.
trad. de M.l'abbé de que.·
Qui ne s'efi pas une fois trouvé fenfilile áux afpetts
riants des campagnes ? o-lt efi celui qui n'a jarnais
'eífuyé fon front a la fraicheur des forets '
&
ouvert
l'oreille
a
leurs concerts? que de fois je vous
ai
viúté, bocage dont les ombres s'étendent fur le
ruiífeau qui coule
a
Colombé , fans gloire
&
fans
nom
!
combien des fens novices
&
l'infiintl: de l'in–
nocence m'ont fait gouter de biens dans votre foli–
tude, ott j'ai preífé
fi
fouvent avec tranfport les
mains généreufes de mon pere, lorfqu'en me racon–
tant fa vie, il m'infpiroir la vertu! comme mon
creur palpitoit , lorfqu'arrivant des contrées enne–
mies, j'appercevois vos domes hofpitabers
!
mais
que l'aurore d'un nouveau fentiment embellit encore
cet afyle! une forte d'enchantement en fit un élyfée;
ou plutot une joie que mon creur ne pouvoit conte–
nir, fe répandoit comme une rofée brillante fur tous
les objets qu'il m'offroit.
O vous qui ornez ma vie! dirai-je ce qu'a peine
je fuffifois
a
fentir' lorfque' les bras unís' nous par–
courions les bords de ce bois aimé
?
meme
a
préfent
ces idées délicieufes fe melent
a
celles qui naiífent
de mon fujet: efi-ce done que l'imagination aime
a
raífembler tout ce qui plait fous un meme point de
vue; le plaiúr fe compoferoit-il des fouvenirs
&
de
l'efpérance? fans doute, carla nature fourit en vain
aux creurs arides ; que font pour les indifférens les
beautés intéreífantes
&
variées qu'elle étale; les
jardins
Oll
l'art l'enrichit, ces
bofqttetS
meme
Otl
elle
repofe
fi
mollement,
&
que je vais peindre, non
pas pour eux, non pas pour le peuple de nos Créfust
Qu'ils adoptent: s'ils veulent, une froide fymmérrie;
qu'ils fe plaifent a yoir fortir des figures bizarre
S