Table of Contents Table of Contents
Previous Page  40 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 40 / 960 Next Page
Page Background

BOT

leurs

fleurs , d'ouvrir leurs fru!ts

,

de cómparer

toutes leurs parties ' dans les memes momens '

a

.toutes celles des plantes qui leur reífemblent le plus,

en

un mot d'acqu.érir une idée clair.e

&

complette

de leur figure..

C'eft par ce moyen que nous nous fommes pré–

-parés depuis long- tems

a

donner des defcriptions

exaél:es de celles que nous faifons cultiver.

A

l'égard

.des plantes qui ne font pas encore naturalifées dans

notre colonie, de celles que tous nos efforts n'ont

pu

encore nous procurer, ou qui fe trouvent au–

..dela

des bornes que nous nous fommes prefcrires,

nous {ommes contraints de nous en rapporter aux

meilleurs auteurs. Nous fuivrons ordinairement

Miller ., dont nous av-ons eu lien d'avérer toute

Pexaél:itude.

La defcription des plantes n'eft qu'une partie de

leur hiíl:oire naturelle : e11e conúíl:e encore

a

favoir

quel

efi

leur pays natal

&

fa température , dans

queile fituation

&

dans quel fol elles y croiífent de

préférence, aquelle hauteur elles

s

1

y

é1 event. C'efi

<:e

qu'on peut apprendre'

a

qnelques égards, des

voyageurs Botaniíl:es,

&

ce dont nous inHruirons le

leél:eur autant -qu'il nous fera poffible.

Il

eíl: aifé de

fentir que ces deux parties de l'hifioire naturelle des

végétaux ne peuvent appartenir qu'a leurs articles

particuliers.

I..eur phyiique eft

au

contraire

du

reffort de

l'ar–

ticle le -pl-us général , puifqu'elle a pour objet les

loix de la végétation, oli l'on remarque plus d'uni–

formité ·que d'exceptions, paree qu'elJes dépendent

<lu

prototype végétal tracé par la main

dn

créa–

teur.

C'eft fans doute une des connoiffances les plus

utiles

&

le-s plus intéreífantes : elle fuppofe une

exaél:e anatornie des organes de la plante, oll-l'on

fe

plait

a

reconnoitre l'ébauche de l'animal. Elle

marche a l'appui d'une fuite d'expériences ingénieu–

{es propres a découvrir la nature

&

le mouvement

d€s fluides qui pénetrent

&

animent le végétal ,

&

-qui '

a l'égard des arbres ' dép-ofent annuellement

dans leur route de nouvelles couches ligneufes dont

le bois efi formé.

Malphíghi ouvrit des premiers cette carriere ;

m-ais

quoique les Anglois Grew, Hales

&

Bradley

y

aient fait des progres rapides,

&

qne

MM. Ma–

Yiotte, Bonnet

&

fur-tout

M.

Duhamel en aient

..reculé les bornes, on ne ;peut attendre que du tems

1.10

jour capable d'en éclairer tonte l'étendue, d'en

découvrir toutes les routes ,

&

de montrer

fi

le

'Chemin que nous

y

avons fait nous a véritable–

ment avancés.

En effet,

íi

la tranfpiration infeniibie des plantes

efi

démontrée, leur afpiration ne l'eíl: pas égale–

·ment;

&

fans vouloir affimiler en tou

t

a

la circu–

lation du fang le mouvement des liqueurs féveu–

íes, ce mouvement, quel qu'il foit, n'eíl: encore

-que fou pc;onné.

Quoique la pnyíique végétale puiífe

~tre

détail–

tée dans les articles généraux du fecond o:-dre, S

E

vE

TRACHÉE;FIBRE LIGNEUSE, EMBRYON,

&c.

on tera

mieux de r éunir -ces différentes parties daos le feul

.article

PLANTE'

qni doit etre le plus général' par

·conféquent le plus élémentaire,

&

comme le centre

·de tous les autres. On y conúdérera auffi la férie des

végétaux d'une maniere philofophique ; on

y

verra

'

la nature s'eífayer daos de groffieres ébauches

a

def–

finer chacun de leurs organes, les perfeétionner dans

de nouveaux types, les raífe·mbler dans d'autres mo–

deles,

&

s'élever ainfi. de nuance en nuance jufqu'ati.

{ommet de l'échelle végétale.

Des erres organifés

&

vivans, compofés de fo–

a.des &

de

fluides en aaion

~

qui puifent

lcur nourri-

BOT

ture ame lieux

ou

ils font fixés, fans pouvoir tou–

jours la .choifir ,

&

qui fonr foumis d'ailleurs aux

variations

de

l'atmofphere; les végétaux

&

{ur–

tout ceux

a

tige perenne' devoient fubir quelqu'al–

tération dans l'équili.bre de leurs parries coníli •

ruantes.

·

Aufii

font-ils attaqués par

différent~s

rna1adies ;

les mieux COFlnues -fero't_:}t décrites fous leur

déno–

mínation dans des anides expres; mais on trouyera

le traitemeRt de cha-cn'?e dáns les artides fefpeél:ifs

d~s

plan(es qui

y.

font

fujett~s.

A l'égard des mala–

dies dont on n'a pas encore un_e .1dée' complette,

on fera conno1tre ce

que

l'e;·q5ériepce en a appris.

Les cau{es

~générales

Jdes déiordres qtli ttoublent

l'économie -vég<itale, feront indiqnées daos far–

ticle

ARBn.E.

Nous avioas d'abord marqué par des

lettres majuf-cules les par-agraphes importans de cet

anide , ainfi que les parties dídaél:iques de certains

articles particuliers; mais comme ces lettres for–

moient une efpece de bigarrure, nous les avons fup·

primées. Les articles font trop courts pour que le

leél:eur 9e trouve pas ai[émenr ce qn'il chere

he,

a

u

moyen cl'un fenl renvoi.

Lorfque du nom des plantes on a paífé

á

la def–

cription de leurs parties extérieures, que, mnni de

ces connoiífances particulieres, on s'efi élevé

a

la

contemplation de tou'te la férie végétale ; lorfque

l'on s'efi: infi:ruit de l'hiíloire des plantes,

&

qu' a

. l'aide de

la

phyíique on

a

péné!ré daos lenr organi–

fation intérieure , il efi encore une connoiífance qui

doit éclairer leur culture.

Les plantes ont des appétits

&

des avedions qu'il

importe de déméler. On doit, pour ainfi di re,

les

interroger' en les foumettant

a

diverfes ex périences,

c'eíl:-a-dire, qu'il faut eífayer le gout de chacune

relativement aux eff€ts des rayons folaires, de l'om·

bre' des météores'

&

fur-tour

a

l'égard des

pro~

priétés des terres.

Les min' a1Ggifi:es, plus o-ccupés d'une vue

gé~

nérale des foffiles que de l'avancement de l'agricul–

ture, n'0nt guere fait entrer daos leurs divifions que

les terres les plus fimples , celles dont les parties ,

quoique compofées, font pourtant homogen-es

en~

tr'elles, comme les terres friables , les argiles , les

fables; dans le nombre des efpeces de ces genres,

~

peine s'en trouve-t-il deux ou trois dans le p'remier

qui foient fertiles dans l'état ou on les tronve, c'efi–

a

dire , fans addition ni préparation. Les fables

&

les argiles font a-peu·pres inféconds' ou du moins

demandent pour produire qu'on imbibe les uns de

fucs nutritifs,

&

qu'on attenue les autres par des

molécules dures, interpofées entre leurs parties trop

adhérentes.

La pluparr des terres fimples ne fe tronvent' qu'a

une certaine profondeur, celles qui rev tant le globe.

font plus fouvent follicirées par la main de l'homme,

les fols en un mot participen! plus ou rnoins de la

nature des efpeces primirives, dont ils font en quel–

que rnanier.e des variétés : l'reil per<;ant du natura–

lifie' qui plane au-deffus de la foule des erres'

les dépaffe ou les méprife, tandis qu'elles

' levent

a

la dignité d'efpece aux regards

du

culu vateur,

paree qu'il efi de ion jntérét de les conno1tre.

C'efi ainú qu'une contexture plus ou moins fer–

rée daos une meme efpece de bois, quelque difFé–

rence légere dans la favenr ou dans le coloris des

fruits, font diftii1guées avec foin par l'architeéte

&

par

le

jardinier.

Il

feroit done

a

deíirer qu'on etit une bonne no–

menclarure des

{ols'

qui püt aider l'agronome

a

tranfmettre d'une maniere claire

&

préci fe l'efpe ce

&

la qnalité de cenx oü il a tenté fes e périen e .

Elle pourroit porter fur la proportion entre les

parti~s

hétérogenes dont ils font compo fés, fur

le5