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34

BOU

houclier, peltis,

des modernes; c'efr

un

genre parti–

c¡llier d'infeél:e qui fe trouve au Sénégal,

&

dont

j'ai obfervé en France une efpece plus petite, qui

paroit etre le

tfzolos

d~Arifrote

, dont le caraétere

coníifie

a

avoir le corps demi- ovo!de, convexe

deífus, exaétement plat deífous' les anteones

a

deux

co~des

en maífe a dix articles' dont trois fupér.ieurs

en lentille verticale ferrée, cinq articles

cyli?d:tqu~s

achaque patte

&

deux ongles' les yeux hemlfphe–

riques entíers, cachés entiérement fous les bords de

la tete; le corcelet convexe, auffi large que les

étuis, les étuis couvrant tout le ventre en-deffi.1s,

&

l'écuífon tres-petit.

_Sa tete

&

fon corcelet font tuberculés inégalement

&

corrime ridés; fes étuis font ftriés, c'eft-a-dire,

marqués chacun de dix fillons longitudinaux, du

fond defquels s'élevent nombre de petits tubercules

hémifphériques qui les font paroitre chagrinés.

La couleur générale de cet infeae eft un noir-lui–

fant

!i

les tubercules

,

&

brun-terne ou de fuie

dans les parties qui font enfoncées.

Remarque.

Le

tholos

forme un genre d'infeéte qui

fe range dans la famille

a

laquelle je donne le nom de

famille des fcarabées,

dont on verra les cara8:eres

dans mon

lnfiélologie. (M. .ADANSON.)

§

BoucLIER,

(Art milit.)

M.

le maréchal_comte

oe Saxe donne dans fes

Mémoires

a

chaque foldat

un

bouclier

ou targe de cuir, préparé dans le vinaigre.

" Ces

boucliers,

dit-il, ont une infinité d'avantages :

, on 's'en fert pour couvrir les tUrnes; on en fait un

" parapet dans l'infrant, lorfqu'il faut combattre de

" pied ferme , en les paífant de main en main fur le

~•

front. Deux l'un fur l'autre réfifient aux coups de

)' fufil.

M.

de Montecuculli dit qu'il en faut dans l'in–

}) fanterie,

&

je fuis bien de

fon avis,

dit M.

de

,

Saxe.

~'

(

+).

BOUGHT SALLIK,

f.

m. (

Hift.

nat. Ornithol.)

efpece 4e coucou ainfi nommé a Bengale,

&

gravé

&

enluminé exaaement par Edwards,

volume 11

:~

page

&

planche .59

,

f~n1s

le nom

d~

coucou

br~n

&

tacheté des Jndes.

Klem, dans fon

Prodromus avlum,

imprimé en

1750,

l'~ppe~e

cuculus Bengafenjis ex

f~tfco

rufo

Y

cinereo a captte ad caudam vanus, pag.

JI,

n.

0 .

Enfin en 17'6o M. Briífon, dans, fon

Orni–

thologie, volume TV,page

13

2 ,

n°.

'3

,

le defigne fous

le nom de

coucou tachué

de Bengale :

c'uculus fuperne

rufefcens

,

inftrne albus

,

fuperne

&

inferne marginibus

pennarum fufcis

',

rufo in imo ventre admixto

;

reétri–

~ibus

ruft{centíhus, taniis tranfveifzs,fufcis, oblique po–

Jitis, utrinque firiatis .•.• Cuculus Bengalenjis nawius.

Cet oifeau a a-peu-pres la groífeur de la grive,

mais la forme du corps plus alongée. Sa longueur,

depuis le bout dubec jufqu'au bout de la queue, eft

de quatorze pouees environ,

&

jufqu'a celui des

ongles, de neu.f pouees ; fon bec, depuis l'extre–

mité ju(qu'aux coins de la bouche, a treize lignes de

longueur ; fa queue , fept pouces

&

demi ; fon pied,

un pouce ; le doigt extérieur des deux antérieurs,

avec fon ongle , a treize lignes; l'intérieur , huit

lignes ; l'extérieur des doigts pofrérieurs a onze

lignes

&

l'intérieur ftx lignes. Ses ailes, lorfqu'elles

font pliées, s'étendent jufqu'au tiers de la longueur

de la queue ou environ. La queue efi compofée de

dix plumes, dont les deux du milieu font un peu

plus longues que les latérales, 9ni vont toutes en

diminuant de longueur par dégres, jufqu'a la plus

extérieure de chaque coté' qui efr la plus courte.

Les plumes de la tete, du deífus du cou , du dos ,

des épaules, du croupion

&

du deífus de la queue

{ont

rotús~tres,

bordées de brun; eelles de la gorge,

du deífous du cou, du deífus des ailes , de la poi–

trine, du ventre, des jambes, du deífous de la queue

font blanches, bordées de brun ; mais celles du has

du

ventre

~

des

jamb~s

,

&

de deífous la quene font

BOU

melées d'un peu de roux. Les plumes des ailes

&

de

la queue font roufs&tres , rayées de l.arges bandes

bnu1es, tranfverfales obliquement. Le bec

&

les

pieds font d'un jaune fale

verd~tre'

a

ongles bruns.

Mcxurs.

Le

bougth-Jallik

efr commun dans les

fo–

rets du royaume de Bengale ; il vit d'infetles, com–

me le coucou de l'Europe.

(M. A DANSON.)

*

§

BOVENA ,'(

Géogr.)

(<

c'eft le nom d'une des

,. iles d'Hieres , dans la Méditerranée , pres de la

>•

cote de Provence ''· Les bons géographes ne con–

noiífent point cette ile.

Lettres fur

l'

Encyclopédie.

BOUJAYA,

f.

f.

(Hijl.

nat. Ichthyolog. )

efpece

d'aiguille ,

acus

,

des iles Moluques , aiiez bien gra–

vée

&

enluminée fous le nom de

boujaya couning,

par Coyett,

a

u

n°. 3

o.

de la premiere partie de fon

Recueil des poijfons d'.Amboine.

·

Ce poiífon a le corps long de úx pouces , tres–

rnenu , dix-huit a vingt fois mOÍf\S large , quadran–

gulaire, comme compofé de quarante articulations,

la tete

&

les yeux petits ,

la bouche alongée en

tuyau cylindrique , au bout de laquelle eft placée

fon ouverture qui efi ronde.

Ses nageoires font a

u

nombre de quatre, favoir;

deux peél:orales' une dorfale

&

une a la queue ' tou–

tes petites quarrées'

a

rayons mous non épineux.

Sa tete

&

fes nageoires font vertes. Son corps efr

jaune '

marq

ué de-chaque coté de quarante taches

rondes,

u.ne

fur chaque articulation, dont vi ngt font

rouges,

& v

ingt font vertes alternativement.

M~urs.

La

boujaya

fe peche aífez communément

dans la rner

d'

Amboine. Elle fiffie aífez fort pour

qu'on la difiingue

a

une tres-grande diftance pendant

la nuit.

,

Qualités.

Les habitans d'Amboine la rnangent.

(M.

.ADANSON.)

BOUILLIE,

f.

f. (

Médecine; Hygienne.)

I1

eft d'un

ufage prefque général , d'empater les enfans dans

les deux ou trois prernieres années de leur vie, ave

e

1

un melange de farine défayé dans du lait que l'on

fait cuire ; auquel on donne le om de

hquillie.

Rien

de plus pernicieux que cette mélthode. En effet ,

cette nourriture eft extremernent groffiere ,

&

in–

digefte pour les vifceres de ces petits etres. C'cfr

une vraie colle, une efpece de rnaftic capable d'en–

gorger les routes étroites que le chyle prend pour

fe vuider dans le fang ,

&

elle n'efi propre le plus

fouvent qu'a obftruer les glandes du méfentere ,

paree que la farine dont elle efi compofée, n'ayant

point encore fermenté' eft fujette

a

s'aigrir dans

l'efromac des enfans,

&

des-la le tapiífe de glaires,

& y

engendre des vers qui leur caufent diverfes

maladies qui mettent leur vie en danger.

Il feroit done de la prudence de leur interdire ab–

folument l'ufage de la

bouiltie

,

ou du rnoins de le

rendre moins fréquent;

&

encore au cas qu'on ne

voulí'tt pas

y

renoncer tot<tlement, faudroit-il com–

pofer ce melange d'une toute autre maniere qu'on

ne le fait communément. Pour le rendre moins mal·

fain, il faudroit avoir fait préalablement cuire en

particulier la farine. Or le procédé n'en efi ni long

ni difficile , il ne s'agit que de la mettre au four

dans un plat fort large

3

&

de

l'y

remuer de tems

a autre pour la préparer également. La

bouillie

faite

avec une farine ainfi cuite, feroit d'un ufage moins

rnal-faifant que la

houillie

ordinaire, qui , étant faite

avec de la farine ente , eft néceífairement plus pe–

fante , plus vifqueufe ,

&

d'une plus laborieufe di–

gefrion.

Mais il ne fuffit pas que la

bouillie

foit faite avec

de la farine cuite , pour qu'elle

1

ne faífe pas de mal

aux enfans; il faut encore la faire .d'abord tres-lé–

gere

,

pour

y

accoutumer infenfiblement leur efto–

rnac. Peu-a-peu on pourra la rendre plus forte de