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BOR

fes fruits

encere

erds , frits dans l'huile , fournií–

fent un linim

nt

favorable contre les douleurs de la

gourte.

Deuxieme efpece.

KUDHU- MIRIS.

M.

Burmann a fait graver, en

1737,

dans fon

Thefaums Z eylanicus, page

.58,

planche

XY{f

V,

fous

le nom de

chamceltea trifolia aculeata

,

jloribus

fpi–

catis,

une feconde efpece de

boriti

qu'il regarde

comme

ariété de la précédente,

&

il

y rapporte

toutes les citations de

l'Hortus Matabaricus,

&

de

la figure de Plukenet. Mais c'efi une plante fort dif–

férente. Les habitans de Ceylan l'appellent

kudhu–

miris,

comme qui diroit

épineux-poivre;

car

kudlm

en leur langage fignifie

épine,

&

miris, poivre.

Cet arbrdieau a les tiges

&

les branches plus me–

nues que celles

du

boriti

'

vertes '

a

épines plus ra–

res

'

plus écarrées ' plus crochues ' blanches

a

leur

origine '

&

noires

a

lenr extrémité.

Ses feuilles font plus petites , rnoins pointues ,

longues de deux pouces , une fois moins larges ,

entieres , verd-clair deífus , plus clair comme cen–

dré deífous , fans dentelures , fans épines , ni fur

leur COte , ni fur leur pédicule,

Otl

au moins en

voir-on tres-rarement une fur ce pédicule.

Les· flenrs font difpofées a

u

nombre de quarante

a

cinquante en panicule

' .a

deux ou trois branches '

foit

a

l'aiífelle des feuilles ' foit au bout des bran–

ches. Cette panicule efr épineufe , auili longue que

les feuilles, ou une fois plus longue qu'elles. Cha–

que fleur forme une étoile de deux lignes au plus de

diametre '

a

pétales arrondis.

L'ovaire dans fa maturité forme une capfule

fphéroí'de

de

deux Jignes

&

demie

de

diametre,

jaune ' tachetée de noir' de trois

a

cinq loges' con·

tenant chacune une graine ovoide longue d'une ligne

&

demie, une fois moins large, grife o

u

cendrée.

Culture.

Le kudhu míris croit communément

a

l'.ile de Ceylan.

Qualités.

Son fruit

a

1

acreté piquante du poivre.

Ufages .

Les habitans ele Ceylan mangent fes grai–

nes pour tuer les vers on les chaífer de leur corps.

Remarques.

Le

boriti

eíl: done un genre parriculier

de plante qui reconno1t deux efpeces ,

&

qui vient

naturellement dans la premiere feétion de la fa–

mille des piftachiers, pr '

s

du Toxicodendron. On

fera done tr ' s-étonné de voir que

M.

Linné foit

tombé dans une erreur

auffi

grande que celle de

confondre ces deux efpeces en une feule,

&

de les

JJlacer dans le gen re dn cururu, qu'il nornme

paulli–

nia.

(

/vJ.

ADANSON.)

§

BORROMÉES, (

Géogr.)

Des deux lles Borro–

mées, l'une s'appelle

ljola-Bella,&r.l'alltre, lfola-Ma–

dre:

elles font

a

une lieue de drtlance l'une de Pautre,

&

doivent aux foins' au go1tt'

a

la magnificence des

comtes René

&

Vitalien

Borromée,

le nombre

&

la cli"eríité des beatlt 's qu'elles préfentent. Voici

l'idée qn'en donne

M.

de la Lande dans fon

Voyage

d 'ltalie,

au chapitre des

environs

de Milan : <'Ce

" qtt'il

y

a de plus beau dans ce canton de la Lom–

') bardie , ce qn'il

y

a de plus :finonlier par la firua–

') tion, le coup d'reil , la grande:r, les 01·nemens,

" ce font les iles

Borromées,

:fituées fur le lac

M

a–

'' jeur ,

a

1

5

lieues de Milan ; les defcriptions ro–

'' manefques des iles d'Armide, de Calypfo o

u

des

" fées les plus célebres , femblent a voir été faites

"pour le délicieux f ljour de

l'Ifola- Bella

&

de

''

l'lfola-Madre,

mais fur-tout de la premiere;

&

)) c'eft une des chofes uniques daos leur genre ,

)) pour lefquelles un curieux peut faire le voyage

'>

de l'Italie. Les terraíles, les grottes, les jardins ,

H

les fonraines , les berceaux de limoniers

&

de

~>

céclras, la vue admirable dn lac

&

des monta–

t>

gnes, tout

y

enchante,

&

l'on efi bien dédom-

o

H

magé de la peine que donne ce

<ro

7

age )).

Voy.

d'un Franfois en l talie. (D . G. )

Le

Diaionnaire raif. des

ienc s ,

&e parle d'une

perite ile

Borromée

daos le lac de Come : c'eft w1e

faute;

il

n'y a point d'autres iles

Borromé s

dans le

duch~

de Milan que les deux dont on Yient d don–

ner la defcription.

e

c.)

BORROW,

f.

m. (

H ifl. nat. lclulzyolog.)

poif–

fon des iíles Moluques, aífet. bien gravé,

a

l'omif–

fion pd!s des nageoires ventrales, par Ruyfch, dan

fa

CoLLeaion nouvetle des poif!ons d'Amboine

,

plan ~

che

1

l.

jig.

9.

pag.

21.

fous les noms de

borrowefche

karper,

&

de

carpio borrowenjis.

Il

a le corps rnédiocrement long, médiocrement

comprimé o

u

applati par les cótés; la t''te , les

yeux

&

la bouche aifez grand s, les dents fines,

tr ' s-nombreufes.

Les nageoires font au nomdre de fept: favoir,

deux ventrales petites au-deíl.ous des deux peéto–

rales qni font ellipriqnes,

m

1

diocrernent grandes ;

une dorfale longue, comme fendue en deux , plus

baífe devant que derriere; une derriere l'anus, auffi

profonde que longue;

&

une

a

la queue' creufée en

are.

De

ces nageoires , deux font épineufes : fa–

voir, la dorfale dans fes huir rayons antérieurs,

&

l'anale.

Son corps eíl: bleu fur le dos , avec une tache

ovale ' noire de chaque coté'

&

jaunatre fur les

CO·

tés

&

fous le ventre.

Maurs.

Le

borrow

efi commun dans lamer d' Am·

boine, autour des rochers.

Qualités.

Sa chair efr ferme

&

de bon go1tt.

.

Ufages.

On le mange comme un mets excellent.

Remarques.

Ce poiífon n'eíl: pas une efpece

e

carpe, comme le dit Ruyfch, mais une efpEce du

camboto , qui fait

un

genre particulier, que nous

pla~ons

dans la famille des fpares.

(M.

ADAN ON.)

BORROWSTOWNNESS, (

GéogT.)

ville de

l 'E–

coife rnéridionale, dans la partie de la province de

Lothian, qu'on appelle

Linlithgoro.

Elle

efr 11ruée

fur le Forth,

&

c'efi de toutes les villes d'Ecoífe ,

apres Leith, celle qui fait le plus de commerce ave

e

la France

&

la Hollande.

(D. _G.)

BORSOD, (

Géogr.)

ville ouverte de la Hongri

proprement dite. C'eíl la capitale d'un comre de

me

me nom, habité de Hongrois naturels,

d"Ef

la–

vons Bohémiens

&

d'Allernands.

I1

y croit de bon

vin

&

de bon grain.

(D. G.

).

BOSAYA,

f.

f. (

Hifl.

nat. BQtan.

)'

nom brame

d'une fougere du Malabar, aífez bien gravée, quoi–

qne fans détails, par Van-Rheede dans fon

Horttts

ivlalabaricus, vol.

XII.

planche

XV.

pag.

31.

fous le

nom

alabare

p ara panna maravara,

qui veut dire

fougue rameufe parajite,

car

para,

en langage Mala–

bare , fignifie

une branche.

D'nne touffe d'un

a

deux ponces de racines fi–

breufes ronífes' fort' d un coté' un bourgeon

ram–

pant horizontalement fous terre ,cylindrique,noueu ,

d\m pouce de diametre, velu o

u

h

1

rifle de fibres ,

brun ext ' rieurement, charnu , fermé, rouge int ' rieu–

rement, rernpli de fibres brunes,

&

d'une humeur

vifqneufe.

De l'autre coté, c'efi-

a-di.re

, du faifc eau meme

de racines' s'éleve un fa

ifceau

de fept

a

huit

fe ui ll ~s

longues de deux pieds, une fois rno ins larges , ail

es

deux fois' verd-daires' fucculentes'

a

pédicule cy –

lindrique, brun, de cleux lígnes

&

demie de dia–

metre. Leurs ail

S

font difpofées fur un meme plan'

de maniere que leur feuillage efi applati. Le premier

rang d'ailes eíl compofé de douze paires d'ailes al–

ternes, difpo{¡les fur

ro u

te

la

longue ur du pédicule ,

depuis la hauteur de quatre

a

f)x

pouces au-deífus

d

S

ra,ines

jufqu

a

fon

ex:trémité, en s'écartant fous