CHA
en
rein> long
d
un pouce, comme
p
1
dicul ' ,
de
o n i
1
mo ins large
a
1
coree
1
paiífe d une ligne.
ulwre.
Cet arbre efi comrnun dans toutes les íles
ioluques, ou
il
efi femé par les oifeau. qui re–
p andenr
s;a
&
li:l
les graines des fruits qu ils ont man–
gés. On
1
culti~e
auffi autour des maif?ns
&
dans les
hamps.
Il
ne '1t pas long-tems ,
&
s'
leve commu–
ement rres-haut en formant une cime
1
troite
&
irr
1
-
guliere. On
1'
' tale dans fa jeuneífe afin de le rendre
nain
&
de lui faire étendre fes branches horizontale–
menr,
&
on lui caífe de tems en tems des branches
pour en épaiffir la cime.
U
fleurit
&
fruétifie communément toute l'ann 'e,
mais il fe repofe pendant plufieurs mois de fui te.
ualids.
es fleurs ont une odeur de narciífe ,
mais íi forre, qu'elle n'efi agréable que de loin ,
&
qu'elle porte au creur lorfqu'on la refpire pendant
quelque terns;
&
cornme elle a beaucoup moins de
force daos les jours fereins que dans les tems de
pluie, on les fenr alors plus volonriers. Cette odeur
agréable ne fubfifie pas long-tems, rarement dure-t–
e
U
e au-dele\ cl'un jour
&
d'une nuit; elle paífe enfuite
a
celle du foin' qui deviene défagréable
a
mefure
gu'elles fe fechent.
Ufages.
Les Malays
&
tous les autres peuples ha–
bitans des Moluques, tant hommes que femmes,
font un granel cas de ces fleurs, dont la couleur
jaune ait un effet agréable au rnilieu de leurs che–
veux auxquels elles ervent d'ornement. Cet ufage
eft
tr · s-ancien, fur-tout
e
hez les femmes, qui cher–
chent par
la a
plaire
a
leur mari. Ils les répandent
auffi dans leur lit, leur linge, leurs armoires; mais
il
ne faut pas les laiífer plus d'une nuit , car paífé ce
tems, elles contraaent une odeur mucide d ' fagréa–
bles. Dans les e lrémonies nuptiales
ils
en forment
eles guirlandes en entremelant alternativement avec
une fleur de
eh zmpe
une fleur de manoor.
De ces fleurs, les Malays préparent une huile
halfamique
&
tres - odoriférante pour fe frotter le
corp .
ette huile s'appelle
minjac-houbou
o u
minjac–
mani
;
voici comment ils la préparent : ils prennent
d'abord parties égales de feuilles de flenrs odorifé–
rantes de
champe,
de tanion, de cananga
&
de ma–
noor, qu'ils font rnacérer au foleil pendant trois
\ours dans une huile fans odeqr, telle que celle du
co otier, rejeuant chaque jour ces fleurs pour en
remettre de nouvelles
a
leur place; ils paífent enfuite
cette huile au tamis , la mettent fur le feu dans une
poele en
y
m"lant du benjoin, de
l'unguis odoraws
ou du dupa de Macaffar; ils reconvrent cette po ··¡e
d'un piar ou couvercle tr s-creux
de maniere que
Ja fum 'e qlli s' ' le e de l'huile pendant fa cuiífon
&
qui contient la partie odorifi' rante ,
retonrn~
clan
1
hnile pendant fon
'bullition
&
s'y impregne.
Lorfque cette huile eft bien ép::liffie, on la conferve
dan des bouteilles exaétement bouch ' es pour s'en
fer
ir au
befoin.
S
femrnes de Baleya 'font
a
moins de frais une
huil
don~
elles fe
f~ottent
journellement le corps,
pour fe pr ferver, d1fent-elles , de la gale
de beau–
coup de rnladies cutanées,
&
pour s'adoucir la peau.
Pour cet effet elles pilent ces fleurs avec celles du
ananga
&
un peu deracine de curcuma qu'elles
laif~
íi
nt infufer dan
l'huile du cocorier.
ea
u
dans laquelle on a pil ' fept
a
huit pétales de
la
fleur du
cbampe
avec
un
p
u
de curcuma , que l'on
a
paífé nfu ite an tamis ,
&
Otl
on
a
' teinr un por de
terre
cui e rou oi au feu,
{e
boit daos les douleurs
nephr ' tiqu s. L'eau que l'on fait bouillir dans une
noi - de co o avec fept
a
huit boutons de
íl
urs de
cett~
plante
fe
boir encere pour diffiper les ardeurs
d'nnne
&
la gonorrhée dont on fair couler le pns en
ahondan e.
Son eore fe cuit ave e
djndjambo , que 1on
e
donne a boire aux nou \ elles accouch ' es pou r les
d li rer de
1
arrí ere- faix.
.
L~
creur de fo n boi,s efi
t r'
s-dur
firi ' en long,
difficile
a
fendre
e
tr s-propre par-l.i
a
rnont r d
canons de fufils.
Rumphe cite encore quatre autres efpeccs de
c.hampe
ou de charnpacam que nous allons d crire ..
Troiji¿me
efp
.
CAMBA · G.
Le
camhallgcroa
a
Ternate,
.il
ne
diffi
re du
champe
qu)en ce que fes fleurs íont plus p tites
&
par ille–
ment jaunes, tr s-odorif;' rantes.
Quatrieme efpece.
BIR
u.
Le~
Javanois appellent
biru.
&
tjampacca-biru,
une
quatneme forte de champacca plus rare , qui a la
fleur bleue
&
d'une plus foible odeur.
Cinquieme -efpece.
CuBA E.
La
cubane
croir
a
Java
&
a
Beleya'
Oll
on la cul–
tive
comme une plante étrangere dans les jardins'
a
caufe de fa forme íinguliere
&
de
1
odeur de
fc
s
fleurs, qui efi plus agréable que celle du champacca.
Ell~
en differe en ce que fa fleur efl: blanche
&
plus
pet1te.
Sixieme efpece.
CoPATTUM.
La íixieme e_fpece s'appelle
copauum
a
Amboine;
Rumphe en a fa1t graver une bonne figure, a
u
volume
11,
de fon
Herbarium Amboinicum, page
.2
0.2,
plan–
eh~
LXYIII,
fous le nom de
fampacca fylyejlris,
ts¡ampacca_-utan.
L~s M~lays l'~ppellent
encore
tsjam–
pacca-foeu.
ou
puu
,
e eft-a-d1re ,
tsjampacca-blanc.
11
dtffere du précédent en ce qui fuit:
1°.
11
s'éle e
a
trent~-cinq
ou. quarante pieds de hauteur.
2
o.
Il
a
les feutlles étroltes comme les íiennes mais rami-
6'
d'
'
ees
un nombre de nervures beaucoup moindre ,
molles , velues en-deífous
&
porr 'es fur un pédicule
un peu plus long, a-peu-pr '
S
comme dans le cham–
pacca.
3
°.
Ses fleurs font blanches comme celles
de la cubane, tirant cependant fur la couleur de
paille, mais
a
pétales plus larges.
4°.
Ses fruirs ref–
femblent
a
ceux
du
cltampe
&
conttennent chacurt
deux
a
fept grains.
CrtLture.
Le
copattum
eft rare
a
A
mboine , mais
f?rt
commun dans le quanier d'Hitoe, autour de
La–
nqu<t, ou de la Rique, fur-tout dans les forets om–
bragées ; on les culríve auffi.
Q ttalités.
Ses fleurs ont une odeur foible, qui fe
fortifie dans ceux qu'on cultive, moindre cependant
que dans le charnpacca. Ses feuilles pilées répandent
la meme odeur
&
ont une faveur amere. Son bois
a
une odeur fuave, qu'il conferve long-tems lorfqu'on
le tient enfermé.
Ses
fleurs
pil~es
&
infufées daos
l'eau, lui communiquent une teinture rouge;
&
def–
féchées, elles confervent leur couleur verte, au lieu
de brunir comme celies du
champe.
Ufages.
Son bois s'emploie commecelui du
champe;
fes jeunes feuilles p\1 ' es
S
infufent daQS Peau jufqu'a
ce qu'elles ait acquis une couleur rouge ; alors les
Malays en font difiiller quel:-.:¡ues gouttes daos les yeux
pour éclaircir la vue.
Remarque.
Toutes ces efpeces font, comme l'on
voit, du genre du
champacam
,
&
de la famille des
anones, qui ne contient pr fque que des arbres o do ..
riférans , qui fourniífent des
(peces
tr ' s-échauffa n..
tes.
e
M.
ADAN.SON.)
CHAMPIGNO
Marin
,
e
Hifl. nat.
)
ce
zoa-
phire doit fon noma fa figure.
Poye{
la plamhe
JI.
d' Hi(loire naturelle, figure 3
,
dans ce
uppUment.
fa fubílance eft tranfparenre
&
g ' latineufe. L'ou–
verture
oblongt~ e
que l'on voit fur le chapireau eíl:
problabl e m~nt
{a bouche. Elle efi en tour ' e de rayons
ou flammes ¡aunes. De fa parrie inféri eure defc nd
u_n pied
~acc<;>urci
, d ou partent huir tuyaux ou ra–
cmes
qUl
hu fervent fans doute
a
S
at ta,her
~\lX