Table of Contents Table of Contents
Previous Page  326 / 960 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 326 / 960 Next Page
Page Background

CHA

Ses

racines font dures

&

offeufes:

Ses fe uilles font en tieres_, oppofées _, Iongues de–

puis deux jufqu'a quatre pouces,

&

larges de vingt

a

vingt-fix lignes' terrninées en pointe oblique' pro–

fondément veinées, d'un verd plus foncé que ten-

dre, quoique vif

&

luifant.

.

.

Les boutons qui fe trouvent aux ai!felles,

~es

feu.Il–

les) font tres-pointus, & dans leur etat

d

h1ver, 1ls

f<>nt écailleux

&

tres-gros.

Ufages

&

culture.

Cet arbufie s'éleve a la hauteur d'environ trois

pieds'

&

forme un buiífon régulier; il peut etre em–

ployé pour la décoration des bofquets d'avril, de

mai

&

d'été : fes boutons groffilfent des les premiers

jours du printems,

&

fes tendres bourgeons bravent

les gelées

de

cette faifon; ils ont acquis toute leur

longueur pour le

8

oule

10

de mai,

&

oe font plus

que prendre du volume : fes fleurs s'épanouiífent

des les derniers jours d'avril ; au mois de juin fes

fruits font. déja colorés, ils font un effet charmant

par leur nombre'

&

par leur reffemblance

a

de pe–

tites cerifes.

Cet árbuíl:e quitte fa feve vers les derniers jours

de feptembre , tems auquel il convient de le tranf–

planter; car il peut encore s'enraciner avant l'hiver,

file tems

&

le fol font favorables; mais le moindre

avantage qu'on tirera du choix de cette faifon,

c~efr

qu'il fe formera sftrement des mamelons grenus au–

tour de l'aire de la feétion faite aux anciennes ra–

cines lors de la tranfplantation,

&

des les premiers

jours tiedes, il partira de nouvelles racines de ces

mamelons : c'efi auffi daos ce teros qu'il faut le mar–

coter, fuivant la méthode que nous indiquons aux

articles

ALATERNE

&

MARCOTTE :

ces marcottes

prendront racine pendant l'été ' & pourront etre

tranfplantées a la fin de cette faifon, teros Ottl'on doit

auffi en faire des boutures; mais il faut avoir {oin

d'enlever avec les menues branches qui les doivent

former' le petit gonflement qui fe trouve

a

leur in–

fertion fur le tronc o u fur le rameau dont ón les dé–

tache; il ne faut pas couper l'exrremité de la bou–

ture, paree que le bois de cet arbufi:e eft fpongieux,

& qu'il reperce difficilement : les boutures doivent

etre pourvues de leur bouton terminal ; elles font

de difficile reprife ; ainfi il faut ajouter a ces pré–

cautions, celle de leur procurer de l'ombre,

&

une

fraicheur bien ménagée. Si on fait ces boutures dans

des paniers,

&

qu'on les enfonce au printems dans

une couche tempérée, ou bien qu'on les plante dans

une planche , entre deux petites couches, le fucces

[era

plus certain.

Ce

chamacerife

s'éleve auffi de graine : auffi-tot

que fes baies font bien mfu-es ; c'eft-a-dire au mois

de juillet, il les faut femer daos des caiífes d'une

bonne terre légere' melée de terreau'

&

les recou–

vrir d'environ un pouce d'une terre plus légere :

fi

cette furface de terre perdde fon épaiífeur par l'effet

des pluies

&

des gelées,

&

que les graines

{e

décou–

vrent, il faudra les recouvrir avec de la terre lé–

gere :

fi.

l'on veut fe procurer une plus grande quan–

tité d'individus, il faudra , par les lotions

&

le fas,

détacher la chair des baies,

&

{¡'

arer ainfi les pe..,

.. pins qui s'y trouvent au nombre e deux.

.

Cet arbufte peut croitre en Amérique _, d'otl

M.

Duhamel dit qu'il nous v ient ; mais il efl:

sur

qu'il

efi indigene'

&

qu'il fe trouve meme en grand nom–

bre dans les Alpes; il croit vers le pied de ces mon–

tagnes, dans des lieux peu ombragés,

&

éloignés des

autres flrbufi:es : nous ne lui connoiffons pas de ver–

tus médicinales: on dit cependant que fes fruits font

purgatifs'

&

meme. on prétend qu'ils excitent levo–

mifie ment: il eft bon cl'en etre prévenu' pour em–

pecher

les

enfans d'en manger: a

u

reft e, s,ils nuiient

aux enfans, les oifeaux s'en accommodent pour leur

nourriture.

.

Ses graines font unan en terre fans germer, quand

o~

les fe me au printems; mais fi cette opération fe

falt en automne , on pourra avec des foins procurer

la germination de quelques-unes de ces {emences au

bout de quelques mois;

&

fi l'on a l'attention de les

femer comme les feme la nature, c'efi-a-di re , des

qt~'elles

oot

a~qu is le~r matu~ité,

pour peu qu'o n

fo1gne ce fem1s,

&

qu on en hate les progres par des

arrofemens bien ménagés, on aura la fatisfaétion d'en

voir lever au moins la moitié le printems fuivant.

D efcription de l'efpece n9 .

.z.

Son calice , coníidéré comme commun aux deux:

fleurs accollées, efr formé comme celui du

chama–

cerife

des Alpes , mais fa fleur efi: bien différente ;

c'eft un tube monopétale en forme de verre a boire,

découpé par les bords en cinq parties égales, dont

les pointes font fur le meme niveau : les étamines,

au nombre de cinq , font terminées par de petits

fommets jaunatres. Le fryle qui efi fort long , blanc

&

menu_, efr terminé par un fiigmate py ramidal ,

d'un jaune clair. La fleur efr d'une couleur de paille

verdatre; elle efi velue, ainfi que fon pédicnle ; les

bourgeons le font auffi, maisles feuillesle fontmoins.

Ce1le~-ci

font entieres, oblongues, aífez r étrecies

par le has,

molle~

&

minces,

&

d'un verd fort teo–

dre; leur longueur eft depuis dix-huit a vingt-quatre

lignes , & leur largeur de dix lignes : fes branche

s

font minces, pendantes

&

couvertes d\1ne écorce

u

nie, njrant fur le pourpre : il a les feuilles oppofées

~

&

les pédicules des fleurs fort courts; il ne s'éleve

guere qu'a deux pieds

&

demi de haut. Miller dit

cependant qu'il croit jufqu'a quatre

a

cinq pieds;

il

pouífe avant le

chama cerife ; n ° .

1.

.

llfages

&

wlture.

Sa culture ne differe en rien de celle que nous

avons indiquée ci-devant; cet arbufie vient natu–

rellement fur le mont Apenn!n, il fleurit a la fin

d'avril

&

au commencement de mai; ainfi il peut

etre planté fur les devants dans les bofquets de ces

mois

&

dans celui d'été.

Defcrip tion de l'efpece n°. 3·

Ce

chamacerife

differe de l'efpece

nQ.

1

_,

en ce que

fon calice efi divifé en qucm·e parties tres-courres

qui repréfentent aes onglets' que fes baies ne font

réunies qu'a l'extrémité de leur bafe,

&

que fa fleur

efi plus petite : la partie du pétale découpée en qua4

tre parties n'efi pas verticale, comme dans la pre–

mi.ere efpece, mais recourbée par le haut

&

en–

dehors de la fleur; le fommet des étamines efi d'un

jaune foncé,

&

le fiigmate d'un verd-jaune. Tout

l'extérieur du pétale efi: d'un blanc melé d'un li las

tendre ; fes feui'lles font elliptiques, entieres

&

d'un

verd·rougeatre : leur longueur efi: depuis dix-huit

jufqu'a vingt-deux lignes'

&

leur largeur de fix a dix.

Il

paroit par la phrafe latine que Miller rapporte de

cette efpece de

chamacerife,

qu'illui a trouvé les

feuilles dentelées; qu'on ne s'y trompe point, ce

n'efi: pas la l_'ouvrage de la nature ; ce font de cer–

tains pap'illons qui rongent les bords de fes feuilles

&

les font paro1tre découpées; fes brancaes font

verticales

&

raífemblées en faifceau, les bourgeons

font rouges ; cet 'arbufie ne s'éleve guere qu'a trois

ou quatre pieds : il fleurit au commencement

de

rnai.

llfages

&

eulture .

Sa culture eft la meme EJ::J e celle des autres : fes

marcottes prenant racine

un

pe

u

plus difficilement,

demandent d'e tre prorégées par des arrofemens

&

couvertes

de

rnoulfe.

Cet arb1..tfte n'a nulle valeur ,

qnant