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\

CA

Il

y a dans la province de Languedoc pluíieurs au–

tres petits

canaax,

comme je l'ai dit ci-devant ( Be–

lidor,T.l/7.

p.

3 6.5.);

l'on a fouvent parlé d'en faire

d

autres, comme auffi de prolonger le

canal

royal

jufqu'a l'embouchure du Tarn ou jufqu'a Moiífac.

La navigation de la Garonne étant fort difficile juf–

ques-la, on pr 'tend que ce prolongement ne coflte–

roit que deux millions.

e

Yoyez.

M.

Expilly,

Diélion.

de La Franc

,

T. IV.

p.

29 .

au mot

Languedoc)

l'expé–

rience que l'on a d

s

avantages immenfes du

canal

de

M.

Riquet , fait que naturellement dans

e~

pays-la

l'on do ir etre porté

a

de fem lables entreprifes.

e

M.

DE LA LANDE.)

ANAL DE PICARDIE. (

Archit. HydrauL.)

On

s'occupe depuis quelques années d'un nouveau

canaL

entre Saint-Quentin

&

Cambray pour joindre Ja

Somme a l'Efcaut,

&

faire communiquer París avec

la Hollande , fans courir les rifques de lamer. On

voit qu'en

I

73

r ,

les devis de ce

canal

avoient été

ar-re

tés

par les ingénieurs; il s' 'toit formé pour lors

une compagnie, fous la protetHon de

M.

le maréchal

de Chaulnes; mais le projet ayant été interrompu, il

n

'a

repris faveur que depuis qnelques années.

M.

le comte d'H 'rouville, lieutenant-généra l des

arm

'es

dn roi,

conn~t

par fes lumieres

&

fon gout

pour les arts, avoit les plans de ce

canal

ancienne–

ment faits par un ingénieur; illes fit voir a

M.

Laurent,

célebre dans les m ' caniques

&

l'hydraulique (

Voy

e{

fon éloge dans le

nécrologe

de 177

4·) ;

celui-ci, ave

e

la

prot ·aion de

M.

le maréchal de Richelieu, reífufcira

le pr jet,

il

fut chargé de l'exécution, il s'en eft

occup~

jufqu'a fa mort, arrivée le

12

oaobre 1773 ,

&

M.

de Lionne fon neve

u ,

lui a fuccédé dans la di–

reaion de ces tra vaux.

La tere du

canaL

a été fixée

a

u village de S. Simon

dans le Vermandois, a peu de diíl:ance de la branche

qui

unit la Somme avec l'Oife, par le moyen d'une

éclufe íituée

a

Chaulny,

&

qui paífe

a

la Ferre ; le

nouveau

canaL

paífe

a

Ham, Peronne

&

Bony , au–

d eífous de cette ancienne petite viUe;

il

rentre daos

le lit de la Somme, qu'il n'avoit fait que coroye r

&

fe continue ainíien paífant parCorbie jufqu'au deífous

d'Amiens. De l'autre coté,

&

a

u

nord de Saint-Quen–

tin, le

canal

paifera fous une montagne dans la lon–

gueur de 70 2.0 toifes,dont il y avoit déja 4200 toifes

de

creufées en

r

773. L'entrée de ce fouterrein efi a

u

chateau de Tronquoy, un peu a

u

nord de Saint Quen–

tin,

&

la fortie au village de Vendhuille.

M.

Laurent

a fait percer fnr cette longueur ,

a

difiances égales '

7opuits, dont le plu haut fera de

2)2

pi ds, y

compris fa tour; les autres ont 195, 13), 6o,

&c.

fuivant la íituation du terrein. Ce

canal

Íouterrain

aura 20 pieds de haut fur 20 de large , le paífage de

l'eau fera de

1

u

pieds, fur

5

pieds de profondeur.

La fource de l'Efcaut efi de 6o pieds plus haute que

celle

de

la Somme.

lvl.

Laurent a pris l'Efcaut

a

Ven.

dhuille qr!.arante-cinq pieds plus bas que la fource, les

autres

I)

pieds , dont l'Efcaut e.(J: plus haut que la

So

m

me, fe trouverontfoutenus par une éclufe, pour

joindre enfemble ces deux rivieres.

Le

canal

efi percé dans une pierre melangée de

cailloux ; on évalue

a

IO

liv. par toife cube, la dé–

penfe de l'efcarpement. Prefque par-tout au-deífus

du

canal,

a 20 , 3

O

Oll 40 pieds de ha lteur , On

trouve les bancs de pierre dure, mais dans quelques

parties on fera obligé de faire des votttes pour fou–

tenir la montagne.

On a affigné pour ce grand ouvrage deux cens milie

fr0:ncs par an,

&

l'on y emploie cinq a fix cens ou–

vners.

M.

de la Condamine, dont la terre étoit pres de

Ham,

&

qui avoit admiré cette entreprife, l'a cé-

1

'brée par des vers que l'on trouve dans

L'Epttre d'un

Yiei~lard

a

un ami

de fon

age

~

imprimé

e en 1773

CAN

L'

homme depuis Noé s'af{ervij/(znt Les m rs

,

Avoit fu rapprocher les bouts de l'univers,

Neptune étoit[oumis, Pluton devient trait:lble;

La terre ouvrefon fein

&

devient navigable.

Le P. Bofcovich

a

traduit ce paífage en latin , pat'

les vers fuivans;

Exem¡tio Noiimi homines maria alta domando,

E xtremos mundi norant conjungere fines;

Nepwno edomito, nunc tu quoque

P

Luto domaris,

F,rancorum imperio Jitb terras navibus

itur.

CANAL DE VERSOIX,

eArchit. !zydraul.)

L'atten"

tion avec laquelle j'ai fuivi

&

examiné le

canal

de

Languedoc en 1773, fe rapportoit un peu

a

un autre

canal

qu'on a projetté dans la province o\1 j'ai pris

nai[ance,

&

dont je defire beaucoup l'ex

1

cution.

M.

Aubry, ingénieur en chef de la province de Breíre, a

coníid 'ré que la jonaion du Rhin ave

e

le Rhone, par

le lac de

N

euchatel, feroit une chofe tr ' s-i

m

portante

pour la France, la Suiífe

&

la Hollande ; l'idée en

a voit été propofée des le tems de

N

éron, mais

l'u–

fage des

1

clufes que l'on emploie aujourd'hui, ren–

droit ce

canaL

bien plns facile.

En coníil quence,

M.

Aubry a commencé

a

nivel–

ler les bords du Rhóne, depuis Verfoix jufqu'a Sey–

fel ; il a reconnu en meme tems qu'íl y avoit plus

d'eau qu'il n'en falloit pour alimenter

ce

carzal,fans

fe

fervir du Rhone, dont le cours eíl: trop rapide,

&

le lit trop dangereux, pour qu'on puiffe entreprendre

de le rendre navigable entre Geneve

&

Seyífel.

Ce

canal

commencera au-deífas de Verfoix, la

riviere étant prife troismilles plus haut vers le moulin

de Sauverny ; il paífera

a

Ferney, puis au-deífous

de Collonges, fous le fort de la Clufe , 6 2 pieds au·

deífus du Rhone, dela au pont de Bellegarde, vers

l'endroit ou le Rhone fe perd,

&

tombera daos le

Rhone fous Geniffiat, fix milles au-deífus de Seyffel,

a

24

milles de la tete du

canal

ou de Sauverny; la

chttte du coté de Verfoix, fera de 250 pieds fur

3

milles de longueur,

&

du coté de Geniffiat, 6o7

pieds fur une difiance de

24

milles ; le devis efi d'en–

viron huit millions'

a

caufe de la quantité de rochers

qu'il faudra efcarper,& qu'on évalue

a

mille francs la

toife courante. Le Rhone a

114

pieds de pente depuis

le fort de la C tufe jufqu'au port de Geniffiat, fur une

longueur de

3

lieues,

&

3 )7 pieds depuis Geneve

jufqu'a Geniffiat,fur une longueur de 22 mil les; auffi

le

canaL

décrit avoit environ cent éclufes, une partie

du coté du lac de Geneve, a

u

fud-efi, le refte du

coté de Geniffiat' au fud-oueft de Verfoix.

e

M.

DE

LA LANDE.)

CANAL DE RADOGA

en

R uffie.

Ce

canal

entrepris

par le czar Pierre le grand, pour la communication

de lamer Baltique avec la m r Noire

&

lamer Caf–

pienne, fut achevé en 1730; mais tout le projet n'a

pas eu lieu, foit que le terrein ait otfert des obfiactes.'

infurmd'htables, foit que la dépenfe ait effrayé les

entrepreneurs, ou que d'autres objets aient empe–

ché de conduire celui-ci au dégré de perfeB:ion dont

il étoit fufceptible.

La H llande efi entrecoupée de

canaux

qui faci–

litent extd!mement le commerce. L'on va par ce

moyen fort commodément

&

a

bon march

J

d'un

endroit

a

l'autre' l'été en bateaux'

&

l'hi

ver'

que

le eaux font gelées, en patins ou en traineaux fur

la glace.

On nomme

canaux de l'Y

a

Amfierdam, des

ca–

nau.x

tort profonds qu'on a prariqués aupres des

quais ponr mettre les gros vaiífeaux marchands

a

Pabri des orages

&

des glaces.

CANAL DE

Dausus,

(Géogr. .Architeél. Hydraul.)

en latinfo/fa

Draft_, canal

dans les Pays-Bas qui com–

munique depuis le Rhin pres d'Arnheim jufqu'a

l'Yífel pr '

s de

~oesbourg,

&

qni

a

été fait

par