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CAL

pluíieurs

{;'

nateurs qu'il avoit con amn

's

a

mourir.

La d

1

cou erte de ce fecret acc 'lera

a

mort. Dans

l'inventaire de fes meubles, on trouva des coffres

pleins de dift 'rens poifons. On prétend qu'ils furen t

jettés dans la mer,

&

qu'ils en infeaer nt

t~lement

les eaux, que quelque tems apr' s le rivage fut

;~u­

ven d'une multitude de poiífons morts. . e recit ,

GUÍ

fa ns doute eíl: exagéré, prouve

du

moms coro–

bien fa mémoire étoit en horreur.

(T

-N.)

CALIQUE. (

Mujique des anciens.)

Athén

1

e rap–

porte que de fon temps il exiiloit encore des vers

de Stéfichore, dans lefquels il étoit parlé d'une chan–

fon nommée

calique. (F. D. C.)

CA

LISTO,

(Myt!t.)

fill<:

de Lycao_n,

étoi~

un; des

comparrnes favorites de Dtane. Un JOUr fauguee de

la

chaíf~,

elle fe repofoit

fe u l~

dans un bocage:

J

u–

píter pour la féduire prit la figure

&

l'habir de

Dia-

ne'

&

ne fe

nt

connoirre

a

la nymphe que p

a

violence qu'il lui fit en la rendant mere d'Arcas.

e

étoit dans fon neuv1eme mois , lorique Diane invita

fes nymphes

a

fe baigner avec elle. Le refus qu'en

fit

Calijío

manifefta fon crime. La déeífe la ch_aífa de

fa compagnie: mais Junon pouífa plus loin fa ve -

geance, car elle la métamo rphofa en ourfe. Jupiter

pour l'en dédommage't , l'enleva dans

le

ciel avec

fon fils Arcas , oti ils forment les deux confiel–

lations de la grande

&

de la perit e ourfe.

J

unon,

a

la vue de ces nou veaux afires , entra dans une

·nouvelle fureur,

&

pria les dieux de la mer de ne

pas permettre qu'ils fe couchent jamais dans

1'0-

céan.

Califlo

a.imoit fort la chaífe,

&

portoit pour

habillement la dépouille de qu elques animaux, peut–

etre d'une ourfe. Un roi d'Arcadie en devint amou–

reux. Voila tout le fondt!ment de la fable

&

de la

-;métamorphofe : ce q 'on ajoute qu'elle ne fe con–

che jamais dans l'Océan, fi gnifie que la grande our–

fe , ainíi que les autres étoiles

dn

cercle pelaire,

n'eíl jamai fo us notre horifon.

e+)

CALI

TO, (

Aflr.)

nom que les poetes ont donné

a

la conficllation de la grande ourfe. Voycz ci-deífus.

(M.

DE LA LANDE.)

§

CALLEUX,

corps calleux ,

(A

nato

mi~,

PJYcho–

logi~. )

on entend par le fiege de l'ame ,

la

partie du

corps humain, de laquelle partent les mouvemens

qui d 'pendent de la volonté ,

&

de laquelle pren–

nent leur origine les nerfs qui, daos les arganes des

fens,

re~oivent

les impreffions des objets qui nous

etivironnent.

11

n'eíl: pas furprenant qu'on ait été cu–

rieux de conno!tre cette partie du corps de l'hom–

me, mais

il

n'étoit pas aifé de fe fatisfaire.

Defcartes a cru reconnoitre le caraél:ere de ce

fiege de l'ame.

Ille

falloit unique,

&

prefque

tomes

les parties du cerveau font doubles.

Il

a vu ce carac–

tere dans la glande pinéale ; il

y

a logé l'ame.

Lanciíi,

&

avant

lui

Bontekoe , l'ont mife plus

a u

large. Le corps

calleux

luí a paru nnique, auffi.bien

que la glande pinéale, mais il efi bien plus étendu;

il

tient certainement par tonte fa longueur a la moelle

du cerveau : une efpece de raphé , accompagné de

chaque coté d'un double nerf, mefure cette longueur

par-deífus'

&

fe termine

a

l'ongle de la corne pofié–

rieure du grand ventricule fupérieur;

&

le pied de

I'hippocampe de fa corne defcendante , font des

continuations du corps

calleux.

L'intérieur de ce

corps efr partagé alternativement en lignes cortica–

les

&

médullaires. Les deux nerfs fe rendent dans

les couches du nerf optique. La difiin0:ion desfibres

a été reaartlée dans la rétine de l're1l comme une

conditio~

néceífaire pour recevoir une fenfation

diínnél:e

;

&

la lia1fon avec les principales parties

du cerveau paroit etre requife ' pour que les im–

preffions de tou les n rfs puiífent parvenir a'ti corps

cal!eztx.

M. G"go t de la Peyronie a vudes cas partieuliers,

CAL

oh le fang e ·tra ·afé de la maciere 'pan h-.e,

t

quelque tumeur a comprim

1

1

corp

call.:ux.

Les

fonélions de l'ame en 01lt

ét

interrompue · , • lles

fe font rérablies , lorfque la a

u

fe qui

g

~no

ir la ..

tion du corps

callmx ,

a pu "tre enle 'e.

11

peut

avoi1· pris ces id ' es dans une thefe de hirac. (

ie

incubo.)

Galien avoit mi le fiege de

1

ame dans le cerveau,

mais ill'a oit partag ' .

Il

a oit plac ' la

m

1

moire

d.ms

une partie du cer eau ,

&

1'1magination dan une

autre , ce qui furement n'etoit pas bien , puifque

l'imagination

&

la mémoire ne different que par

leur dégr

1

s.

Pour r

1

foudre le probleme du fiege de l'ame ,

il

efi bon de pofer quelques príncipe . Ce íiege doit fe

trouver daos tout

s

les claifes d'animaux qui paroif.

fent avoir de la volonté

&

de

1

intelligence.

Il

ne pa·

roit pas probable que dans les quadrupedes , une

par

ti

e

déterminée

du

cerveau ñtr le fiege de l'ame

~

&

c¡u'une atttre le fut dans les oifeaux .

Ce fiege de

1

ame do it erre reconnu par un pri–

vilege excl fif, démontr

1

par les faits. Tant que ce

íiege eft en bon état, l'ame doit faire fes fonél:ions,

quand meme toutes les parties du corps animal fe–

roient dél ruites, ou du moins mifes hors

d~état

de

tranfmettre les impreilions des corps extérieurs

a

!'ame ,

&

de porter dans les mufcl es les ordres de

la volonté. C'eft ainíi que

l~ame

ne fauroit réfider

dans les

extré.m~tés.

L'homme peut les

perdre ,

fans

que fa mémoire, fon imagination o

u

fon jugemenr,

perde la moindre chofe.

11

en eft de mcme de pref–

que tous les vifceres : le creu r

meme

peut e tre en–

flammé, confumé par un abfces,

{em '

de concré–

tions calculeufes, o

u

comprimé par une rumeur, fans

que les fonél:ions de !'ame en ío uffrent. La moelle

de l'épine dorfale affeélée ou détruite , peut faire

perdre le mouvemenr aux mnfcles qui en res:oivent

les nerfs, mais elle n'altere point la férenité de l'ame.

On a vn des gens únguliers dire des bons mots fur

la

défobéiífan ce des mufcles, qui, par une luxation des

vertebres , avoient perdu leur communication avec

la moelle de l'épine.

La conve rfe de cette propoútion doit avoir

lieU:

dans la partie

a

laquelle on voudroit ailigner le fé–

jour de !'ame. Des qn'elle eft affetl:ée, l'ame en doit

fouffrir _,

&

l'exercice des fens doit

~tre

troublé.

D'apres ces regles, le fiege de l'ame doit etre dans

le cerveau; terme par lequel nous entendons ce que

les anciens ont nornmé

enc¿phale

,

&

qui renferme

toute la maífe médullaire du cerveau ,

du.

cervelet

&

de la moelle alongée. Ce font les parties dont les

maladles, les bleífure:s

&

la compreffion _, attaquent

immédiatement les fens

&

la penfée.

n

ne paroit pas que toute la maífe du cerveau foit

le fi ege de l'ame. On a trop d'exemples, ou de gran–

des bleífures, des abces, des tumeurs, des cxoíl:o–

fes ont comprimé, détruit une grande partie du cer–

veau, fans attaquer

la

préfence d'efprit,

&

fans pré–

judicier aux fonélions de l'ame.

La dure-mere

&

celle qu'on nolhme

pie,

ne font

pas partie de ce fiege. Elles peuvent erre bfeffées,

déchirées , offifiées _, enflammées

&

abcéd

1

es , fans

qu'il paroiífe aucun empechement. daos les facultés

de l'ame.

Ce n'eft pas la glande pinéale. Elle manque

a

plu–

fieurs quadrupedes ,

&

au plus adroit de tous _,

au

chien: elle manque

a

p luúeurs poiifons:

&

les

con–

crétions pierreufes y font tres-fr

1

quentes , fouvent

fans que l'ame en fou ffre.

Ce n'efi pas le corps

callettx.

Les oifeaux

&

les

poiífons n'ont rien qui reífemble a cette partie'

&

les oifeaux ont la vue

&

l'odorat fupérieurement

bons : ils font capables d'érudi r, d'apprendré, de