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CAL

Quand au refte, nous affignons

la tete pour le

iiege unique de l'ame : nous parlons de l'homme,

tlu quadrupede au fang chaud, de l'oifeau

&

du poif–

fon.

Il

n'en eft pas de meme dans l'inreae & dans

l'amphibie. Comme leur cerveau eft tres-petit

:~

il

ne paroit pas futlire aux fonétions de l'ame:

il

eft

st1r

du moins qu'il paroit refter

a

ces animaux une

partie des aétions volontaires , apres qu'on les a

privés de

la

tete. Une grenouiHe décapitée forme

des pas

&

cherche

a

s'enfuir.

(H. D.G.)

CALLINIQUE, (

Mufique des anciens.)

nom d'un

air de danfe des anciens, qui s'exécutojt fur des flures,

au rapport d'Athenée.

(F. D. C.)

·

CALO DOTIRO, f. m. (

H,jf.

na!. Botan.)

nom

Brame d'une

efp~ce

de

Jlramonium

appellé

nila hum–

matu

par les Malabares,

&

fort bien gravée avec

la plupart de fes détails, par Van-Rheede, daos fon

Hortus Malabaricus, .Yolume

ll,

planche

XXIX,

page 4.9·

-Cette plante s'éleve

a

la hauteur de cinq

a

fix

pieds , fous la forme

d:\m

fous-arbriífeau de forme

fphérique , dont la racine eft blanche , conique,

longue de fix

a

neuf pouces' fibreufe' d'un pouce

&

demi de diametre, ainfi que fa

rige:~

qui efr cy–

lindriqLte, purpurine ou violet-noire, environnée

du bas en haut de quelques branches alternes cylin–

-driques, écartée.s fous un angle de 40 dégrés d'ou–

vertnre.

Ses feuilles font alternes, taillées en creur non–

échancré

a

fon origine' mais plus court d'un coté

.que de l'autre' pointues

a

l'extrémité oppofée, lon–

gues de cinq a fix pouces, de moirié moins larges,

enrie res, fouples, tres-tendres, douces a

u

toucher,

venes deífus, rougditres deífous

1

relevées d'un coté

a

quatre paires de nervures alternes'

&

portées d'a·

bord fous un angle de

45

dégrés, enfuite horizonta–

Iement,

&

pendanres fur un pédicule cylindrique

violet-noir, trois fois plus court qu'elles.

De l'aiífelle de chacune des feuilles fupérieures

s'éleve une fleur purpurine

o

u violer-blenatre , auffi

longue que les feuilles, c'eft-a-dire, de cinq a fix pou–

ces; port ' e droire fur un péduncule douze fois plus

court' qui s'écarte des branches a peine fous unan–

gle de

3

o

a

40

dégrés.

Chaque flenr eft hermaphrodite, monopétale

:~

réguliere, pofée au-deífous de l'ovaire; elle confifie

en un ca

lice d'une feule

piece en tube long, cylin–

drique ,

verd-purpur.in

, trois fois plus court que la

corolle , deux

a t

roi fois ph1s long que large, p'ar–

tagé jufqu'au tiers de fa longuenr en cinq diviíions

inégales, triangulaires,

&

en une corolle violet–

bleu~tre

au-dehors, blanchatre au-dedans, mono–

pétale ' en entonnoir tr . s-alongé '

a

tube ey lindri–

€{Ue, éva(é en haut en un pavillon une fois moins

large, découpé en cinq di vifions triangulaires.

A

u

milieu de la longueur du tube font atlachées a la

meme hauteur cinq étamines élevées jufqu'a fon pa–

villon, aífez égales, purpurines, terminées chacune

par une anthere triangulaire, oblongue, applatie.

Du

fond dn calice $'éleve un petit difque orbiculaire,

jaunatre, fupportant l'ovaire qui fait corps avec lui,

&

qui eft furrnonté d'un ílyle cylindrigne purpurin

terminé par un fiígmate ovoide formé de deux lames

velues fur leur face intérieure. '

·

L'ovaire en mflriífant devient une capfule, élevée

<l'abord , en écorce charnue verte ovoide , d'un

pouce

&

demi de longueur , prefqu'une fois moins

~arge,

quelquefois chagrinée de légers tubercules,

mais ordinairement liífe, enftúte purpurine, pnis

brune, accompagnée de la bafe perfifiente du ca–

lice,

&

portée fous un angle de

45

dégrés d'ouver–

ture fur un péduncule une fois plus court qu'elle ,

partagée intérieurement en quatre loges qui s'ou–

vrent

en quatre

val

ves.

Chaque

loge

CQntient

envi}:on

CAL

~o

graime.s en pépins orbiculaires; comme ridées

•t;.

"

pune-rouflatres,de deux ligo s enviren de diametre

attachées droites autour d'un placenta central ovoi:

de, charnu d'abord, enfuire fongueux

&

celluleux.

Culture.

Le

calo dotiro

croit

fur

la cote du Maia–

bar, daos les terres fablonntmfes; il efi: annuel

&

fleurit pendant la

faifo~

des pluies.

'

Qua!ités.

Toute la plante a une odeur

&

une fa–

veur fade

&

défagréable. Sa décoé1ion

foit dans

l'eau , foit daos l'huile , fe prend en

bai~

ou en li–

niment, pour lés douleurs des membres

&

les fievres

froi~e~.

Ses feuilles

p~Iées

avec la ;haux s'emploient

en. hmment

p~ur ~1~per

les demangeaifons. Ses

f;mrs . verds depomlles de leurs femences

&

pilés,

s

apphquent en cataplafme pour diffiper les tumeurs

&

les charbons. Ses graines prifes intérieurement

a

períte dofe' procurent l

e fo

mmeil; mais

a

plus

grande dofe' leur ufage e.fi: dangereux

&

meme

mortel.

Monjlruojité.

On cultive au Malabar une monf-·

truoíité de cette efpece a corolle double

&

que!..

quefois triple, c'eft-a-dire, compofée de deux ott

rrois tubes femblables emboités comme des enton–

noirs, les uns daos les autres,

&

qui femblent for–

més chacun aux dépens d'une des cinq étamines qui

s'eft épanouie, car on trouve pour l'ordinaire daos

ces fleurs autant d'étamines de moins qu'il y a de

corolles de plus qu'a l'ordinaire;

&

outre les rroig

corolles, on apperc;oit quelquefois une ou deux:

atltres étamines qui comrnencent

a

fe métamorpho–

fer pour former une troifieme ou une quatrieme

corolLe de plus qu'a l'ordinaire. Ces fleurs ont toutes

le

u~

ovaire,

fert~le

, paree gu'il y refte toujours. att

moms une etamme complette avec fon anthere

qui

féconde.

Les Brames appellent cette monílruofité

vallo

do–

tiro,

&

les Malabares ,

mudela nila hummatu

,

&

c'eft fous ce norn que Van-Rheede en a fait graver

une bonne figure

a

la

planche

XXX

du meme vo–

l

u

me de fon

Hortus lvlalabaricus.

Remarques.

M.

~inn~

paroit n'avoir pas diftingué

cette efpece,

&

1

av01r confondue avec celle

qn'ii

appelle daos fon

Syflema natura,

imprimé e!l

1767~

page

170

,

datura

4

mete!, pericarpiisfpinojis mttanti–

bus.gl~

bojis,

foliis cordatis fubimegris pubefcentibus ;

m

ats

tl

y rapporte le

hummatu,

gravé par Van–

Rheede

a

la

planche

XXVIII,

qui eft fort différent •

~

d'ailleurs le

calo dotiro

n'a pas les fruits

épineu~

m

pendans.

~

Cette plante eft

du

genre du firamonium,

&

fe

range oaturellement daos la famille des folanons,

Otl

nous l'avons placée.

Vvyez.

nos

Familles des

plantes~

YOl.

JI

,page

218.

e

M.

ADANSON.)

CALONGIA, (

Géogr.

)

cap de l'ile

S.

Domingue

en Amérique : on le

nomm~

autrement

Cap

Lo–

gos

&

Cap Beata:

c'efi le plus méridional de l'ile.

(D.G.)

CALO

NI, (

Géogr.)

petite ville de l'lle de

Me..:

telin o

u

Mytilenes, autrefois Lesbos , daos

1'

Archi–

J.?el de Grece. Elle eíl: fituée fur un golfe gui porte

fon nom, & qui baigne

a

fon orient un terrein ad–

mirable par fa fertilité,

&

app ellé

Bafilika .

Cette

· ville,

Oll

l'on trouve un couvent de moines

&

mi

autres de religieufes ,

&

qui efi la réf1d nce du mé–

tropolitain de Methymna, n'eft pas éloignée, dit–

on, de l'endroit ou exiíl:oit jadis la ville de Pyrrha.

(D.G.)

CALOTTE (

RÉGIMENT

DE

LA),

Hi:fl.

mod.

La.

folie occupe toujours un coin daos la tete la plus

fage ; mais il eft auffi une folie volontaire qui ex–

cite quelquefois les {ages memes

a

fe livrer au plai–

fir

&

a

la

diffipation par les délaífernens que pro–

cure

a

1'

efprit une

folie gaie

&

enjouü

~

ce qui a

donn~.