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CAM

difpoíition

qui

don.ne

une. infe?fibilité

ql~'on

peut

dire

raifonnable,

p~1fque

nen n efi. plus d1gne de la

raifon que l'art de d1mmuer les fouc1s

&

la recherche

des moyens qui peuvent procurer la tranquillité

a

une vie de courte durée. On doit

a

cette difpofition

l'humeur fociable, i'enjouement

&

la véritable ur–

baoité' qui difpofe

a

la raillerie

&

a

une fatyre gaie

&

plaifante, qtt'on pourroit appeller une faryre fo–

ciable, paree qu'elle efi l'effet d'uoe humeur libre

&

enjouée, qui, loin d interrompre la foci éré, l'en–

tretient ' la divertit'

&

fouvent meme ]a corrige

par fes railleries :

ridendo dicere Yerum quid vetat.

La

joie , l'amufement

&

le plaiúr, font par-tout les

príncipes des fociétés d'amicié , des aífemblées, des

ípeétacles , des converfations , des cotteries ,

6·c.

Perfonne n'en doute ; mais a-t-on bien remarqué

que la raillerie

&

la critique y font toujours de la

partie ' que fouvent meme il

do~t

y entrer un.felJa–

orrique,

qui réjouÍt les

plus. fé~IeUX?

que fans Ce

fel, tout

y

languit; que les efpnrs qm font dans le

fang, étant plus animés

&

plus fubtils fous un ciel

ferein, daos un air pur, au milie

u

d'une belle faifon,

ou daos quelque circoofiance agréable, manquent

rarement alors de conduire l'imagination de la plai#

fanterie

a

la raillerie '

&

a

des fa.illies fatyriques.

Cela fe remarque dans tous les endroits ott l'on a

coutume de s'aífembler pour fe divert.'ir, cabarets,

guinguettes,

&

dans les lieux defiinés anx fpeéta–

cles. Cela fe remarque auffi dans les foci étés cl'amitíé

les plus régulieres ;

&

enfin, dans les parties qui font

a

la.

campagne ,

o

u

Pon trouve encore d'agréables

reíl:es de la premiere liberté de l'homme,

&

de

l'égalité des conditions.

La Poéíie donne

du

tour

&

de l'agrément

a

la

raillerie;

&

pour la produire,

il

faut que l'imagination

foit échauffée.Quiefi-ce qui pourroitla mieux écha

f.

fer que la joie

&

le plaiúr

?

On ne doit done pas

etre

fur~ris

.que la Poéfie. ait accompagné les jeux

&

les badinages des la premiere enfance du monde;

mais on s'efi fervi d'elle av:ec plus ou moins de déli·

cateífe , felon le tems. On en a ufé

a

fon égard fui–

vant le tems

&

felon fon génie , o

u

le gotlt du fiecle.

(M.

BEGUILLET.)

CALPURNIE , (

Hifl.

Rom.)

fut

la

quatrieme

des femmes qu'époufa fucceffivement Jules Céfar.

Elle étoit fille de Lucius Pifon qui fuccéda

a

fon

gendre dans le confulat, en faveur de cette alliance.

Epoufe tendre

&

fidele d'un mari volage , elle ne fut

<>ccupée que du foin de fon bonheur

&

de fa vie. Elle

-avertit pluúeurs fois Céfar de la conjuration formée

contre lui;

&

le jout; meme qu'il fut maífacré' elle

fe jetta

a

fes genoux pour l'empecher de fe rendre

au fénat.

Apr~le

meurtre du diétateur, elle pouvoit

jouir avec éclat de toutes fes richeífes; mais occu–

-pée de fa vengeance' elle envoya tous fes tréfors

a

Marc-Antoine, pour le mettre en état de punir les

a!failins.

(T

-?~·)

CALSBOURG , (

Géogr.

) chatean en l3aviere ,

Oll

naquit en

742 ,

ce prince qui fut

a

la fois COn–

quérant, légiOateur , citoyen

&

pere de· fes peu–

ples. Le puiífant Charlemagne mourut

a

Aix-la~Cha­

pelle, n

814.

(C.)

CALYCE, (

Muflque des anciens.)

chanfon pour

les femmes. 11 faut qu'elle foit tres-ancienne , puif–

qu'Athenée dit que les femmes la chantoient aurre–

fois.

(F. D. C.)

*

§

tALYPTRA, ...

&

CALYPTRE, dont on a

fait un fecond article ' paroiífent erre le meme mot

en latín

&

en

fran~ois.

Lettres Jur

l'

Enr;yclopédie.

*

§

CAM...ENA, (

Mytholog.

)

Déeffi des Ro–

mains, dont il efl fait men&ion dans Saint Augu.ftin:

elle prijidoit aux chants.

1°.

On a voulu écrire ce

mor par un CIE

&

non pas par un

M

,

puifqu'il fe

trouve entre

Camonnia

&

Camomille.

l.

0 •

On multi-

Tome 11.

CAM

147.

plie mal-a..propos ici les divinités ; car le5 Mufes

étoient

a

ppellées

Camcente.

Voy

e{

les

Commentaires

de Vives , fur l'endroit de la Cité de Dieu,

oit

faint

Augufiin parle de

Camt:ena;

&

la Mythologie deBa··

nier, qni dit que ce notn étant une épithete donnée

aux Mufes,

il

y

a appareoce que

Camana

n'étoit

pas différente d'elles. (

Lettres fur L'Encyclopédie.)

CAMAIL,

f.

m. (

Hijl. nat. lchthyolog.)

poiiTon

.des iles Moluques, a{I'ez bien gravé

&

en{uminé

fous. ce nom, par Coyett, a

u

n°.

47

de la premien!

part1e de fon

Recueil des poijfons d'Amboine.

Il

a le corps cy lindrique aífez long ' forr pe

u

coma

primé'

a

peu-pn!s

comme

celui de l'anguille' la t&te

conique, médiocrement grande, les yeux petits fur

les cotés de la tete ' la bouche petite en-deífous.

Ses nageoires fonr au nombre de fept, toutes mol..

les, favoir, deux ventrales, petites , au-deífous des

deux peétorales qui font quarrées ; une dorfale, fort

longue, également haute par-tout; une derriere l'anus

fort longue ;

& .

une

a

la queue ' qui eít arrondie.

Ses nageoires font bleues, ainfi que fon corps, qui

a deux lignes rouges longitudinales de chaque coté ,.

qui s'étendent de la t&te

a

la queue. Sa tete eft jau·

?~

; .

fes yeux ont la prunelle noire , entourée d'un

IriS

ya una tre.

Mreurs.

Le

camail

e.á commun dans

1a

mer d'

A

boine. On le nomme ainú, paree que fa tete a l'air

d'un

camail

par la íituation de fa bouche qui

eft

ouverte en-deífous comme un petit trou rond.

Remttrque.

Ce poiífon forme un genre particulier

daes la famille des fcares.

(M. A

DANSON.)

CAMBAT,

(Hift.

nat. lchthyolog. )

efpecedemu·

renne des iles Moluques , tres-bien gravée

&

en–

luminée fous ce nom, par Coyett, auno.

fi7,

de

la

premiere partie de fon

Recueil des poijfons d'Am·

boine.

Ce poiífon

a,

comme la murenne,

le

corps cylin..

drique alongé, la tete longue , les yeux petits,

la

houche tres-longue

&

tres-ouverte.

11

n'a ni nageoires peétorales, ni rtageoires ven–

traJes , mais feulement une nageoire · alongée fur

le d s

~ers

le bout du corps; une autre en....deífous

vers l'anus' qui en s'uniífant

a

celle de la queue,

qui efi elliptique

pointu~,

ne forment qu'une feule

nageoire, qui lui rient lieu de trois.

Son corps eíl: brun

a

nageoires rouges,

&

marqué

de raies

obliq~es

qui y forment fix rangs ele mailles

en lozanges jaunes ; la prunelle des yeux efi blana

che, entourée d'un iris rouge.

Mreurs.

Le

cambat

fe peche dans lamer d'Amboi...

ne.

(M.

.ADANSON,)

CAMBING, f.

m. (

Hijl.

naturelle. l cht!¡yologie.

)

nom d'un petit poiíTon d'Amboine, tres-bien gravé

&

enlumihé par Coyett, au

nr:..

129

,

de la pre–

miere partie de fon

Recl{eil des poij{ons

d'

Amboine.

Ce poiífon a une forme des plus fingulieres. Son

corps qui efi extremement applati

&

tres-comprimé

par les cotés' a un peu plus de profondeur que

de

longueur, la t&te courte , la bouche conique, mé·

diocrement grande , ainú que les yeux.

Ses nageoires font au nombre de fept, favoir;

denx vehtrales, menues, un e fois plus longues que

tout le corps, placées .au-deífous des deux peétora–

les qui font triangulaires médiocres ; une dorfale

&

une anale , parfaitement femblables , triangulai..

res, ·plus hautes ou plus profondes que longues,

prefqu'une fois plus longues que le corps; enfin une

á

la queue , courte

&

tronquée. Les rayons de

~s

nageoires {ont peu difiinéts, fort ferrés

&

tres-durs.

Ses nageoires font noires , excepté

les

peétorales ,

qui font brunescomme le dos ; le corps eil: incarnat,

a

trois points blancs de chaque coté ele la poitrine ,

&

trois cercles noirs tres-fiqs , qui traverfent la tete

T

ij