![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0159.jpg)
CAM
difpoíition
qui
don.neune. infe?fibilité
ql~'on
peut
dire
raifonnable,
p~1fque
nen n efi. plus d1gne de la
raifon que l'art de d1mmuer les fouc1s
&
la recherche
des moyens qui peuvent procurer la tranquillité
a
une vie de courte durée. On doit
a
cette difpofition
l'humeur fociable, i'enjouement
&
la véritable ur–
baoité' qui difpofe
a
la raillerie
&
a
une fatyre gaie
&
plaifante, qtt'on pourroit appeller une faryre fo–
ciable, paree qu'elle efi l'effet d'uoe humeur libre
&
enjouée, qui, loin d interrompre la foci éré, l'en–
tretient ' la divertit'
&
fouvent meme ]a corrige
par fes railleries :
ridendo dicere Yerum quid vetat.
La
joie , l'amufement
&
le plaiúr, font par-tout les
príncipes des fociétés d'amicié , des aífemblées, des
ípeétacles , des converfations , des cotteries ,
6·c.
Perfonne n'en doute ; mais a-t-on bien remarqué
que la raillerie
&
la critique y font toujours de la
partie ' que fouvent meme il
do~t
y entrer un.felJa–
orrique,
qui réjouÍt les
plus. fé~IeUX?
que fans Ce
fel, tout
y
languit; que les efpnrs qm font dans le
fang, étant plus animés
&
plus fubtils fous un ciel
ferein, daos un air pur, au milie
u
d'une belle faifon,
ou daos quelque circoofiance agréable, manquent
rarement alors de conduire l'imagination de la plai#
fanterie
a
la raillerie '
&
a
des fa.illies fatyriques.
Cela fe remarque dans tous les endroits ott l'on a
coutume de s'aífembler pour fe divert.'ir, cabarets,
guinguettes,
&
dans les lieux defiinés anx fpeéta–
cles. Cela fe remarque auffi dans les foci étés cl'amitíé
les plus régulieres ;
&
enfin, dans les parties qui font
a
la.
campagne ,
o
u
Pon trouve encore d'agréables
reíl:es de la premiere liberté de l'homme,
&
de
l'égalité des conditions.
La Poéíie donne
du
tour
&
de l'agrément
a
la
raillerie;
&
pour la produire,
il
faut que l'imagination
foit échauffée.Quiefi-ce qui pourroitla mieux écha
f.
fer que la joie
&
le plaiúr
?
On ne doit done pas
etre
fur~ris
.que la Poéfie. ait accompagné les jeux
&
les badinages des la premiere enfance du monde;
mais on s'efi fervi d'elle av:ec plus ou moins de déli·
cateífe , felon le tems. On en a ufé
a
fon égard fui–
vant le tems
&
felon fon génie , o
u
le gotlt du fiecle.
(M.
BEGUILLET.)
CALPURNIE , (
Hifl.
Rom.)
fut
la
quatrieme
des femmes qu'époufa fucceffivement Jules Céfar.
Elle étoit fille de Lucius Pifon qui fuccéda
a
fon
gendre dans le confulat, en faveur de cette alliance.
Epoufe tendre
&
fidele d'un mari volage , elle ne fut
<>ccupée que du foin de fon bonheur
&
de fa vie. Elle
-avertit pluúeurs fois Céfar de la conjuration formée
contre lui;
&
le jout; meme qu'il fut maífacré' elle
fe jetta
a
fes genoux pour l'empecher de fe rendre
au fénat.
Apr~le
meurtre du diétateur, elle pouvoit
jouir avec éclat de toutes fes richeífes; mais occu–
-pée de fa vengeance' elle envoya tous fes tréfors
a
Marc-Antoine, pour le mettre en état de punir les
a!failins.
(T
-?~·)
CALSBOURG , (
Géogr.
) chatean en l3aviere ,
Oll
naquit en
742 ,
ce prince qui fut
a
la fois COn–
quérant, légiOateur , citoyen
&
pere de· fes peu–
ples. Le puiífant Charlemagne mourut
a
Aix-la~Cha
pelle, n
814.
(C.)
CALYCE, (
Muflque des anciens.)
chanfon pour
les femmes. 11 faut qu'elle foit tres-ancienne , puif–
qu'Athenée dit que les femmes la chantoient aurre–
fois.
(F. D. C.)
*
§
tALYPTRA, ...
&
CALYPTRE, dont on a
fait un fecond article ' paroiífent erre le meme mot
en latín
&
en
fran~ois.
Lettres Jur
l'
Enr;yclopédie.
*
§
CAM...ENA, (
Mytholog.
)
Déeffi des Ro–
mains, dont il efl fait men&ion dans Saint Augu.ftin:
elle prijidoit aux chants.
1°.
On a voulu écrire ce
mor par un CIE
&
non pas par un
M
,
puifqu'il fe
trouve entre
Camonnia
&
Camomille.
l.
0 •
On multi-
Tome 11.
CAM
147.
plie mal-a..propos ici les divinités ; car le5 Mufes
étoient
a
ppellées
Camcente.
Voy
e{
les
Commentaires
de Vives , fur l'endroit de la Cité de Dieu,
oit
faint
Augufiin parle de
Camt:ena;
&
la Mythologie deBa··
nier, qni dit que ce notn étant une épithete donnée
aux Mufes,
il
y
a appareoce que
Camana
n'étoit
pas différente d'elles. (
Lettres fur L'Encyclopédie.)
CAMAIL,
f.
m. (
Hijl. nat. lchthyolog.)
poiiTon
.des iles Moluques, a{I'ez bien gravé
&
en{uminé
fous. ce nom, par Coyett, a
u
n°.
47
de la premien!
part1e de fon
Recueil des poijfons d'Amboine.
Il
a le corps cy lindrique aífez long ' forr pe
u
coma
primé'
a
peu-pn!s
comme
celui de l'anguille' la t&te
conique, médiocrement grande, les yeux petits fur
les cotés de la tete ' la bouche petite en-deífous.
Ses nageoires fonr au nombre de fept, toutes mol..
les, favoir, deux ventrales, petites , au-deífous des
deux peétorales qui font quarrées ; une dorfale, fort
longue, également haute par-tout; une derriere l'anus
fort longue ;
& .
une
a
la queue ' qui eít arrondie.
Ses nageoires font bleues, ainfi que fon corps, qui
a deux lignes rouges longitudinales de chaque coté ,.
qui s'étendent de la t&te
a
la queue. Sa tete eft jau·
?~
; .
fes yeux ont la prunelle noire , entourée d'un
IriS
ya una tre.
Mreurs.
Le
camail
e.á commun dans
1a
mer d'
A
m·
boine. On le nomme ainú, paree que fa tete a l'air
d'un
camail
par la íituation de fa bouche qui
eft
ouverte en-deífous comme un petit trou rond.
Remttrque.
Ce poiífon forme un genre particulier
daes la famille des fcares.
(M. A
DANSON.)
CAMBAT,
(Hift.
nat. lchthyolog. )
efpecedemu·
renne des iles Moluques , tres-bien gravée
&
en–
luminée fous ce nom, par Coyett, auno.
fi7,
de
la
premiere partie de fon
Recueil des poijfons d'Am·
boine.
Ce poiífon
a,
comme la murenne,
le
corps cylin..
drique alongé, la tete longue , les yeux petits,
la
houche tres-longue
&
tres-ouverte.
11
n'a ni nageoires peétorales, ni rtageoires ven–
traJes , mais feulement une nageoire · alongée fur
le d s
~ers
le bout du corps; une autre en....deífous
vers l'anus' qui en s'uniífant
a
celle de la queue,
qui efi elliptique
pointu~,
ne forment qu'une feule
nageoire, qui lui rient lieu de trois.
Son corps eíl: brun
a
nageoires rouges,
&
marqué
de raies
obliq~es
qui y forment fix rangs ele mailles
en lozanges jaunes ; la prunelle des yeux efi blana
che, entourée d'un iris rouge.
Mreurs.
Le
cambat
fe peche dans lamer d'Amboi...
ne.
(M.
.ADANSON,)
CAMBING, f.
m. (
Hijl.
naturelle. l cht!¡yologie.
)
nom d'un petit poiíTon d'Amboine, tres-bien gravé
&
enlumihé par Coyett, au
nr:..
129
,
de la pre–
miere partie de fon
Recl{eil des poij{ons
d'
Amboine.
Ce poiífon a une forme des plus fingulieres. Son
corps qui efi extremement applati
&
tres-comprimé
par les cotés' a un peu plus de profondeur que
de
longueur, la t&te courte , la bouche conique, mé·
diocrement grande , ainú que les yeux.
Ses nageoires font au nombre de fept, favoir;
denx vehtrales, menues, un e fois plus longues que
tout le corps, placées .au-deífous des deux peétora–
les qui font triangulaires médiocres ; une dorfale
&
une anale , parfaitement femblables , triangulai..
res, ·plus hautes ou plus profondes que longues,
prefqu'une fois plus longues que le corps; enfin une
á
la queue , courte
&
tronquée. Les rayons de
~s
nageoires {ont peu difiinéts, fort ferrés
&
tres-durs.
Ses nageoires font noires , excepté
les
peétorales ,
qui font brunescomme le dos ; le corps eil: incarnat,
a
trois points blancs de chaque coté ele la poitrine ,
&
trois cercles noirs tres-fiqs , qui traverfent la tete
T
ij