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CAM
fleurs portées chacune fur un péduncule une
a
deux
fois plus long qu'elles.
Chaque fleur coníiíl:e en un calice
a
trois feuilles
&
trois étamines dans les males. Les femelles, au
Iieu d'étamines, ont un ovaire
h ' rolde , porté fur
uA
petit difque
&
couronné par rrois íl:yles courts ,
veloutés
fttr leur face
intérieure qui forme le
ftigmate.
L'ovaire, en muriífanr, devient une capfule fphé–
ro!de '
a
trois lobes de quatre
a
cinq lignes de dia–
metre, de moitié moins longue, d'abord ver te, en–
fuire cendrée'
a
trois loges s'ouvrant élafiiquement
en fix val
ves,
&
contenant dans chaque loge une
graine fphéroide de deux lignes de diametre, blan–
chatre, dure.
Culture.
Le
cametti
croit fur la cote du Malabar,
dans les terres marécageufes, fur-tout .autour de
Raypin
&
de Paloeni.
11
eíl prefque toUJOurs
~Gn
vert de fleurs
&
de fruits.
Qualitt!s.
En quelque endroit qu'on faífe une in–
cifton dans l'écorce de fes racines, de fon tronc , de
fes branches , de fes feuilles
&
fruits, il en fort un
fue laiteux tres-abondant
&
tres-acre.
Ufages.
Ses feuilles en décoétion fourniífent un
bain tres-utile aux goutteux. La meme décoétion eft
vermicide
&
nettoie fouverainement les ulceres in–
v
1
térés
&
vermineux fur lefquels on l'applique;
avec fon fue laireux
&
la gomme gutte,
carcapuli,
on faitdes pilules qui font tres-eftimées pour l'hydro–
piúe
R emarque.
Le
cametti
n'efi pas une efpece de tithy–
male, comme l 'a penfé
J.
Commelin, il n'a pas non
plus
Ú'!S
fruits en b aie, comme le di[ Ray ;.
mais
il
forme un genre de plante particulíer, voifin de l'a–
gallochum dans la famille des tithymales. (
M.
.A
DANSON.)
CAMMARUS, (
Ajlron.)
nom que l'on a donné
cquelquefois
a
la confiellation de l'écrevitfe.
(M.
DE
LA LANDE.)
CAMMUS, f. m. (
Hift. nat. lchthyolog.)
poiífon
des iles Moluques, tres-bien gravé
&
enluminé fous
ce nom
&
íous celui cle
douwing cammus,
au
n°. 93
de la premiere parrie du
R ecueiL des poijfons
d'
Am-
hoine
de Coyett.
.
Il
a le corps extremement court
&
prefque rond,
tres-comprimé ou applati par les cotés ;
la tete
courte , les yeux moyennement
gra~ads
; la bouche
tres-petite, eonique, montante; les dents peu nom–
breufes , aífez. grandes.
Ses nageoires font au nombre de fept, favoir,
deux ventrales , petites , triangulaires , placées au–
deífous des deux peétorales qui font médiocres
&
quarrées; une dorfale fort longue, un pe u plus baífe
devant que derriere'; une derriere l'anus plus longue
que profonde; enfin une ronde
a
la queue. De- ces
nageoires deux font épineufes, favoir, la dorfale
qui a fes onz.e premiers rayons épineux,
&
celle de
l'anus qui en a trois feulement.
Il
a le corps rouge , cou pé par dix-fept raies lon–
gitudinales bleues, qui s'étendent fur chacun de fes
cotés 'de la
~ete
a
la queue; la tete marquée de cha–
que coté de deux grandes tach·es noires ' de d'eux
vertes, de deux bleues, d'une rouge
&
d'une
jau–
ne; la nageoire anale gris-de-lin, celle de la queue
rouge
a
rayons bleuatres' les peél:orales ' les ven–
trales,
&
la moitié antérieure de la dorfale cendré–
bleu; fa partie poftérieure étant rouge, rayée de
bleu comme le corps. La prunelle
d~
fes yeux efi
bleue avec un iris rouge.
Ma.urs.
Ce poiífon fe peche abondamment dans la
mer d'Amboine autour des rochers.
-
Ufages.
Il eíl: de fort bon go11t
&
fe mange.
Remar'lu~s.
Le
cammus
e!l: unli efpece de douwing
CAM
qui forme un genre particulier de poiífon dans la
famille des fcares. (
.1\1.
ADANsoN.
)
,
CA~~URO
," f.
m. (
Hijl. nat. lchthyo!og.
)
nom
d un p01ílon des 1les Moluques , fort bien oravé
&
1
.
1
e
o
b
en umme par oyett, au
n
.
2
G ,
de la pr miere
partie de fon
Recueit des poiflons d'Amboine.
Ce
poiífon a le corps médiocrement long , mé–
diocrement comprimé ou applati
p~r
les córés,
la
tete
&
les yeux petits, la bouche conique , m
1
dio-
crement grande.
1
Ses nageoires font au nombre de fept, dont deux
ventrales, menues, perites, plac ' es au-d ífous des
deu~
peél:orales qui font petites
&
prefque trian•
gula1res
~
une dorfale fort longue, plus haute devant
que dernere; une derriere l'anus fort longue,
&
une
a
la queue un peu plus longue' arrondie
1'
gérement
ou comme tronqu
1
e
a
fon extr
1
mi té.
Son corps eH: marqu é fur chaque coté de deux
raies .longitudinales brun es, de deux bleues , de
deux Jatmes, d'une verte
&
d'une rouge , qui eft au·
deífus de tomes les autres. Sa t ete
&
fes nageoires
peétorales
&
ventrales font verres; celle de la queue
efi bleue;ceHe de l'anus a un e raie bleue lonoitndinale
b
.
o
'
entre une
rune qm eft au-d
1s,
&
une jaune qui
eft au-deífous d'elle;
&
celle
dos a deux raies
de
deux rouges différens, entre deux vertes,
don~
la fupérieure efr furmont
1
e par une raie jaune lon–
gitudinale. La prunell
des yeux eft blanche , en–
tourée d'nn iris rouge , fa poitrine efi . jaune au•
devant
rouge derriere les nageoires ventrales.
Mceurs.
Le
car¡¡ouro
fe peche autour des rochers
dans la mer d'Amboine , il fe mange.
'
Remarques.
C'efi une efpece de byow qui forme
un genre particulier
>
yoifin de
a
girelle;
iulis,
dans
la famille des fcares. (
M. A
DANsoN.)
. CAMP , (
Art m_iLitaire.
)
la guerre étant tou–
JOUrs offenfive ou defenfive, les
camps
ont néceífai–
rement ces deux objets de commun avec cette
fcience'
&
ne doivent pas etre confondus en un feul
article.
On
fait
la guerre, tanrot dans un pays de plaine
rafe, .ou.diverfenient conpée_; tanto t d.ans un pays
de bo1s
&
de montagnes. Outre la d1fpofition du
terrein'
a
laquelle on eft obligé de fe .conformer
dans le choix des
camps,
il y
t\
encore
a
confid
1
rer
le nombre des troupes qui peut etre ¡Dlus ou moins
confidérable ,
&
oit il
y
a
quelquefois plus de cava–
lerie
&
moins d'ínfanterie;
&
dans d'autres tems
plus d'infanterie
&
moins de cavalerie; la force de
farmée ennemie, fa proximité ou ion éloignement;
enfin les vues
&
les deífeins qu'on peut avoir. O'eíl:
eífentiellement d'apres ces circoníl:ances,
qui
varient
prefque toujours, qu'on doit fe r
1
gler pour a:ífeoir
un
cam.p,
de quelqu'efpece que foit la guerre,
&.
dans quelque pays qu'elle fe faífe.
L'art de tracer les
camps,
lenr ferv.ice joutnalier,
&
leur police ayant
déja
été trairés par plufieurs
autel.lrs; tous ces déta.ils étant d'ailleurs contenus_
dans les ordonnances & réglemens pour le fer vice
des armées de campagne, je ne parlerai ici que de
la maciere de les choifrr; d'y diftribuer les troupes,
de
les placer de fa<;on qu'elles puiifent agir libre.,
ment'
&
erre utiles par-tout; de pourvoir
a
leur
sl!reré ;
&
cela daAs quelque cas qu'on puiífe fe
trouver.
Je
commencerai par raífembler Jes
maxi~
mes qui m'ont paru communes
a
tous les
camps,
&
defquelles
il
ne faut jamais s'écarter
que
le moini
qu'on,peut.
Maximes généra/es.
I.
Pour bien camper une armée ayez une
connoi(~
fance exaae du pays
Oll
VOUS etes ,
&
du terrein
que vous devez. occuper. Lorfql1e vous devez alter
camper dans un lieu que vous ne e nnoiífez pas ,
r:nvoyez-y
a
l'avance le maréchal gén
1
ral des logis'