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CAD

bois peu élevés ,

tant fur le rivage que dans les

champs, ott

il

jette des tiges

fi

nornbreufes

&

fi

longues, que {ou vent on ne peut en diíl:inguer la fou–

che ou la tige principale. Ses fruits font mftrs en

mars

&

en avril.

QuaLités.

Ses tiges ont la propriété, pour peu

qu'on les plie , de craquer ou de faire un bruir auffi

fort que fi on les caífoir, fans cependant fouffrir le

moindre domrnage. Toure la plante a une odeur

forre. Ses feuilles ont une fa veur légérement acide,

qui caufe une légere démangeaifon

a

la bouche.

Ufpges.

Les habitans de Baleya, malgré l'acreté

qu'ont fes jeunes feuilles, les font cuire avec les

autres herbages , pour les manger en farce.

Troijieme

ece.

BISOL.

La

troifieme efpece

?e

cad~v~Ll~,

nomn;ée

~if~l

par les habitans d'Ambome, a ete ben gravee, mats

avec pen de détails par Rurnphe, dans fon

Herba–

rium Amboinicum, 'VOl.

V,

page

446,

pl.

CLXIV.,

n°.

2 ,

fous le nom

defim~

crepitans minor.

Les Ma–

lays l'appellent

hrifol

ou

daun brifol,

ou

daun apof

tama;

les habitans d'Amboine

wari lottu-Lottu

, ceux

de Baleya

fambong tulang,

qui veut dire

confoude

des os,

ceux Je Ternate,

goemi rotto-rotto,

c'eíl::-a-

dire

Liane pétillante.

.

Elie differe du babounji, en ce que .

1°.

fes riges

fonrcomprimées, cendrées en.bas, brunes en-haut,

tachées de verd ;

2

°.

fes feuilles font un peu plus

petites

&

plus alongées a proportion' longues de

quatre

a

cinq pouces au plus;

J

0

le pédicule qui

les porte ' eíl: une

a

deux fois plus court qu'elles;

.le corymbe des fleurs eíl: prefque feffile'

a

peine

auffi long que

le

pédicule des feuilles,

&

~ompofé

<le

'Juin·fe

a

vingt flenrs;

5o.

fes baies o u raifins font

fph.eriques ' de trois lignes au plus de diametre '

a-

peu-pres comme.les baíes dn fureau. ·

"

.

Qualités.

Le

b1f~l

fe trouve dans les memes heux

que

le

babounji, mais

il

fait beaucoup plus de bruit

lorfqu'on

le

plie.

11

a les memes vertus que l'arifio–

lot:he.

Ofages.

Ses feuilles amorties fur le fe u,

&

melées

avec un peu de cut·cuma

&

de fel,

s~appliquent

en to–

pique fur les tumeurs, pour les faire! ouvrir

&

abícé–

aer; lorfqu'on les applique des le commencement

de leur formation, elles les empechent d'augmenter

&

les diffipent, comme lorfqu'on y applique l'opium

ou le fue du limen. Leur principale vertu confifte

a

refoudre o

u

a

faciliter la foudure des os caífés' com–

rne

fait l'oíl:eocolle, d,ot1 lui vient fon nom,

&

il

femble que la nature ait voulu indiquer cette vertu

par le craquement qu'elle fait, comme

fi.

elle fe caf..

íoit pour peu qu'on la plie.

Remarques.

La vigne deffinée par Plumier, fous le

nom de

'Jiitis hederte folio ferrato,

catalog.

page

18,

planche

CLII

,figure

2.,

eíl:: encore

di~érente

des deux

précédentes par fes feuilles velues ,

&

portées fur

des pédicules quatre ou cinq fois plus courts qu'el–

les. Voilé\ done quatre efpeces de plantes confondues

comme une feule efpece,

&

fous le méme nom de

eif!us ficyoides

par

M.

Linné,

&

ce nom de

cif!us

efr

lui-meme fautif, puifqu'il eíl:: le nom grec du lierre,

hedera;

on ne pouvoit done réunir un plus grand

nombre de fa utes, que

M.

Linné en a réunies en pré–

tendant déterminer

&

claífer ces efpeces de vignes

étrangeres , qui pourroient faire un genre particu–

lier qu-e nous indiquerons fous celui de

bifol,

&

qui

doit erre rangé aupres de celui de la vigne, dans la

famille des dipriers,

&

non dans une atltre famille,

comme a fait

M.

Linné , qui place la vigne dans la

cinquieme claífe de la penrandrie ,

&

le bifol ,

qui

eíl:: fon

cif!us

, dans fa quatrieme cla:ífe de la tetran–

drie , quoiqu'il fache , ou qu'il doive favoir , que

fouvent la vigne n'a que quatre étamines,

Voye{

'e

CAD

93

que nous avons dit

a

ce fujet dans le

yolttme

Il.

de

nosFamilles du plantes, page

408.

(M.

ADA.NSON.)

*

§

CAD

A

V

RE. (

Hijf.

na

t.)

Voici un fait bien ex–

traordinaire, rapporté par un auteur digne de foi.

Deux perfonnes, un homme

&

une femme, pé–

rirent dans les neiges le

14

ranvier 167

4 '

&

ne' fu–

rent trou vés que le

3

mai fuivant ; mais ils fentoient

fi forr , qu'on ordonna qn'ils fuífent enterrés fur le

champ, au lieu meme

Oll

ils avoient été trouvés

7

c'eíl::-a-dire dans la paroiffe de Hope, proche des

bois, dans la province de Derby en Angleterre.

Ces cadavres demeurerent en terre couverts de

mouífe pendant vingt- huit ans

&

neuf mois ,

at~

bout deiquels quelques perfonnes, qui avoient ap–

paremment obfervé que la terre de ces quartiers

a

la

p~opriété

de préferver les corps morts de cor–

rupnon, eurent la curioíité de voir fi ces cadavres

s'étoient confervés. On les déterra done

&

on

trouva qu'ils n'étoient prefque point

chan~és

;

la

couleur de leur peau étoit fra'iche

&

naturelle

&

le~rs.

chairs molles,

~omme

celles des

perfo~nes

qm

VIenne~t

de mounr_. On les expofa e'nfuite

a

la

Vl1e du pubhe pendant vmgt ans, durant ce temps ils

changerent beaucoup. Cependanr le doéteur Bourn,

de Cheíl:erfield, qui fut les

vo.fr

en 1716, trou va

9u~ l'?o~me

étoit_ enc?re entier : fa barbe , qui

eto1t epatffe , av01t pres d'un quart de pouce de

longueur , fes cheveux étoient courrs , fa pean

dure

&

de couleur de cuir tanné, comme l'eau

&

la terre ot1 ces cadavres avoient été couchés.

I1

av?~t

un habit de drap, dont

M.

Bourn voulut dé–

chirer un morceau fans pouvoir en venir

a

bout ,

tant ce drap s'étoit confervé. La femme qu'on avoit

entiér:men~

tirée de la terre, étoir plus corrompue.

On ltu a,P01t arraché une jambe: fa chair étoit un

peu changée, mais fes os. éroient fains. Ses cheveux

étoient

lo~gs

&

élaíl:iques comme ceux des perfon–

nes vivantes.

M.

Bourn lui arracha une denr, dont

la

partie fituée dans l'alvéole étoit élaíl:ique comme

une lame d'acier ; mais expofée

a

l'air' elle perdit

bientót fon élafricité.

Le petit-fils du défunt

fir

enfin enterrer ces deux

cadavres dans l'églife de Hope ,

&

en ouvrant leur

foffe. quelque temps apres, on trouva qu'ils étoient

entiérement confumés.

M.

Wermald, miniíl::re de Hope , les vit tirer du

lieu oi1 on les a'voit mis d'abord. Il obferva que la

foífe o

u

ils étoieo.t a voit environ troís pieds de pro–

fondeur, que

le

fel

ou la mouífe en étoit humide ,

mais qu'il n'y avoit point d'eau. Illeur vit óter lenrs

bas ; les jambes de l'homme, qui n'avoient point été

expofées

a

l'air ' étoient tout-

a-

fait blanches ' la

chair en étoit ferme ,

&

les jointures éroient fou–

ples, fans

la-'

moindre roideur. Ce qui reiloit de

leurs habits

e

car le peuple en avoit coupé

&

em–

porté la meilleure partie par cnrioíité) n'étoit point

ufé

ni

pourr~.

Voila fans doute des faics bien remar–

quables'

&

propres

a

exercer les philofophes' quoi–

que l'on connoiífe quelques autres fairs analogues.

(

Articü tiré des Tranfaaions philofophiques de la

So–

ciété

royale de Londres.)

§

CADDOR, (

Géogr.)

«ville d'Afie .... royaume

'' de Brampour" ....

Diél.

raif. des Sciences,

&c.

tome

JI,

page

.511.

On ne conno1t point cette ville.

11

n'y a poinr de roya

ume

de Brampour: Brampour eíl:

la capitale de la province de Candifa , dans les états

du Mogol. (

C)

CADELARf ,

f.

m.

(Hijl.

nat. Botaniq.)

plante

du

Malabar, tres-bien gravée, quoique fans détails, fous

ce nom, par Van Rheede, dans fon

Hortu.s Malaha–

ricus, -yolttme

X,

planche

LXXVIII,

page

t.5.5.

Les

Brames l'appellent

cante mogaro.

J.

Commelin, dans

fes notes fur

cet

onvrage, l'appelle

verbena indica

Bontii.

M. Linné, dans íon

Syjhma

natur~ ~

édizion