Table of Contents Table of Contents
Previous Page  576 / 970 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 576 / 970 Next Page
Page Background

SUB

.."enance exige ?

Et

tout

cela n'eft-il pas impérat"if?-

C'eft donc la for me de la phrafe, c'eft le tour ellip–

-tique

~ui aV,e~tit

a-lors du fe,ns

~m

pératif ; & il n'eft

:.point attache a la forme

partlcl~here

du verbe comme

,dans lf':: alltres per{onnes: malS la fo rme cle la phra–

,fe ne doit entrer pour rien dans le fyfr.eme de la,

CO I~jllgaifon , ,on elle n'eft nllllement

f~~fible.

Que ¡e dI-

o

fe

el

un étranger que ces mots

qu

ti

14/

e

font de la

-conj ugaifon'du

verbefa~r~,

il m'en 'croira:

m~~s q~e

~e

lui dife que c'eA: la

trolÍie~e rerfon~e

de I.lmpe–

.ratif,

,&

que

~a fecon~~ e~faLS,

Je le dlS hard,lment,

il ne m'en croll'a pas, s 11 ralfonne Juite & confequem- ,

;mento S'il conn01t les principes généraux dda gram–

maire , & qu'il fache que

?ot~e,

que,

eft

u~e

C0?jonc–

',ti

On , je ne dcute pas qU'11 nadIe Jufqu

a

VOlr que

-<:es

m otsqu'iL fa./fe

font

dufubjonélif,

parce qu'il n'y

a

que des formes

Jubjonrfiyes

qll-Í exigent indifpenfa–

..blement des conjonétions.

3°.

Par-tout Olll'on trouve le

fubjonélif,

il ya.,

-on il .faut fuppléer ,une conjonétion, qui pniíle atta–

,eher ce mode

el

une phrafe principaJ.e. Ainfi dans ces

wers d'Horace, 11.

Ep.j.,J.

Ct'tm

tol SUS T

I~

E

A

S

&

tanta negotia Jolus ;

Res italas armis TUT.ERIS, moribus ORNES,

Legibus EMENDES

-:

in publica ,commoda

P

E'c-

CliM,

J

,

Si Longo firmo.m MORE'R tua !empora, oCceJar:

11

faut

néc~ífaire;:nent

fuppléer utavant chacun de,

'Ces

Jubjonélifs

,

& tout ce qui fera néceífaire

POU!

,ame¡:¡e! cet

ut;

par exemple.;

.cUm

res eft ita ut

to.t

s u

S

TINEAS

.&

tanta neffotia Jolus

;

ut

res i'lalas ,ar–

_mis TUTJ!:RIS,

utres italas

moribus ORNES,

ut res

italas

legibus EMEND ES

:

res erit ita -nt

in publica

.commoda PECCEM

,

fi res ,erit ita ut

longo flrmone

omorer 'wa

tempora, -Ccefar~

. '

Ferrms ESSEM .,

ji

te non AMAREM:

('Cíe.

Ep.

xv.

:v.

)

c'eft-a-dire, res ita j;;¡m dudum fuit

tI!

fer–

.r~TlS

ESSEM, ji

unquam res fuit ita ut

te non AMA.–

~JtE.lIf.

Pace tUti DIXEIUM

:

eeft-a-díre, ita concede ut

pace tuá DIXERl M.

Nonnulli etÍam Cce.fari nuntiabam, qUTlm caftra. mo–

'!/Ieri aut jigna ferri JU-SSISSET, non jOre d¡élo au–

¿imies miLites:

(Cref.

I.

GaLL.)

c'eft-a-dire ,

quum

res

futui'a erat ita 11t

cajlr.a moyeri aTlt figna ferri JU

s–

SISSET.

La nécefllté d'interpréter ainfi

le

Jubjonélif,

eft

non-feulement une tuite de la natllre connne de ce

mode, c'eft encore une chofe enquelqlle forre avouée

par nos grammairiens, qlli ont grand foin de mettre

la conjonétion

que

avant tontes les perfonnes des

tems

dufitbjonélif,

parce qu'il eft conaant que cette

cOl1J?nétion eft

eífentie~le

el

la fyntaxe de ce moJe;

.que ¡'aime , que j'aima.f/e, que j 'aye aimé ,

&c. Les

Rudimentaires eux-memes ne traduifent pas autre–

~ent

Iefubjonéliflatin

dans les paradigmes des C011-

.)ugaifons:

amem

,..que j'aime;

amarem ,

Que j'aimaífe·

4lma.verim,

que j'aye aimé,

&c.

<

_

'

On trouve dans les auteurs latins plufieurs phra–

{es

on

~eJub!onéliÍ&

I'i?dicatifparoiífent réunis par

la

,con¡~n,alO11 ,copL~latlve,

qui ne doit exp rimer ,

qu une

héllfo~

el

umte

fond~e

fur la fimilitude.

( Voye{

MOT,

arto

i;.

nO.

3')

Les Grarumairiens en ont eon–

c111

que c'étoit une énallage en verm de laqllelle le

fubj Ollélif

eft mis pour l'indicatif. Mais en vérité

c'eft C0l11101tre bien peu jufqu'a quel point ea

-rai~

fonnable

&

con[é<iJ.lIent ee génie fllpériellr qui diriere

[e~retemen,t

toutes les

l~ngues

, que

~e

eroire qut;'il

p~llífe

fuggerer des 10cutlOns

~

contralres

el.

fes prin–

,clpes fo ndamentaux, & con[equemment

íi

nllifibles

a

la clarté de l'énonciation, qui en le premier & le

plus eíI'entiel objet de ,la parole.

L'énallage efrune ctú,mere ipventée par les Gram-

's

U B

maüíles qUl ri'onq;as fu analyfer les pbrafes lúueIl •

( Voye{

EN ALLAG

E. )

Chaqll~

tems , chaque mod:

S

'

ch~quen\ombr.e"

&"'..

dI:

,tOU¡<;>urs employé

confor~

mement.a fa defrmatlon; ¡amalSune eonjonaio

p;t!~~íve

?e

li~

des ,pura{es

di~~mbl~,bles , com~~~i

n

3:1

n ve

Jam~IS

qn

am~rc

fi&ntfie

h.1,r

,

que

¡gRis

ú–

-gn?ne

eau,

&c. yun n efr

111

plus poffible, ni pIu¡

'ralfonnable que l'autre.

.

Q~le fa1l0it-jl ~onc

condu-re ;Ies,phra[es on la con.

,0nétlOn CGpulatlve fembIe reUnIr

I'~ndieatif

&

le

fubjonélif?

Par

exemple , quand on lit dans Plaute .

-eloquere quidtibiEST

,&

quid nojlram-vELlS Opuam:

& ailIeurs:

nunc

dicam

,uju~

iui!u

~

ENIO,

(/

quam:

-obrem VENERIM.,

&c? VOlCl, fi Je ne me trompe

c.omment ,íl

~alloit

raifonner;

l~

conjonétion copula:

tl:,e

&

dOlt her,

dé~

I?hrafe's, femhlables;

or

,la pre–

-Imere phrafe,

q'Uld Ubl ES!

d une part , ou

CllJUS jll(fo

V

EN

I

o

de

1

antre ,eft dlreae,

&

le verbe en eh

el

l

'indicat.if

; donc la feconde phrafe de part

&

d'alltre

doít également etre direéte & avoir fon verbe

a

l'in–

-dicati,f~

je trouve cependant le

f,ubjrmilif?

Cea

qu'it

'<:onftltue une phrafe fubordonnee

el

la phrafe direae

qui doit fuivJ'e la eonjonétion, dont l'ellipfe

a

fup–

primé le verbe indicatif, mais dont la fuppreffion ea

indiquée par

leJubjon8ifmeme

qui efr exprimé. Ainu

je dois expliquer ces paHages en fuppléant l'ellipfe:

~toquere

quid tibi

Ji

s

T

"

&

ad quid

res e,ft ita nt

,noflrarn

V ELl

S

operam;

& I autre,

nUnc

~lca¡n

ClljUS jula

r

ENIO,

&

quamobrem

fa!tum

EST

Ita ut

YENERIM.'

Mais ne m'objeétera-t-on point que

c'ea

innover

dans la langne latine, que d'y imaginer des lilpplé–

mens de cene efpece? Ces

res

11

OU

eral,

011

futura

.1f"

du

fittwa

erat ila ut ,faélum eft ita

ue,

&c.

pIa-:

cées par-tout avant le

Jubjonélif,

[embIent

etre

H

des

»

éxpreffions qui ne font point point marquées au

" coin public , des ex,prefllons de mauvais aloi, qui

" doivent etre rejettées comme barbares

"~o

Ainíi

s'exprime un grammairien moderne dans une fortie

fort vive contre Sanétius. Je ne me donne pas pour,

l'apologifre de ce grammairien philofophe : je con-;

viens au contraire qu'avec des vues générales tres-:

bonnes en foi, il s'eft fouvent mépris dans les

app1i~

cations particulieres; & moi-meme j'ai oféquelque–

fois le cenfurer : mais je penfe qu'il eft exceffifalll–

moins de dire que certaines expreffions qu'il a prifes

pour fupplément d'eHipfe "

«

ne font les produaions

" que de l'ignorance

H.

011

~e

doit parler ainíi de

queIqu'un en particulier, qu'alltant que I'oh feroit

.súr

d'etre infaillible. Je laiífe cette digreffion

&,

je

viens

el

l'obj ~étion.

le

répons,

1

0.

que ces fupplémens ne font pas

tout-a-fait inconnus dans la l.angue latine, &

qll'~n

en trouvera des exemples, & la preuve de ce que ¡e

{outiens iti fur la natllre du

Jubjonélif,

dans les ex:

cellerues notes de Perizonius fur Sanétius meme.

M¡,.

nerv.

l.

xii¡.

Je répons,

2°.

qu'on ne donne point ces

fupplé~:

mens comme des 10eurÍGns ufitées dans la langue;

mais comme des développemens analytiques , des

phrafes ufueUes; non comme des modeles qu'il failIe

imiter ', mais eomme des raifons grammaticales des

modeles qu'il faut entendre pour les imiter

a

pro,pos.

Je répons, 3°. que des que la raifon grammatIcale

&

analytique exige un fupplément d'ellipfe, on eil:

fuffifamment autorifé

el

le donner, quand meme on

n'en auroit aucun modele dans la conaruétion

u(uel~

le de la langue. Perfonne apparemment

n:

s'eil

en~

core avifé de dire en fran<;ois,

je

folflzalte

4:

de

n:–

mentque

Le

cid FASSE enforte que nous ayons

bten-t~t

la paix.o

c'eíl: pourtant le dé eloppement analytl–

que le plus nature!

&

le plns raifonnable de

c~tte

phrafe fran<;oife,

FASSE le

cid

que nous ayons

bun–

tot lapaix!

C'eft une regle générale dans la

la,ngu~

fran<;oife) & qui peut-etre 11'a p¡iS encore éte Ohio

I

'