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j52

S U B

Ces ventes ont été ainú appellées

p~ree

qu'elles

'tirent leur origine des ventes judieiel1'es

uútée~

chez

les Romains qui {e fai{oientfub

hajla ;

on plantolt une

pique au lieu ou la vente fe faifoit

a

l'encan,

~ol~r

marque de l'autoríté, car

c~tte

ven:e ne fe faJ{Olt

qu'en vertu d'une ordonnance du preteur.

.

_Les

fubhajlations

{ont uútées dans quelques provm–

ces, comme Breífe, Bugey , Gex,

&

Valromey ; elles

om été confirmées dans cet u{age par des lettres–

patentes de Novembre

1602,

&

par des déclarations

des

3

JuiHet

&

6

Décembr~

17

02 .

"

.

L'objet de ces

Jubhajlaaons

efr

le

meme que cellll

de la vente par deeret, mais elles ne purgent pas les

hy potheques.

Voye{

Revel

&

Collet {ur les

Slatuts de

.B re

ll

e

&

le

Trailé de la vente des immeublespar deeret ,

de

M.

'Dhericourt.

Voye{

CRIÉES , DEcRET, SAISIE–

RÉELLE.

eA)

.sUBI ,

e

Géog. anc.

)

fleuve d'Efpagne. Pline ,

l.

III.

c.

iij.

le met dans la Coífetanie. Le nom moderne efr

-B efos,

{elon Clufius,

&

Beles",

felon

.~orales:

c'efr

,aujourd'hni , dit le pere Hardou1I1, la

n~lere

qm paífe

,el

T arragone: ce {eroit done;: le Francoh.

e

D.

J.) ,

SUBJECTION , {. f.

figute de Rhétorique ,

par la–

'quelle l'orateur s'interroge

&

{e répond a lui

me.me

,

ou répond lui-meme a

l'interrogat~on

qu>l,fait

el

ron

adver{aire, comme dans cet endrOIt de Glceron dans

.la harangue

pro domo fua.

_

Tu meam domum reLigiofom faeere potuiJli,

&

qua

mente ? qua invaJeras: qua manu? qua di{turbaras?

qua voce? qua ineendijuffiras: qua lege ? quam non

fcripferas.

On l'appelle

Jubjeaion,

paree qu'elle fournit la ré–

.pon{e immédiatement apres l'interrogation,

quia

qW2flioni jlatim rifponfumfobji,cit:

.

,

SUBlGUE,

( Myt!zol.) JUblgUS,

dIe

n

des Athe–

niens, c'étoit celui qUI la premiere nuit des noces [ou–

mettoit la jeune épou{e a [on époux.

SUBINTRANTE, FIEVRE,

( Midee.)

on appelle

fievres fubintrantes,

les nevres intermittentes dans

lefquelles l'acces commence avant que le précédent

foit nni, ce qui rend de telles nevres eontinues,

& '

reguiert la meme méthode curative.

(D.

J.)

SUBJONCTIF, VE,

(Gram.)

propofition

fllbjon-r

llive,

mode

fubjonaif;

c'eíl: fur-tout dans ce dernier

fens que ee tenne efr propre au langage grammatical,

pour y défigner un mode perfonnel oblique ,le feul

qu'il

y

ait

'e-o

latin, en allemand, en franc;-ois, en

italien, en efpagnol,

&

apparemment en bien d'au-

tres idiomes.

-

Lefubjonaifeíl:

un mode per(onnel, parce qu'il

admet toutes les inflexions perfonnelles

&

numéri–

ques, au moyen defquelles le verbe peut {e met–

tre en concordance avec le fujet déterminé auquel

on

l'applique :

&

c'efr un mode oblique , parce qu'il

.ne confritue qn'une propofition incidente , néeeífai–

rement fubordonnée a la prineipale.

Quand je dis' que

le fllbjonaif

ne eonilitue qu'une

propofition incidente , je ne veux pas dire qu'il

foit le feul mode quí puiffe avoir eette propriété ;

l'incl.icatif

&

le fup pofitif font fréquemment dans le

meme cas ; pa_r

exemp~e,

acheu{

Le

livrs que j'ai

Lu;

,v ous tene{ Le Ll'Yre que je ürois Le pLus voLontÍers

:

je

veux marquer par-la que

leJubjonaifne

peut jamais

confrituer une propofition principale ; ce qui le dif–

ti.ngue eífentiellement des autres modes per[onnels,

quí

peuve~t

,et:e l'a,me de la propofition

p;in~ipale,

comme ,

j al Lu Le /Lvre que vous ave{ achete ; j e LirGis

voLontiers le Livre que

vou~

tene{.

De cette remarque il

{mt deux conféquences importantes.

l.

La premiere, e'eíl: qu'on ne doit point regarder

I

,comme appartenant au

j'ubjonaif,

un tems

dll

verbe

quí peut confrituer, direétement

&

par [oi- meme

une propofitioll principale.

., ,

,C'eft dqne une

erreur~vidente

que de regarder

SUB

eO?1~-e

futú;

,dujubjonBif,

c~ tem~

que je nomme

pre.tefLt P?jieneu: ,

cO,mme

amavero ,

J'aurai,

aUné .

ex~~ero ,

Je feral {oro;

pr"at.~s

ero.

0:\

[u~ro ,

j'aurai

pne ;

laudfittus ero

ou

fuero,

J

auraJ ete loué · c

11:

P ourtant la décífion commW1e de pre[.qlle tous' cee

. r r

.

r '

d

r

\Ix.

qlU le

lÜ~t aVl~e~

e c<;>mpoler pour les cornmen.

<;ans de; hvres

ele

~entalres.de

grammaire;

&

l'an.

te\lr meme de

l~

Methode lattne

de

~.

R. a fuívi ave

n–

g~eme,nt

la mulutllde des

grall}ll~atlÍ1:es,

quí avoient

repete fans examen ce que Pnfclen avoit dit le pre–

mier fans réflexion,

Lib. VIII. de eognat. temp.

SlIivons au

~<?ntraire l~

nI des co.nféquen'ces qui

[ortent de la ventable notlOn du

j'llbjonélif

Ce tems

peut confrit,uer une

pr?po~tion ~)l'i~cipale,

cornme

qlland on dlt en fran<;ols

,j aural

fim

demain

Celle

¿et•

ue:

illa confritue dans ce vers d'Hol'ace,

/l.fat.

¡j. '

.54. .5.5.

• • • . .

Frujlrd vitium'vitaveris iLLud

S i te afio pravum detorferis.

Car c'eí1: comme fi nous difions,

vainement aurt{_

vous évité ce déJaut

,ji

maL-d-propos vous tombe{ dans

un azare;

&

tout le monde fent bien que 1'0n pom–

roit réduire eette phrafe périodique a deux propofi–

tions détachées

&

également principales"

vous aure{

vainement évité ce déJaut

e

voila la premiere),

caryous

tembere{ mal-a-propos dans un alttre

(

voila la fecon–

de ) ; or la premiere dans ce cas fe diroit toujours

de meme en latin

,frujlra vitium vÍlaveris iLLud ,

&

la

feconde feroit,

·nam te alío pa(vum detorquebis.

Concluons done que le prétendu futur

dufubjon~'

élifn'appartient point a ce mode, puifque tonte pro–

poútion dont le

v~rbe

efr au

j'ubjonaif

efr néceffaire–

ment incidente ,

&

que ce tems peut 'etre au con–

traire le verbe d'une propoútion principale. Cette

eonféquence p.eut encore {e prollver par une autre

obfervation déJa remarquée au

mot

FUTUR: la voici.

Selon les regles établies par les méthodifies dont il

s'agit ,la conjonétion dubitative

an

étant placée en–

tre deux verbes, le fecond doit etre mis au

fubjone–

ti[.

A partir de - la , quand j'aurai a mettre en latin

cette phrafe franc;oiíe

,je ne j'ais

ji

je louerai,

je diraÍ

que le

Ji

dubitatif doit s'exprimer par

an,

qll'il

eíl:

placé entre deux verbes,

&

que le [econd

j e louerai

doit etre

aufitbjo12élif; orje louel'ai

eíl: en

fran~ois

le

futur de l'indicatif (je parle le langage de ceux que

je réfute afin qu'ils' m'entendent) ; donc je mettrai

en latin

laudavero

,

qui efr le futur du

[ubjonélij,

&;

je diraí,

nejCio an laudavero..

••.

Gardez-vous bien,

me diront - ils, vous ne parleriez pas latin: il faut

dire,

neJcio an laudaturus flm,

en vertu de telle &

telle exception ;

&

quand le v erbe efr au futur de

l'indicatif en fran<;oís, on ne peut jamais le rendre

en latin par le futur

dufubjonélif,

quoique la regle

générale exige ce mode: il faut

íe

fervir.......

Eh!

me1lleurs, convenez plutot de bonne foi qu'on ne

doit pas dire iei

Laudavero,

parce qu'en effet

fall~a­

yero

n'eíl: pas

aufubjonélif,

&

que l'on ne dOlt dlre

laudaturus

jim,

que parce que c'efr la le véritable

futur de ce mode.

Voye{

TEMS.

_

Ajoutons

a

ces confidératións tlne remarque de

fait: c'eíl: qu'il efr impo1llble de ¡rouver dans touS les

auteurs latins un {enl exemple ,

01\

la premiere per–

[onne du úngulier de ce tems [oit employée avec

l~

conjonilion

ue;

&

que ce [eroít pourtant la {eule

qUl

pllt prouver en ce cas que le tems efr

dufubJonélif,

paree que les cinq autres perfonnes étant

fembl~bles

a celles du prétérit du meme mode , on peut touJollrs

les rapporter au prétérit qui efr incontefiablemenF

du

fitbjonai[.

P 'rizonius luí -meme, quí regarde le

tems dont il s'agit , CO\1)me futur dn

fubjonélij,

e~

forcé d'avouer le fait,

&

il ne répond

a

l~

confe–

qnence qui s'en tire,

ql~'en

la rejett¡l.llt pofitIvement

&

en re<;ourant

a

l'~llipfe po~r

amenet

u:

devant

c~