s
U
B
SUASSA,
f.
m.
(Cltimie MitaL!.)
c'efr ainíi que ron
1l0mme dans les Indes orientales un alliage métalli–
que dont on fait des bagues& des bijoux de toute ef–
pece. On dit qu'il entre de l'or , du cuivre & du fer
dans cette compoíition, qui efi d'une couleur plus
vive que l'or puro Quelques perfonnes Ont cru que
cet alliage étoit
l'eLearum
des anciens.
SUAVE, adj. SU
A
VITÉ , f. f.
(Langue frant;oife.)
ces deux m9ts ne fe difent plus qu'en matiere de dé–
votion, d'odenrs & de peinture. Moliere
a
dit ingé–
niellfement :
}'aurai toujours ¡Jour nous
,
Ó
(uave
meryei.LLe,
U ne déyotion
ti
nuLLe autre pareilLe.
Tartuffe.
Ces mots dans touS mes flns,font couLer
ti
Longs traíts
Une
ruavité
qu'on negoútajamais.
Le
m~me.·
Mais
~e
mot efr furtout d'ufage dans les écrits de fpi–
ritualité. {( Cet eneens, dit
M.
Fléehier, que vous
" avez vu fllmer fur vos autels, & monter vers
~~
le eiel en odeur de
fuavité
,
eíl le fymbole de vos
" prieres
1/.
Cette expreffion efr prife de l'Ecriture ,
comme il parolt par la Genefe,
viij.
:u .'Exod.
xxix.
4'.
Lévit.
ij.
yerf.
9.12.
&c.
ou l'on lit odeur
deflla–
vité
pour odeur
fuave
,
paree que les Hébreux met–
tent {ouvent les abfrraits pour les concrets.
N
ous cli–
fons la
j'ual1ité
des parfums; & en fait de peintute ,
\111
tableau plein
defuayité;
tels font les tableaux de
l'Albane & du C0rrege.
(D.
J.)
.-
SUAV.E ,
(Peinture.)
couleur
fuave,
fe dit d'un ta–
bleau Qll la couleur a une certaine férénité & une
aouleur qui affetl:e agréablement la vue fans la frap–
per trop vivement.
SUAVIARI, OSCULARI, (Líttérature.)
ces deux
mots font a-peu-pres fynonymes , & íignifient
baiFr
I.e.ndreme!~t.
Atticus en faiúnt el Cieeron les compli–
.mens d'Attica , lui dit dans un endroit,
oJcuLatur te
.A
u ica mea;
&.
dans un autre,
tioi fuayium dat A ttlca.
Cicéron en réponfe dit:
Auicam noflram cupio abfen–
lem fuayiari.
11
fe fert du tenne
fualliari
,
paree qu'il
s'agit d'un enfant. Ce terme aur01t été un peu fort,
4i
la fiHe d'Atticns avoit eu quélques années de plus.
Dans une autre lettre en parlant d'elle, ¡l dit,
ad
ofcuLum Attica!;
au lieu qu'en parlant de Tullia fa
filIe, qui étoit une femme fdite, il dit
ad compLexum.
Epifr.
I.
lib.
XII.
Atque uLÍnarn continuo ad
-comple–
xum
112ea! TuLlia! , ad 'ofcuLum AttiC{8 po.fJim C/lrrere.
\
SUBALTERNE, adj. & fubfr.
(Goll1lernement.)
ce
mot depuis quelque tems s'emploie pour déíigner
dans tous les états
&
dans toutes les profeffiofls;,quel–
qu'un qui efr fubordonné aux ordres d'un fupérieur.
'Partout les
fubalternes
font chargés de la befogne qui
<lemande le moíns .de génie /& le moins de talens.
,Ainfi fe trompent les
mini~res
d'état qui fe perfua–
dent qu'avec du zeIe, des notions générales,
&
le
'fecours des
fuba/ternes
,
ils parviendront aifément
a
-remplir l'objet de leur mÍnifrere. Le fecours des
fu–
baLternes
,
quelque grand qu'il foit , ne produit ni la
r éunion des vues ,ni l'harmonie c1'opération, qui fait
la
force d'une adminiílration atl:ive , ha bile & éclai–
r ée. Ce fecours meme peut devenir dangereux , des
que les
fu/;aLt~nes
le fentent abfolument néceífaire
a
leurs maitres. La réalité du pouvoir ne tarde pas el
'paífer dans leurs mains. lIs infpirent eux-memes les
()rdres dont on leur commet l'exécution,
&
le chef
fe trouve par amour propre obligé de les jufrifier, &
de les foutenir.
(D.
J.)
SUB
ASCIA D EDICArIT
,(Littérat. )
on eíl fort
,embarraífé d'expliquer cette forte d'infeription qu'on
trouve quelquefois fur les tombeaux.
La loi des dome tables , qui ne fut point obfervée
par les Romains dans le tems de leurs richeífes,
di–
.1oit,
rogum afcia ne poLito,
que le bois du bueher ne
[oit point poli avec
1'0\1.til
~oromé
afiia;
ma.isc~tte
Tom.,
X~,
-
. .
-
s
U B
\l?i
ne
foul'~i,t
aucu,ne l,umiere ponr entendre l'infcri
p~
tlOn
fub ajela dedlCaVlt.
M.
Chorier a eu lá-deírus
l~ne ,i~ée for~
ingénieufe dans fa defcription
l
des an–
tlqllltes de Vlenne en Dauphiné.
~Y..ICI. ,
dit-jl iigni–
{le
ombre
en grec ,
d'OLI
s'efr faít le mot
drriwL'
& en
latin
aJcia,
qui veut dire
un üeu fans omble,
;'confé–
quemmentfub
abfcia dedicare,
fignifieroit
conJacrer
un
tombeau
a
découvert, OH dans un lieu fans ombre.
(D.J.)
S,UB-AUGUSTA,
(
Géog. anc.)
ville de la Cam–
pa11le, entre Rome
&
Tufelllum. Elle devint éveché
vers l'al).
490,
& a été détruite. On nomme aujour–
d'hui la place ou elle ét0ir fituée,
Torre
-
Pigllatltra.
(D.
J.)
,
S~BBIACO
ou
SUBJACO ,
(Géog. mod.)
ville
d Italle, dans la campagne de Rome. Elle efr batie
fur une colline, pres du T everone, vers les frontie–
res du royaume de Naples,
a
10
milles de Paleílrine
el18 .deSegni&d'Anagni,&a
35
de
Rom~:
c'efr
l'anclenne
SubLaqueum,
bi ti
peuH~tre
des ruines de
la mai{on de plaifa nce de
N
éron.
Long.
3
O.
32.
Latit.
4 ' . 3.5··
(D.
J.)
SUBDELÉGATION ,f.
f.
(Gram.
&>
Jurifprud.)
eíl:
lorique celui qui efr délégué pour faire quelque
chofe , délegn.e
lui-m~m.t.
que lqu'un pou'r le faire en
tout ou en partie a fa décharge.
011
entend auffi par
fubdelégation,
la fontl:ion- de
fubdélégué , le tems pendant lequel il l'a exereée
quelquefois enfin l'étendue de fon département:
f/oye{
D ÉLÉGUÉ, COMMISSAIRE DÉPARTI, INTEN–
DANT ,
St!BI?ÉL~<?U
É.
(A)
SUBDELEGUES,
(Gram.
.&
Jurifp.)
eíl en géné.
ral celui que le délégué a commis pour faire a
fa
place quelqu'une de íes-fonétions.
On entend ordinairement par
fubdéLégué,
une
perfo11I~e
que
1
'intendant ou commiíraire départi dans
une provinee commet dans chaqne ville on bourg de
fon département, pour yexéeuter les ordres
&
man–
demens qu'illui adreíIe, pour y faire exécuter les
ordres du roi, veiller
a
tour ce qui intéreíre fon fer–
vice & qui efr de la compétence de l'intendant,
&
lui en rendre compte.
I'oye{
COMMISSAIREDÉPARn
DANS
, L~S
PROVINCES , DELÉGUÉ, INTENDANT,
SUBDELEGATION.
(A)
_
SUBDIVISER, verbe aétif, SUBDIVISION ,
f.
f.
(
G rfl m .)
c'efr l'atl:ion de
~ivifer
les panies d'un tout
qu'on a déja divifé. Les biens de cet homme étoient
confidérables,
~ais
on en a fait tant de
fubdivijions,
-
que chaque portlOn en efr devenue bien petite. L'ac–
rion
defubdivifer s'appelleJubdiyijion:
l'effet de cette
aél:ion retient le meme nomo
S UBE R MONTANUM,
(Hifl.
nat.) Voye{
l'articLe
LIEGE FOSSILE.
SUBEYT,
(Géog. mod.)
petite ville d'Afrique,
au royaume de Maroe, dans la province de Du–
quela, {llr l'Omnirabi. Ses habitans commercent en
cire, en miel, que les abeil1es font dans les creux
d'arbres du pays.
(D.
J.)
SUBGRUND./E
,
f.
f.
( A rehit. romo
)
nous difons
auffi
jilbgrond~
on
feneronde ;
e.'
eílla partie de la
cou~
verture d'une maifon, qui pvance en - dehors pour
jetter les eaux pluviales au - dela du mur, & empe–
cher qu'elles ne l'alterent. Comme les anciens
eroyoient que les ames des enfans qui mouroient
avant que d'avoir atteint quarante jours, étoient
changés en dieux lares au-deífous de
lafubgronde;
ils
appellent
fubgrundarium,
le tombeau
Ol!
ils enter–
roient ces petits enfans.
(D.
J.)
SUBHASTATION, f. f.
(Gramm.
&
Jurifprud. )
eíl:
une vente d'un ou plufieurs héritages d'un débiteur,
qni fe fait au banc de cour de la juíl1ce des lieux oll
les héritages font útués , apres qu'ils ont été publiés
& criés trois jours confécutifs audit bane de cour
1
&
la troifieme & den,lÍere
d~
ce¡ criées.
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