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5'

o

S T

O

'corps

qu'elle~ ~rit

animés avant cet

événem~t.

,

L'ame efr un corps, car elle

dI:,

&

elle aglt ; malS

-ce corps eíl:

~'une

tén.uité

&

d:une

{I<lb.tiiit~

extremes.

On

X

diíl:ingue hUlt facnltes? les Clllq

{e~s, l~

fa,–

:culté d engendrer , 'cdle de parler une partle pnnCl-

paleo

.

.

.

A ptes

la

moft ,

elle remonte aux

Cl~X;

ene habl–

tt!

les aíl:res elle conver{e avee les dleux, elle con–

t emple,

&

~et

état durera)ufqu'a ce que le monde

'con{umé , elle

&

toUS

les cheux {e confondent,

&

ne

forment plus qt;' un Teul etre , Jupiter..

L'ame dll fage , apres

la

~itToll1tion

du e

,or.ps

,

S~occtlpe

da cours du [oleil, de la lune,

&

des atltres.

aíl:res,

& .

vérifie les connoi,{fanees qu'elle

a

acquifes

{ur la terl'e.

,

Prillcipes de la philojop'lzie morale

des

Stoi-Ciens..

Dans

la vie , t'eíl: {ur·tout la fin qu'il faut ,regarder; la fin

efr l'erre par qni

tOlll

{e

fait, pour qui tobtt efr,

a

qui

hllí!'{é

'í:ap.p6rte.,

La fin peut fe

eonúd~rer

{o

15

treis 'a{peéts, l'ob–

jet, les moyens ,

&

le terme.

La 'fin de l'homme dmt e,tre de conforme'r {a coa·

auite auX lois de la nature.

"

La nafilre n'ell autr'e ehafé que

la

raif<iln uiliver–

feHe qui ordenne

tó~lt'; eon~ormer

fa conduite

él.

cel–

le de la natuí'e , é'ei1: fe VOlr comme une partle du

grand tout

~

&

eon[pirer

él

{0!1

harmonie.

Dieu eílla portion principale de la nature; l'¡¡me

de l'homme .efr une particule de Dieu '; la loi de la

i\ature., ou de Dieu , c'efr la regle générale par qlli

tout eíl: coordonné, mu ,

&

vivifié; yiv¡:e confor–

mément

a

la nature , imiter la divinité, fuivre

1'01'–

dre général , C'efr la

me

me chofe f0us

ues

expre[–

flons -différentes.

La nahlre efr tout ce qu'il

y

a de bon

&

bean.

La v.ertll a ces deux qllalités comme la nature.

Le bonhellr en e'frune (uite.

Bien '9'ivte , aiúler le béau, 'pra'tiquer le hien,

&

etre heureux, c'efr une menle choCe.

La vettn a Con getme dans l'ame hnmaine, c'eft une

con{éqllence de Con origine; particllle émanée de la

divinité, elle tel,d d'elle-meme

~

l'imitation du prin–

cipe de fon émanation ; ce princílje la meut, tapou{.

fe

&

l'in{pire.

'

Cette particlite détaehée de la grande ame,

{X

fp écifiée pat fon uníon

a

te! Otl tel corps, eíl:

le

dé–

mon de cet homme, ce démon

le

pOrte au beau

9

bon ,

&

a

la félieité.

.

La {ot1veraine félieíté confirle

a

l'écomer: alórs

en éhoifit

Ce

qlli convient

a

la nátüre générale ou

~

D ieu,

&

l'on rejette ce qui contredit fon harmonie

&

{aloi.

Chague horhme ayailt fon démon,

il

porte en lui

le principe de ion bonheur, Dieu lui efr pré{ent. C'eíl

\tn pontife Caeré qui préfide

a

Con autel.

Dieu lui efr pré{ent ; c'efr Dieu-n'leme atta.ché

a

un corps de figure humaíne.

La nature du b'onheur de l'hómmé eíl: la meme que

l'a nature du bonheur de Dieu. C'dila veitll.

La vertu efr le grand infrrument de la félicité.

Le bonheur {ouverain n'eft

p.as

dans les chofes du

corps ,

maís

dans celles de l'ame.

n

n'y

a

de bien que ce qui eíl: honnete. L'honnete

n'eíl: relatif qu'a l'ame,. Ríen de ce qui efr hors de

l'homme nepeut done aJouter folidement

a

ron bon–

henr.

Le corps , les jOl1iffimces, la gloire , les digni–

tés font des chofes hors de nous

&.

de notre puiífan.

ce ; elles ne peuvent done que mure

a

notre bon–

hel1r, íi nOllS n01ls y attaehons.

, Le dernier degré de la {age{fe coníifre

a

bien dif-

tmguer le bon dll mauvais.

.

E~tre

lesch,9fes, il yen a qui {ont bonnes; il

Y

en

a

qlll

fo~t n:¡il~vai[es,

&:

¿'autres qu'on pem regarder

(omme

lJl4iffe¡:e~tes.

S

T O

Une -chofe efr b onne rel-ativement

~

la

natun~~

etre : une créature rai{onnable ne peut "tre heureuk

que par les obj ets analogues

a

la l'a iíon.

Ce

qui

efr uti!e

&

honnete efrbon. La

bouténefe

cOI1<;oit point féparée de l'utilité

&

de l'hol'lneteté..

L't\tile confifie -a fe conformer

a

la

.fin

du

tOnt

dont on efi partie ;

a

fllivre la loi du principe

qui

commande .

. La vertu ea le vrai

~ien

;

Ja

chofe V1'aiment

utih!.

C'efr-Ia que la natnre parfaite nons invite.

Ce 1'l.'efr point par des comparaifolls de

la

verm

a vec d'autres ohj ets , par des difcOlHS ) par

des

~tge­

mens que mous découvrons que la vettu efi le hien..

N

OlLS

le

[entons·. C'efr

un

effet énergiqrie

de fa

pl't)..

.pr~

nature qui fe développe en nous )

malG'T'

nOl~

La férénité , le plaiíir

&

la joie {ont les

~ccdloi.res:

du .bien.

.

. , T o¡,¡t

ce qai efr 0l'po{é au bien

ea

-I'na1. Le mal

efr un écart de leí raiíon générale du toat.

Les

acce{foires

du

mal (ont les chagrias,

la

oou–

l.eur

~

le trouble.

, La

ve'rtu

&

.fes

~ce{foires

co-nftituemt

la

íf.e1i-

:cité.

.

11

ya

Jes

biel'ls préfeas;

il

Y

en

a

de

fimm.

Des:

biens cemfrans , des biens intermíttens , de dtu-abt-:s

&

de

pa{fager~;

des biens d'objets, de

moye.ns

, de

fin, d'utilité, d'ifltéci'el!trs, d'ext-érieurs )

d~ab{ow,s d~

relatifs,

&c.

'

Le

beau c'efr la perfetlion du bien.

TO~iS

les biefls font égaux.

Il

faut les defI'tertóll$.:

I1

n'en fayt négliger aucull-

Il

y

a entre le bien @u l'honnete ; entre le

mal

Ol!l

1e hon.teux, ,des cho{es

intermé~aires

qui

ne

pru:..

vent

111

contnbuer au bonheur,

111

Y

nuire.

On

pa'lt:

ou les n.égliger

~

-ou Jes recher:cher

ians

coafe--.

quence.

.Le

~age

efr {évere; iI fuit les cliílraétions;

jI

a

l'.e[pllt.

fam;

11

ne fouffre pas ; c'eíl: un homme

dieu ; c·.ef.l: le

feul vrai .ponrí e

~

il eJ1 prophete ; il

n'opjn~

p.o:ll1t;

~'eí'l:

le Cynique

par

ex-cellence; il. eíl: libre;

il

eí.l:roi;

11

peut gouvernerun peuple ; iln'erre

pas ;

il

afr

in–

nocent;il n'a pitié de rien; il n'efr pas indulgent,iJ

u'd H:

point fait pour habiter un defert; c'eíl:

lUl

ve 'ritah[e

ami; il fait bien tout ce qu'il fait; il n'efr point

ffi–

nemi de la volupté ; la vie lui efr indifliérente;

íl ea:

g,ra~d

en

tOtlt;

c'efr un économe intelligent ;

it

:a

~

il,oble{fe réelle; per{qnne n'entend mieux

!a mé,de–

cine.; on ne le trompe jamais; il ne trompe

poinr;

c;efr lui q'uifait jouir de fa femme, de fes enfa.n.s)de la

vie; il ne calomrue pas; on ne fauro!t i

'erii.er

,

&c.'

tes

Sto'i,iens

él.

ces caraéteres en ajoutoient une

in1R–

ruté d'al1tres qlli (embloient en etre les contr-adicro1-

res. Apd:s les avoir regardés comme les m,eiHeurS

des horrimes ,-, on les eút pris pour les plus méclu.ans.

C'étoit une fuite de leur apathie, de Leur

im~tati.ol1l.

frriéte de la divi.nité ,

&

des acceptions parúculi.eres

des 1110tS qq'ils employoient. La définirion

dll

frC-A–

cien étoit toute femblab!e

él.

celle queVanini don.nojt

de

Di~tl.

L'ame, (emblable

a

un

globe parfaitement

mnru~

eíl uniforme; elle n'efr capable

ni

de

oo.mp

'reffio~

ni d'expan(¡ol)..

Elle efr líbre; elle fait ce qu'eHe.veut; elle

a

fa

propre energie. Rien d'extéÍ-ieur ne

la

tDll1:h.e

~

ne pc¡!ut la contraindre.

Si on la coníidere relativement au

t.@1llt,

eHe

di

fujette au deíl:in; elle ne peut agir

autrementqu'e1~e

ágir;

elle fuit le üen univer{el

&

íaeré qui umt

1'11-

nivers

&

{es parties.

Dieu eíl: foumis au deílin , pourquoi

l'ame humai-.

ne, qui n'en eíl: qu'une p.articuJe, en íeroit-elleaifl'3ll!-'

chie?

.

Auili-tót que l'image du bien

l'a

frappée

1

€líe

lff

deíire.

I