SON
D ans l'état Ol l'ame (e trou've aliénée des fens ,
c'eft-a-dire , dans le (ornmeil , elle conferve (ouvent
une maniere de pen(er foíble
&
fans ¡iauon que
nouS
nommonsfonger;
&
enfi1un profond {ornmeil
ferme entierement la (cene ,
&
met nn a tomes {or–
tes d'apparences. Voila des r 'flexions (llpérieures
Cm
Ce mode de pen(er, elles (ont de Locke.
(D .
J.)
SONGO,
f.
m.
(Hifl. na!.)
oi(eau qu6. {e trouve
«ln Afríque ,
&
(urtOllt dans les royaumes de Congo
&
d'Abyffinie.
Il
eft trcs·friand de miel (auvage qu'il.
fait découvri r aux voyagems par le cri qu'il ülit,
lor(qll'il en a rencontré. Cette ra'Con eíl: cau{e qn'on
nc leur fait point de mal ,
&
l'on ri(queroit de l ur
déplaire, fi on les tuoit.
SONGO
ou
-'O HO, (
GétJg. mod.)
province d'A fri·
lle, dan la
bC!~
Ethiopie , au royaume de Congo,
&
dépendante de
ce
roí. Elle eíl: fituée le long du
fl euve Zalre,
&
's'
'te!Old ju!qa'<;Ill bord méridional de
la
riviere de Lelunde. Ce pays abonde en éféphans ,
en finges , en chats de mer
&
en palmiers. Les habi-
tans {om payens.
(D.
J.)
.
SON( SON,
(6eot¡- mod.)
~le
de l'Océan orien–
tal, la douzieme des des Mariannes ,
el
vingt lieues
d'
Agrigan ,
&
a
cinq de Mang ou Tunas.
011
lu.i don–
ne lix lieues de
tOur.
Il
y a dans cette ile un volcan.
L atit.fepten trionaLe
20 .
d.
(D.
J.)
SONNA, f. f. (
Hifl.
mod.)
c'eft le nom que les
Mahométans donnent
el
un rec ueil de traditions con–
tenant l s hit
&
les paroles remar'luables de Maho
met leur prophete. Quoique ce recueil (oit r
~ mpli
de
reveri s les plus ab
(i.If(Ies
&
les plus deíl:ituéE S de
vraiífemblance, ils l'ont en tres·grande véf1 ératio11 ,
&
c'eíl: apres le koran ou l'alkoran , le livre 'lui a le
plu
d'autorité chez les íeétateurs de la religion ma–
horilétane.
LaIonlla
eft, pour ainfi dire , un fupplé–
ment
el
cet ouvrage ; elle cOI1tienr , Otare les
t~adi
tions dont on a parlé, les r' !emens
&
les d ' cifions
des premiers caIifes Ol! (ncceífet rs de Mahomet : ce
qui conftitue un corps de
.1
héologie dont
~I
n'eíl:
point
pen~lis
de s'écarter.
L'attach~ me nt
des Maho–
In
'tans pour cet ouvrage leur a f,-it clonner le nom
de
Sonnites
Oll
TlfldÚionúcs.
Quelques-uns des f¡jits
merveilIeux 'lui y {ont rapportés, {ont m&mc atteíté.
&
confirmés pa( t'al Qran.,
&
de i(!nnent par-la des
ártic1es de foi . Tels font les miracles de Mahomet,
f
n voyage au ciel,
&
d'au r s évenemens merveil–
lellX elOnt le prophete faj t attefier la vérité par la
oi. de Ditu·meme. Les
Sonnites
regardent l'alco–
ran comme co
' terne!
a
Dieu.
Ils
ont encore des opi-;-.
nion relatives
el
la politíqlle par le{quelles i!s
eli{]-~~
r ent de c ux qu'ils appeDent
SIww
ujúlq.ir<s
Ji:hij;'
¡n,!tiques;
c s derniers regardent les califes
en
{uc–
c effi urs de Mahomet Cjui ont précédé Ali, gendre
de ce prophete , comme des ulurpateurs;. ils pr '–
tendent que c'eft
el
Ali que l'autorité pontifical
&
Couveraine étoit dévolue de (h'oít apri::s la mort ele
Mahomet. Les Per{an font shutes ,
&
les Turcs ,
ainíi que l s Arabes,
Contflmnitós :
ces deux {eaes
s'anath •mati(ent réciprognemeot,
&
om l'une pour
1
autre toute
lá
haine dont J
s
opiniotls religieufes
peuvent r ndre les hommes fllfceptibles. Les
Sonni-.
t
s aífur nt
q~l'au
jQur da
jugemel'lt dernier leurs ad-
('¡-(ai res
~
ront mont's
fur
les épaules des
]ujf!
qui
le condl iront all grand trot en enfer. Les
Sonnites
r
di
iíi
nt en uatre {caes principales qui (om
tou–
!e regárdées comme orthodoAes par
tOUS
les Mll{ul-
t.
an 'lui ne root point shutes.
Vo)'t{
SHUTES.
SONN
ILLE.,
t
f. (
Gr!llnm. )
c10che de
cu~vre
battu minc'e qll'on pend au cou de lDulet .
'AI LLE
f.
m.
(.MarUla/.)
on appelle ainf;i
un h \'
1
qlli porte
l\I~C
clo bette pendu au CO\l ,
&
he devaot les autres.
T,
adj .
(Gr.lIlllll.)
gui rend dll (on. Uo
, . 1'5
Ion
ni ;
une
t t
fonrUlnl"
1I
figuré, une pro-
o
-(ion mal
fonnanJe.
Ce qui
fonne
~.a!
¡\
!'or~iU
SON
35 ~
¿'UD
th ' ologien fcholailique,fonne que qllefois tres-
bien
a
1
oreille de la raifon.
'
SO _JEBERG,
ou
SUANEBERG,
(Géog. mod.)·
perite ville d'Allemagne , dans la nouvell Marche
d\!
Brandebourg , fur la rive gauche de la Warte.
SONNEBOURG, (
Céog. modo
)
petite contrée
d'Allemagne dans le Titol,
&
de
la
dé¡>endance de
la maifon d' Autriche, avec titre de comté.
SO
T
JER,
V. n. (
Gramm.)
renciTe
du
fono J'en–
tendsJollnerune
cloche, du
cor.Sonne{ ,
menétrier ;
iI fe dit alo1's de tour iníhument. Cette période
Jonne
bieo a l'oreiile; cette
propoútionJolllle
mal.
n
fait
Jonner
bien hant une petite chofe.
r .
les
Ilrtic/'fS
So .
SON
.ER
LE
QUART ,
(.1!-1arine. )
c'eíl:
Jonner
une
cloche en bra nle
afin
d'avertir la partie de
l'équipag~
.
gui eíl: cOllchée , de fe lever pour venir faire le .
quart.
SON ER POUR
LA
POMPE ,
(Marine.)
c'dl: donnC';r
un coup de cloche pOllr avertir les gens uu quart de
pomper.
.
SON lER
une
monntJic, (Monnoie.)
c'eít l'éprouver
par le fono Les trois manie,res d'éprouver les mon–
noies dans le commerce , {ont de les
Jonner,
de les
tollcher, c'eít-a-dire d'en f3irel'épreuve par la pierre–
üe-toucne,
&
de les ci(ailler.
Il
n'y a guere que cette
derniere qu i {oir sllre. On dit que les Indiens con–
nojífent le ritre de l'or
&
de l'argent en les maniant,
OLl
en les mettant entre les dents ; mais en 'ce c2s-la
on' les trompcroit (ouvcnt.
(D.
J.)
",ONNERIE, (.
f. (
Gramm.
)
I'alfemblage OH lé
bruit de pluíieurs cloches. On dit,
Ia"fonmrie
de eette
paroiífe eft tres-coníidérable
&
tres belle.
n
y a dans
les églifes la g:-;¡nde
&
la petite
Jonnerie
qui ont cha–
cune lellr taxe.
SON ER
TE ,
(.Flor/og. )
nom que les hQrlogers don–
rtent a la parrie d'une horloge qui {en
a
faire (onner
les heures , la demie oules quarts.
On ne
úlit-
point dans quel tems on a inventé les
. Jo
neries ;
ce qu 'il y a ele sltr , c'efi qu'elles ont été
ero )loy 'es dans
le~
plus anciennes horloges a rones:
on pourroit meme croire qn'elles furen t imaginées
avant.
Car
fi
\'on fait attention
el
ce qui a été rapporté
d. ns l'art,icLcHoRLoG.E , atl li.ljetde celle qui fut en–
voyée
a
Charlemagne, on yerra ,:\u'elle aV0it une
efpece de
/onnuie
,
pui(qu'il y avoit Gles boules d'ai–
r;1Ín, 'lui
a
chaque heme frappoient régulierement
íur
un petit tambour de meme métal,
U!)
nombre de
coups égal
a
l'heure marquée par l'horloge.
Comme (outes les
fonneries
{ont conftruites
~-peu
pres
1m
les memes principes , nous all0ns expliquer
celle d'une pendule
el
reífort
a
quill1.e jours , d'au–
tam
pi
liS
que cette
10nrzerie
eft des plus ufitées,
&
que lor(qu'on en aura une fois bien compris l'e!ft t ,
il {era faciJe d'entendre celui de toutes les autres.
S onnerie d'unependuü
ti
re1!ort
Jonnan~ l'!teur~
&
la
d~mic.
Q
~
p
,
O ,
Jl1,
N
,
L,
ve;'e{
lesJig.
{,>
tes
P
L.
de L'Horlogerie ,
repréíente le rouage d'une
jimncrie '
vue de face.
Q
eíl: le barillet denté
el
(a circQnféren..J .
ce. Le nombre de
(l:!S
dents eíl:
84' Il
engrene daps
le,
pignon
P
de la feconde rOlle, de
14;
celle-ci a
72 .,
& -
engrene dans le pignon de la
troiíie~e
rQue,
O~ll'~lie
r
de chevilles qui eft de
8 ;
~ette
rQue a lo'.chevilles&:.
60
dcnts; elle mene le pignon de la roue d'eroqu(3U;,
quí efi de
6 ,
&
celle-ci la roue
N,
qui a auíij un 6to- .
quian ; enfin cette derniere engrene daos le pig
l1
on.
du volant
L.Lenombre de ces derni,ers pignonsefl; oro,
dinairernent de
6,
mais celui de leur roue eft a!fez in–
d 'terminé; il doit etre cependant tel
qu~
les
dent~
de {es rO)..les ne {oient pas trop menues ,
&
que
l~
volant ait une iteíTe convenable pour pouvoirralen–
tir celle du rouage. Q uant a la {econde roue,
a
la roue.
de cheville
&
¡\
celle d'étoqlliau, leu r nombre eH
d·'terminé.
I1
fau t que celle-ci faíTe un tour par coup
de
mar~ªll
; que la rOlle de chevilles fa!fe.
9
t
u rS
pour un de la (econde roue, celle·ci portant le
cha~.