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S O P
la
groít u.... du
p~i
vre, d'un gout doux
&
fade, con–
tenant
tr015
peplns un peu amers.
SONORE , adj. (
Gram. )
qui rend beancoup de
fon; on difringue les corps en bruyans, fourds
&
fo nores.
SONQUAS
LE
,{G~og. n;~d)
peuple,s vagabonds
d'Afrique , vers la partle mendlOnale ; c
e~
.une
.f
0rte
de cafres qui habitent les montagnes, ou ils vlvent
<le racines
&
de chaífe ; ce font aes voleurs de pro–
feilion qui enlevent tout le bétail qu'ils pellvent at–
trapero 'Leurs cabanes font de branches de bois, en–
treiacées
&
couvertes de
jo.nc; ils ne fe donnent pas
la peine de les défaire , . quand ils vont chercher de
nouveallx paturages. llleur efi plus commode d'en
batir de nouvelles dans les lieux 011 ils fe rendent ;
parce qu'au cas qll'illellr prenne fantaiúe de retour–
ner dans leurs premiers gIres, ils tróuvent leurs ca–
banes toutes pretes. Les habits d'hommes font de
peaux de bufles ou d'anes fauvages coufues enfem–
ble . les fcmmes portent un para{ol de plumes d'au–
t rll;he autour de la tete.
(D. l.)
SONRIER GRA o,
(Dign. d'ahhaye.)
nom qu'on
don'ne dans l'abbaye de
Remir~mo~t
au r.eceveur
général
&
admmifirateur. des drolts
felgneun~ux. L~
grand preve>! , le
ch~nceher,
&
le gra?d
!onmr
,
~01-
vent chacun deux ecus fols , le premler ¡our de 1an
a
la doyenne de l'abbaye de Remiremol'lt; il Y a
auffi une des chanoineífes de certe abbaye qui a le
litre
delonriere. (D.
l.)
)
SONSOROL
¡Les, (Géogr. mod.)
petites iles de
l'Océan indien , comprifes au nombre de celles de
Palos. Le P. Duberon jéfuite, en découvrit deux en
17 10 . II rapporte dans les lettres édifiantes,
t.
JI.
p.
77. que les habitans font bien-faits
&
robufies;
ilsvont tout nucls,
&
ont les cheveux crépus.
(D. l.)
SONTIATES, (
G¿og. anc.
)
ancien peuple d'A–
quitaine.
Voye{
SOTIATES.
SONZÉS,
f.
m.
(Hift.
nato
)
efpece de choux ou
de l¿gume de l'ile de Madagafcar; fes feuilles font
rondes
&
d'une grandeur extraordinaire; elles ont
le gotIt des choux; mais la racine a celui des culs
d'artichaux.
SOOR,
Ott
SOORA,
Oll
SOER,. (
Géog. mod.)
perite ville de Danemark, dans l'ile' de Sélande,
entre Magel
&
Rin~fiadt,
pd:s d'uh lac qui abonde
en poiífon. C'étoit autrefois une riche abbaye, qui
efi
a
pré{ent un célebre collége.
Long.
2;). 27'
latit.
.5.5.
28.
(D.
J.)
SOPHENE, (
G¿og. anc.
)
contrée
d~
la grande
'Arménie; Strabon, lr
XI.
p .
.527. la met au nord
de la Méfopotamie
&
de la Commagene, entre les
monts
MaJzits
&
Antilattrus.
Selon Ptolomée ,
l.
V.
C.
xii).
la
Sophene
s'étendoit
a
l'orient de l'Euphrate,
entre la Baúliífene au nord , I'Adifene
a
l'orient,
&
l'
Anzitene au midi. Procope,
rediJ. l. IIl.
C.
ii}.
en
décrivant les diver{es fortifications que I'empereur
Juain~en
fit batir dans cette contrée, la nomme'So–
phanene;
elle efi appellée
T{ophanefe
&
T{ophane
dans les authentiques ; mais de meme que dans
l~
code, on entend par ces deux mots -deux contrées
,diff,'rentes.
(D. l.)
SOPHI
,01/.
SOFI , f. m.
(Hifl.
modo
)
c'efi un titre
ou une qualité qu'on donne au roi de Perfe, qui
ftgnifie
prttdent ,lage ,
ou
philolophe.
Quelque.s-uns prétendent que ce titre doit fon ori–
gine
a
un jeune berger de ce 110m, qui parvint
a
la
couronne de Perfe en 1370. D'autres le font venir
des
loplLOi,
{ages , anciennement appellés
magi.
Vof–
Ílus donne
a
ce mot une
autr~
étymologie ; il ob–
ferve
quefophi,
en arabe úgmne
laine
:
&
il ajoute
que les Tur s l'appliquoient par dérifion aux rois de
Perfe , meme depuis le tems d'Ifmael; paree que fui–
vant leur religion, ils ne doivent fe couvrir la tete
flue d'uo morceau d'étoffe de laine ordinai.remwt
s
O
p .
rouge : c'eft de-la qu'on appelle auffi les Per{es
'a':
{e/baje/u,
c'efi-a.-dire
tétes rouges.
Mais Bochart aífure
que
Joplú
dans le
lang~ge
.per{an .
d~Oll
11
fi tiré,
fi–
gnine une perfonne qm fmt {a rehglOn dans tOllte fa
pureté,
&
qui préfere le fervice de Dieu atonte
autre chofe ;
&
il le fait venir d'un ordre religieux
qui porte ce nomo
Voye{
SOPHIS.
.
LesJophis
font gloire de lem illufire extraEríon
&
ce n'efi pas fans raifon, puifque cette famille
n~
le cede
a
aucune autre dans tout l'orient : ils {ont
de{cendus en droite ligne de Houfrein, fecond fils
d'Ali, COU{lO de Mahomet,
&
de Fathime , nlle de
Mahomet; mais on pr 'tend qu'elle a été éteinte dans
la derni ere révolution de Perfe. Il n'y a point de
prince dans le monde dont l'autorité foit plus abfo–
lue que celle des
fopitis
de Perfe ; leur pouvoir n'eíl:
jamais borné par anCune loi, meme par eelles qu'il
pourroit établir; car illes fu{pend, les change,
&
les caífe , comme ille juge
a
propos.
.
SOPHIA, f. f.
(Hifl. nato Botan.)
nom donné par
Dodonée, Lobel, Gerard,
&
quelques antres an–
ciens botaniftes
a
l'efpece de úfymbrium annuelle
a
feuilles
d'ab{ynthe,jzJYmhrillm annuttm, ah.fyntlzii mi–
noris folio,
de.Tournefort.
Yoye{
S
1
S
Y M B R 1U M.
(D. l.)
,
SOPHIANA,
(Géogr. modo
)
vil1e de Perfe , dans '
l'Adir-Beitzan,
a
huit journées au nord-ouefi de Tan–
ris, dans un vallon marécageux, couvert de quan- .
tité d'arbres qui empechent pre{que de voir cette
ville avant qu'on foit dedans. Quelques-uns la pren–
nent pour l'ancienne Sophie de Médie.
(D.
J.) . ,
SOPHIE, SAINTE ,
( Architeél.)
c'étoit ancienne–
ment l'égli{e patriarchale de Confiantinople , batie
par ConHantin, qui la nomma
S ophie ,
parce qu'il la
dédia
el
la Sageífe éternelle. Un tremblement de terre
ayant end"ommagé,
&
en partie ruiné ce fuperbe
temple, Jufiinien le rebatit. Evagrius,
Liv. IV. ch.
xxx.
&
Procope fe font attachés el le décrire.
Il faut defcendre de quelq\1e coté qu'on entre. Son
portique a {ept entrées. Il y en a cinq de face qui
font ordinairement
ferm~es;
la largeur de ce porti–
que eft d'e 32 piés,
&
de-la on entre dans {ainte
So–
phie
par nenf grandes ouvertnres; celle du milieu a
J
8 piés de haut,
&
les portes font de cuívre rouge.
Quatre pilaílres larges de 47 piés, foutiennent le do–
me qui en a 86 de diametre,
&
qui cependant efr'
tellement écra{é, qu'il n'a de hauteur que la conca-,
vité d'un demi-glQbe parfait.
Les galeries qui regnent tout-au-tour ont 53 piés
de large,
&
font appuyées de {oixante-quatre colon–
nes. CeHes de l'intérieur {ont de marbre ferpentin
&
de porphyre, hautes de 18 piés;
&
les calonnes
de deífous font de marbre blanc , pareil
a
celui dont
les murailles font revetues. Dans les galeries , il Y a
cinquante-deux colonnes de meme ordre ,
&
de ma–
tiere femblable
a
celles qui font au baso Au-deífous
des portes dn temple, il Y a quatre petites colonnes '
de jafpe. Parmi les marbres dont {ont pavées les ga–
leries , on VOlt une pierre femblable au porphyre ,
que les Turcs ont en grande vénération.
Mais comme ils {ont ennemis des Arts , ils ont dé–
truit
0U
laiífé périr la plus grande partie de cet an–
cien temple
&
fes décorations. Autrefois toutes les
VOLites du temple étoient peintes en mofalque , elles
font aujourd'hui barbauillées de blanco Lorfqlle
Ste.
Sophie
appartenoit aux chrétiens orientaux, les fem–
mes fe plac;:oient dans les galeries, dont l'entrée étoit
interdite' aux hommes. Il y avoit allili un autel qui
ne {ubúfie plus; mais on trouve
a
la place la niche
01.1 I'on met l'alcoran. Cette niehe eft tournée vers
le Zébla, c'efi-a-dire
el
l'orient, qui eft le point du
ciel vers leqllelles Mahométans doivent fe tourner
dans leurs prieres. Le pavé de cette mo{quée efi de
~arb(~ , ~QY.y~t
de
riches tapis de Turquie. On
a.