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SEN

mis urrttrUm orÍJ,

6>

cingente oml1la Oceano, ing mi

agmine profi 1i

,

'luum jaTR media vaflaj{ent, poJitis

imer

A lpes

&

Padum fidibus, ne his qJlidem contenti

,

ptr

taliarn vagabamur.

Floms dans un autre endroit aífu–

re que certe eolonie fut entÍerement détruite par la

valeur des Romélins.

(D.

J.)

E

r

,f.

m.

(Gramm.)

ce mot eíl (ouvent (y no–

nyme de

ftgnificatioll

&

ti'acceplÍon;

&

qlland on n'a

qu'a indiquer d'tlfle maniere vague

&

indéfinie la re–

pré(e,ntation dont les mots fom ehargés , on pellt (e

fervir indifféremmem de l'un ou de l'autre de ees

trois termes. Mais il y a bien des eirtonílanees oll le

choix n'en efr pas indilférent , paTee qu'ils (ont di(–

tingués l'un de l'autre par des idées aeeeífoires qll'il

ne Faut pas eonfondre, íi eon veut donner au langa–

ge grammatiealle mérite de la juíle{fe, dont on ne

ÚllIroit faire aífez de caso Il eH done important d'exa–

rniner les différenees de ces (ynonymes ; je eommen–

cerai par les deux Rl0t.s

ftgllijication

&

accepúon ,

&

je pa{ferai enCuite au détail des différens

fens

que le

grdmmairien peHt envi(ager dans les mots ou dans

.les phra(es.

.

Chaque mot a d'abord une

figllification

primitive

&

fondamentale, qui lui vient de la déciíion

c.on

(–

tante de l'u(age,

&

qui doit etre le principal objet

a

déterrniner dans un diélionnaire, ainíi que dans !a

tradHéli<:>n .tinéraIe d'une langlle en une autre; mais

qllelquefois le mot eíl pris avec abílraélion de l'objet

'qu'i! repré(ente, pour n'etre coníidéré que daos les

élémens matériels dont il pel:lt etre compo(é, ou pour

.etre rapporté

a

,la c1aífe de mots

a

laqllelle

il

appar–

tient : fi l'on di,t, par exemple , qu'un

rudimellt

eíl

un livre ql1i contient les élémens de la langue latine,

choiíis avec fageífe, di fpo(és avec intelligence, énon–

.cés avec c1arté ., c'eíl faire connoitre la

jignijicaeio1Z

p rimttive

&

fondamentale du mot; mais fi 1'0n dit

que

mdíment

ell: un mot de trois

(yllab~s

, ou un nom

du genre ma(cuEn , c'eíl prenore alors le mot avec

abílraélion de toute

jignijication

déterminée , quoi–

<ju'on ne pu.i{fe1e eonftdérer comm@ mot fans Iui en

fuppo(er ,me. Ces deux diverfes manieres d'envifa–

.gér la

ftgnijicaúon

primitive d'un mot, en font des

-acceptions

dilférentes ,parce que le mot eíl pris,

llcci–

pÍlur,

on pour lui-meme ou pour ce dont ii eíl: le íi–

gne. Si

lajignijicalÍon

primitiv.e du m0t y eíl: direéle–

ment

&

déterminément envi(agée, le mot eíl pris

dans une

acceptiollformelle;

telle eíll'

accepLÍOIl

du mot

rudiment

dans le premier

exemple~

fi la

jigllijication

.primitive _du mot n'y ea point envifagée déterminé–

ment , .qu'elle n'y {oit que fuppofée, que Pon en

-Íaífe abfua8:ion,

&

que l'attention oe foit fixée im–

médiatement que fur le matériel du mot, il eH

pri~

alors dans une

AC·C

EPTION matérielle

;

telle eíl: l'

ac–

uption

du mot

rudiment

dans le fecond exemple.

En m'expliquant,

artú;Le

MOT , (ur ce qui concer–

.n e la

fignijication

primitive des mots , j'y ai dillingué

la

jignificati(JTL

objeétive ,

&

la

fignification

formelle;

ce que je rappeHe, afin de faire ob(erve.r la différen–

<e qu'il ya entre la

ftgnification

&

l'acception

formel–

le.

La

jignification

objeétive, c'eíll'idée fondamen–

tale qui

ea

l'objet individuel de la

jignijication

du

mot ,

&

qui pellt etre reprétenté€ par des mots de

¿ifférentes efpeees ; la

fgnijicaríon

formelle, c'eílla

maniere particuliere dont le mot pré(entc

a

l'efprit

l'objet dont il eílle íigne, laquelle eíl commune

a

tous les mots de la meme e(pece ,

&

ne peut conve–

nir

a

ceux des autres e(peces; la

jignijicati<m

objec–

tive

&

la

ftgnification

formelle , conílituent la

jigni–

J.ication

primitive

&

totale du mot. Or, il s'agit tou–

Jours de certe

jignificatioIl

totale dans l'

acception,

(oit

formeHe , {oit matérielle du mot, (elon que cette

ji–

:gnijication

totale y eit envifagée déterminément, on

<{ue I'on en fuit abílraélion pour ne s'oeeuper déter–

.minémenr que du matériel du moto

s

EN

Mais

lafig¡;~t¡cation

obj

éli~e

eíl

eUe-m~me

fitjet.

te

a

difr.'rentes

a.:c

ptiOTlS ,

paree que I m'me mot

mat 'riel peut etre d.?llin¿ par l'ufage

a

etre , [elon la

diverlité des oecurrences le figne primicif de di er–

fes idées fondamentales. Par exemple,

1

mot fran–

c;ois

coín

exprime quelq lefoi un forte de fmit,

malum cydomum;

d alltreS t.i

UI1

anole,

znguLus;

tantot un iníl:rum nt méchani,\ue ponr fendre ,

cu–

mus;

&

tamor

Wl

autre iníl:l'Ul'Oenr defliné

a

mar–

quer les médaille

&

la monnoie

>

lYpUJ

:

ce (ont

autant

d'accepLÍon

dilférente dn mot

coin

,

parce

qu'il eft fondamentalement le figne prí lÍtif de cha–

cun de ce objets, que I'on nc déiigne ans notre

langue par aucun autre nomo Chacune de

ee~

acc,p–

tions

eíl formelle , pui(ql1'on y en ilage direthment

la

jignijication

primitive du mot; ma's on p

' 1

t le

nommer

dijlinRiyes,

pui(qu'on y ddi

gll~

l'une des

fignifications

primitives que l'ufage a attaehées all

mot, de toutes le autre ' dont il eH (ufcep tible. II

ne laifi'e pas d'y avoir dans none langue,

&

appa–

·remment dans toutes les autres , bien des mots (uf–

ceptibles de pluíieurs

accepLÍons

diílinélives : mais

i1

n'en ré(ulte aucune équivoqlle, parce que les cir–

conflances fixent aífez l'

acception

préci(e qui y con–

vient,

&

que l'u(age n'a mis dans ce cas aucun des

mots qui (ont fréquemment néceífaires dans le di(–

courS. Voici, par exemple, quatre phra(es dilféren–

tes:

L'ESPRIT

ejl

ejJcll!ieLLemem índivífible ;

la

'etire

tue

&

¿'ESPRIT

lIíviji~;

reprem{ 1I0S ESPRITS; cefeE–

tuS a été confirvé dans l'ESPRIT·de-vin:

le mot

efprit

y a quatre

acceptions

diftinélives qui fe préfentent

fans équivoque

a

quieonque (ait la langue franc;oi–

fe ,

&

que, par cette rai(on meme , je me difpen(e–

rai d'indiquer plus amplement.

Voye{

ESPRIT•

Outre toutes les

acceptio/lS

dom on "ient de par–

ler, les mots qui ont une

fignijic4tioll

générale ,

comme les noms

appeLLatift,

les

adjeélifs

&

les

vu–

bes,

font encore (u(eeptibles d'une autre efpece

d'a~ceptions

que l'bn peut nommer

déterminatilles.

Les

acceptions

déterminatives des noms

appeltatifs

dépendent de la maniere dont ils (ont employés,

&

qui fait qn'ils préfentent

a

l'e(prit ou l'idée abftrai–

te de la nature commune qui coníl:itue

leurjignifica–

LÍon

primitive, ou

la

totalité des individus en qlli fe

trouve cette natnre , ou (eulement une partie indéfi–

nie de ces individus; ou enfin un ou pluíieuTs de ce9

individus préci(émellt déterminés: [elon ces diffé–

rens a(peél:s ,

l'

acception

eíl ou

fpécijiqlte

ou

llniverfel–

le

,

ou

particuLiere

ou

jinguLiere.

Ainfi qlland on dit ,

agir en HOMME,

on prend le nom

homme

dans une

acception

fpécifique, pui(qu'on n'envifage que l'idée

tie la nature humaine ; fi l'on dit,

tous les

H

OM

MES

fon!

ayides de bonheur,

le m&me nom

/wmme

a une

accepLÍon

lIniverfelle, paree qu'il défigne tous les

jn–

dividus de l'e(pcce humaine;

quelql'~s

HOMMIiS one

,'ame éLevée

iei le nom

homp,"

eíl pns dans une

ac–

"púon

particuliere,

pare~ ,qu'o~ Jl~in,dique ~'une

partie indéfinie de la totahte des mdlvldus de

1

efpe~

ee;

cet HOMME

(

en parlant de Cé(ar )

avoit un gé–

nie fupérieur

;

ces dou{e H O

M M

ES

(

en parlant des

Apotres)

n'avoient par tllx-mémes ríen le ce 'lui peut

affurer le fuccts ti'un projet aujJivajle qUll'établiffiment

du Chriftianifrne:

le nom

h~mme

dans (es

~euxexe~pies a une

acception

frnguliere, pare! qu

11

fett

a

dé–

terminer préci(ément, dans

1'une.d~s

phra(es , un .

individu,

&

dans l'autre

douze

ipdlVldus de l'e(pece

humaine. On peut voir au

motNO.M

,

a;t.

l.,~,

l.

n.

3. les différens moyros de modifier amíi

1

eten–

due des noms

appellati~.

Pluíieurs adjeélifs.,des

verb~s

,&

des adverbes

[om

égale~

em fufce.ubJ:s de dlfferentes

acceptions

déterrn:·

.IV

es, qu:(ofÍ toujours indiquées par les

Cl'

.

ens q , ui

VI

a(\.ompagnent,

&

dont l'elfet

·ftraindre :a

~iJi,at¡on

primitive

&

fonda-

r

,

mentale