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SEN

fentir la fauífeté des louanges

pr~maturees

ro

dí–

guées en 1744

a

cette neme de l'Amérique.

(D. J.)

ENEMBI,

f.

m. (

Hifl. nato

)

ilom d'un lézard de

l'

Amérique, long d'environ 'fuatre piés, & large d'un

demi-pié ; il eft écaillé ; d\m beau verd , marqueté

de taches blanches &

noir~tres;

jI a la tete longue

d'environ deux doigts ,les y eux graflds , vifs , noirs ,

le mufeau & la langue gros ; les dents petites & noi–

res; on trouve dans {a tete de petites pierres , & fur–

tout une groífe dans fon eftomac ; il a le ClOU gros

&

long; il a tant de vie qu'il remue apres qu'on 1'a d '–

pouillé de {a peau, & qu'on lui a coupé la tete ; on

ufe des pierres qu'on trouve dans {a tete, conU'e la

graveHe

&

le calenl de la veffie & des reins.

SÉNESTRÉ, adj.

(terme de BlaJon.

)

il fe dit d'une

piece de l'écn c¡ui eft accompagnée

a

gauche OH

a

Jeniflre

de ql.lelqu'autre. La ville de Narbonne porte

de gueules

a

la croix patriarchale d'or ,

J'eneftrle

d'une

cié d'argent.

(D.

J.)

$ENESTROCHERE,

(tume de BLaJon.

)

il fe dit

de la figure d'un bras gauche qu'on repréfente fur

l'écu,

&

qui eft oppofé

a

dextrochere, qui fe dit du

llras droit.

(D.

J.)

SENEVÉ; f. m.

(Jartlinage.

)

plante qui pIoduit

tU1e graine appellée aírez communément la

graine de

mOlttarde

,

paree qu'elle entre effeélivement dans la

compoíition de la moutarde.

.

Il Ya trois {ortes de

fenevé

,

{~voir

le

fenevé

fauva–

ce, celui des jardins,

&

une trolÍieme forte qui tient

des deux autres.

LeJenevJ

des deux dernieres efpeces

fe feme; ce1uÍ qui vient dans les jardins, porte une

graine noire quí entre dans la compoíition de la mou–

tarde.

n

n'eft pas pere.lis aux marchands grenetiers de

faire venir, ni d'expofer en vente du

Jenevé,

a

moios

~u'il

n'ait été viíité par les jurés vinaig iers, & ne

peuvent meme en acheter que quand les Vinaigriers

'en font fournis.

V~ye{

MOUTARDE

fF

VINAIGRIER.

SENIA,

(

Géog. alle.

)

ville de la Liburnie, dans

l'lllyrje. Ptolomée ,

l .

JI.

e. x vj.

la marque

{lIT

la co–

te, entre Veleena & Lopcica. C'et1 aujourd'hui la

ville de Ségna. (

D.

J.)

SÉNEZ

Oll

SÉNES, (

Géog. modo

)

en latin mo–

deme,

S anitiullL, Saniúenfium ltrbs,

&c. petite ville,

ou plut&t méchante bourgade de France, en Proven–

ce , fituée dans un terrein froid & ftérile, entre des

1TI0ntagnes, avec un év&ché

a

quatrc Eeues de Digne,

a

égale diftance de Caíl:ellane, &

él

quatorze d'Am–

bruno L'éveché de

Sine{

n'eft connu que de¡mis le

vj. fieele; il eH fuffragant d'Ambrun,

&

vaut envi–

ron dome mille livres de rente. La modicité de fon

revenu a fait qu'on a parlé quelquefois de l'unir

a

ce–

lui de Vence; mais eH-iInéceíraire que tous les éve–

chés foient riches

&

confid¿rables.

Long.

de

Séne{

.2+

18.

Lalie.

43 . " 4.

(D .

J. )

SENGLC"

tI) , (.

m.

urllle

di!

gafere

,

pieces de bois

qu'on met " : _ntrade de proue

&

l'aiíFade de poupe ,

d'un coté

&

d'autre, &

a

méme dillance.

SEN-KI,

f.

m.

(MJd~cú¿e.)

maladie particuIiel'e

au Japon, & fi commune dans ce pays, qu'íl n'y a

pre{que perfonne qui n'en ait reífenti les atteintes ;

Le fiege de. cette malac'i

c

eft dans les mu{eles & dans

les inteftins du bas-venrre ; elle y caufe des ciraille–

mens& des douleurs infupponables, furtout dans les

aines & dans les parties voifines ,oll fouvent

il

fe for–

me des tumeurs

&

desabfd:s. Cemal cruel eft caufé

par l'ufage immodéré du faeki qui eft une biere tres-

forte faite avec le riso

.

SENLIS ,

(Géog. mod.)

par les Romains

AUgllftO-

11lag~s,

Allglljlomagum, Atreballlm eiyitas;

ville de

l'ile de France, {ur la petite riviere de Nonnetle ,

a

cletLx lieues de Chantilly,

&

a

dix de Paris. II y a

clans cette viUe fix paroiífes ,bailliage, prevoté ro)'a–

le ,

préíidial, éleélion, greniel'

a

fel,

maréeha~úli'

e

[ .

S E 1

&

ca·pítaineríe de cha1fe. Cett vill

re"l 'e en

pame par la coutume de {on nom , qui fllt r digée

en l'an

1)

30,

&

en partie par la coutume du , exin

fran<;ois. Le chatean

Ol!

le pr 'l1dial cient fe ti'ances a

été

~a~i ~ar ~,

Lotús ,

T

qu Iques enfans de Franee

J

ont ete elev S.

L'éveché de

S enlis

eft fuffragant de Rheim

,&

a

ét ' 'tabli,

a

ce qu'on dit, vers le milien du iij . fie–

ele. Le chapitre de la cathédrale eH

eOlllpoti~

de tr i

dignités & de ingt-quatre eanonicats '

chapitre a

le privilege de

eommiuimus ,

par lettre ' patentes du

mois de Janvier 1550, regiíh é au parlement

1

2 (j)

Mai 1560.

S en!is

efi aujourd'hni un gonverncment I artienlier

de l'iJe ele Franee. Elle étoit autref is d la feconue

Belgiqne , & les Romains qui l'Qnt b:lti ,lui attri–

buere.

t

un territoire. Hugue- apet étoit déja pro–

priétaire de cette ville, lor[qu'il fut élll roj.

Longit.

iilÍvantCaffini,

19 .3 6. 3o.lat.

49 ,

I'J. •

.26.

Goulart

(Simon ), un des plus infatigables écri–

vains d'entre les Proteílans, 'toit natif de

Senlis,

&

fut minifire

¡l

Geneve. Peu de gens ont exercé cet

emploi allffi long-tems que lui, cal' il íuccéda

a

al–

vin I'an 1564, mourllt l'an 1628 , agé de 86 ans ,

&

il avoit preehé fept jours aVJnt

fa

mort. Il étoit tel–

lement au fait de tout ce qui fe paífoit en matiere d<t

librairie, qu'Henri HI. deftrant connoltre l'allteur

qui fe déguifa {OllS le nom de

SteplzaTlus Junius B ru–

tus,

pOllr débiter fa doéhine républicaine, envoya

un homme expres

a

Simon Goulart, afin de s'en ·in–

former; mais Goulart qui favoit en effet tout le my–

ftere, n'eut garde de le découvrir.

La Croix du Maine vous indiquera pluíieurs tra–

dllctions fran<;oifes compofées par notre {enliíien.

Ajoutez-y la veríion de toutes les reuvres de Séne–

que,

&

les méditations hiftoriques de Camérarius.

Scaliger eílimoit beallcoup les ouvrages de M.

Goulart. Son Cyprien e1l: íi bien

&

íi joliment tra–

vaillé, dit-il, que je l'ai lu tout d'une haleine. Quand

il ne mettoit pas fon nom

el

un livre ,ille déíignoi.t

par ces troís lettres initiales

s..

G. S.

qui vouloient

dire,

Simon GouLart fenlijim.

C'eftA cette marque que

le P. Labbe croit, avec raifon, l'avoir reconnu pou!'

l'auteur des notes marginales, & des fommaires qui

accompagnent les annales de Nicetas Choniates, daos

l'édition de Geneve 15 93.

Pajot

(Fran<;ois), plus connu fous le nom du poe–

te

Liniere ,

étoit furnommé de fon tems l'

atlLée de S en–

lis.

Il étoit bien fait de fa perfonne,

&

né avec d'a–

gréables qtlalités.

n

avoit de l'eiprit, de la vivacitti

&

du talent pour la poéíie ai{ée ; mais fatyrique, li–

bertin, débauché. Il acheva de fe gater par {a crapu–

le. 11 ne réuiffiífoit pas mal

a

des couplets {atyriques ,

& {m-tout

a

des chanfons impies, ce gui fit

.que

D e[:'

préaux lui dit un jour,

qu'iL n'avoit '/.:

t'efpm

quecon–

ere Dieu.

Madame D eshoulieres, qui prend qllelquefois le

parti des mauvais poetes, s'eft efforcée <lutant qu'el–

le l'a pu, de julli6er Liniere du reproche d'irréligion

& de libertiaage ,quoiqu'il eftt entrepris une criti–

que abominable du nouveau Teílament. Voici le

propres vers de cette dame.

On le croit indévot, mais, t¡uoi<jue

L'Jn

en die ,

fe

erois

que

dans lefond

T iríis

n'e(lpas impie.

Quoiqu'iL radle Jou vent dls arúcltS de foi ,

Je erois qu'iL

11

auta(2t euholiq>e que moi..

•.

Ce dernier vers ne donne.oit p-ts une haute idée de

la

catholicité de la belle I1uCe iran<;oife; mais Linie–

re lui-meme n'en avoue ras

tmt

dans fon propre por–

traít,

011

il r'explique ainf.· {ur les fentimens qu'il

avoi¡,cel

ion.

I

ndu.rz

!'t

eferit

aJ!e{ fon

tOlll

~ v~lJe

ron

(l

de la mort

~

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