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SEN

El

ma ,eligion n'a ,ien qui rn'embarraffi;

Je

me

,is

du fcrupu/e ,

&

je"llais

La

grimaee,

&c.

n

mourut en

1704,

agé de 76 ans. On voit de lui di–

verfes pieces dans les volumes de poéfies choifies,

imprimées cRez Serci. Il en court

JufM

beaucoup de

manu(crites.

(D.

J.)

SENNAR , RoYAUME

DE, (

Géog. mod.)

royau–

me d'Afriqlle, dans la Nllbie au midi, borné a l'0ueft

par celui de Suda!"!. Ce royaume, autrefois u-ibutaire

de l'empereur ,des

AbyíIi.ns

, eíil: aujourd'hui dépen–

dant du roi de Fungi. Les peuples de cet étát OAt le

vi{age noir , les levres épaiífes

&

te nez

écraCé.

Les

femmes riches {on! couvertes d'une toile de COtOA.

Leurs cheveux {ont treífés ,

&

chargés comme !eurs

bra~

, leurs jambes

&

leurs oreilles, d'anneallx d'ar-

11'<: nt, de cuivre, de laiton, ou de verre de diver{es

coulelus; mais les pauvres tilles n'ont rien de tout

eela,

&

n'ont pour vetement qu'une petite piece de

toile, depuis la ceinture jtUCqu'aux genolix. Les en–

f¡¡ns vont tout ut!lS. La chauífure des

hoimn.es

&

des

fcromes coníifte en une fimple remelle attachée aux

pi,és avec des courroies ou des cordons. Les chalellrs

Olt

pays {ont infupo!"!ables depuis le mois de Janvier

ju{qu'a la

fin

d'Avril; elles {ont {uivies de pluies

abondantes q,ui durent trois mois,

&

quí ínfeaent

l'air. Les habítafls vivent de pain faít d'une graine

:appe!lée

dora.

Leúrs mai{ons font de terre,

baiTes

&

couvertes de feuillages. Le palais de lellr roi eft en:"

tOtlré de murs de briques cuites au iGleil. Ce prince

eft Vétll d'cIne robe de foie,

&

celnt d'une efpece d'é–

charpe de toile de cotan. I1 'a {ur la tete un turban

blanc,

&

paroit toujours en pub¡:ic ayant le vifage

eOllvert d'une gaze de {oie. On tire du royallme de

Sennadesdents

d'éléphant,dutamarin, de la pou–

ore d'or

&

des e{claves. Sa ca.pitale, O\!l plutót la {ellle

ville de ce pays s'appell-e

Smnar. Yoye{.en l.'article.

(D.

J.)

"

S E~N AR,

(Géogr. mod.)

ville d'Afriqtre, 'tapitale

du royaume de roeme nOIn , {ur une hauteur, au cou–

chant

&

pres du Nil. Ses mai{ons n'ont qu'lln étage

&

[ont ma'! baties

~

celles des fauxhourgs ne {ont que

de méchantes cabalfles faites de canrnes: mais la íitu'a–

ticm

de la

viUe

eft tres-favorable,

&

tous les vivres y

[ont a grand marché.

Long.

.50.

24.

latit.

feptentrio–

Slale, íuivant les obfervations du P. Brevedent', 13· 4.

(D.

J. )

SENNE,

(Pé.che.) Voye{

SEINE

&

SEINETTE'.

SENNE, LA,

(Géog. mod.)

riviere des Pays-bas.

Elle prencl {a {oUlrce dans le Hainalú, entre le Roeulx

&

Soigues , coule a Soigueis,

a

Halle,

a

Bruxelles,

él

Vilvord.en

,

a

Heífein,

&

de-la elle va fe perdreoans

la

Dyle,

a

une grande lieue au-deífus de Malines.

(D.

J.)

SENONES, (Géo

g.

anc.)

1°.

Peuples de la Gaule

Celtique ou Lyonnoiíe, vers l'embouchure de

I'Y

on–

neo Ptolomée,

Lib.

JJ.

e.

'Vii}.

nomme leur capitale

Agedieurn

ou

AgendieuTl!,

aujourd'hui

Provins.

2.

o.

Peuples d'Italie daos laGaule Ci{padane, [ur le

bord de la mer Adriatíque. Ces peuples gaulois d'o–

rigine, ne s'étoier:t point avifés de paífer les Alpes,

~ux

quatre prernlen's migrations des Gaulois fous

BellovHe.115 n'y penferent qu'environ

200

ans apreS

a

la follicitatiUl d'Aritos qui vouloit fe venger d;

Luc~mon. Cel.~\l,ci par~

tous les peuples de la Gaule

Celtlqlle, ch<?i1it

l~s

S

'''1nois

,

peut-etre parce que

leur pays étolt

mo~s

ép\ifé d'hommes; puifque les

S énonois

n'avoient pllÍnt l\i i BeUovHe.

n

leur van–

ta I:

abondan.ce

d~~t ils"pu~ient

en Italie,

&

leur tit

g~uter?u

VIO qu

11

en

~

Olt \Pporté. Les

Sénonois

{e

determmerent

a

le fUIVTt,

1{

leUT an

~e

fut tres–

nombreufe.

Apres a oír paífé les Alpts,

I.s

n'a--

dqU

' int

les C lt s,

ma.is

allerent

'fe.

¡ett~~

[ue l'U

nc~.

qui

SEN

n'avoit encore été que peu entamée. Ils s'y étabii–

rent, {elon Polyhe

&

Tite-Live, depuis l'Uteus juf–

qll'a l'.&:íis,

&

depuis la lner Adriatíc¡ue ju{que vers

l'Apennin. Ils mirel'lt environ fix ans

a

cet établiRe–

mento Au bout de ce tems,

&

de \'année de Rome

362, Amns les conduiíit devant Clufium, pour affié–

ger cette place, oll fa femme

&

ron raviífeur s'é–

toient enfermés. Les Romains inquiets du voiíinage

de ces peuples, offrirent de terminer le différend

a

l'amiable pa·r teur lnédíation; cette médiation fut re–

jettée.

, Les ambaífadeuTs romains, de pacificateurs étant

alors devenus ennemis, les

Sénonois

qlli s'en apper<;u–

rent, en envoyerent demander juífice a la républiqlle ;

&

comme elle reúlCa de lem donner la Únisfaaion

,qu'ils exigeoient, ils marcherent droit a Rome. lis

'défirent , chemin .fai{ant, l'a,rmée romaine

&

entre–

rent ql.1elques jours apres daAs Rome, qll'il pille–

reRt

&

reduiíirent en cendres, a l'exception du ca–

Jilitole qu'ils tentereflt inutilement d'emporter;

&

dont

'la

rétiíhnce facilita aux Romains le moyen de

chaífer

a

la fin leurs ennemis.

Environ

100

ans apres cette grande expédition,

les

S énollois

f\.lrent, felon Strabon,

Lib.

V.

extermi–

nés par les Romains; mais Polybe,

Lib.

JI.

plus exaa

dans cet endroit que Su"abon , dit qu'ils fu rent chaíIes

du pays qll'ils occllpoient , par M. Curius Dentatus,

con{ul avec P. CorneliHs Rufinus,l'an de Rome 463-

Ce ne fut que 7 ans apres,

el

ce que nous appren–

nent Polybe , Denis d'Halicamaífe

&

Florus, oue les

Sénonois

fment exterminés par le conful

Dol~belIa_

Il~

furent alors teUement anéantís, qu'a peine refra-

1-il danst'ltalie quelques veftiges de cette natíon que

la prife de Rome avoit íi fort di,1:ingllée. Des le con–

fulat de M. Cur1US Dentatus, ils avoient perdll la

plus grande parti-e de letlf pays, depuis l'.k:íis jll[–

qu'au Rubicon,

&

les Romains avoient envoyé une

colonie 'el

Sena galllea,

aujourd'hui

SinigagLla.

115

oc.

eupoient le refte du pays

depuist~

Rubicon juCqu'a

1'0'–

teus, lorfque P. Cornelius Dolabella les détit {ur les

bords du lacde Vadimon en Etrurie.

(D

J.)

SÉNONOIS

LE,

(Géogr. mod.)

pays de France

le long de la riviere

d'Y

onne, faifant partie dll grand

~ouvernement

de Champagne. 11 eft tres-difficile d'eR

'déterminer les bornes; ceux qui font les plus éclai–

rés fur cette matie,re, par la connoiífance qu'ils bnt

du pllys dans lequel ils demeurent, ne donnant rien

fu. quoi

011

puiífe {atisfaire la curioíité du leéteur. Ce

fut eA partie la demeure des anciens

Sénones,

peu–

pies puiífans de la GauLe Celtique , dom Cé{ar dans

fes commentaires, fai! un grand éloge en di{ant:

ci–

vltas im,primis firma;,

&

magna:. inter Gallos autoritatts.

11 faut remarquer que

ú",itas,

a-ans Cé{ar, fe prend

tres-{ol:lvent pour le peuple dépendant d'nn pays.

Aink les

Senones

au jugement de Céfar , avoient une

valeur

qHi

les accréditoit beallcoup parmi les Gau–

lois.

Les

S

¿nonois

étoient néanmoins

in fide ..tF.duortLm,

'Ce qu'il faut entendre d'une e{pece de ligue offeníive

&

défeníive qlli étoit entre ces peuples. Mais 1'an–

cienne étendue eft impénétrable

~

il faut {e contenter

de celle de nos jours, qui e va pas d'un coté ju{qll'a

Joigny,

&

de l'autre va beaucoup au-dela.

'Pour éviter le fabuleux , iI eft bon de ne pas pOllf–

fer plus loín les bornes de ce pays. Les Séquaniens

&

les

S¿nonois

étoient deux pellples diftingllés;

&

pour peu qu'on life Florus avec attention, on v.erra

qu'il ne confond point ces deux peuples. Cet hlftO–

rien dit d'une maniere fort c1aire, que les

SénO'flois

étoient des peuples de la Gaule, qui étoient venus

s'établir entre les Alpes

&

le pó. Ainíi une colonie

des

Sénonois,

ou les

Sénonois

domiciliés, doivent en–

core etre diftingués. Voici comme s'explique Florus,

l.

l.

e. xiij. Hi, id

efl

Senoms gaLli, quondam ab ulti..

1