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68o

COM

-étoit difuibué en

193

centuries ; o n y décidoit les

,affaires

a

la pluraliré des v oix des centuries ; on en

fait remonter l'Húl:ituúon jufque fous le roí Servius

Tullius

~

on y élifoit,

a

u tems de la république, les

·confuls, les prét'eurs, les cenfeurs, les proconfuls,

le

rex.facrorum;

on y délibéroit des lois, des traités

de paix, des déclarations de guerre, du jugement

d'un citoyen

in crimine puduetlionis.

Les co nfuls

y

.préfidoient; en leur abfence c'étoient les diétateurs,

.les tribuns militaires qui avoient puiii'ance confu–

laire, les décemvirs appellés

legibus ftribendis,

l'in–

.terrex; -on les annonc;oit au peuple par des crieurs,

ou par des -affiches ou publications fiütes dans ttois

marchés conféeutifs; on ne les tenoit point dans la

ville, paree qu'une partie du peuple s'y trouvoit en

.armes, c'étoit au champ de Mars; quand les quef–

teurs ou ttibuns du peuple préfidoient, il ne s'agif–

.fo it que du jugemem d'un citoyen : cependant il fal–

loit que le

comice

fút autoriCé par le confentement

d'un conful. Lorfque l'objet de l'aiTemblée étoit ou

la publication d'une loi, oulejugement d'un citoyen,

elle n'avoit point de jour fixe; s'il s'a¡;ilfoit de l'é–

leétion d'un magifirat, elle fe faifoit necelfairement

av ant que le tems de la fonfuon de cette magifrra–

ture

ñn

expiré.

11

n'y eut cependant de jour fixe qu'–

en 6oo : on prit le premier Janvier.

Il

falloit toi\–

jours l'agrément du fénat;

&

il dépendoit de lui d'in–

hrmer o u de confirmer la délibération du

comice.

C es

aCtes

d,e

defpotifme déplaifoient au peuple ;

&

Quin–

tus Publius Philo parvint, pour les réprimer,

a

faire

pro pofer au peuple les fuj ets de délibération,

&

les

fentimeris du fénat, par le fénat meme; ce qu'on ap–

pelloit

autores fieri.

Le peuple devint ainfi juge des

délibérations du fénat, au lieu que le fénat avoit été

jufqu'alors juge des íiennes. Quand le fénat

vouloi~

des

comices ,

on les publioit, commd nous avons dit;

lé jour venu, oil confultoit les augures, on f.,cri–

ñoit;

&

s'il ne furvenoit aucun obfiacle, le pr-éíi–

dent conduifoit le peuple au champ de Mars:

Ji\

il

propofoit le fuj et de

l a

délibération,

&

!'avis du fé–

n at ,

&

difoit au peup le:

rogo v os,, quirites,

vditis ,

jubeatis ,

&c. Aulli to t chaque citoyen fe rangeoit

dans fa clalfe

&

da ns fa centttrie; on commenc;oit

a

prendre les voix par la premiere

el

alfe,

&

da ns cette

el

alfe par les dix - huir centuries des chevaliers ; on

palfoit enCuite aux quatre-viogts centuries refianres.

Quand le confentement étoi t unanime, !'affaire étoit

prefque terminée. Si les fentimens étoient partagés ,

on prenoit les voix de la feco nde

el

alfe ; en cas de

p artage des voix, o n prenoit celles de

la

troifieme;

&

ainfi de fuite jufqu'i\ la quatre-v ingts-dix-fept.

En

cas d'égalité de

vo~x

dans les cinq premieres claífes

ou dans les

1

9 2.

cenntries qui les compofoient, la fi–

xieme clalle décidoit. On alloit rarement jufqu'a la

quatrieme

ou cinquiem

e claii'e.

Sous la

républiq.ue

, on mettoit to us les noms des

cenn1ries

dans un vailf

eáu,

&

l'on en tiroir au fon le

rllng de voter.

La

premiere centurie tirée , s'appel–

lo•t

centuria prll!rogativa.

Les au tres cenntries adhé–

r

olcnt or

dinairement

a

fon avis ,

&

cette cenmrie

a

l

'avis.de

celui quiyptoit l..e premier. Les candidato

0

': négü~

eoient,dQ)lc

pas de s'alflt.rer de cen e pre–

x:ruc_re

vou:.

Les centuries qui don noient 1ettrs voix

6

~~\&'i

!a

premiere , felon que le fon en avoit o rdon–

~

5

appelloient

j úrt ..YQcauz.

Il

importoit enco re

_eau

~ou

p

de s'aífCtrer de la voix du premier de

e

ba–

que

.}

;ll.rt

y_ocaca

e

s

comices

p.a

.

•r

d

l

íi .

!>

r cunes repre1entcrent ans a u¡te

,

fl?~_~as ~a.r

trlb1ts ; au lieu qu '-anciennement on

n-ellt-r:S>•t pomt en

e

bar

r:

·

'J,

1

.

U

.

ge, •ans avo1t ere e u par

es

com«<S;

a_ppe '"

•nbmaria

&

nmriata,

Alors le peu-

ple V§tp !J

a

hagte

VOÍX ·

conlm

1

"

r

· ·

. ·

·¡ fu

'

e ce a n ctott pas . aos

mc_on)l~ru

nr_,

1

t

ar~e!é

en

61 1 ,

fur les repréfen–

(anofl-!

rpbun Gaj:ugnLS ' que les vojx fe pren-

COM

droíent autrement. O n employ a des tablett.;,. S,.t!

s'agilfoit de lois , il y avoit delfus la tablette le

ter–

tres

V . R. uti rogas ,

ou la lettre

A . anriquo.

Pour

l'éleétion d'un magifuat, on mertoit fur la tablette

la premiere leure de fo n nom. On difiribuoit de ces

tab!ett~s

au peupl.e, par les

~iribiteurs;

puis la cen–

ntne

dlteprrerogaa va,

appellee par un crieur appr

choit

&

entroit dans une enceinte; on en r' cevo

1

t

les tables fur le pont i\ mefure qu'elle palfoit · on les

jettoit dans des urnes gardécs par les

cujlode;

pour

empecher la fraude: quand les tablettes

étoie~t

tou–

tes rec;Ctes, les

cu(lodes

o u gardiens les tiroient des

urnes ,

&

féparoient celles qui étoient pour

&

con–

rre, ce qui s'appelloit

dirimere .fuffragia;

ils mar–

quoient les

fuffra~es

par différence , par le moyen

de points ; d'ou I'on a fait

omne rulit punélum.

On

annonc;oit au peuple le co té pour lequel éroit la dif–

férence,

&

de combien elle étoit de points ;

&

ainíi

des a

m

res cenmries: quand il y avoit égalité de voix

pour

&

comre ,

&

que par conféquent la difl'érence

éroit nulle , on n'annonc;oit point cette centurie · on

la palfoit fan s mor dire , excepré dans les affaire; ca–

pitales, ou quand il s'agilfoit d'emploi; alors on fai–

foit tirer au fo rt les candidats. Pour le confulat, il

falloit avoir non-feulement l'avantage des fuftrages

fttr fes cornpétiteurs, mais réunir plus de la moitié

des fuffi-aoes de chaque centurie. Quand l'éleélion

étoit v alable , celLÚ qui tenoit les

comices

difoit :

quod mi/ú, magijlratuique meo, populo , plebiqeu

Ro–

mance hene arque

fiLiciur

eveniat, L . Murtenam confu–

lem renuruio.

Cela fait, les

comices

fe féparoient; on

accompagnoit l'élu jufc¡ue chez lui avec des accla–

mations'

&

l'on rendoa les memes honneurs

ce–

luí qui fo rtoit de charge.

Comices con.fulaires :

le peuple y étoit dillribué par

centuries; on y élifoit les confuls. Les premiers fe

rinrent en

2.45

par Sp. Lucretius, interrex pour lors,

&

on y nomma confuls M. Jun. Brurus

&

Tarquinius

Collatinus. On créa fouvent un interrex pour pré!i–

der

a

ces

comices,

quand l'éleilion des confuls ne fe

pouvoit faire au tems marqué. L'interrex fous lequcl

l'élefuo n des confuls fo

commen~oit,

n'en voyoit

pas ordinairement la conclufion, fon regne n'dtant

que de cinq jom s. On en créoit un

fecon~.

Ce fu t

dans la fui te

a

un exconful

a

tenir les

comeces confu–

laires.

A

u défaur d'exconli•l, on faifoit un diilateur.

lis fe tenoient

a

la fin du mois de Juillet, ou au com–

mencemem d'Aoíh. Lorfque les féances étoicnt in–

terrompues

l'éleétion dmoit jufqn'au mois d'Oilo–

bre. C ependant les candidats au

conf~tlat

s'a¡>pel–

loient

con.fuls dejignls, con.fules dejignaet ;

&

.la lonc–

rio n des diilateurs ne 6niífoit qu'au premter Jan–

vier,

&

avant qu'on eht fixé le premier Janvicr,

~u'au commencement de Mars. Alors les confttls deli-

gnés entroient en exercicc.

,

.

Comices

dits

curiaca ;

aífemblées ou le peuple

~~o~t

difuibué daos fes trente curies ,

&

olll'on ter':mnOlt

les

alfaires felon le plus grand nombre de vo1x des

curies. O n en fait remom¡ r

1

'origine jufque

f~us.

Ro–

mulus. On dir qu'a la mo rt d'un roi , on en

e~fott

u!'

aurre par cunes : c'étoit alors un interrex qut tenott

les

comices ;

dans la fui te ce fu rent les confuls ,

!e>

P réreurs

les diilateurs , les interrex, les fouverai'!S

'

1

L'

1

1.

'artn

pom ifes , auxquels cepend_anr es =

•one.ns

n

-

buent pas ce droit unaninlement. O

n ~é!Jbé

ra

da'!s

€ CS

comic.s

des lois

&

des affaires

cap•tale~

des ct–

toycns; o n y procéda a l'élellion des.

pr~mu;rs

ma–

giftrats, jufqu'a ce que Servius T ulhus

m~ma

les

comices

dits

cemuriata,

&

y

uansft!ra.les alfa

~tes

}es

plus importantes. Les augures y éto•ent

ap~ellcs

,

paree qu'ils ne fe renoient jamais fa ns les avo1r con–

fttlrés. O n y décidoir de ce qui concernc l,c comman–

dement des armécs, les forces des armees, de>

1~gions q1t'on ae orderoit aux confuls , du gou\o'erne-

m<llt