COM
<lilatant
&
l'e
r épanclant dans t outes les régions cé–
lell:es, fom vra!Ífemblableme nt, ainft que M. New–
t on l'obferve
attirées par les planetes •
&
melées
avec leurs
"!~ofpheres.
Il atoílte que _les
~omeus_
fem–
blent néce'!faires pour l'entretlen des h qwdes qm font
fur les ptánetes ,
le~quels
s'év apore,m c_ontinueUe–
ment par les v égétan ons
&
les putrefaa.ions ,
&
f,e
c o nvertilfent en terre feche. C ar comme tous les ve–
gétaux fe nourriifent
&
s'a·ccroiifent par les fluides ,
-& qu'ils
redevi,enn~nt
terre pour la plus grantle par–
t ic par )a putrefaéhon ( comm; On le
p~ut
VOlr par
Je limo n q ue les hqueurs putrcfiantes depofent con–
tinuellement) , il s'enfuit que pendant que la terre
s'accroit fans celfe' l'eau diminueroit en meme pro–
l'ortion , fi la pe·rte n'en étoit pas rétablie par d'au–
t:res matieres. M. Newton foup¡¡onne que cette par–
t íe, la plus fubtile
&
la meilleure de notre air, la–
quelle el!: abfolument nécelfaire pour la vie
&
l'en–
tretien de tous les erres ' vient principalement des
cometes ..
D 'apres ce príncipe , il
y
auroit quelque fonde–
ment aux opinions populaires des préfages des
corne–
tes,
puifque les queues des
cometes
fe melant ainíi avec
notre atmofphere , pourroient avoir des influences
{eníibles fur les corps animaux
&
végétaux.
Il
y
a beauco up de varietés dans la grandeur des
cometes.
Quelques-unes , indépendamment
·~e
leur
..jlteue , paroiílent furpalfer dans certaines ctrconf–
tances fav orables de leur apparition, les étoiles de
l a 1"
&
de la
:>.de
grandeur. Enfin , íi on confulte les
hiítoriens qui en ont parlé , il femble qu'aucun:
«>–
m ete
n'ait jamais paru auffi grande que celle qtu fut
obfervée du tems de Néron : cette
comete ,
fe lon Se–
neque
égaloit le Soleil en grolfeur. Hevelius en a
c epeuJant obfervé une atltre en 16
p
prefqu'auffi
grande que la Lune , mais
~lle
étoit bien_
in~érieure
en lumiere a cette planete ' etant extraordinatremeot
p ille
&
comme enveloppée de fumées , qui , loin de
Iui la iifer quelqu'éclat , r endoient fo n afpea alfe:r:
trííte
&
peu agréable aux yeux.
M . Fatio remar que q ue quelques-unes des
comet~s
ayant leurs nreuds proche de l'orbite de la terre ,
,¡
pourroít arriv er que la terre fe trouver01t dans la
p artie de fon o rbite , qui feroit voiíine de ce nreud
a u tems o u la
comete
viendroit a y palfer;
&
comme
le mouvement apparent de la
comete
feroit alors
fi
prompt , que fa parallaxe fer oit tres-feníible
,- ~ que
la prop ortion de cette
p~ralla~e
a
celle du fo le.t fe–
ro it donnée, o n pourrGH avou en ce cas la paral–
laxe du foleil déterminée plus exaaement que par
::~ucune
méthode.
·
La
comete
de 1472 , par exemple¡ avoit une
par~laxe qui furpaífóit plus de vingt fois celle dtl folé1l ;
&
celle de 1613 en auroit eu une beancoup plus fen–
íible
íi elle fta arrivée
~
fon nceud au commence–
ment de Mars. Quoi qu'il en foit , aucune n'a plus
menacé la terre de fon v oiíinage que celle de t 68o ;
car M . H alley a trouvé par le calcul, qtle le
I I
No–
vembre cette
comett
avoit paífé au nord de l'orbire
de la terre
a
en
vi
ron 6o
demi-diamet~es
de la terre '
enforte que íi dans ce teriis la terre avoit été aans
cetre partie de fon o rbite , la pahllaxe de la
comete
a';"oir,égalé celle de la Lu
ne ; & ilauroi t
pettt-~rre
refulte de ce voiíinage un conr.aa o':' un cho7 des
deux planetes : fu ivant M. W hill:on
tl
en feroJt re–
fulté un déluge.
Y oy<{ plus has.
M ouvement des
comu es.
Le mouvement propre de
chaq!'e
comu,
ne fe fait ¡>as , ;\ beaucoup pres , dans
le meme fens , puifqu'il eít varié
a
l'inlini , les unes
s'avanc;ant d:occident en orient , lorfqu'au contraíre
!es aurres fe trouv ent emporrées cbh tre l'ordre des
íignes' c'el:!'- a-dire , dans un fens oppo fé
a
celui des
planetes. Bten plus, depuis que l'on obferve le cours
toles
<<>mtte~
avec quelque :!ttt:ntion , G>n s' lt app rs-u
C O M
q~'i~
fe diriyeoit tantot vers le nord,
&
tanto! vers le
~1d1 , ~ ce
a avec des inclinaifons íi différentcs, qu'il
n a pas eré poiftble de les renfermer dans un zodiaque
de la meme maniere que les planeres ; car fi elles
t'i!
u:ou vent une fois dans ce zodiaque, elles en fortent
bten-tot -avec plus ou moins de vitelfe
&
par diffi'n:ns
co_rés. R_e
giomo!:ttanus
~n
a obfervé u?e qui paroif–
foJt av oir
u.nev tten:e bten
extra~rdmalre ,
puifqu'el–
le parcourut en un ¡our 40 degres. Enfin, il y a des
cometes
dont le mouvement eít plus rapide au com–
mencement qu'a la fin de leur cours; d'autrcs au con·
traire fe meuvent tres-rapidément au milieu
&
rres–
lentement' foit au commencement foit
a
la
fi~
de leur
apparition. T outes ces va riétés dans le mouvement
des
cometes ,
fur-tout la díveríité de l'inclinailon de
leurs o rbites ,
&
la direaíon íi variée de leurs mou–
vemens , prouvent bien qu'elles ne font point em–
porrées par un flu ide en tourbillon, qui devróit les
diriger toutes dans le meme fens '
&
a-peu-pres dans
le meme pla n : auffi eít-ce une des objettionsdes plus
forres conrre le fyfh! me des Cartéfiens,
&
a
laquelle
ils n'ont jamais répo ndu.
Si on luppofe avec qtlelques auteurs que les
come–
tes
parco urent des lignes exafrement paraboliqucs,
eUes doivent venir d'une diítance inliniment éloi–
goée , en s'approchant continueUement du foleil par
la force centripete ,
&
acquérir par ce moyen aJfez
de vitefre pour remonter l'autre branche de la para–
bote en s'éloígnant du Soleil jufqu'a l'inlini, & de
cette maniere ne r evenir jamais. Mais la fréquence
de leur apparition femble mettre hors de doute qu'–
elles fe meuvent comme les planctes dans des orbi–
tes elliptiques fort excentriques ,
&
qu'eltes revien•
nent dans des périodes fixes quoique tres -longues:
V oye{
ÜRB ITE
&
PLANET E.
LesAfb-onomes fonr partagés fur leur retour : New–
ton Flamfieed, Halley
&
tous les afironomesAnglois
{on:
pour le rerour de ces all:res ; CalTini
&
plu1ieurs
autres aítronomes de France 1'ont regardé auffi com–
me tres-probable; la Hire s'y oppole avee quelques
afironomes ,
&c.
Ceux qui font pour le retour vcu–
lent que les
cometes
décrivent des orbes fort
exc~n
triques: felon eux ce n'eít que dans une tr -peute
partie de leur révolution que n<?us les
pouvo~s a~
percev oir ; au-dela cle cette parne
o~
ne faurolt
pi~
les découvrir ni
a
la vtte ftmpl e ,
ru
avec les me¡].
leurs
télefcop~s .
La quell:ion du retour
de~
corneru
el!: du nombre de celles que notre poítérné feule
pourra réfoudre. Cependant l'opi_nion de Newton
el!: la plus v railfemblable. En VOlCI les
pre~1~es.
On ne fauroit regarder comme deux
~~ff~re.ntes
planetes celles dont les orbites coupent
1
écl!pnque
fous le
~&me
angle,
&
dont la vitelfe efi la m2me
dans le périhelie; il faut don: auf!i que
deux co;~;ét
vt1es dans dilferens tems , mats qm S"a7cordenr
•
gard de ces trois circonítances , ne pUilfent
~tre
aub–
tre chofe que la meme
comete;
c'efi ce _qu'on a o -
fervé fuivant quelques auteurs , pour
dif!'érent~s
¡'o–
metes'
comme on le verradans la luitede
cetaro~
e;
cepe~dant
il n'eít pas nécelfaire que l'accord fOit
Ji
exa a pour con
el
ure que_deux
cometes
font la
~emnf
La Lune qui eít
íi
irréguhere dans routes ces
'
1
!c~
.
M
e
ffi
.
,., en pourroH
~tre
tances fatt penfer a
.
a tm qu¡
d
diJfé
de
me~e
des
comues ,
&
qu'on en a pris ¿,our e
•
r em es pluíieurs qui n'étoient que les m mes.
.
.
,
fait
conrre le retour
La grartse
o~eaton
qu on
..
•
anuons
ar
des
comeces ,
c'e
la rarete de leurs apr._
1
f,P
rapport au nombre de révolutions qu
011
eur up--
pofe.
JOtot la
En 170 ,_ o n vit ;\ Rome une
conz:te~
ou P la me-
qt1eue d'une
comue,
que
M.
Caffim
pn~¡four
&
qui
me que c::elle qui fu r obfervée parAn ote ,
d
0 _
avoit reparu depuis en t668 , enforte que fa
v
~