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COM

~ution

fcroit de 34 ans; mais il paroit bien étrange

'Cjll'unc

cornea

qui a une révolutibn fi courte,

&

qui

revjent par conféquent

fi

fouvent, fe montre cepen–

·dant

rarement.

D ans le mois d'Avril de la meme année 1702,

MM . Bianchini

&

Maraldi obferverent une

comtt<,

'CjU'ils regardercnt comme la meme que cclle de 1664,

t ant par rapporr

a

fon mouvcment qu'a

fa

virelfe

&

a

fa direBion.

M.

de la Hire voulut que cette

comete

ctlt quelque relarion

a

une autre qu'il a voit obfervée

en 1698,

&

que M. Ca!ljni rappone

a

celle de 16p..

Dans cette fuppofition la pénode de cene

comtt<

fe–

roir

de

4 3 mois;

&

le nombre des révolutions qu'elle

Quroit eues de l'année t6p

a

l'année 1698, feroit

d e quatorze.

Mais on ne

~eut

fuppofer que dans un tems ou le

cicl efi obferve fi foigneufement , nn afire lit qua–

t orze révolutions fans qu'on s'en

apper~t1t,

&

{ur–

tour un ' fue dont les apparirions leroient de plus

d 'un mois ,

&

fouvenr dégagées des crépufcules.

C'efi pour cette raifon que M. Calfllli efi tres-re–

{ervé daos l'aílertion du rerour des

comeus;

il regar–

de ces a fires comme des planetes , a la vérité, mais

fujertes

a

beaucoup d'irrégularités .

M. de la Hire fait une objeaion générale contre

le fyfieme enticr des

conuus,

c¡ui fembleroit retran–

cher ces aíhes du nombre des planetes; c'eft que par

la difpofirion donnée nécelfairement

a

leur cours,

elles devroient paroitre auffi perites au commence–

ment qu'a la fin,

&

augmcnter jufqu'a ce qu'elles ar–

rivenr a leur plus grande proximité de la tcrre ,

O'u

du-moins que s'il ne leur arrive d'etre ol:lfcrvées que

l orfqu'ellcs font d'une certaine grandenr , faute d'y

avoir fait attenrion auparavant, it faudroir au-moins

'lu'on les appcrc;üt fouvenr avanr qu'elles fulfent ar–

nvécs a leur plus

~rand

éclat; cependant' ajoüte+

il, aucune n'a éte obfervée a vant d'ctre arrivée

a

·ce point.

Mais la

comete

que l'on a

dans le mois d'OBo–

bre 1723, a une fi grande difiance qu'elle étoit rrop

petite

&

trop obfcure pour erre

apper~üc

fans télef–

cope, peut !ervir a refuter cette objeélion

&

a reta–

bli.r les

cometes

au ra ng des planetes.

Le doaeur Halley a donné uoe rabie des élemens

aftronomiques de toutes les

comttes

qui onr été ob–

fervées avee que!que foin, par le fecours de laqueiJe

on pourra toüjours reconnoitre ú quelque

comete

qu'on viendra

a

obferver ne pourroit pas erre quel–

ques-uncs de celles gu'il a calculées,

&

favoir par

co nféquent

&

la pénode

&

la pofitlon de

1

axe de

fon orbite.

La

comete

obfcrvée en r 53 2 a plufieurs

ci~confian­

C:es c¡ui la doivent faire croirc la

m~

me que cclle qui

a éte obfervée en 1607, par Kepler & par Longo–

montan , & que celle que le doéleur Halley a obfer–

vée enfuite en 1682. Tous les élemens s'accordent ,

&

rien ne s"oppofe a cette opinion que l'inégalilé des

t ems des révolutions: mais fuivant le doaeur Halley

on pourroit e;o.:pliquer par des caufes phyfiqt•es cette

inégalité ;

&

l'on en a un exemple daos Saturne, dont

le mouvemenr efi tellement \roltblé par les autres

planetes,

&

principalement par Jupiter , que fa pé–

riode varie de plufieurs jours. Pourquoi done ne

fuppoferoit-oo pas de pareilles altérations dans les

~omeas,

qui font beaucoup plus éloignées que Sa–

turne,

&

dont la vltelfe, avec la plus perite augmen–

tation, pourroit donncr au lieu d'une orbe ellipti–

que une orbe parabolique

?

Ce qui confirme le p1us cette identité , c'efi l'ap–

parition d'une autre

comett

daos l'été de 1456 , qui

a

la v érité n'a pas été oblervóe avec préciúon, mais

fe rencontre teUement avec les trois aurres par rap–

porr

a

la période & am : circonllances de fa route ,

que Halley ne fait póint de difficulré de l

re arder

COM

t outes comme la meme

comue,

&

il s\efi avancé juf•

qtt'a prédire le retour de •ene

comete

pour l"année

1 758 ~

La période de cette

comm,

felon M. Halley cft

de 7 5 ans.,,

&

il en a déja compté quatre

rev~lu­

tions , fa période fe faifanr en beaucoup moins de

rems que celle des

comttes.

M. Machín croit que celle

de 1737 a une période d'environ d!o ans, paree

qu'elle lui paroit la

m~me

que celle qui a paru en

1

556 ;

voy<{ üs Tranfaaions philofophiques , n° 446".

M. Halley a remarqué de plus qt1'il avoit paru qua–

tre fois de fuite une

comtte

dans l'intervalle de 57

S

ans; favoir, au mois de Seprembre , immediarement

apres la morr de Jules Cé!ar , enfuir..e l'an de Jefus–

Chrift 53 1 fou s le confulat de Lampadius

&

J 'Oref–

tes, puis au mois de Février 1106,

&

en dernier

lieu fur la fin de l'année 168o; ce favant afuonome

conjeBure Lle-la que la p ériode de la rameufe

comete

de 168o" pourroit bien erre de 575 ans; c'efi ce que

nos defcendans pourront vérifier. 11

r

a une chofe

.:::

finguliere fur cette période , c'efi qu en remontant

de 57 5 ans en 57 5 depuis l'année de la mort de .rules

Céfar, oU on croit que cetre

comue

a paru, on tom-

be dans l'année du déluge; c'ell ce qui a fai t penfer

a

\Vhifion que le.déluge univerfel pourroir bien avoir

éré occafionné par la rencontre ou l'approche de

cette

comue,

qui fe trouva apparemment alors fort

pres de la rerre;

&

cette opinion qtli au fbnd ne

doir erre regardée C!,ue comme une conjeBure alfe2

legere, n'a rien en loi de conrra ire ni

a

la laine Phi–

lolophie qui nous apprend ( qtlclque fyfieme que l'on

fui ve) que l'approche d'une tellc

comtÚ

efi c¡tpable

de bouleverfer le globe que nous habitons' ni

a

la

foi, qut nous apprend que Dieu fe fervit du déluge

pour punir les crimes des hommes. Car Diett qui

-avoit prévt1 de toure éternité cetre punition , avoit

pft difpofer le mouvement de cette

comete

de manie-

re que par f011 approche elle fervit a fa vengeance.

\Vhillon croit cependant que cette queue de

comete

auroit fa ir conrir a l'arche un grand péril; mais' Dieu

qui avoit fait conftruire l'arche veilloir

a

fa confer–

vation.

f/oye{ le

jyjl~m<

folaire de

\Vhifion, oi:t les

orbires des différentes

conut<S

font tracées,

&

oi:t l'on

rrou

ve les pér

iodes de plufieurs qui fonr connues.

D

~ttrihlíl.er

l<

lieu

&

le cours d 'une'con!ue.

Obferv'ez

la di

llanee d'u

ne

comete

a

deux étoiles

fix~S'

donr les

longitudes

&

les latitttiles font connues.l>ar le moyen

de ce> difiances ainfi trouvées , calcnlez le

Heu

de la

comete

par la trigohométrie, en fuivant la méthode

enfeignée

a

l 'a

tidc

PLANETE. Répétanr enfuire ces

obfervatíons &ces opéra tions pendantplufieurs.jol!rs

é:onfécurifs, le cotLTS de la

comett

fcra détermlné.

Déterminer le cours d"unt comete

nliclzaniquement

Y

fons lts

inflmmtns

ordintUres.

L'mgénieure merhode

que nous allons expliquer, eft diic

¡\

Longomohtan:

elle confifte

a

obferver, par le fecours ·d'un fi l ' la

comtt<

dans l'imerleBio n iles deux lignes qui palfent

par deux étoiles : t e qui efi fon facile daos la prati–

que. Suppofons , par exemple, que le lieu de la

co–

mete

foit en

A

(Pi.

Ajlron. jig.

23.),

entre les qua–

tre étoi les

B ,

e,

D

,

E

, daos J',nterfeilion de la

ligne qui palferoit par

B

&

par

D,

& de celle qui

palferoit par

e

& par

E.

Ayant pris un globe

0~1

ces quatre éroiles foient

marquées, on rendra un

liL

qui paife par

B

&

par

D ,

&

un autre par

D

&

par

E:

le point

d'i.nte1-fec~

tion lera le lieu de la

comue.

RO:pétanr cette opéra–

rion pendant plufieurs jours , on aura fut le globe

le conrs de la

comtte,

qui fe trouvera uo grand cer·

ele, par deux poi nts duque! on trouvera ailémcnt

l'inclinaifon a l'écliptique, & le líeu des nceuds; en

obfervant fimplement le lieu oi:t un fil rendu {ur ces

denx points coupe

l'écliptique~our

dérerminer la

parallaxe d'une

comett,

Y'!)'<{

PARA

LL

XE,