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COM
m mde
fo n
t centre la difpoíition du Droit canoniqu<:,
&
que le
pa.pefeul peut difpenfer de !'inhabilité des
J>erfonncs , il n'y a que lui qui puifre conférer en
commende
avec la pleine d ifpo fition des fntirs.
A
u refre la
comm ende
ne change point le bénéfice
d e nature, quelque rems qu'il ait été pofrédé en
com–
l'fUilde...
Un bénéfice a urretois en
commende,
q>lÍ
efr depuis
r e tourné en r egle , c'eíl:-a-dire qui a éré conféré
a
un
r éguli cr , ne peut plus erre pofrédé en
commende
fan·s obtc nir une nouvelle d.ifpenfe du pape.
On dillingu e encere de= fortes de
commendes
favoir la
commende libre,
&
la
commende decrecée.
'
La
_com m ende Libre
eíl: celle a laquelle le pape n'a
appofé aucune refrri8ion, de ma niere que le béné–
tice pcut p alier d'un bénéficier
a
un autre a titre de
commen de
fans
no~velle
difpenfe du pape, lequel en
ce
e
as ne .peur refilfer de le conférer en
commende.
La
commen3e decretée
eíl: lorfque da ns les provi–
íions do nnées par le pape d'un bénéfice réaulier il
y
a le decrer irritant ou claufe que le
bé.~éfice
;e–
to,u~nera
en regle par la démiffion, réfignarion, ou
d eces du urula•re,
cedente vd decedeme.
. Celui qui poirede un bénéfice en
commende decre–
Li~,
ne pe_ur le r éGgner
en_commer:de Libre;
cependant
s 1l y avon eu tro1s tltulau·es qm eufrent fucceffive–
ment po frédé en
commende,
le quatrieme ne feroit
.pas ob ligé de faire mention du decret irritant.
Q na nd un bé néfice pofrédé en
commende
vient a
v aqu er, le collateur ordinaire peur y pourvoir en
Litr e , c'eíl:-il-dire le conférer a un régulier.
Un féculier pourvu en
commende
fe faifant reli–
gieux, fo n bénéfice vaque par fa profeffion.
.Voye{
la bi'b. can. t. JI. p.
J5g .
Duperray
,moyens can. t. II.
clznp .
xj.
p ag.
328.
Dumolin,
de public. nftg. n.
3 02.
Lo iiet,
ibid.
Fuer,
Liv. 11/. ch. ij. Le diélion . de
Bril–
lon, au mor
bénlfice,
§
COTIJ"Jend.
Le
tr.
des
Lois
ecclé–
jiajl. de
M. d'Hérico urt , aux d.iffé rens endroits ind.i–
c¡ués dans la table, a ux articles
abbayes
&
abbés com–
nzendataires. Et la_jurijpr. canon.
au n1ot
cotnmende.
( A )
C01\1MANDE
ou
COMMENDE , (
J uri¡prudence.)
en la co l!tume de Bay onne,
titre
iij.
articü
1.
úgnifie
d ép ót.
~ommande '
en quelques coutumes' efr un droit
<jlll
fe leve ii1r les ferfs affranchis par leur [eigneur.
Coút. de Chateauneuf
, art .
22 .
La chane de L'an
1278,
ch. LXYiij. des coút. Locales de B erry.
Commande,
eíl: a uffi en quelques lieux la tai lle dfle
p ar des hommes de co nd.irion ferv ile ; elle e1l: ainfi
non101ée
dans
L'article :1.8. d es coi;tullu s
locales de
Cl~dteau-M¿Lfian
en B erry;,
&
dans
la
charte d 'affran–
clúj{<ment des habitans de Gournay , de L'an
1278 ,
pu–
bhée pa r la Thaumaffiere entre fes anciennes col!tn–
m es , pn_rt.
f.
ch.
Lxxj1'.p. 109 .
,
D rou de commande.
.;,
en l'ancienne colltun1e de
~ehun
en Berry,
art.
2.
tú. ij.
efi le dro it que ]e
r~·gneur
prend chacun an fur les veuves de condi–
J ton ferv ile, durant leur viduité, p our r econnoif–
fance & co nfer varion de fo n droit de fervitude ·
il
c fi de deux deniers pariíis par an. D ans la
coutt.t~e
~e ~h~teauneu f
lo cale de Berry,
titre ij. art.
2 2 .
ce
r~lt
fe leve fur les fernmes fer ves m ariées a autres
qu a ceux de la condition & fervitude du feiuneur ·
ce droit
fr d
d
.
"
'
riere
Y':' .
e quatre emers paran.
V oyez
Lau-
e ,
g loffa zre
~
au mot
Commande.
M E
~~,.;~ande,
en m a tiere bénéficiale,
voy ez
CoM-
Commande de b·n ·
on do nnc
a
un
l
':J·lalt.Y:'
e fl: un contrat par lequel
"t;Úne quanti té d
a~~ll r!!ur
ou
a
un pafreur une cer–
m om ons
il la
eh
tatl ' rels qu e bceufs ' vaches
&
e n ¡·ouira 'comme a rgebque le preneur les no urrira &
un
o n pere d
(;
·11
&
,
bout d'un certain te
-
11
e am• e,
qu au
ms '
e repréfentera afin que le
COM
bailll!ur preleve defrus l'efiimation
&
que¡
~
plus ou le croit fe partaae entre lui
&
le
e
ur-
Q uelq
fid
"
preneur
ue~ -
uns con ' erenr ce co ntrat comme
un~
vente'
cl
aut_~es
comme une fociét é ' d'autrcs enfin
e?
mme un louage. Cette queilion efl: amplement t:rai•
tee par Reveljür
Les jlatuts de Bu"' " · Yo vez
CHEP
TEL.
(A)
'"'
J
-
!=OMMANDE, (
Commerce.
)
ordre, commiffion
qu un marchand donne
a
fon commiffionnaire de \ni
a_cheter, vendre o u négocier des marchandifes
Dic-
uonn. de Comm. de l'Aauf. Franr
&
T.
'
·
e
.,.
rev.
- OMMA~DE,
fe
d.itaulii des ouvrages que les
M_anufaéhtners, Marchands ou Artifans font ou font
f:ure par or_dre,expres; ce qui les diCtingue des ou–
vr~ges
fabnques pour
~a
boutique ou le magafin,
qw fe vendent au prem1er venu. On dit
une hoffi
de
commande,
&c.
D iélionn. de Comm.
&
Trév.
_COMMANDE,
(Marine.)
ce mot eCt crié par l'é•
qtupa¡¡e pour répondre au maitre, qui a appellé de
la VOIX ou du íiffiet pour quelque commandement
qu'il va faire .
(Z)
Co~MANDE,
(Marine.)
c'efi ainfi qu'on appeUe
d7 pet1tes
co!·~es
de medm, dontles
gar~ons
de na–
VJre font tOUJOU.l"S ffilllllS
a
la cemture afín de s'en
pouvoir fervir au befoin; elles fervent
a
ferrer les
voiles ,
&
a
renforcer les autres manreuvres. Elles
font faites de deux fils a la main dans le bond. On
les appelle autrement
rabans.
Il
y a des
commandts
de pa la ns.
(Z)
*
COMMANDEMENT, f. m. (
Grammaire.)
il
fe
dit, & de l'a8ion de celui qoi commande, comme
dans cette phrafe,
il
efl
abfolu dans fon commande–
ment;
&
de la chofe commandée, comme dans cel–
le-ci,
v oici les commandcmens de D icu;
&
du droit de
commander & de fe f<Úre obéir, comme dans celle–
ci ,
le
roi lui a confié
ü
command(!nent
de
fes arméts.
.Voy<{,
c¡uant a cette derniere acception,
l 'articlc
COJ\ItMA~DANT.
COMMANDEMENT,
en terme de Fortijicarion,
c'e1l:
une éminence ou une élevation de terre qui a la vue
fur quelque poíl:e ou fur quelque place forte.
On difiingue rrois forres de
commandanens:
1° le
commandement
de front; c'efi une hauteur oppofée
a la face du pofie' qu'elle bat par le front '·
voy ez
F Ro
N
T : 2° le
commandement
de revers, qtu peut
b attre un po1l:e o u une place par- clerriere:
J
0
le
comm andement
d'enfilade,
011
le
commandement
de
co urrine ; c'efr une haureur qui peut battre d'un feul
coup route la longueur d'une ligne droite.
V oy.
EN–
FILADE.
Le
commandemwt
efi fimple lorfque la hauteur
q~
commande eíl: élevée de 9 piés plus que
le
terram
commandé. ll efi double lorfqu'elle efi élcv_ée de
dix-huit piés ; triple quand elle l'efi de
17,
&
amfi de
fui te en prenanr toí'1jours 9 piés pour un
commandt–
meru.
Comme les
commandunens
dans les
environs
des
places , pourroient fervir tres- avantageufement
.a
l'ennem• pour en foudroyer les ouvrages, on umt
amant qu'il efi poffible le terrein a_utour
d~s
places
il la difiance de
1
ooo ou
1 200
to1fes , qu on peut
confiderer comme la porrée ordinaire du canon.
O~
ne fouffi-e dans cet efpace ni arbres , ni hauteurs ,
nt
chernins creux ou l'ennerni puitTe fe cacber ; lorf–
qu 'tl s'en trouve on les fa it combler.
On
rafe les
hauteurs, fi non on s'en f¡¡jfit par quelque ?uvrage
o u quelque piece de fortificatipn, ou b1en
l
on cou–
vre les endro its command.!s par des rraverfes.
Yoyt{
T RAVERSES.
(Q)
.
,
COMMANDEMENT,
( J urijmJd.)
figrtifie en gén
~
ra l u ne injonélion faite
a
queJqu'un de la part
el
u rOl
o u de
h
jufl:ice.
.
,
4 rr: · en commandemem,
efr un arré!t du confe•l d
n.,