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COL

ait d'autres manie

res

de l'accorder: il a la forme du

lurh: fon manche

e.fi

&

doit

eue

fort long; car il

faut comp<;nfer p

ar la

longueur des cardes ce qu'on

n'a pas du COté du nombre: CCUX qui n'ont q11C deuX

cardes, les accordent a la quinte. Il y en a qui font

la rabie du

colaclwn

moitié de bois , moitié de par–

chcmin ; le P . Merfenne ajoíhe qu'on la pourroit

faire de verre

&

d 'auu·es matieres, mais c¡u'il vaut

mieux qu'clle foit de fapin . Le

colaclwn

a éte inventé

en !talje .

.Vqyez la figure de cet injlmmmt, Plan. de

L utlz. jig.

ó.

&le P.Merfenne,

liv.

JI.

p.

100 .

COLAGE

ou

COLLAGE, f. m.

(lurijpr. )

dans

la coí'nume de Chareauneuf en Berri,

ti

t .

iij.

are.

3 .

eft un

d~oit

que le feigneur leve fur fes habitans qui

ont des breufs avec lelquels ils labourent la terre. Ce

droit efi de 4 fous parilis par couple de breufs . M . de

L auriere, en frm gloífaire , prérend que

ce

terme

vienr de

colere,

qni fignilie

cuüiver;

qu'ainú on doit

dire feulement

colage ,

&

non

collage:

mais ne peut–

on pas dire auffi qu'il vient de

colla boum,

&

qu'il a

été ainli nommé paree qu'on le paye pour les brenfs

q ni fon t fous le joug. C'efi la meme chofe que le

<lroit de

cornage. .Voyez

CoRNAGE .

(A)

COLAO,

f.

m.

(Hifl. mod.)

ce

font des officiers

qui ont

a

la cour de f'empereur Chinois , les fonc–

tions qu'ont ici les miniíl:res d'état.

COLARBAS!ENS, f. m.

(Hi.ft.

ecclif.)

hérétiques

ainú nommés de leur chef

Cola

rbafe, qui vivoit

dans le ij.lieciedel'Eglife,

&

éroit lui-memedifciple

de l'héréfiarque Valentin. Aux dogmes

&

au d!ve–

ries de fon malrre , Colarbafe avoit ajouté que la

génération

&

la vie des hommes dépendoient des

fept planetes ; que tom e la perfeOion

&

plénitu–

de de la vérité étoit dans l'alphabet Grec ,

&

que

p our cela Jefus-Chrifi étoit nommé

afpha

&

omega.

Baronins

&

Philaíhe ont confondu ce Colarbafe

avec un autre hérétique appellé

B aJliiS;

mais S. Au–

guíl:in , Théodoret,

&c.

les regardent

c'?m~ne

deux

p erfonnages ditférens. Les

Colarbajiens

eto1cnt une

b ranche des Valentiniens.

.Voye:¡:

VALENTINIENS.

S. Irenée T ertullien ont auffi parlé de Colarbafe

&

de fes difciples. Dupin ,

bibliodz. des aut. ecclif.

M . Fleury ,

lzifl. ecclif. tome

l .

(

G)

COLARlÑ,

voyez

CEI NTURE &GoRGERJN,

COLATURE, f. f. (

Pharmac.)

la

colature

ell:

proprement une efpece de filtration imparfaite ,

ou la féparation d'une liqu eur d'avec les feces ou

les parties les plus groffieres, par le moyen d'un fil–

tre peu Cerré, comme un tamis , une toile , un blan–

cher, une étamine,

&c.

Cette efpece de lilrration,

qui ne feroi t pas aífez exaae pour les ví'1es chimi–

ques , fuffir pour la plupart des préparations phar–

maceutiques ; elle ell meme fenle praticable dans

quelques cas , comme lorfque les liqueurs qu'on fe

propofe de purilier par ce moyen fo nt trop épaiífes

pour pouvoir p aífer a-travers des filtres plus fcrrés.

Le nom de

colature

ell auffi donné en Pharmacie

a

tOutCS liqueurs paífées

Oll

filtrées ,

&

c'efi m<!–

me dans ce fens-la qu'on l'employe le plus commu–

n émcnt ; le nom de

colature

étant prefque hors d'u–

fage pour exprimer l'opération meme

OU

la rhanreu–

v re par laquelle ou on coule ou on palie une li–

queur trouble : ainli on dit, dans le langage ordinai–

re pharmaceutique, dans la prefcripti on d'une mc–

deci ne, par exemple,

~

du fenné , de la rhubarbe

concaífée ,

&c.

faites-en J'infulion ou la décoOion ;

paíl'ez

&

diífolvez dans la

colature

du fyrop de chi–

corée , du fe! d'epfom,

&c.

(b)

COLBERG,

(Giog. mod. )

ville forte d'Allema–

gne dans la Poméranie ultérieure, a l'embouchure

du Perfant , dans la mer Baltique.

Long.

33. 3

o.

la

t.

.S4. 18.

COLCAQUAHUITL , f. m. plante de l'Améri–

que. Voila le nom ; le relle efi

a

connoitre', c:,.'Ccep-

COL

té les propriétés , fur lefquelles Ray s 'eft fort

éten~

du.

COLCHESTER,

(Giog. mod.)

v ille d'Angleterre

dans la province d'Eífex , fur le Coln.

L ong. 18.

2 2 •

lat.

,$ 1.

h .

COLCH!DE,

f.

f. (

G log. anc. )

L'ancienne

Colchi.

de ,

aujourd'hui la Mingrelie , eíl: au fond de la mer

No ire , entre la Circaffie, la

Géor~ie,

&

1'

Aladulie·.

Ce pays paífoit autrefois pour etre fertile en poi·

í'ons ; de-la vient qu'Horace parle foúvent des poi·

fons de la

Colchide, vmena Colclza

ou

Colclzica.

Mé.;.

dée , ú fameufe par fes vénélices , étoit de la

Colchi·

de:

en falloit-i l davantage pour donner lieu aux fi.:,

élions de la Poélie

?

Mais ce qui n'eíl: point une fiOion poétique, c'etl

l'érrange & réelle différence qu'il y a entre la

Col~

chide

de nos jours,

&

cette

Colclzide

d'autrefois ú ri–

che

&

ú peuplée; ditférence qui n'a point

échap~

pé a l'auteur de l'efprit des lois. "A voir, dit-il,

" liv.

XXI.

ch. v.

aujourd'hui la

Colchitle,

qui n'etl

" plus qu'une valle foret ,

OLI

le peuple qui dimi•

" nue tous les jonrs ne défend fa liberté que ponr

" fe vendre en détail aux Turcs & aux Períims; on

" ne diroit jamais que cette contrée eí'1t été du tems

,. des Romains pleme de villes ou le commerce ap–

" pelloit toutes les nations du monde : on n'en trou·

" v e aucun monument dans le pays ; il n'y en a de

"traces que dans Pline & Strabon "·

Art, de

M. l•

Chevalier

DE JAUCOURT.

COLCHIQUE, adj.

(Hijl. nat. bot.) colchicum;

genre de plante

a

fleur lihacée' monopétale, for–

tant de la racine fous la forme d'un petit tuyau,

qui s'évafe peu-a- peu

&

fe divife en úx parties. Le

piíl:il fort du fond de la fl eur, fe termine en petits

lilamens ,

&

devient dans la fuite un fruit oblong ,

triangulaire,

&

pan agé en trois loges dans lefquel·

les il y a des femences arrondies. Ajotltez aux cara•

aeres de ce genre, qu'il y a deux racines tubercu–

leufes, dont !'une ell charnne

&

l'autre fibreufe ; el–

les font toutes les deux enveloppées par une mem–

brane. T ournefort,

in.ft

. rei lzerb. Voyet

PLANTE.

(I)

CoLCHIQUÉ,

( Mat.

med.)

T ous les Medecins

s'accordent aífez unanimement a regarder t outes les

parties du

colc!zique

co mme un poifon . On doit re–

médier aux accidens qu'il caufe

il

ceux qui en ónt

avalé, d'abo rd par les é métiques,

fi

on eíl: appellé

d'aífez bonne heure,

&

enfuite par les adouciífans.

comme les mucilages , les émullions, les huileux, le

lait,

&c.

donnés tant en lavement que par la bou–

che.

L e bulbe ou la racine

de colclzique

appliquée exté·

rieurement, peut a voir quelqu'utilité,

a

titre de cau–

íl:ique, contre les poreaux , les v err!les , certaines

dartres,

&c.

Sa décoOion fai t mourir les morpions ,

fel on Jcan Bauhin.

Le célebre W edelius rapporte une vertu bien plus

excellente de cette racine, dans une diífertation fa i·

te expres fons ce titre,

experimenttt._'IZ_ curiojUm Je

colchico veneno,

&

alr:xipharmaco

jimpllcz

&

comptljito,

dont M. G eotfroy a donné un extra it aífez étendu

dans fa

n¡at.

rned.

W edelius raconte qu'il a tofljours

porté depuis l'année

! 668

jufqu'en 171

~'

de meme

que pluúeurs autres perfonnes, cette racme en anm•

lete pendue a fo n cou avec un heureux fucces,

non-feulement dans la pelle, mais encare dans tou·

tes forres de maladies épidémiques;

&

qu'i¡,..avoit

trouvé ce fecret dans une diífertation fur la pelle

univerfelle qui avoit régné en 1637, qui luí étoit

rombée par hafard entro les mains , lorfqu'il étoit

char"é ( en

1

668) ,

dans une vi!le de la baíl'e Silé–

lie

~~

régnoit 11ne dyílenterie cruel!e, de quatre

cents malades attaqués de fymptomes de malignité.

W ecielius

&

fes compagnons attacherent

~

leut,