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610

·e

o

1

á e la Mee.

L'angle 9ue forme'ht en

D

la face

A G

du

coin

&

celle

qui

lm eíl: oppofée , s'appelle

lapoina

ou le

tranchant

du

coin

_.

le plan

e

s'appelle

la

bafl

ou

l a

the,

&

la hauteur, qu'on appelle auíli

axe du coin,

eíl:

la diíl:ance de l'angle D a u pan

e;

B D

eíl: la

Lon–

gzaur.

Les ancien·s -auteurs font partagés fur le príncipe

de la force elu

coin.

Ariíl:ote le regarde comme deux

leviers de la premiere efpece, inclinés !'un

a

l'amre

&

agitTam dans des direaions oppofées_

_.Guido-~baldus,

Me rfenne,

&c.

veulent que ce

{Oit un levter de la feconde efpece: mais d'autres

prétendent c¡ue le

coin

ne fauroit en aucune maniere

fe réduire au levier : d'autres rapportent l'afrion du

coin

au plan incliné,

&

il y a des auteurs qui n'attri–

buent prefqu'aucune force au

coin,

& croient qu'il

n'agir guere. que proportionnellement

a

la force ap–

pliquée fur le tnaillet qui le pouífe.. On verra par les

propoíitions fuivantes, que ces derniers auteurs fe

trompent;

&

a

l'égard de l'analogie prétendue du

coin

avec le plan incliné, onle levier, o u la vis,

&•c.

cette a nalogie n'eíl: capable que d'induire en erreur

fur fes propriétés ;

&

la meilleure maniere d'en dé–

terrniner les effets, eíl: de les examiner d'une manie–

re d.ireél.e fans rapporter le

coin

a

aucune des a utres

m achines íimples.

J

L a théorie du

coin

eíl: contenue dans cette propo·

ú tion : " la pui!r.mce appliquée au

coin

dans la di–

" reél.ion

eD

(Planche deia M échanique ,

fig.

-'3· )

" perpendiculaire

a

A B,

doit etre

a

la réíiíl:ance

., dans la raifon de

A B

a

B D

afin qu'il

y

ait équi–

'' libre: ou bien encore; " íi la force appliq_uée fur

.. la tete du

coiñ

eíl:

a

la réíiíl:ance

a

furmonter com–

.. me l'épaiíreur du

coin

eíl:

a

fa lo nsueur , la force

., fera égale

a

la réíiíl:ance & la v amcra pour peu

" qu'on l'augmente "· Cela eíl: tres- aifé

a

prouver

p ar le raifonnement fuivant; imaginons la force fui–

vant

e

D

décompofée en deux autres perpendicu–

laires aux cótés

D A, D B

du

coin ,

& qui doivent

étre égales

a

la réfillance du bois' puifque c'eíl: par

ces deux forces que la puitTance qui agit fuivant

C D

t end

a

écarter les cótés du bois. Or forma nt un

p arallelogramme fur ces trois forces, on verra qu'il

eíl: divifé par la ligne

e

Den

deuxtriangles ifoceles

femblables

aBAD;

d'olt il s'enfuit que la diagonale

d e ce parallelogra mme qui repréfente la force fui–

vant

e

D,

fera au coté du meme parallelogramme

q ui repréfente la ferce perpendiculaire

a

B D

ou la

r éíiíl:ance comme

A B

eíl: a

B D.

·

D one la force [era plus perite ou plus grande, ou

égale

a

la réíiíl:ance, felon que

A B

Cera plus petite

ou égale, ou plus grande que

A B.

.

A

u refie nous fuppofons ici que les có tés

B D,

A D

du

coin

s'appliquem exaél:ement aux có tés de

l a fente; s'ils ne s'y appliquoient pas , il faudroit

décompofer la force fuivant

e

D en deux au tres per–

p endiculaires aux cotés de la fente,

&

le rapport de

la eliagonale aux

cót~s

ind iqueroir le rapport de la

force luivam

e

D a la réfillance.

Voyer la Méch.ani–

que

de

Varignon.

On rapporte au

coin

tous les iníl:rumens

a

pointe

&

~

tranchant, comme couteaux, haches, épées,

'P<>'~<;ons

,

&c.

En effet , tous ces iníl:rumens o m au

c:,c;:.;:s

eleux.

~urfaces

inclinées !'une

a

l'a~ttre ~

& qtú

,

11

ent tou¡ours un angle plus ou moms atgu en–

~

e

~-

J?e plus , comme c'eíl: l'angle 9ui eíl: la par–

~':

ec

entélelle elu

coin,

il n'eíl: pas neceífaire qu'il

10 11

10rm pa 1

{i

uJ

clous oui on r e concours de: deux plans e

s. Lc;s

>

lt quatre faces qw aboun.tTent a une me-

me pomte

es é ·

1

.

.

'-'

t

'A

P 111 g es, les atgllllies, dont la fu r-

. ace peu erre reoa el •

tan

fin'

"

r ee comme un a lfemblaae de

P

S

tn

tment petits

·

r

·

'

• "

1

{.

qtll

1e reundfent a un ang e

commt!n? Ont auffi l'office ele

coins

& doivent etre

.

~nlideres

comme tels. Enfin' parmi ces forres d'in-

e o

1

íl:rumen_s q_ui agilfent comme des

coins

,

il

y en a

aufii qm agttTem comme des levicrs. Tels fonr le$

couteaux' qui font

a

la fois des

coins

&

des leviers

de la premiere efpece, dom le point d'appui efi en–

tre la réfifiance &_!a puitTance. Noll.

Letl.p!ryf

(O)

COIN

(i<) ,

LA

T~TE

DE PORC

ou

L 'EMBOLON ·

C:étoit

~elon

M. le chevalier de Folard une cenain;

difpoíiuon de troupes, dont les anciens fe fervoienr

~ans

les

ar~é<!s.

Quelques autcurs. prétendent que

1 embolon etott un arranaement différent du

coin

cuneus,

ou de la tete de

p~rc,

caputporcinum :

mai;

M. de Folard, comme le dit un journalifie, démon–

tre que perfo nne de ceux qui ont parlé de l'embo-

1<?~,

_du

cuneus

~!>'

de_ la tete de porc, n'a

ltt

ce que

e _etmt; &

tl

fatt votr aífez probablement que ces

diVerfes ordonnances done on a dit tant de merveil–

les, n'étoient autres que la colonne.

Biblioth. raifon.

tom.

IY.

.Voyez

CoLONNE.

Vegece définit le

coin

une certa.ine difpoíition de

fo ldats qui fe terminoit en pointe par le front , &

9ui s'élargitToit

a

la bafe ou a la queue. Son ufage

etoit, dit cet auteur, de rompre la ligne des enne–

mis, en faifant qu'un granel nombre d'hommes lan–

c;:atTent leurs traits vers un meme endroit. Il dit aufli

que les fo ldats appelloient cette difpoíition de rrou–

pes

!éte

de porc, caput porcinum.

Suivant cette déli–

nition le

coin

n'étoit qu'un rriangle , mais M. de Fo–

lard prétend qu'il n'en avoit pas la figure, & qu'on

donnolt ce nom

a

un corps de troupes de beaucoup

de profondeur & de peu de front, c'eíl:-a-dire

a

des

troupes rangées en colonne. 11 prouve aufli que chez

les anciens le terme de

cumus

ne íignifie pas toí'tjours

une figure triangulaire, mais une

cohorte, cohors.

Y.

CoHORTE •

"Tacite,

Mawrs des Germ.

dit que

les A llemands

H

s'arrangent enfornu. de coin:

mais on voit bien que

, par ce terme ( elit M. de Fola rd) il ent

ene

l une co–

" horte' paree qu'ill'oppofe

a

mrma,

c'

e.fi-

a-elire

a

, l'efcadron. J'ai remarqué, continue le commen–

" tateur de Polybe, que les G recs qui ont écrit des

, auerres des Romains, fe font fervis du terme d'•m–

"

bolon

lorfque les Latins ont employé celui de

co–

"

hors

dans le détail des

me

mes opérations. Tite Li–

" ve qui a co¡¡ié Polybe prefque par-tout, a pris

, fo,;vent l'embolon pour un rriangle, lorfque par

»

ce mo t l'hiíl:orien Grec entendoit une cohorte"·

Elien ,

dans fon livre

de

la diflipline

milit'!'r~ d~s

Grecs,

prétend, ainfi que Vegece , que le;""'.' etott

tm tria ngle; M. de Folard infirme fon temotgnagc:

de cette maniere: "Si Frontin, die cet auteur , qut

, étoit un favant homme de guerre, me difoit que

, le

coin

éroit un triangle , je le croirois plutot qu'E–

" lien Veaece & tant d'autres. Il ne faut pas douter

)

o

'.

,

, que le terme de

cuneus

n att trompe

~es

auteurs.

, Elien ne dit-il pas qu'Epaminondas av01t.comban_u

, en ordre triangulaire

a

Leuél:res ; ce qlll eíl:

~a~u" feíl:ement faux. Je parierois qu'Elien n'avOtt ¡a–

" mai ervi; & s'il étoit vr ai qu'il eut fait la guerre,

,

il en raifonnoit tres-mal.

, Je ne laitTerai pas , dit M . de Folard, la

tete de

»

porc,

que je ne la voie .

coup~e

&

~éparée

de fon

" corps. Ammien Marcel!tn, qm eíl: bten de ce tet?s–

" la,

&

qui en parle, me

fou~nira

le

~om7au.

_B1en.

" loin de dire que ce

ff'tt

un tnangle, tl faJt votr au.

»

contraire que c'eíl: un corps fur beaucoup de hau–

" teur & peu de rront. D ans la guerre d7 !'e'?'pereur

" Con11amius contre les Limiaanres,

qLn

etotent une

"race d'anciens efclaves'

.qt~i

avoienr cbatTé leurs

"ma1rres (les Sarmates) de leur

~ays;

c,es efclaves

, ayant été a ttaqués

&

enveloppes P?r 1arm,ée

R~" maine , fe ferrerent en un

gros,b~ta11l0n,

s.ouvn–

" rent un paifage

a

tra vers les. Je¡;wns ' & penérre–

" rent jufqu'il l'endroit

o1t

étoJ t 1empe_reur, rant le–

" ehoc de cette ma.lfe d'infanterie , urue & ferrée •