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CHY

.p·nparat, tYangd.

tib. XI1.

ca.p,

x-j.

cite une fa\:>le des

Sympof.

de {'laton, gans Jaquel!e toute cette hiíl:gire

efi rapportéeod'une rn.aru<;re llll-.lígOI;ique. (

G)

CHY

CHYLAAT,

f.

m.

(Hijl.mod.)

efpece élerobe de

.:leífus, que les Turc-.s nomment p.lus communémen'

<;afian:

le g•and-feigneur la donne par diilinéhon

aux miniíl:res , hachas, ou autres officiers de la Por–

te, lorfqu'ils enlrent en

ch.arg~

.• pqur récompenfe

de quelque fervice 'extraorc!inail;e, ou

m~me

pour

quelque agréable nouvelle.

·

Les courtifans du fultan

9iilingu~nt

trois fohes

de

clzylaa"

le premier efi le

"Cizylaat-fogire,

qu'on ne

donne qu'aux vifirs, aux hachas

it

trois queues,

&

co¡nme upe faveur fignalée,

it

quelques ambaifa–

deurs étrangers' le fecond fe nomme

chylaqt-a(a;

c_'efi la robe qu'on accorde aux hachas

qu

commun,

-aux princes Mahométans

&

Chrétiens , & au:.: am.- '

b afladeurs de ceux-ci : le troifteme s'appdle

cuztith,

c'efi-adire moyen, ou

edua ,

moindre; on l'accor–

de aux officiers & autres perfonnes d'un rang infé–

rieur. T ous ces

clzylaats

ou caftans font d'une étofFe

plus ou moins ríehe,

&

bordés

&

doublés de fom–

rures plus ou moins précieufes , felon leur degré

&

la dignité des per{onnes a qui le grand-feigneur en

fait préfent. Guer.

mceurs des

Turcs~

tome

If"

(G)

CHYLE,

(.m.

(Ana

t.

P!zyfiol. )

dans l'reéonomie

animale, fue blanchiltre dans legue! les a.limens fe

changent immédiatement par la digeilion, ou pour

parler plus proprement, par la chylificatíon, qui efi

-la premiere partíe de la digefiion.

Voye¡:

CHYLIFI–

CATION, DtGESTION,

&c.

Ce mot vient du Grec

;x_vho<,fur-.

Le doéleur D rake obferve que le

chyle

n'efi autre

chofe qu'un melange des parties huileufes

&

aqu eu–

fes de la nourriture incorporées avec des parties fa–

Jines , qui pendan! qu'elles refient dans l'efiomac

melées' avec des parties plus groffieres '

y

forment

une maífe épaiífe , blanchatre,

&

en partie fluí–

de , qu'on nomme

chyle,

laquelle auffi-tót qu'elle

efi réduite

a

une confifiance aífez déliée pour pott–

voir obéír a la preffion

&

au mouvement périfialti–

que de l'efiomac, efi pouífée par degrés par le pylo–

re dans le duodenum, ou elle commence a prendre

le nom de

chyle.

Ainfi le

chyle

commence a fe fo rmer dans l' efio–

mac,

¡¡

fe perfeélionne dans les intefiins par le mc–

lange de la hile

&

du fue pancréatique, enfuite

il

en–

tre dans les veines laélées, qui le portent dans le re–

fervoir de Pecquet; de-L\. il paífe dans le cana.! tho–

rachique, qui aboutit a la veine fouclaviere gau–

che: c'efi dans cette veine que le

chyle

commence a

fe m&ler avec le fang, dans Jeque! il fe convertir

enCuite par l'aélion qu'on nomme

janguificaúon. Voy.

S

'A.NG

&

CHYLIFI CATION.

Les anciens croyoient que le

clzyle

fe changeoit

en fang dans le foie; d'autres ont cru que c'étojt

da ns le creur: les modernes penfent-, avec plqs de

raifon, que ce changement fe fait par le fang lni–

mcme dans toutes les parties du corps.

V'iYe\.

SAN–

GUIFICATION.

I1

y

a des auteurs qui prétendent que le

chyú

efi

la matiere immédiate de la nutrition.

Le doéleur Liíl:er penfe que dans la digefiion des

nourritures il fe fait une féparation ou folution des

fels urineu>< ' de meme que dans la pourriture des

plantes ou des animaux; que le

clzyle

efi fort impre–

gné de ces fels; qu'il doit fa blanchettr

a

la fermen–

t.ation qu'il acqLilert par ce melange; que le fe! du

clzyle

eíl: port.! dans le fang veineux,

&

qu'il entre

avec lui dans le creur; qu'il en fort én l'état de

eh

y–

le

comme il

~!l:

entré, par la pulfation conúnuelle

CHY

des

ar~etes;

qu'autant de _fois qu'il !'lntre darts

les.at

teres emulgentes ,

I1

y

latífe apres -lui

la

.liqueur.

~~

line ou fon urine ,

&

qu'il A>erd pa.t conféc¡uent de

fa couleur;

~

gue lorfqu'il

et1.

aífez ¡;>urgé de

fe~

fl'!s

il devievt lymphe : cene !ymfll:¡.e <J.e.femble e tre ¡a"-'–

tre

chof~

c;¡ue le réfidu du

cftyt

qpi p'efi

P.as

encore

afrez conver-tí en fang

1

p'!,r<;.e qt\'il n,'efi

p_c~úot

ena_Q,–

re aífer1.

pur~é

de fes particules faJines.

V-oye{

L Y--M-

PHE.

(L)

,

,

CHYLIDOQUES, adj, pi.

(Anat.)

épithete des

vaiífeaux qui portent Ie chy le. On les '11omme encor

re

clzylifir<S,

¡;>u

veines La8ées.

Y'

oye{

CHY:(.E

&.

VE'l–

NES Lji.CTÉES.

(L)

.

.

CHYLlFrCATION,

(Piryjiol,)

eo.Grec

o:.~o"'"''';

X~""'"•••••<,

réduélion des alimens en c)lyle,

'

Comme on vient d 'expo(e¡;Ja narure du chyle,

&

qu'on trouvera fous ohaque

JllOt

la defcriptioh ana..

tomique des organes qui le formen!, neus en

fu~poferons ici la connoiífance ,

&

nous·nous borrre–

rons feulement a indi<f1.ter la .maniere don.t fe .f;lit

dans le cor-ps 1mmain l'opération {ldmir.able de la

clzylijicacion.

1

dée de

l'

élaboration du clzyle.

Les pertes continuef-·

les que notre c;orps foufFre, tant par l'infenfible tranf–

piratio n que par les autres évacuations , nous obli–

gent de cherGher dans les alimens dequoi les répa–

rer. Les préparations que les alimens rec;oivent pour

opérer ce rempla cement' fe peuvent réduire

a

trois

principales ; la prerniflre fe fait dans la bouche ; la

le

conde., dans le ventricule;

&

la tmifieme, dans

le premier des intefiíns grel10s.

Les a.limens font diviles dans la bouche pendant

la mafiication , tant par l'aélion des dents que Pª "

leur melange avec la falive;

ils

paífent enfuite dans

le pharinx, ou la langue en $'élevant & fe portanten

arriere, les oblige d'entrer; pa,r ce mouvement

l'é–

piglotte efi abaiífée,

&

la glotte fermée.

La cloifon du palais ou valvule du gofier empeche

en s'élevant

<fl.le

les alimens n'entrent dans les fof–

(es nafaJes ' & la luette fait paífer fur les e

o

tés ceux

qui fe portent direélement vers la glotro.

Les alimens qui ont été ponífés dans le pharinx;

font obligés de 1ltivr'e la ro ute de l'refophage, d'ot<

ils defcendent dans l'efromac;

&

cela moins par

leur propre poids, que par les comprefiions fuccef–

/ives qu'ils rec;o ivent, tant de la part du mufcle

refophagien qui efi au commenceme nt de ce

conduit~

que par les fibres circulaires de fa tunique charnue.

Voye¡:

DÉGLUTITION.

Les alimens ayant féjourné <f1.telque tems dans le

ventricule , y font réduits en une pi!te molle, de

couleur grisatre, & dont le gout

&

l'odeur tirent or–

dinairement fur l'aigre.

L'opinion la plus généralement rec¡:tte de la caufe

de ce changement, efi celle oh l'on prétend qu'il

dépend non-feulement de la falive qui coule conti–

nuellement par l'refophage, mais encore de la li–

queur gafirique fomnie par les glandes de l'efiomac–

L'expérience prouve que ces liqueurs ne font pas

fimplement aqueufes; mais .chargées de parties aéli–

ves

&

pénétrantes , dont l'aélioc ne fe

bo~ne

p,as

aux molécules ou parties intégrantes des alimens;

elle s'étend encore plus loin,

&

va jufqu'aux panies

eífentielles ou príncipes memes qlll les compofent,

&

dont elle change l'arrangemect naturel. Par cette

décompofition les alimens changent de nature,

&

ne foiAt plus apres la digefiion. ce qu'ils ét.oient au·

paravanr. On ajoute,_ avec ra1fon,

q~t.e

l'aélion

~e

ces liqueurs fur les ahmens a befom d etre fecondee

de la chaleur du ventricule, de la contraélion douce

de fes fibres charnues , de l'aélion fucceffive du dia–

phragme

&

des mufcles du bas-ventre.

Voye:c

Dr-

GESTION.

,

A mefure que la divifion des alimens augmente