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CHR

:a fouveht diminúé le nombre des perfoñnages ; leur

différence qui les a multipliées plus fouvent encore;

les fa bies .préfentées comme des vérités ; les vérités

m étamorphofées en fables ; la diveríité des langues;

celle des mefures du tems,

&

une infinité d'autres

circonll:ances qu.i concourent toutes a former des

t énebres: s'ils avoient,

dis~je,

conlidéré murement

ces chofes,

ils

feroient furpris, non qu'il fe foit trou–

vé des d.ifférences entre les fyfiem

es chro

nologiques

qu'on a inventés, mais qu'on en ait

jama.is

ptl

inven–

ter aucun.

CHRONOLOGIQUE,adj. fe

d.it

de cequia rap·

port

a

la chronologie.

Caraaeres chroTUJLogiques

,

font des marques par

lefqueUes on c:lifiingue les tems.

Les uns font naturels , ou afuonom.iques ; les au–

tres , artiliciels , ou d'infiinttion ; les autres enlin

hiftoriques.

Les caratleres ail:ronomiques font cetlx qui dépen–

dent du mouvement des afires , comme les éclipfes,

les folfiices , les équinoxes , les différens afpetls des

plartetes , &c. Les caratleres d'inllinnion font ceux

que les hommes ont établis , comme le cycle Colai–

re, le cycle lunaire, &c.

Voye¡:

CYCLE.

Les caratleres hilloriques font ceux qui font ap–

puyés fur le témoignage des hilloriens, lorfqu'ils

iixent certains faits a certaine année d'une époque,

ou qu'ils rapportent au meme tems deux fa.its d.iJfé-

rens. \Volf,

élém. de chronologie.

.

Tables chronologiques

,

font des rabies ou les prin–

cipales époques & les principaux faits font marqués

par ordre

&

funplement ind.iqués. On peut les faire

plus ou moins étendues, univerfelles ou particulie-

res, &c.

f'"oye¡:

cell~s

de M.

l_'ab~t Lengle~.

,

Abrege chronologtquc,

fe dtt d une hifiotre abregee,

ou

les faits principaux font rapportés avec leurs cir–

confiances les plus eífentielles ,

&

fuivant l'ordre

~:hronologique.

V oye{

.,.;.NNALES. Nous avons dansno–

tre langue pluíieurs bons abregés

chronologiques,

dont

les plus connus

[ont

,

celui de

l'!tijloire de France,

par M. Lepréfident

Henault; celu.i de

l'hijl. eccléfiajli-

9ue, en deux volume..s

in-1:1.,

pa

r M. Macq

uer, avo–

cat , frere de M. Macquer, de l

'académ.ie

des Scien–

ces ; 1

'are de vérifier les dates,

d

ont nous a

vons parlé

a

l'article CHRONOLOGIE,

&

quelques autres.

(

0)

*

CHRONOLOGIQUE (MACHINE.)

Chronologie,

Imaginez un aífemblage de plulieurs cartes partiel–

Ies qui n'en forment qu'une grande. La hauteur de

cette grande carte n'efi guere que d'un pié ; fa lon–

gueur ne peut manquer d'erre tres- coníidérable.

Quelle qu'elle foit, elle efi divifée en petites parties

égales, alternativement blanches

&

noires , telles

que celles qui marquent les degrés fur un grand cer–

cle de la fph¡¡re. 11 y a autant de ces parties, qu'il

s'efi écoulé d'années depuis la création du monde juf–

qu'aujourd'hui. Chacune de ces parties marque une

année de la durée du monde. Cette échelle

chrono–

logique

efi formée de la réunion de trois grandes épo–

ques ; la premiere comprend depuis la création du

monde jufqu'a la fondation de Rome ; la feconde ,

depuis la fondaúon de Rome jufc1u'a la naiífance de

Jefus - Chriíl: ; la rroiíieme , depuis la naiífance de

Jefus-Chrifi jufqu'a nos jours.

. . <;:ette échelle ou ligne

chronologique

efi coupée de

d1x ans en dix ans par des perpend.iculaires qu.i tra–

verfent la hauteur'de la carte. Il part des d.iviíions de

l'échelle, comprifes entre deux de ces lignes, d'autres

perpendiculaires ponfruées. De chacun des pointsde

ces perpendiculaires

a

l'échelle

chronologique'

ponc–

tu~es

ou non P?nél:uées, il s'en éleve d'autres ponc–

tuees

OU

COOI:ln~leS,

paralleles entre elles

&

a l'é–

chelle

chronologu¡ue,

s'étendant felon toute la lon–

gueur de la carte,

&

divifant toute fa hauteur. Les

p_eFpendiculaires

a

l'échelie

chronologique

font des

Ji-

CHR

gnes de

contufzporaneité;

les paralelles a l'échelle

chr<U

nologique

font des lignes de

durée.

·

Tous les évenemens placés fur tme des perpendi–

culaires a l'échelle' font arrivés au meme point de la

durée; tous les évenemens placés fur une autre per–

pend.iculaire

a

l'échelle plus voifme de nos tems .

ont duré ou lini enfemble. Les lignes paralleles al'l

chelle, comprifes entre ces deux porpendiculaires

marquen! la durée de ces évenemens;

&

l'extrémité

de ces deux perpendiculaires abou9ifant en-haut

a deux points de l'échelle, on voit en que! tems

d~

la durée du monde les faits contemporains ont com–

mencé

&

lini.

A

l'a.ide d'autres perpend.iculaires

&

d'autres paralleles , on eíl infiruit de combien de

tems les faits non contemporains ont commencé

&

lini plutot les uns que les autres; & felon l'endroit

que ces paralleles occupent fur les perpendiculai–

res , on connoit les endroits du monde oh les éve–

ne~ens

fe font paífés.

Quant

a

la mulritude

&

a

la variété des (aits, elle

efi immenfe ; elle comprend tous ceux de quelque

importance, dont il efi fait mention daos l'hifioire,

depuis la fond.ation d'un empire jufqu'a l'invention

d'une machine ; depuis la nai.ífance d'un potentat juf.

qu'a celle d'un habile ouvrier. Des caratleres fym–

boliques, clairs ,

&

en alfez petit nombre, indiqnent

fans aucune peine l'état de la perfonne,

&

quelque–

fois une qualité morale bonne ou mauvaife.

Il nous a femblé que cette carte pouvoit épargner

bien du tems a celui qui fait' & bien du travail

a

ce–

luí qui apprend. On en a fait une machine tres-com–

mode, en la plas:ant, comme nous l'allons expliquer,

(ur deux cylindres paralleles, fur !'un deiquels elle

fe roule

a

mefure qu'elle fe développe de deílus l'au·

tre ' expofant a la fois un alfez grand interval1e de

tems,

&

fucceffivement toute la fui te des tems

&

des évenemens, foit en defcendant depuis la créa–

tion du monde jufqt1'a nous, foit en monrant depuis

nos tems jufqu'a celui de la création.

·,

Difcriptio

n de la machine chronologique. Parties

if-–

flntielles.La

machine

chronologiqueeQ:formée

de deux

moitiés parf

aitement femblables ,

&

chacune de ces

moitiés efi compofée de deux planches

A

(voy<{par~

mi nos Plonches de Sciences

&

d'Arts, la Planche

J~

chronologie)

d 'tme ligne & demie ou deux lignes d'é–

paiífeur : il faut conúdérer deux parties a chacune

de ces planches ; !'une forma m un cercle de quatre

pouces de diametre; l'autre prolongée en forme de

tangente

a

ce cercle' de la longueur de fix pouces,

fur un pouce de hauteur, daos laquelle font prati–

quées

a

quatre lignes du bord fupérieur 'deux mor–

taifes d'un pouce

&

demi chacune, pour recevoir les

tenons de la planche

B

fuivante.

Une planche

B

de feize pouces de long, non com·

pris les deux tenons qui fQnt a chaque bout'

&

cinq

pouces

&

demi de large'

&

de la meme épailfeur que

les planches

A.

Deux petits rouleaux ou batons cyúndriques, de

quatre lignes de diametre fm feize pouces de long. •

L'un defquels

C

efi terminé par deux poíntes de

fil.

d'archal qui lu.i fervent d'axe.

L'autre

D

a pour axe , d'une part, une fembla-

ble pointe,

&

de l'autre la manivelle ci-apres.

.

Une manivelle com,roféede trois pieces. Une po•·

gnée

E

de bois tourne, de deux pouces de long, fur

une groífeur proportionnée. Un 61-d'archal

F

d'une

ligne

&

demie d'épaiífeur, dont un bout

fertd'a~ea

la poignée c¡u'il enlile dans toute fa Jongueur ; 1au·

tre efi infére daos une des exnémités du roufeau

D

pour achever úm axe,

&

l

a partie m~

toyenne

efi

tournée en demi-cercle pour

facilite.Je

¡eu de

la~

nivelle. Et un petit bouton

G' ferv~nt

a

'!rr~ter

la

poignée fur fon axe, ou elle efi mob1le.

1

Peux pctits cro.;hets de métal

H,

dont un P

a~