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~oG

CHY

odarts 1e ventrictíle, c e <Jui s'y trouve

d~

plus atti':nué

-s'cn échappe par le -pylore pour antrer dans le duo–

tlenum; la l'ortie des alimens par le pylore fe trou–

>ve fav&rifée-par la· fituati<>n oblique de l'efiom<Jc,

.& par Ja

d~uce contra8i~n.

de fa runique t;harnue.

.Cene pate mo lle

&

gn sarre en la <fuelle ¡e vtcns

-de dire que les

a~imens

íont changés dans l'e"ftomac,

-.}rant d:ins l e duodenum·,

s'y-mele ·a~c

la hile, le

fue int efiinal

&

pancréatique qu'elle y trouve-: par

<e melange elle acq\liert une hou'velle perfe8ion;

~!le

devient blanche , ·douce, liquide; étant preífée

-pa• le tnol.tvc:!rllent vermicul<Jire des inteilins ,

&

roulant lentement dans leur ca

vi

té a· caufe des

val~

;v:trles qué s'y'renc_omrent ', &lle laiíf; échapp7r dans

les orífices des vemes la 8ees ce

"jll

elle contlent de

.plus fitbril

~

de plus épuré,

Cavo

ir le chyle, qui

-doit fer.vir -a -réparer ce que'!lous per-dcm s par le!>

-é"aauation~

On conc;oit aifément qile la matiere de

l:t. ·nourri~

'ture

o u cene pate alin1entaire, ay.ant parcoutil

.-totH; -l'étendue des intefiins greles,

&

s'érant dé–

p ouillée dans tout ce chemin de ce c¡u 'elle cbntenort

-de pius fluidc & de .plus ·épnré, élle doit ·de

ve~

ir

-plus .épaiífe..a mefure c¡u 'elle ,raífe da:'s les gros

út-

-tefiins ;-ce n'eíl: plus alors qu une manere grolliere,

~(te

l'o n peut regarder comme le _marc des

alim~nS)

.& c¡tú laiífe échapper dans les vemes la8é

es qlu

<té–

p6n

dent au ccecum

&

a-u

colon, le .peu de

chy.le

qui

.

.J.ui

reíl:e.

.

-

La val-vule qtú eíl: au

commet~cerhent

du colo n

empeche cene matiere grolliere de rentrer dans les

·ihreíl:ins greles ; la lo nguenr, la courhure,

&

les

-cellules de cer inteftin, lui permettent de s'y amaífer

en quantité, afin qu'on ne foit pas obligé d'aller rrop

fréquemment a 1a (elle. Quant a la lympbe foltrnie

}>ar Je

s gland-es folitaires des gros inteíl:ins , elle fa–

cili.te

le paífage de cette n:atiere g;oílie_re

_d~ns

leur

cavit

é;

&

le fphin8er qm ferme

1

extremtte du rcc–

tum empeche qu'elle ne s\!vacue contí nuellemcnt.

-En

~ffet

elle ne s'echappe que lorfque ce reílort fe

trouve forcé

non-feulemet}t par le poids des ex–

·crrémens, mais plus encere

p~r_ la

conrra8ion de la

tnnique charnue du reél:um, ¡omte

a

celle des

muf–

cles du bas-ventre

&

du diaphragme.

Le chyle que j'ai dit_ erre fou;n i

p~r

la matiere

aEmentatre dans les vemes la8ees , s mfmue dans

·les orífices

ele

ces vaiífeaux, qui répondent , ftúvant

M.

Hdvetius ·, dans les m ammelons fpongieux de la

cunique veloutée, ou bien au bord

~otanr

des val–

vules conniventes, fe\on les obfervattons

~e

M.

Dt~verney · continuant fa route dans ces vadfeaux, tl

va fe

re~dre

daos les glandes conglobées répandues

_par toute l'étendue du rnefentere.

Le chyle apres avoir rraverfé

ce~

glandes ,

enfi~e

la route des veines la8ées fecondatres, pour fe de–

charger dans le refervoir de Pecquet, de-la

dan~

le

-canal thoraclúque , & fe rendre enfin dans la veme

.fotr.claviere, Olt s'étant

m~lé

ave-e le fa ng

qui

y

cir–

c ule,

&

circulaot a vec hú , il en acquiert peu-a-peu

le caraél:ere

&

les propriétés, en un mot fe conver–

l:Ít en véri-table fang. Ce fang, apd:s plufieurs cir–

culations réitérées, doit changer encere de narure ,

!k

former les différentes humeurs

qtú

s'en féparent,

l~

veux dire la lymphe oourriciere, la hile, la fa–

live ,

&c.

On concevra aifément la cauCe qui fait avancer

~~

chyle depuis les imeftins jufqu'li la veine fouda·

Vtere, lo;.fqu'on fera attention

t

0

que tous les vaif–

feau..x qu

ti

parcoun dans cette route font munis

<l'efpace en efpace de valvules ou foupapes done

la íl:ruél:ure

~vorife

le tranfport de cette Equeur

~rs

cene veme:

1.

0

que ces vaiífeaux font avoifi–

nes par des organes

qui

font fur leurs parois des

c;ompreliioos leger s, mais r "iterées; tels font les

CHY

artetes méfentérlqúes par rapporr aux veirles

iaC'–

tées,

&

l'aorte par rapport au canal thorachique

&

au refervoir de Pecquet; ;\ quoi o n d>oit ajoüter la

diaphragme , qui comprime

a

chaquc infpiration le

r efervoir; fans comprer l'ailion les mufclcs dubas–

vemre, dont on fait que les contrailions fuccedcnt

a

celle

a

u

diaphra~me ,

fi

l'on en excepte le tems d •

efforrs. On doir ooferver enfin que les vailfeaux la–

el:és ne fon t jnmais vuides, la lymphe y paffant toi\–

jnurs , foit avec le chyle , foit qu'il n'y en ait poinr.

D ltails particuliets

Jur

la chylijication.

Apn!s la

forination <lu chyle dans l'e!l:ómac & les inteffins

gd!lcs, il entre , comme o n l'a remarqué ci-de!Tus

¡

au moyen du mouvement péri!l:altique

&

des val–

vules cbnniventes , daos les vaiífcaux lallés du pre·

tnier genre.

C es vaiífeaux laél:és fortent de toute la circon–

férence des inteíl:ins comme de petits fyphons,

&

~·oovrent

obliquement dans leurs cavités:

ils

s'a–

naftomofent enCuite; ils forment fous la membrane

éommun.e une efpece de refeau rres- rem:trquable,

&

fe gliífent enfin dans la duplic<lmre du n'lefcnterc;

le chyle qui s'y infinue efi poulfé par le chylc

qui

vient apres , par l'a8ioit des inrefii ns , par la pref–

fion du diaphragme

&

des ritufcles de !'abdomen:

s'il n'y a voit pas de valvules dans ca> petits vaif–

feaux, le chy!e feroit poüífé également en-haut

&

e n-has; mais comme il n'eíl: pas poffible c¡u'il revien–

ne

f'ur

fes pas, la prellion externe l'oblige

l't

monter

v ers

les lombes; les valvules fémi-lunai•es qui s'ou–

vrent atl nouvea\r chyle, fe ferment

a

celui qui

a

paífé; les artercs méféralques r¡ui battent contínuel–

lement le fouettent encere,

&

le pouGem dans le

refervoir.

Comme par une précaution adn;'irable de la

nat~re , les ouverrures des veines laélccs font tr -pcu–

res,

tres-fubtil~s ,

&

pas

plus grandes que QeS

art~res capillaires, fuivant la remarque de_D erham, ti

n'y a que la portien du chyle la plus fhude

&

la plus

fubcile qui puiífe

s'y

infinuer.

t es veines lafrées qui ont des orífices que nos

yeux ne fauroieot découvrir, paroiífent alfez

gro(–

fes des qu'elles font forties de la ?'embrane mufcu–

leufe,

&

qu'elles font fous la ruruque externe; elles

s'uniífent enftúte

&

formenrles unes avec les au–

rres des angles aigus ; elles fe feparent

apr~s

cel•

pour fe réunir encere derechef; apres ces umoru

&

ces divifioos, elles deviennenr tolr¡ours plus grolfes:

tous ces divers accroiífemens fervent

a

remire le

chyle plus fluide.

C es vaiffeaux, apres plufieurs ana!l:omofes.

&

P.lufieurs divifions ' qtú forment comme de _peutes

1les dans tout l'efpace du mefentere, abouuífcnt

1

des glandes dom la ll:ru8ure n'eíl: point encere con:

nue

&

c¡ui font répandues entre les deux lamesq_u

1

r

le fo'rment ·

ils

les enviroonent, ils

s'y

infwuent ;

1 S

en fortent

~oins

nombreux, mais plus interrompu

par des valvules.

D'ou il eíl: conftant que rien ne

~e

fJpa;.e du cha'e

dllns ces glandes,

mais

au contraJre

q~

tl

Y

e!l:

1 ,

layé; ce qui paroitra d'autant plus évtdent , fi

(¡::

con1idere que ces gland_es ca_ve;oeufcs fonr arro n–

par plufieurs arteres qw fe diíl:nbuent

~n-haut

r

bas, rampent ici d'une fac;on

tollr-a-fat~

!U'gu ter '

& ne font point pliées en pelaron : d 1

a

illileurs

<7[.

.

1 1

h de p u eurs v• -

m@mes

glan~es rec;01v~nt

a ymJ. e la fubllancedc

ceres abdommaux , qw pénetre ans

le .

&

eur–

ces glandes

&

délaree davantage le chy

'd

~

_

'

.

h

¡

ar Jeurs

ernrer~-

~tre

que ces arténo es ex a ent P

da

1

s petites

exttémités leur humeur la plus renue

ns e

1

'

.

¡;

¡

Cowper

e mer

-

cavttés de ces. glandes; car,

e

on

"!fea~

laél.is:

cure paífe de ces arteres dans les

Val

dl

:

le cbyle féjouroant dgn d;los

ce~

glan

es'

Y