CHA
mot' les prognofiics font ici les memes que dans tout
a utre ulcere.
La théorie indique, que vf1 la nature
&
la
j>OÚ–
rion des petits -ulceres qui produifent la
chaffie,
la
funfrure des glandes des paupieres, leur mouve–
ment perpétuel, les humeurs qui les abreuvent,
&c.
-ces petits ·ulceres doivent erre tres-difficiles a gué–
rir;
&
c'eft au!Ii ce que l'expérience confirme. Com–
rne la délicateífe des paupieres ne permet pas l'ufa–
ge de remedes aífez puiifans pour détn.ire leurs ul–
-ceres, il arrive qu'a la longue ils devicncent cal–
leux
&
fiftuleux. On eft done prefque réduít aux
feuls palliatifs.
Ceux quí conviennent daos la
cha.ffie
íimple, con–
íiftent
a
fe baíliner les paupieres avec des eaux
diftil–
lées de &ai de grenouilles
&
de lis, parties égales,
dans lefquelles on fait infufer des femences de lin
&
de
pJYllium
,
p our les rendre mucilagineufes; y
ajoutant, apres les avoir paífées, p areille quamiré
·de fe! de farurne, pour pareille quanriré de ces
-eaux.
On peut 'auffi quelquefois laver les paupieres dans
1a journée avec un collyre tíede , compofé de myr–
rhe, d'aloes,
&
de thutie préparée,
ana
un fcrupule;
du camphre
&
du fafran,
ana
fiX grains, qu'o n dif–
'Íour dans quatre onces d'eau diftillée de fenouil
&
de miel. On laiífera de mí!me pendanr la nuir fur les
paupieres un linge imbibé de ces collyres.
Pour ce qui regarde les ulceres prurigineux, la
g alle
&
grarelle des paupieres
0
voy.:( leurs articles,
&
le
mot
PAUPI ERE.
Voyec au(Ji
M. Leclerc, fur la
m éthode de Celfe pour guérir la
cha.!Jie
,
hijl. de la
Med.
p.
J46. Il
en attribuoir la caufe
a
la pituite:
c'eft par certe raifon qu'il appelle cette maladie
pituita oculorum,
lib.
VII.
cap. vij. fefr. I
5.
Horace feferr du mí!me terme,
epijl.lib. v.
108.
Prreaipue fonus
nifi
quum pituita molqla ql.
n
faut traduire ainíi ce vers:
u
Enfin le fage fe por–
" te t ol1jours bien,
fi
ce n'eft qu'il foit chaffieux "·
M.
Dacier n'a point entendu ce paífage; mais le
P .
Sanadon !'a fort bien compris: il a remarqué c¡u'il
faut dillinguer deux forres d'ophthalmie; !'une feche,
& 'l'autre humide. Celfe appelle la premiere
lippitudo,
& 'la fe conde,
pimita oculontm.
Horace étoir fu jet a
c es deux incomrnodités: il parle de Ja premieré au
trentieme vers de la fatyre
Egref!üm magná;
&
il par–
le de la derniere dans le vers qu'on vienr de traduire.
Cet arúcle a
été
communiqué par M.
le
c
/ze.ya/ierDE
JAUCOURT.
CHASSJPOLERlE, f. f.
(Jurijpr.)
ell un droit Gn–
gulier uíité en Breífe, que les
~omm~s
ou fujets du
feigneur luí payent , pour av01r dro1t en tems de
guerre de fe rerirer avec leurs biens daos fon cha–
tean.
Cha.ffipol
en Breífe íignífie
conjierge;
&
de
la
on a fait
cha(Jipolerie. Voyec
Revel , en fes
obfirva–
tions
j'tr
les'_jlatuts de Breffi, pag.
3 '' ·
&
L auriere ,
en fo n
gloj[aire
au mor
cha.!Jipolerie.
(A)
*
CHASSIS, f. m. fe dit,
en
Michanique
&
dans
lts Arts ,
généralement de
tolll
aífemblage de fer ou
cle bois, aífez ordinairement quarré, deiliné
a
envi–
r onner tiD córps
&
a
le contenir. Le
c!za,(Jis
prend
fouvent un aurrc nom, felon le corps qu'il contient,
felon la machine dont il fait partie,
&
relanvement
a
une infinité d'autres circonftances.
It
y
a peu d'arrs
&
meme aífez peu de machines coníiderables ,
oi1
il
n e fe rencontre des
cha.ffis
o u des parties quien font
l a focfrion fous un
autr~
nom.
It
ne fa ut done 'pas
s'atten<\re ici
a
rrouver une énumération complete
cles
clza_[jis;
nous ne fcrons mention que des aífem–
blages les plus coAnus fous ce· nom. Nous aurions
pf ¡
meme
a
la ri¡:ueur ·- nous en tenir
a
la définition
CHA
générale ;
&
renvoyer pour les différentes accep.
tions de ce terme'
a
d'aurres articles.
CHASSIS,
en Architeallre,
ell une dale de pierre
percée en rond ou quarrément, .pour recevoir une
autre dale
~n
feuilleure qui fert aux aqueducs re–
gards , cloagues,
&
pierrées, pour y travailler'
&
aux foífes d aifance pour les vuider.'
(P)
'
CHASSIS, du latín
cancelli, terme d'Archittflure.
1
•
c'ell la partie mobile de la croifée qui
re~oit
le ver:
re ou les glaces' auJii-bien que la ferrure qui fert
a
le
fermer.
Voyez
CROISÉE.
(P)
CHASSIS
d'une maij'on,
eíl:fynonyme
a
carcajJede
eharpente;
&
c'eíl: ainfi qu'on appelle tous les bois
de la coníl:rufrion.
. CHASSIS,
en te;.,es de Cirier;
c'ell un petit coffre
plus long que large, percé fur fa fuperficie pour re–
cevoir la baffine fous laquelle on met le fourneau
plein de feu.
Voyez PI. du Cirier,
jig.
1.
CHASSIS dont fe fervent les
Graveurs,
eft un af–
femblage de bois
(fig.
16.
Pl. B.
de la
Gra.,.)
fur
Je–
que! il y a des ficelles tendues;
&
fur les bords du
cha./Jis
&
des ficelles, il y a des feuilles de papier
collé
&
huilé. On mer le
cha./Jis
a
la fení!tre
&
in–
cliné comme on le peut voir
a
la
fig.
3.
del~
prem.
P~anclze.
Son
~ffet
eíl:
~'empí!c?.er
qu'<?n ne voye le
brillant du ctuvre, qtu lorfqu il eft b1en bmni ré–
fléchit la lumiere comme une glace, ce qui fatiiue–
roit extremement Ja vf1e.
CHASSIS,
(Hydr.)
ell un aífembJage-de boís ou
de fer qui fe place au has d 'une pompe, pour pou–
voir par le moyen de deux couliífes prariquées dans
un dormant de bois , la Iever au befoin ,
&
vifiter
les corps de pompe.
(K)
CHASS!S DE VERRE, (
Jardinage.)
eft un bati de
planches de la longueur ordinairement de dix-huit
piés , qui eft celle des plus longues planches ; on
les emboite par des rainures les une's lur les autres,
pour ne former qu'un feul coros, &-Jes lier avec
des écrous. Ce
clwJ!is
fe met au-deífus d'une cou–
che préparée,
&
fe couvre par de.;
chajfzs de verre
de quatre piés en quarré, entretenus par des équer–
res de fer entaillées dans le bois : ils fe fof1tiennent
par des traverfes ,
&
fe pofept un peu en pente, pour
avoir plus de foleil & pour l'écoulement des eaux
de pluie; on y mer au.íli des goutti<>res de fer-blanc
qui jettenr J'eau dehors. On peur mailiquer les joints
des
cha./Jis de yerre,
a
fin
de les garantir de la pluie, de
la neige,
&
des vents. On y éleve des ananas , des
plantes étrangeres,
&
tout ce qu'on veut avancer.
Quand o n veut donner de l'air aux plantes , il y a
des
cha,(Jzs de verre
qu'on peut lever par le moyen
des rainures,
&
qu'on remer le foir en place.
JI
faut peindre ces
cha./Jis
en-dehors
&
les goudronner
en-dedans, pour Ieur donner plus de durée.
CHASSIS,
ujlenfile d'fmprimerie,
eft un aífembla–
ge de guatre tringles de fer plat, d'environ de qua–
tre
a
cmq liunes d'épaiífeur fur huir
a
dix lignes de
large ,
&
d~nt
la longueur détcrmine la grandeur
dü
chajfzs.
Ces quatre tringles, dont deux font
un
peu plus longues que les deux aurres' font rivées
a
a ngJe droit ]'une
a
l'autre
a
leurs extrémirés'
&
for–
ment
a
peu-pres un quarré' partagé daos fon miliell
par une autre tringle de fer de la mí!me épaiífeur ,
&
moins large que les autres. Quand cette n·íngle
t,raverfe le
cha,(Jzs
dans fa largeur ou de-haut-en-bas ,
c'eíl: un
cha.!Jis
potu- le formar
in-folio, l'in-quarto,
J'in-oaavo,
&
tous les autres formats imaginables.
Quand cette meme trinule traverfe Je
ch'!ffis
dans
fa longueur ou de
gau~he
a
droire' ?n l'appelle
cha.flis in-douce. Voyec
üs
Planches del Impnmerze,
&
l'explication que nous en donnerons.
CHASSI
s
de clavier des ép inettes ,
&
du clavecin,
(
Lzttlzerie.)
eft la partie de ces inftrumens , fur
la–
queÍle
les tou,hes font montées.
I1
ell ¡;ompofé d_e
trOIS