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234

C H A

lzrds nécelrair-ement continens;

i1

ell rare

qu'íl

les

rende

cltajles.

·

oila

to~•t

ce que la philofophie femble nous die–

ter fur la

chajleté.

Mais les lois de la reügion

hré–

tienne fon t beauco up plus étroites; un mot, un re–

gard, une parole, un gelle , mal intentionnés, flé–

triífent la

clzajleti

chrét1ennc : le Chrétien n'eft par–

venu

a

la vraie

chaflué,

~u

e quand il a

fi•

fe confer–

ver dans un état de pmete angélique, malgré les fug–

gefiions perpétuelles du démon de la chair. T our ce

c¡tú peut favorifer les elforts de eet ennemi de norre

innoccnce, paífe dans fon efprit pour autanr

d'obf~

racles a la

chtifled:

tels que les exces dans le boire

&

le manger, la fréqucnrarion de perfonnes dét·e–

~lées'

ou meme d'un autre fexe' la vue d'un objet

111

décent, un cüfcours équivoque, une leElure def–

ho nnete' une penfée

libr~'

&c.

Voycoz a

CELIBAT'

MARIAGE ,

&

aux auere.s articlu

de

cet O uvrage ,

Otl

l'o n traite des

devoirs del'homme envers tui-mime ,

ce

qu'il faut penfer de la

chajleté.

CHASTETÉ,

(Medecine.) Voye{

MARIAGE,

Me–

decine;

&

VrRGINITÉ,

Mtdecine.

CHASTOfS , f. m . (

Jurifpruá.

) D ans la coihu–

me de Lorraine ,

lit. jv. art. vüj. clz'!flois corporel

fi–

gnifie

punition corporelfe.

Ce mot paroit yenir de

cluitier, chátiment.

( A )

CHASUBLE,

í.

f. (

Hijl.

ecclijiajl.

)

habillement

eccléfia ilique que le pretre port'e fur

1'

nube ,

quand il

célebre la meífe.

Voyez

AUBE. La

cha:fuble

des an–

ciens différoit de la notre ' en ce qu'elle étoir fer–

mée de to ur coté'

&

que la no tre a deux ouvertures

pour palrer les bras. T oute la portion de la

chafi•ble

ancienne , comprife depuis le has juqu'a la hauteur

desbras, fe retrouífoit en plis fur les bras,

a

droite

&

agauche. La

chafuble

a fuccédé a lachape, paree que

la chape étoit incommode ; cer,endant les Orientaux

continuoient de donner la preférence

a

la

chafuble

,

quand ils célebroient dans nos églifes. Quant ame

chapes , ell'es defcendent originairement des man–

teaux ou robes des anciens;

voyez

CHAPE: car fes

anciens n'nfoient ni de chapes ni de

ckafobles.

fl

pa–

ro)t que 110s orne¡nens d'églife font pour

1-a

plt1part

les vetemens memes ordÍJ1aires des premiers

hré–

tiens , qu'on a confervés par refpeél: , mais que lés

t ems

&

la mode ont a la vérité fort défigmés; car

les anciens célebroiem les mylleres avec leursha –

birs ordinaires; c'efi du moins le

fen?~enr

de p)n-

fieurs auteurs . Fleury,

mamrs d.s C/rretlen.<.

.

C HA

T ,

f.

m.

ftli-s, catus,

(

Htjl.

nat.

)

a

ruma!

qnadmpede domelliq¡•e' dont. on a donné le_nom a

tm

genre de quadrupedes

, ftlmum genus,

qw com–

prend avec le

cli'.atdes

animaux tres-fauvages

&

tres–

féroccs . Celui--ci a fans doute été préféré dans la dé–

~o~inarion

, paree qu'y

~ta~t

l_e nüeux

connL~,

íl

etOit le plus propre a fervu d obfet de compararfon

pourdonner quelq~•es

idées du lion, du tigre, dnléo–

pard, de l'ours,

&C'.

a

ceux qui n'en au roient jamaís

vi\.

Il

y

a

deS'

chats

fauvages ;.on les appelle, en terme

de

chaffe,chats-harejts,

&

il y

a_

lieu

d~

cr?ire q¡t'ils le

fero!ent tous ,

fi

on n'en -avort appnvoifé. Les fau–

' 'age font plus-grands que les <nrtres; letu poi! efi

plus gros

&

plus long; ils font de cotúeur brune ou

grife. Gefner en a décrit un

aui

avoit'été pri

sen Al–

lcmag~;~c

a

la

fin

de

eptemb~e

;

fu

longueur

depu.is

le frort!-. jtúqu'a l'extrémité de la quene éroit de

tr01s p•es ; il avoit une bande noue le long du

dos'

&

d'autres b<Uldes de la meme couleur fur les

piés

&

fur

d'aurres

p<~rties

du corps.

11

y

avoit une

tachcblanche

a{[e-z.

grande entre la

po~trine

&

le col;

le refre du corps étoit brun. Cette coulenr étoir plus

pille'

&

approchoit du cendr fnr les cotés du corps.

Le~ fe~c~ é~oier;r ro~úfe,s

;_la plante des piés

&

l_e

p od qut eron

a

1

entour etOient noirs; la queue éto'lt

plus groífe que ell du

~har

domeilique : e}lc ayoit

CHA

trois palmes de

~ongueur

,

&

deux ou trois

band~

circulaires de cotúeur noire.

Les

chats

domeiliques different beaucoup les

lUlS

des autres pour la couleur

&

pour la 1\randeur : la

pupile de ces anirnaux ell oblongue ; 1ls n'ont que

vingt-huit dents, favoirdouze incifives, fix ¡\lama–

choire fupérieure

&

fLX a J'jnférieure ; quatre Canj.

nes , deux en-haut

&

deux en-has , elles font plus

lon~es

que les autres ;

&

di'C

mol aires, quarre en.

del!us

&

fix en-deífous. Les mammelles fonr au nom–

bre de huit, quatre fur la poitrine

&

quatre fur le

ventrt:.

11

y a cinqdoigts aux piés de devanr,

&

feu–

lement quatre a ceux de demcre.

En Europe , les

chats

entrent ordinairement en

cbaleur aux mois de Janvier

&

de Février

&

ilsy

font prefque toute l'armée dans les lndes.

L~

femeUc

jette de arands

aris

durant les approches du male

foit que

fa

femenee la brfúe, foit qu'illa blelre

~ve~

fes griffes. On prétend que les femelles font plus ar–

dentes q¡•e les milles, puifqu'elles les préviennem

&

qu'eUes les attaquent. M. Boyle rapporte qu'un

gros rat s'accoupla a Londres avec une

chauc;

qu il

vint de ce melange des pecits qw tenoient du

duu

&

du rat ,

&

qu'on les éleva dans la ménaaerie du

roi

d'

AngleteHe. Les

cha&tu

portem leurs pe"cirs pen–

dant cinquame-fix jours,

&

chaque portée efi pour

l'ordi natre de cinq ou ftx petits, felon Arillote; ce–

pendant il arrive fouvent dans ce pays- ci qu'elles en

font moi ns. La femelle en

a

grand fotn; mais quel–

quefois le male les tue. P line dit que les

clzats

vive

m

lix ans ; Aldrovande prétend qu'ils vont juf.

c¡u'a dix ,

&

que ceux qui ont été coupés v ive

m

plus

long-tems. On a quantité d'exemples de

chats

&

de

chatas

qui fans erre coupés ont vécu bien plus

de

dix ans.

T our le monde fait que les

chats

donnent la chaJI"e

aux rats

&

aux oifeaux; car

ils

grimpent fur les

ar·

bres, ils fautent avec une tres-grande agiliré,

&

ils

rnfenr avec beaucoup de dextériré. On dit qu'ils ai–

ment beaucoup le poilron; ils prennent des lé:z:ards;

íls mangent des crapauds ; ils "ment les ferpens,

mais on

p~étend

qu'ils n'en mangent jamais. Les

chau

preni"\Cn t anffi les pecits üevres ,

&

ils n'épargnent

pas rneme leur propre efpece' puifqu'ils mangent

quelquefois leurs petits.

Les

cluas

font forr careífans lorfqu'on les a bien

apprivoifés; cer.enaant on les foups;onne roC•jours

de tenir de la térociré namrelle

a

leur efpece : ce

q¡•'il

y

auroir de plus

a

craindrc , lorfqu'on vit rrop

familíerement avec des

chtUS,

feroit l'haleine de ces

animaux, s'il étoit

vrai

,

comme l'a dit Matthiole ,

q¡re leur halcine ptn caufer la phthifie

a

ceux qui la

refpireroient.

erauteur enrapporte pluíieurs exem·

pies. Q uoi qu'il en foit, il eft bon d'en av_ertir les

gens qui aiment les

cl<ats

au point de les barfer ,

&

de leur pem1cttre de frotter leur mtúeau concre leur

vi.fage.

On a dit qu'il y avoit daos les lndes des

chats

fau:

v ages qui voloienr , au moyen d'une mcmbrane

qw

s:ércnd deptús les p_i

s

~e

devant jufqu'a ceux de der–

nere

&

qu'on avott vu en Europe des pcaux de ces

anim~uxqui

y avoient ré apportées. Mais n'étoit-ce

pa plfltot des peaux d'écureuil volant, ou de grolfe

chauve-fouris, que l'on prenoit pour des pcaux de

chats

fauvages ' de meme que l'on a fouvent

don~é

l'opolrum pour un

chat

?

Voy•{

Ald.

de

'{umi.

d<gtl.

lib. 111. cap. x.

&

xj.

V<ry<{

Q UADRUPEDE.

(1)

Les

chats

ont l'ouvcrture lle la prunelJe fendue

verticalement ;

&

leurs paupieres rraverfanr cene

figure oblongue , peuvent

&

fermt;r la

prunell~

exaél:emcnt qu'elle n'admet, pow; ainfi

~re,

qu

UJ1

feul rayon de lumiere

&

l'ouvnr fi enuercment,

que les rayons les plus' foibles

f~ent

a

la vuc de

es arúmaux, par la grande quanut qu'eU

o ad·